Schifeul

Dans l'équipe car il était là avant.

Quoi de plus beau en ce dimanche pluvieux que d’aller à un goûter concert en Belgique ? Donc nous voici en route pour une nouvelle édition du Throne fest, festival black metal à Roseleare, charmante ville des Flandres belges ! On rate le concert d’Infestis en arrivant au dernier morceau parce que bon, 15h30 c’est quand même vachement tôt pour un concert … Donc, juste le temps de voir que la musique est bonne et que la guitariste aussi (enfin de corps, car le corpsepaint ne m’émoustille pas) et on passe à autre chose.


Autre chose, c’est Tortorum qui nous balance du black bien rentre dedans ! Coté visuel, le chanteur/bassiste et en toge de moine et on a le droit à des torches enflammés sur scène ! En contrepartie visuelle au niveau du public on a le droit à un parterre de poteaux tristes ! On ne va pas faire les étonnés, c’est bien typique du publique flamand. Par contre ça a l’air de bien casser les couilles aux Tortorum qui après moultes tentatives et un final sur une reprise de Call To the Grave de Bathory, le chanteur quitte la scène en claquant par terre de rage son micro devant un public de mous-de-la-bites impassibles et bras croisés qui ne se firent même pas la peine de headbanger à un moment ou à un autre, juste une tentative de pogo de la part du contingent français qui resta sans réponse.

 

Blacklodge entre en scène et on espère que le Black indus des français fera bouger quelques culs et en bottera d’autres ! Pour la première option c’est réussi, tellement leur musique est ultra efficace, mais on aurait préféré un meilleur son. En effet, même si audible, le chant ainsi que les grattes sont très en retrait au contraire d’une BAR mise très en avant, ce qui ne permet pas d’apprécier les « subtilités » de la musique et donne au contraire et malheureusement un petit côté redondant sur la fin du show. Pour le public cette fois les premiers rangs sont remplis et ça headbangue, mais ceux-ci sont remplis de français. Bon comme je vous parle de ça depuis le début ça donne un petit côté cocorico, mais il faut savoir que c’est réellement ça. Un flamand en concert de black ne bouge pas, le jour où il n’y aura pas de francophones à leurs concerts (car le Wallon, lui, bouge) ça donnera un concert ambiance cimetière. Bon, certains apprécieraient, mais c’est moyennement top en général.


Arrive ensuite Horna, bon je pourrais pas vous faire le set en détail étant donné que je n’ai aucun de leurs albums en ma possession (tout comme pour le reste des groupes de la soirée, mode touriste, un jour j’irai en concert en short) mais musicalement ça envoie, le son est bon malgré un problème de gratte à un moment qui fut ma fois assez cocasse, car n’ayant pas prévu de gratte de rechange, et les loges étant de l’autre côté de la salle, le guitariste dû sortir de scène et traverser la fosse pour y revenir en fin de morceau ! Sinon concert carré, musiciens au top, les morceaux avec du chant clair m’ont particulièrement plu et transporté ! Mais si qui rendit ce concert particulièrement magique fut le chanteur ! Pour commencer le tatouage en forme de cerise entre le pouce et l’index façon suicide girl aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais nous je n’ai rien vu venir ! Son visuel de moine de Satan en bure fut brisé par le fait que sa ceinture tenait très mal et à plusieurs reprises on s’est retrouvés avec ses couilles se balançant de gauche à droite au rythme de la musique ! Sans déconner ! Worshiper Satan, c’est bien, avec un slip, c’est mieux ! Surtout quand on sort un speech se défendant d’être nazi et qu’ « il n’y a pas de politique dans notre religion », quand on dit ça la bite à l’air, ça brise la crédibilité ! A chaque passage instrumental, il en profitait pour remettre sa ceinture en place, essayant tant bien que mal de cacher son service trois pièces, mais ses tentatives restèrent vaines car elle se rouvrait à chaque fois, si bien qu’on se demandait s’il n’allait pas finir par terminer le concert sans fausse pudeur. Malheureusement il n’arriva jamais à s’assumer, à notre grand désespoir (essayez donc de suivre correctement un set lorsque que le chanteur passe les ¾ du temps à essayer de se rhabiller !). Et quand en fin de concert il se mit torse nu pour se frapper avec un crucifix, ça aurait pu le faire si derrière ça ne dévoilait pas un piercing de nombril fluorescent et un tatouage d’oiseau rose à cicatrice façon Pokémon dans le monde de l’étrange Noël de Monsieur Jack !

Bon je m’attarde beaucoup sur ça, mais dans un genre tel que le Black, ce genre de chose brise tout le concept, on ne joue pas aux soldats de Lucifer avec un attirail de skyblogeuse que diable ! M’enfin cela mis de côté le groupe déversa un très bon BM et la soirée fut réussie ! D’ailleurs celle-ci se termina à 20h30, cool ! On a même le temps de rentrer pour téma le match du dimanche soir, que demander de plus ?