Hellfest 2011 - Vendredi (jour 1)
Open air - Clisson
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Liste des groupes commentés :
Klone - Valient Thorr - Svart Crown - My Sleeping Karma - Suicide Silence - Architects - Malevolent Creation - In Solitude - The Dwarves - Dodheimsgard - Dagoba -Church Of Misery - Alter Bridge - Krisiun - Maximum The Hormone - Eyehategod - Primordial - The Exploited - Karma To Burn - Down - Vader - Meshuggah - Corrosion Of Conformity - Iggy And The Stooges - Belphegor - Morbid Angel - Clutch - Rob Zombie - Possessed - In Flames - Mayhem
Klone
Mainstage 2
10h30 > 11h00
Eternalis > ayant la lourde tâche d’ouvrir le festival, les poitevins auront réalisé un très bon set d’une demi-heure, principalement centré autour de leur dernier effort « Black Days ». Un très bon son aura été très appréciable, d’autant plus qu’il ne pleuvait pas encore sur le site et que l’on pouvait profiter du chant puissant et aussi intense qu’en studio de Yann Ligner. Explosif, un morceau comme « Immaculate Desire » a largement aplati un auditoire encore timide devant un quintette qui semblait parfois se chercher un peu sur cette scène aussi grande. Une très bonne mise en bouche, agréable et 100% frenchie, ayant en plus joui d’une des meilleurs sons des « petits groupes » jouant le matin, excellemment équilibré et pas trop fort. Un vrai petit travail d’orfèvre.
Orion > C'était à nos frenchies de Klone d'ouvrir le festival avec son excellent Metal moderne entre Tool, Neurosis et Meshuggah. La tâche n'était pas évidente car la foule a bien du mal à entrer sur le site même si ça se remplit et au final, les Poitevins furent fiers d'être le groupe d'ouverture à avoir la plus grosse affluence durant ces trois jours de folie. Le public a bien fait de se lever de si bonne heure après la cuite rituelle du jeudi soir car le groupe a envie d'en découdre au point de faire du refrain de « Give Up The Rest », un de mes trois moments (je reviendrai sur les autres) les plus mémorables de ma journée. C'est bien simple, je l'ai eu en tête tout le festival et j'écoute ce titre en boucle depuis ma rentrée. Il faut dire que le charisme et la précision vocale de l'impressionnant Yann Ligner y sont pour beaucoup.
Comme pour marquer le coup, le groupe gratifiera ses fans d'une belle surprise en jouant sa reprise de Björk, « Army Of Me », pour la première fois en live. On ne saura trop les remercier tant ce titre est entrainant et même prenant.
Trente minutes et six titres, il est temps pour nos cinq compatriotes de quitter la scène bien trop vite à mon goût. En tout cas, affirmons qu'avec une telle prestation le festival du Hellfest 2011 est bel et bien ouvert.
Setlist :
Spiral Down
Empire of Shame
The Spell Is Cast
Immaculate Desire
Give Up The Rest
Army of Me (Björk cover)
Valient Thorr
Mainstage 1
11h05 > 11h35
Shawn > Le Hellfest a toujours eu tendance, à juste titre, à programmer des artistes rock'n'roll pour ouvrir les mainstage. Une façon de rentrer dans le fest en douceur avec des rythmiques groovy. Alors que Headcharger et Crucified Barbara s'en chargeront le lendemain, c'est Valient Thorr qui se colle à la tâche délicate d'ouvrir la Mainstage 1 pour 3 jours de festivité. La formation a des petits cotés Turbonegro dans sa musique mais reste tourné vers le visuel viking. Grosse barbe, de la sueur, des ventres à bière, des grosses rythmiques catchy, la recette parfaite pour nous faire oublier les gros vilains nuages qui commencent à se rassembler au-dessus de Clisson. A revoir en salle ou sur un set plus long pour réellement l'apprécier sur la longueur. Quoi qu'il en soit, je risque de me tourner prochainement sur leur discographie !
Svart Crown
Rock Hard Tent
11h05 > 11h35
Caacrinolas > A l’instar de 2010 c’est un groupe bien de chez nous que je commence cette édition du Hellfest. Bon si Svart Crown personnellement c’est déjà du vu et revu j’étais néanmoins curieux de voir comment allaient s’en sortir les sudistes devant l’auditoire du Hellfest. Et ma foi ils s’en sortiront vraiment bien étant donné l’horaire qui leur était attribué. Une set list forcément plus courte qu’à l’habituelle mais qui n’oubliera pas les désormais classiques que sont « Colosseum » ou « Caligula » Une très bonne entrée en matière pour ces 3 jours de folie.
Hraesvelg > ça y est, on est dedans : les hostilités commencent ! Premier groupe à attaquer la Rock Hard devant une assistance plutôt fournie, Svart Crownne se pose pas vraiment de question et envoi la sauce à bloc. Sur le moment le batteur me semble avoir changé : j’avais bon, dans les deux sens, puisque renseignement pris il s’agissait de Nicolas "Ranko" Muller qui s’est de plus tout bonnement débarrassé de sa crinière! Je ne sais pas combien de temps il a eu pour apprendre les titres, mais il envoie de la bonne grosse buchette ! La Rock Hard ne déroge pas à sa tradition : bien trop de basse (à la limite du pénible physiquement tellement on se fait secouer aux premiers rangs), premier titre en général inidentifiable … puis ça va, beaucoup, mieux ! Grosse ambiance et bonne mandale de bon matin : le fest, et la journée, commencent sous les meilleurs auspices d’autant que je vais principalement séjourner sous la Rock Hard.
Orion > A peine le show de Klone achevé que je me précipite sous la Rock Hard pour voir si Svart Crown allait avoir un bon son... L'intro passe bien... Attendons que le riff Black arrive pour se faire vraiment une idée... « Colosseum » démarre... Et c'est le drame... Trop de basses, je ne pourrai pas apprécier le show... Tiens si j'allais prendre une douche...
Rone >Entrée en matière pour ma pomme avec nos frenchies qui tournent et qui tournent de Svart Crown. Très bon concert bien que l'horaire accordé à leur prestation ne me permettait guère d'être pleinement lucide du show. Nahash the Temptator ou encore Caligula font toujours autant de bien aux oreilles en live. La courte set-list ravira une Rock Hard Tent bien garnie en cette heure (trop) matinale!
Shawn > N'étant resté que le temps de prendre quelques photos, je peux mal juger de leur prestation mais au vu de leur concert toulousain un mois plus tôt et la réaction des festivaliers, il me semble que Svart Crown a mis tout le monde d'accord, comme Offending il y a deux ans ou Gorod il y a un an. Cocorico !! Le metal français a de beaux jours devant lui !
My Sleeping Karma
Terrorizer Tent
11h30 > 12h00
Självag > C'est avec les bucherons psyché de My Sleeping Karma que je commence les concerts de ce Hellfest, et quelle belle introduction ! Un set magnifique et entraînant, autant qu'headbanguant, aidé par un son clair et puissant habituel de cette définitivement excellente Terrorizer Tent.
Setlist :
Ahimsa
23 Enigma
Glow 11
Tamas
Hymn 72
Suicide Silence
Mainstage 2
11h40 > 12h10
Hraesvelg > Je découvre avec fascination que l’on peut trafiquer en live une voix à un point que je n’imaginais pas, du coup je reste quelques minutes pour contempler le décalage entre le chanteur et la « voix » qui est sensée émaner de lui, avec une puissance hallucinante alors que le type est parfois à 30 cm de son micro … c’est beau le progrès !
Orion > En direct de la douche sous une eau juste chaude comme il faut, j'entends vaguement des riffs plats, une voix aigüe s'enchainant avec des cris de cochons, soit juste assez pour me dire que je suis bien mieux dans ma petite cabine que devant la scène même si ces cons de mécheux m'ont fait débander pendant ma masturbation quotidienne sous la douche. Je vous en veux!
Setlist :
Wake Up
Unanswered
You Only Live Once
Smoke
Lifted
Fuck Everything
Disengage
No Pity For A Coward
Architects
Mainstage 1
12h15 > 12h55
Eternalis > devant l’averse qui s’est abattue pendant le set des anglais metalcoreux, j’ai rapidement renoncé à regarder leur concert. Pas forcément convainquant, les poses des musiciens démontrent clairement la tournure musicale aseptisée prise sur leur dernier opus studio. Du metalcore de base, hurlé et syncopé mais sans créativité ni passion. C’est stéréotypé et être mouillé pour ça ne fut pas concevable. On verra la prochaine fois…
Setlist :
Follow The Water
Day In Day Out
Delete,Rewind
Numbers Count For Nothing
Dethroned
The Blues
Learn To Live
Stay Young Forever
Early Grave
Malevolent Creation
Rock Hard Tent
12h15 > 12h55
David > La journée commençait pourtant mal : un temps perdu monstrueux dans la file d’attente pour entrer au sein du festival, au revoir Hangman’s Chair qui je voulais absolument voir. Après la débâcle du concert de Malevolent Creation à Dunkerque en avril dernier, j’avais tout sauf l’intention d’aller les subir à nouveau au Hellfest ! Mais c’était sans compter sur le pouvoir d’attraction irrésistible de l’introduction de « Eve Of The Apocalypse », qui m’a emmené sous la Rock Hard Tent. Pouvoir d’attraction que je remercie, car les Américains m’ont redonné le sourire direct !
On a droit à un set best-of où les meilleurs titres du groupe sont réunis, dont les inévitables « Blood Brothers », « Infernal Desire », « Multiple Stab Wounds » et un « Malevolent Creation » qui aura bien fait bouger la foule ! Une ambiance excellente qui a pour don de subjuguer le groupe et son leader Brett Hoffmann (jouer devant un vrai public aussi ça aide) qui, cette fois, m’a vraiment fait bonne impression (même si on sent quand même que c’est pas le genre de type chaleureux à la Martin Van Drunen). De plus, le son sous la Rock Hard ne me semble pas dégueulasse : la journée commence de la meilleure des manières !
Hraesvelg > Le chanteur ressemble à un bon vieux redneck bien dégénéré comme il faut, ça colle juste parfaitement à la zique. Le type beugle à s’en décoller les poumons, gros contraste comparé au rigolo de Suicide Silence. Le groupe s’éclate visiblement, si ce n’est le jeune guitariste qui semble être en flippe permanente et ne cesse de jeter des regards inquiets vers son ainé. Toujours est-il qu’on était là pour prendre des mandales, qu’on a été servi et qu’on l’a bien rendu au groupe.
Orion > En attendant de voir In Solitude, si j'allais voir sous la Rock Hard ce qu'il se trame. Mais c'est pas mal ce groupe. Du Death violent et mélodique à la fois, c'est quoi ? Ça ne me dit rien du tout ? Regardons sur le programme... Mais merde, c'est Malevolent Creation quoi. Je n'aurais jamais pensé aimer ce groupe. Je n'ai jamais écouté un seul album des Américains dont les prestations en studio ne sont, à mon avis, pas pour moi mais qui en live avec un son bien plus brut arrive à me plaire. C'est noté, s'ils passent dans mon coin, je ferais l'effort, promis.
Rone >Mention spéciale à monsieur Brett Hoffmann qui a vendu du charisme à qui en voulait. Un concert de Malevolent Creation dans de bonnes conditions scéniques, un amateur de thrash/death ne pouvait pas le refuser, à moins d'être accroché contre son gré à la buvette. De quoi se décrocher quelques vertèbres voire la moëlle épinière pour les plus énervés. Manic Demise a achevé la Rock Hard aux alentours de midi et demi. Grand moment!
Självag > Un excellent concert de ce thrash joué par des deathters, qui a le mérite de donner la patate avant d'attaquer le lot de tueries qui suivront ce vendredi. Le son aura malheureusement, comme souvent dans la Rock Hard, un peu entâché ce set. A revoir !
Setlist :
Slaughterhouse
Blood Brothers
Manic Demise
Infernal Desire
Multiple Stab Wounds
Malevolent Creation
In Solitude
Terrorizer Tent
12h30 > 13h00
Orion > Je tente l'aventure avec In Solitude. Après tout, j'aime Ghost qui est composé des ¾ des membres d'In Solitude, je devrais aimer. Autant vous la faire claire et limpide, les styles ont beau se rapprocher, au vu de cette prestation, Ghost a encore quelques métros d'avance sur In Solitude qui ne m'a pas transcendé même si j'ai apprécié la prestation mais dont je vous avoue que je n'ai pas retenu grand-chose.
The Dwarves
Mainstage 2
13h00 > 13h40
David > Passer d’un death metal brut de décoffrage à du punk/rock qui donne envie de groover sa maman, c’est aussi ça les festivals! Place à The Dwarves, légende du genre à l’attitude rock’n’roll bien prononcée. Les premières notes de « Unrepentant » ne sont que le calme avant la tempête, puisqu’il faudra moins de 30 secondes au groupe pour accélérer la cadence, via des titres comme « Stop Me », « Everybodies Girl » en version speed (globalement, tous les titres ont été joués plus rapidement en fait) ; sans oublier d’autres à rythme plus punk/rock mais toujours aussi dansants, dont l’excellent « Anybody Out There » !
La pluie s’est invitée durant la prestation des Chicagoans, la foule de la Mainstage 2 est donc clairsemée, et une bonne partie semble malheureusement peu motivée à bouger au rythme des Dwarves. Heureusement, quelques warriors devant foutent en permanence le feu, pogos et slams accompagnant les titres phares dont l’enchaînement ultra-rapide « Satan » suivi d’ « I Will Deny » et son intro culte à la basse.
Et puis, pour combler tout ça, on a fort heureusement un groupe hyper dynamique : Gregory Pecker à la batterie, aisément reconnaissable à sa célèbre perruque multicolore, dynamite le jeu des Américains par son aisance et ses gestes de fou furieux ! Quant à Paul Cafaro (alias Blag Dahlia), il paye pas de mine comme ça vu sa tronche, mais c’est par son attitude à motiver et provoquer le public qu’il se démarque ! Ainsi, il répétera plusieurs fois que son groupe est le meilleur de tous les temps, que ses membres sont les plus beaux du Hellfest et qu’il a la plus grosse queue! Ça, c’est fait ! S’ensuit une série de titres old school extraits de « Blood, Guts & Pussy » (« Let’s Fuck », « Back Seat Of My Car », et surtout « Detention Girl »).
Ceci dit, le Blag Dahlia a quand même de sacrées « cojones », puisqu’à ma connaissance c’est le seul type qui aura été slammer deux fois dans la foule d’une Mainstage lors de ce Hellfest, lâchant à l’occasion complètement son micro et laissant le soin aux autres de terminer les morceaux au chant ! Et le final ne fera pas retomber le spectacle, avec la venue sur scène des « Sirens », sexy et court vêtues jouant avec le feu, ainsi que de « He Who Cannot Be Named », autre guitariste du groupe venu pour l’occasion faire le guignol, lui comme à l’accoutumée habillé et cagoulé tel un catcheur. Un grand moment de pure folie, qui m’aura fait ressortir de là avec une sacrée banane (dans les deux sens du terme) !
Dodheimsgard
Rock Hard Tent
13h45 > 14h30
Caacrinolas > J’aurais pu dire un mot sur Suicide Silence mais je n’ai juste pas envie d’être méchant avec les fans du groupe, j’aurais pu dire un mot sur Malevolent Creation mais le son était tel que je n’ai rien compris, et j’aurais pu vous dire un mot sur la prestation remarquée de The Dwarves mais n’était pas assez connaisseur du groupe et du style je m’abstiendrais. Ce qui nous amène aux norvégiens de Dodheimsgard, groupe sur lequel je n’ai jamais vraiment accroché et ce malgré la renommée du groupe. Ce concert était donc l’occasion de me familiariser avec eux. Et si je dois dire que le concert fût plaisant je n’ai pas été pour autant plus attiré que ça malgré la présence de Kvohst « Darth Maul » au chant qui n’aura gratifié d’une prestation remarquable vocalement parlant.
David > N’étant pas un grand connaisseur en black metal (hormis les classiques), ce groupe est inconnu au bataillon pour moi. Mais j’ai vu de la lumière, ça avait l’air joli, et je suis rentré. Et grand bien m’en a fait ! Si le son au départ, horrible, est ce qui a le plus attiré mon attention, il fut ensuite très largement bonifié et permis au public de la Rock Hard Tent de profiter du spectacle qui lui était offert. Musicalement, je dirais sans trop m’avancer qu’il s’agit de black metal aux sonorités industrielles voire électro. Un mélange original duquel on découvre les multiples facettes au cours du show, que ce soit les morceaux les plus bourrins, que d’autres plus progressifs. Certaines compositions débouchaient même sur des break assez improbables, preuve que la musique des Norvégiens est plus complexe et barrée qu’elle n’en a l’air au premier abord.
Le combo Nordique est doté également d’un visuel accrocheur, au niveau des lights comme au niveau scénique : le corpsepaint fait toujours son effet, et « Kvohst », le frontman du groupe, fait vraiment du bon boulot. Haranguant la foule, vocalement impeccable, ce dernier ne tient pas en place et est un gros atout pour le groupe ! Groupe très bien accueilli par le public du Hellfest, qui sera salué par les Norvégiens à la fin du set. Belle surprise, il faudra que je me penche sur Dodheimsgard à l’avenir !
Hraesvelg > Quelle leçon de musique, quel frontman d’exception, quel batteur. Le public ne s’y est pas trompé et de véritables ovations fusent entre les morceaux. Si les premiers sets sous la rock hard furent intense, celui-ci marque le premier gros succès. L’un des concerts de cette année malgré un son qui aurait pu être perfectible, les parties « électroniques » étant plus ou moins perceptibles selon l’endroit où l’on se trouvait. Toujours est-il que si ça joue dur, le charisme et la voix de Kvohst sont un atout majeur pour le groupe. Je suis sorti de là tout retourné …
John > Une de mes attentes du festival, ne sachant pas à quoi m’attendre scéniquement ce concert aurait pu être une catastrophe si le son n’aurait pas été au rendez-vous. Et ce fût tout le contraire, pourtant c’était mal parti. Il faut dire que le son sur la Rock Hard a été dégueulasse une bonne partie du weekend. Sur le premier titre, le tout manquait de patate mais cela s’est vite arrangé pour laisser place à un set dantesque, mené par un Kvohst possédé et au meilleur de sa forme vocalement bien qu’à mes yeux il n’arrivera pas à la cheville d’Aldrahn ancien vocaliste du groupe. DHG a livré une excellente prestation, à revoir vite en salle.
Orion > En voilà un groupe culte de chez culte mais dont le dernier album a été loin de faire mouche. Je suis allé donc à reculons au show des Norvégiens. Je dois dire que j'aime ce que j'ai vu du concert. J'ai même trouvé ça très bon mais contrairement à mes collègues, je n'ai pas été transcendé à outre mesure. Peut-être que si je connaissais bien les morceaux...
Dagoba
Mainstage 2
14h35 > 15h20
Eternalis > première véritable sensation du fest me concernant, les marseillais ont confirmé qu’ils étaient un putain de bon groupe de scène. Débutant sur l’énorme «The nightfall and all its mistake », Shawter a déboulé tel un diable pour hurler comme il sait si bien le faire. Izakar semble de plus en plus à l’aise derrière sa guitare et Franky fait très bien le show derrière sa batterie. « The Man You’re Not » a continué de déchainer le pit avant un refroidissement incroyable avec le pathétique « Black Smokers ». Et sur ce point, il ne fait aucun doute que les morceaux de « Poseidon » sont aussi décevants en live qu’en studio, tout autant que ce chant clair ignoble qui en parsème chaque composition. Le furieux « The Fall of Men » redonnera de l’énergie au public, souriant devant l’éclaircie (la flotte reviendra directement après) avant le culte et impérial « It’s All About Time » qui déchainera littéralement la fosse. La jeune chanteuse gagnante du concours metallian pour chanter « Waves of Doom » assurera le morceau avec classe et professionnalisme, Shawter reprenant une guitare bien timidement pour l’occasion. Un concert efficace, terminé traditionnellement par un « The White Guy » invitant au circle pit…il ne restera que ces morceaux tirés du dernier opus à me rester en travers de la gorge…
Hraesvelg > D’habitude j’assiste avec plaisir aux prestations des Marseillais, même si sur cd c’est pas excessivement ma came, mais après la performance de Dodheimsgard il faut que je fasse un petit break pour pouvoir rentrer de nouveau dans un set…
Orion > Juste avant Church Of Misery, je décide de m'arrêter devant les Marseillais afin de voir comment avait évolué le groupe depuis What Hell Is About. En un morceau, j'ai compris que Dagoba jouait toujours sur une corde et n'avait plus le niveau de composition d'antan. Un titre m'aura suffi.
Church Of Misery
Terrorizer Tent
14h40 > 15h20
David > “J’ai vu de la lumière alors je suis entré”, acte 2 : la Terrorizer. Enfin là c’était plutôt « Ah tiens, des chinois, allez on va voir ! ». Encore une fois, mon instinct infaillible (sic) m’a permis de me prendre une bonne claque dans la gueule. Déjà, Church Of Misery, c’est du stoner/doom joué par des Japonais. Ouais, comme quoi, les Japonais, c’est pas que le « Dragon Ball Z Metal » proposé par Maximum The Hormone (que j’apprécie énormément). Donc, Church Of Misery propose une musique sombre et lourde, teintée de riffs qu’on croirait provenir tout droit du Texas, et disposait dans la Terrorizer d’un son ENORME. Une grosse claque dans la gueule, chaque coup de basse était un écrasement sur nos têtes.
En dehors du côté musical, ce qui m’a le plus marqué lors de ce concert, c’est à la fois l’ambiance très chaude au sein de la Terrorizer (qui est pleine), et le frontman de la formation Japonaise, Hideki Fukasawa. Son chant accentue le côté stoner de la musique de Church Of Misery, pour moi il se rapproche assez du style vocal de Phil Anselmo (m’en voulez pas, j’ai aucune référence dans le genre), mais c’est surtout sa fougue et sa folie qui auront impressionné tout le monde cet après-midi. Fukasawa se déchaîne sur son micro, parcourt la scène d’un bout à l’autre, va voir son public, grimpe aux amplis, bref il ne manquait plus que le stage-diving pour compléter le tout, mais il ne viendra jamais. Le vocaliste nippon nous gratifiera à de nombreuses reprises de mimiques invraisemblables avec son visage, on aurait parfois dit qu’il rugissait sur scène. Ca a dû sembler ridicule à certains, pour ma part j’ai trouvé ça excellent et le groupe en dégage d’autant plus une certaine personnalité. A revoir quand je connaîtrais un peu plus mon sujet, mais deuxième grosse claque du festoche pour ma part après les Dwarves !
Orion > Mais ils sont fous ces Japonais. Déjà que ça joue d'un Stoner d'une qualité remarquable, je n'ai pas vu un groupe du festival se démener autant que ce groupe sur scène. Une énergie incroyable. Allez hop un groupe de plus à approfondir!
Setlist :
I, Motherfucker
Killfornia
Born To Rase Hell
El Padrino
Alter Bridge
Mainstage 1
15h25 > 16h15
John > A la sortie de notre interview avec Kirk Windstein (Down), le choix fut difficile, mais le monde tassé devant la Rock Hard Tent pour Krisiun m’aura découragé, direction laMainstage 1. Bien que le style pratiqué par les américains ne soit pas ce que j’affectionne le plus, il faut avouer que sur album Alter Bridge c’est très bon. On pourra dire ce que l’on veut, mainstream ou pas, leur musique fait tout simplement mouche. Et en live, c’est la même chose, pas de surprises, ça envoie sévère. Mené par un Myles Kennedy des grands jours, intenable malgré les grosses averses tout au long de leur set, le frontman n’hésitera pas à venir chanter prêt de la barrière, pluie ou pas. Le show est simple mais concis, béton et carré au possible. Il faut dire que les musiciens derrière ne sont pas n’importe qui, Mark Tremonti est bluffant par tant d’aisance et de technique. Une prestation convaincante et largement au-dessus de mes attentes, j’aurai eu mon « Ties That Bind », rendez-vous au Zénith ?
Setlist :
Slip to the Void
Find The Real
Buried Alive
Still Remains
Come To Life
Metalingus
White Knuckles
Ties That Bind
Isolation
Dueling Guitar Solos – Mark and Myles
Rise Today
Krisiun
Rock Hard Tent
15h25 > 16h15
Caacrinolas > Voilà ce qui arrive quand on ne se trimballe pas toujours son running order avec soit : On rate Church Of Misery. C’est donc l’âme en peine que je me redirige vers la rock hard tent tout en subissant Dagoba d’une oreille déjà douloureuse. Qu’importe là on va danser la samba, puisque ce n’est ni plus ni moins que les brutes cariocas de Krisiun. Si il y’a un groupe qui ne déçoit jamais en live c’est bel et bien Krisiun, les gaillards n’ont beau être que 3 inutile de dire qu’on a sacrément bouffé de la poussière tant le pit était déchainé. Forcément quand on a un groupe qui nous sort des « Vicious Wrath » des « Bloodcraft » ou des « Combustion Inferno » y’a de quoi devenir fou. Et que dire de ce « Kings Of Killing » en bouquet final qui a encore une fois balayé toute la concurrence d’une main ? Non encore une fois Krisiun nous a bel et bien prouvé qu’ils étaient à l’heure actuelle les meilleurs représentants du metal brésilien. N’en déplaise à certains grabataires amenés à se produire un peu plus tard ce week end là.
David > Le trio Brésilien débute son set sur les chapeaux de roues sous la Rock Hard avec « Combustion Inferno », extrait de leur dernier album ; avec un public qui une fois n’est pas coutume mettra une grosse ambiance! Il faut dire que la bande des frères Kolesne bénéficie un peu du mauvais temps intermittent de ce vendredi, tout le monde est venu se mettre à l’abri sous les tentes ! Et les Sud-Américains nous délivreront un set de brutal-death sans concession qui, sans être parfait, avoine (presque) autant que sur album ! Son plus que correct malgré un début de set chaotique à ce niveau, setlist excellente qui aura pioché dans un peu toutes les périodes du groupe (privilégiant « AssassiNation » et « Southern Storm » tout de même), et un groupe très communicatif avec les metalheads venus assister à leur déluge de décibels !
Krisiun nous gratifiera même d’une nouvelle composition, nouveau morceau qui m’aura personnellement laissé de marbre, le tempo étant loin de ce à quoi les Brésiliens nous habituent régulièrement. Ça m’épate toujours autant de voir un trio dégager autant de puissance sans forcément être ultra mobile (dans un sens, ça me rappelle quand j’ai vu Dying Fetus, en un cran en-dessous quand même), et le frontman Alex Camargo fait preuve d’un gros charisme. Par contre, le manque d’une seconde guitare se fait cruellement sentir sur certaines compos (le final de « Bloodcraft »), ce qui diminue quelque peu la puissance de feu du groupe en live. Mais honnêtement, il s’agit de ma seule petite déception dans ce show brut de décoffrage qui m’aura bien défoulé ! Le temps de remercier tous les potes Sud-Américains présents (on a le sens de la communauté chez les Krisiun) pour terminer en beauté que le soleil revient nous accueillir à la sortie… l’est pas belle la vie ?
Shawn > Je dois l'avouer, c'est uniquement la réputation et les échos positifs de Krisiun en live qui m'ont poussé sous la Rock Hard Tent. Du death métal musclé efficace qui met tout le monde d'accord, c'est précisément ce que j'étais venu chercher, et ce que j'ai trouvé ! Le groupe jouit par ailleurs d'une belle aisance scénique qui renforce la puissance de leurs blasts. Le public est aux anges.
Maximum The Hormone
Mainstage 2
16h20 > 17h10
Caacrinolas > Voilà un groupe dont je n’attendais strictement rien, que j’ai même à vrai dire commencé à regarder d’un œil sans trop y prêter attention et qui au final aura réussi par me convaincre. Bon les japonais ça on le sait ne sont pas sur la même planète que nous. J’aurais pu penser qu’en live c’était un peu plus conventionnel que d’accoutumée et bien raté, un dynamisme assez fou, un son pas trop degueu mais aussi et surtout une présence tout aussi sympathique que communicative. Marrant de voir aussi à quel point ce groupe rendu célèbre notamment pour avoir composé la BO d’un célèbre manga (Death Note pour ne pas le citer) a pu ramener comme fans, tant l’assemblée était clairsemée de petits otakus. Un bon moment en somme.
David > C’est bien connu, les français sont les plus gros consommateurs de mangas au monde derrière le Japon. Pas de surprise donc à voir une foule immense devant la Mainstage 2 pour accueillir le groupe connu pour avoir composé deux génériques des mangas « Bleach » et « Death Note » ! Pourtant, les Maximum The Hormone ne se limitent pas à ces deux morceaux, et nous le prouveront cet après-midi. Pour résumé, leur musique reprend des éléments de punk, de hardcore et de néo-metal. On a ainsi la sensation parfois d’entendre un Korn ou un System Of A Down en plus bourrin. Ne connaissant pas bien le groupe, je ne peux pas parler des morceaux joués, mais ayant alterné pogos furieux et écoutes attentives, j’ai pu constater plusieurs choses. Tout d’abord, les Nippons ont mis un sacré bordel au Hellfest !
C’est évidemment le célèbre « What’s Up People ? » qui a remporté tous les suffrages, les kids (oui, car la foule était franchement rajeunie pour MTH, je me demande même ce qu’ont fait de leur journée toutes ces têtes que je n’ai croisées que pour un seul et unique groupe ?) s’en donnaient à cœur joie, se rentraient dans le lard et sautaient dès la moindre sollicitation du groupe Japonais. Groupe qui a montré qu’en dehors de gueuler des trucs façon manga entre les morceaux pendant deux minutes (la batteuse a cru qu’on comprenait le Japonais ou quoi ?), il avait une sacrée patate sur scène, avec ses multiples chanteurs et ses personnalités délurées (en particulier Ryo Nawakita, guitariste à la corpulence imposante et la chevelure hirsute et prenant à de nombreuses occasions le chant) !
Et l’attitude des Tokyoïtes sied parfaitement à leur musique, beaucoup plus barrée qu’elle ne le semble au premier abord. A l’instar d’un SOAD (mais en pire), on navigue d’un passage ultra bourrin à un refrain J-pop qui lui-même débouche sur un rythme funky…Franchement sympa ! Futoshi Uehara, bassiste de la formation, n’est pas étranger à ce côté funky du groupe, avec ses nombreux passages de basse slappée… Ce mec groove à mort, un régal pour les oreilles ! Une très belle surprise que j’écouterai plus attentivement sur album !
Eternalis > observé de loin car je ne connaissais pas le groupe. Un véritable bordel sur scène, entre thrash extrême, metalcore, plans atmosphériques et d’autres carrément mosh, les japonais ont foutu le feu sur la mainstage tant que c’en était impressionnant de loin.
A revoir dans de meilleures conditions, et avec une certaine connaissance du groupe.
Shawn > Ne connaissant pas cette formation orientale 2 heures avant leur concert mais ayant entendu parler à moult reprises de leurs shows visiblement décalés, j'étais donc aux premières loges pour juger de moi-même la réputation de cette formation. En trois mots : WHAT THE FUCK ?? Le groupe arrive sur scène, les uns pied-nu, mettant leurs doigts dans leurs nez, les autres se grattant allègrement les couilles, la batteur jouant avec un éventail en parlant au public (personne ne comprend mais comme elle parle fort, tout le monde répond "YEAAAAAAAH", c'est typique du métal ça !). Scéniquement, c'est un joyeux bordel qui me rappellera la prestation de Dragonforce deux ans auparavant sur la même scène. Musicalement, on a affaire à une sorte de punk de générique de manga comme seuls les asiatiques savent en faire. Concert efficace au possible mais un poil too much pour moi.
Eyehategod
Terrorizer Tent
17h05 > 17h50
John> Assurément une des prestations les plus marquantes de ce vendredi. EyeHateGod nous a livré un set poisseux et lourd au possible. Encore plus si vous étiez alcoolisé à ce moment-là. Les enceintes suintaient de la crasse par tous les ports, EyeHateGod nous a transporté dans le trou du cul du bayou à travers ce set. Mention spéciale à un « Sisterfucker » toujours aussi jouissif et au nouveau titre interprété, sobrement intitulé « New Orleans » qui présage que du bon.
Shawn > Après les foufous de Maximum The Hormone, difficile de se plonger dans le sludge de Eyehategod. Les fans de stoner sludge devaient en effet se frotter les mains avec la foultitude de groupes au programme de ce vendredi allant de Down à Clutch en passant par Corrosion Of Conformity ou préciement Eyehategod. Du pain béni ! Les p'tits gars de la Nouvelle Orléans sortent les saucisses, le Jack pour nous offrir un son aussi gras qu'une trace de gomme sur une route innondé de soleil et aussi poisseux que la boue du bayou dont ils sont originaires. A l'opposé donc des excités de Maximum The Hormone, un concert tout en lourdeur, dans le bon sens du terme.
Självag > LE concert de ce vendredi, et un des tous meilleurs de cette édition 2011 ! Les sludgeux ont encore une fois tout explosé sur leur passage avec un son d'une lourdeur et d'une puissance phénoménale, et surtout grâce à un groupe communicatif et au top de sa forme. La setlist est constitué uniquement de tubes, on aura même eu droit à un nouveau morceau qui laisse présager de très bonne choses pour la suite ! Et puis, Mike Williams et Jimmy Bower ont encore démontré à quel point ils savent s'approprier tout un public, lui même au taquet durant tout le concert. GENIAL !
Primordial
Rock Hard Tent
17h15 > 18h05
David > Pour rester dans les groupes qui inspirent la joie de vivre, voici Primordial ! Sans surprise, le groupe commence sur « No Grave Deep Enough », le morceau d’ouverture du nouvel album. Alan Averill, le frontman, arrive encore une fois ensanglanté, crâne peint. Et fait encore le show ! On ne voit en effet que lui durant les 50 minutes du concert, ses mimiques, ses gesticulations et ses gestes et paroles vers le public, qui lui rendra bien.
Le son n’est pas génial niveau instrumental, et le vocaliste de Primordial aura quelques problèmes durant cette prestation : tout d’abord, des problèmes de micro qui viendront perturber les premiers morceaux. Ensuite, on a l’impression qu’au fur et à mesure que le show se déroule, Alan chantait de moins en moins juste. De là à dire que c’’est à cause de tout le whisky qu’il s’est enfilé depuis que le concert a commencé, il n’y a qu’un pas que je prends le risque de franchir ! Dommage, d’autant plus que le contexte d’un après-midi en plein festoche est moins favorable à l’ambiance dégagée par la musique de Primordial qu’une petite salle bien sombre… Malgré tout cela, ça ne nous empêche pas de passer un bon moment (ne serait-ce que chanter le refrain de « Empire Falls » !), mais on aurait pu attendre mieux des Irlandais.
Eternalis > Les irlandais étaient très attendus sous la Rock Hard Tent et l’accueil fut chaleureux pour ces vétérans du black pagan depuis près de vingt ans. Néanmoins, mis à part un vocaliste très en voix, grimé tel un démon avec sa chemise blanche souillée de sang, on avait parfois la sensation que le reste du groupe ne suivait pas son frontman ou s’ennuyait même fermement. Un manque de rythme chronique qui amena à trouver les 50 minutes du show un brin longuettes, malgré un son acceptable sous la tente (on a entendu pire…).
Hraesvelg > “Un, deux, trois, quatre” balance Nemtheanga après s’être descendu une rasade digne d’un marin polonais ! Si cette consommation lui permet de se mettre dans un état qui rend sa prestation franchement charismatique, je ne suis pas certain qu’elle n’ait pas eu une influence sur la qualité du chant clair, en baisse manifeste au fil des titres. Musicalement on assiste à un petit best of, quand d’autres groupes auraient choisis d’axer leur set uniquement sur la promo du dernier vu le temps de jeu imparti et la durée moyenne des titres du groupe. LA Grande Klasse ! Si niveau charisme, les musiciens se font tous « bouffer » par le frontman, ils assurent vraiment leur set : on sent le groupe habitué à la scène, mais pas blasé : hâte de les retrouver au Party Sanpour un set que j’espère plus long!
Orion > Primordial, c'est de la Musique mais c'est aussi un frontman Nemtheanga qui, d'entrée, boit du Jack Da' au goulot comme je descends une bière. Maquillé en l'occurrence avec un corpsepaint blanc et de la peinture rouge (du sang!), Nemtheanga sait haranguer la foule avec un charisme comme j'en ai rarement vu. J'étais au premier rang pour ce concert et je peux vous dire que quand son regard croisait le mien, je ne faisais pas le fier tant on y sentait de la haine. Sa performance vocale est plus mitigée avec un excellent début de set mais une voix claire qui donne de plus en plus de signes de faiblesse au fur et à mesure du set.
Qu'importe son charisme et la qualité de la musique (« Bloodied Yet Unbowed », un grand moment de la journée) font vite oublier ces problèmes et au final, on regrettera surtout qu'il n'y ait que « Empire Falls » pour représenter To The Nameless Dead et un son avec trop de basses.
So Rise My Brothers, Rise From Your Graves!
Rone >La pluie s'abat sur Clisson comme pour nous rappeler qu'il est l'heure d'assister à cette brise fraîche irlandaise qu'est Primordial. Six titres composeront la set-list de "ce soir". La poire sera coupée en deux et l'on obtiendra ainsi trois titres du dernier Redemption at the Puritan's Hand et trois autres des précédents opus. De la barrière, le son était quasi impeccable. Monsieur Alan aura malheureusement eu quelques problèmes de micro mais aura su faire oublier tout ce grabuge par sa simple présence. Les musiciens assurent avec brio derrière. Le dernier album passe l'épreuve du live avec mention. Un Bloodied Yet Unbowed aura même presque réussi à m'extirper la larme de l'oeil. Mon petit doigt me dit que U-zine sera de la partie pour les 20 ans du groupe à Dublin...Je finirais moi aussi par une citation primordialesque :
To the end! To the bitter end!
Shawn > Grand retour des Irlandais de Primordial après 3 ans d'absence à l'affiche du Hellfest. Et pourtant, le groupe avait failli ne jamais être annoncé. En effet, ils sont ici en remplacement, à la grande joie pourtant des nombreux fans qui se massent sous la RockHard Tent. On retrouvera donc un A.A. Nemtheanga, le frontman affublé d'un corpse-paint sanglant un peu ridicule alors que le reste du groupe n'en porte pas (ça me rappellera Wes Borland en fait et ses déguisements à la con au sein d'un groupe en baggys et casquettes). La moitié de la setlist s'axera autour de l'excellent dernier album du groupe "Redemption At The Puritan's Hand" qui sonne très bien en live. En 50 minutes le groupe aura mis le public d'accord : une bien belle prestation scénique et musicale.
Setlist :
No Grave Deep Enough
Gods to the Godless
Bloodied Yet Unbowed
Lain With The Wolf
The Coffin Ships
Empire Falls
The Exploited
Mainstage 2
18h10 > 19h00
David > C’est parti pour une grosse rasade de punk hardcore! Et encore un groupe sacrément culte dans le genre vient se poser sur la Mainstage 2, puisqu’il s’agit ni plus ni moins de The Exploited ! Dans un registre plus violent que les Dwarves, la bande à Wattie va nous mettre une grosse claque dans la tronche, une claque composée de titres rapides, de riffs punk imparables et d’une bonne grosse touche de rock’n’roll ! Les Ecossais disposent d’un excellent son et sont toujours animés par une bonne grosse envie de botter des culs, et ça se voit ! Les mecs s’amusent comme des gosses, le batteur est très vif et dynamique derrière ses fûts ; et les autres zicos, bien qu’étant présents depuis moins longtemps au sein du groupe, sont eux aussi sacrément motivés et assurent aux backing vocals.
Mais The Exploited, on le sait, c’est Wattie Buchan, le célèbre frontman à crête du groupe. Les line-up se sont succédés, mais lui a toujours tenu la barque The Exploited, c’est une légende vivante. Et après 31 ans de bons et loyaux services envers le punk, Wattie a toujours une putain de patate, une sacrée puissance vocale, et une bonne capacité à motiver le public ! Faut dire qu’avec autant de tubes cultes aux refrains fédérateurs tels « Chaos Is My Life », « Holiday In The Sun » ou « I Believe In Anarchy », il n’est pas difficile de mettre une foule dans sa poche ! Le public de la Main Stage 2 ne se fera pas prier pour pogoter au rythme des compos des Ecossais et reprendre en chœur les refrains proposés, surtout que les punks nous réservent une dernière ligne droite intense avec les jouissifs « Fuck The USA » et « Sex And Violence », repris de plus belle par l’assemblée. The Exploited est un groupe à voir une fois dans sa vie « pour l’histoire », mais aussi pour le fun. Grosse baffe !
Setlist :
Let's Start a War (Said Maggie One Day)
Fightback
UK 82
Chaos Is My Life
Dead Cities
Alternative
Noize Annoys
Troops of Tomorrow
Never Sell Out
I Believe in Anarchy
Holiday in the Sun
Cop Cars
Beat the Bastards
Porno Slut
Fuck The USA
Punk's Not Dead
Sex and Violence
Was It Me / Army Life
Karma To Burn
Terrorizer Tent
18h20 > 19h05
Självag > Karma to Burn, ou le groove dans toute sa splendeur. Impossible de s'arrêter de remuer la tête et le reste du corps durant ce set en béton armé, doté d'un son massif au possible. Comme d'habitude en concert, les ricains nous servent une setlist de ses morceaux les plus headbanguants, et une fois encore ont évidemment épuisé tout le public. Le groupe est toujours dans une grande forme, ça bouge autant sur scène que dans le public, et on n'aura encore une fois aucun pain à déplorer. Karma to Burn en concert, c'est à ne rater sous aucun prétexte, toujours la même recette, toujours la même baffe !
Setlist :
Twenty
Thirty Two
Thirty
Twenty Eight
Fourteen
Two Times
Down
Mainstage 1
19h05 > 20h05
GazaG >Déjà vu en 2009, Down avait bien assuré, et bien le concert de cette édition 2011 fut du même cubi.
Les Américains envoient du bois dès le début du set sans baisser d'intensité. De cette façon, le groupe se met le public dans la poche dès les premières chansons. Une moitié de set carrée et maîtrisée. Quel dommage de devoir aller voir Vader ! Néanmoins, j'ai pu voir la fin assez cocasse, avec un batteur plein d'humour !
John> : Down, assurément la plus grosse raison de ma venue, oui vous l’aurez compris, je voue un culte à cette formation menée par le grand Phil Anselmo qu’on ne présente plus. Troisième fois que je les vois, première en festival, bien sûr pas du tout les mêmes attentes et j’attends du hit. Si Down n’aura hélas pas réussi à invoquer le soleil qui s’est timidement montré durant leur show, ils auront bel et bien réussi à se mettre le public dans la poche et vous pouvez me compter dedans. Arrivé sur le pachydermique « Lysergik Funeral Procession » Down est prêt à botter des culs et le groupe est en forme. La setlist est très classique, un seul titre de « Over The Under » qui n’est autre que « The Path » même si j’aurai préféré un « On March The Saints ». Le groupe est au top et enchaîne les hits, et à ma surprise passe super bien en festival, sur une scène aussi énorme (après les avoir vu à l’Elysée Montmartre et au Bataclan). Le show ce conclu sur le tube « Stone The Crow » et le ravageur « Bury Me In Smoke » où le groupe est rejoint par Brian Patton (EyeHateGod) ainsi que Woody Weatherman (Corrosion Of Conformity) aux guitares. Un excellent set, bien que cela ne soit pas le meilleur que j’ai pu voir, il reste bien au-dessus de la masse.
Orion > Je dormais dans ma tente quand j'ai entendu la voix d'Anselmo. Bon allez, je vais faire plaisir à John et je vais aller voir la fin du set, c'est Down quand même. Quand j'arrive devant la scène, je me rends une fois compte que ce groupe en live n'est pas fait pour moi. Désolé mais je n'arrive pas à supporter les cris d'Anselmo alors que j'aime quand il chante posé. C'est pour cela que je suis allé revoir Vader, juste pour voir...
Shawn > Comment vous décrire cette seule heure de concert sans vous rédiger un pavé (ce qui va probablement être le cas malgré tout) ? Tuerie de bout en bout, aussi simple que ça. Alors qu'il y a deux ans, j'avais réussi à me glisser jusqu'aux premiers rangs, impossible cette année tant la foule est dense à attendre le all-star band de la NOLA. Après avoir eu l'occasion de discuter en interview avec Kirk plus tôt dans la matinée, la tension était à son comble dans le public lorsque Phil est entré sur scène. Malgré son air très supérieur qui ne le quitte pas, il s'autorisera quelques conneries comme simuler une bousculade avec l'un des cameramen de la mainstage.
Le concert commence très fort avec "Lisergik Funeral Procesion", "The Path" puis "Lifer" dédié comme il se doit à feu Dimebag Darrell. Le groupe enchainera avec un ensemble de ce qu'ils savant faire de mieux avec "New Orleans Is A Dying Whore" puis "Ghosts Along the Mississippi". Une première partie de concert avec que des excellents titres, et ce n'est pas près de s'arreter au vue de la setlist. Le concert se poursuivra dans l'intensité créée par Anselmo, n'hésitant pas à faire participer le public et à le féliciter à de nombreuses reprises. On regrettera quelque peu son air supérieur, on préférerait le voir sous son coté un peu plus humain, mais qu'importe Phil Anselmo restera toujours Phil Anselmo, et quelque soit son attitude, il est l'un des meilleurs frontmen au monde. Le concert se terminera avec la balade "Stone The Crow" ("I never died befoooooooreeee) et l'inévitable "Bury Me In Smoke" que Jimmy Bower jouera avec un soutien-gorge envoyé depuis la foule ! Le concert se terminera lorsque les guitar-tech et drum-tech prendrons le relais des musiciens de base (notons la copine de Phil qui récupérera la guitare de Kirk), le tout sans que la rythmique ne s'arrete. Phil reviendra sur scène une poignée de secondes chanter "And she's buying the stairway ..." et le public de répondre en coeur "... to heaven !". Des heures aussi intenses qu'un concert de Down, on en voudrait plus. Grand, très très grand.
Självag > On enchaîne sur la journée du stoner et du sludge pour les légendes de Down. Ça ne surprendra personne, ce fut un concert génial en tout point, et Phil aura démontré un énième fois qu'il est un frontman et un chanteur remarquable. La setlist, à défaut d'offrir beaucoup de surprises, aura eu le mérite de plaire à tout le monde, et une fois de plus le set se concluera sur les quelques mots de Stairway to Heaven. Down est grand.
Setlist :
Lisergik Funeral Procesion
The Path
Lifer
New Orleans is a Dying Whore
Ghosts Along the Mississippi
Temptation's Wings
Hail the Leaf
Pillars of Eternity
Eyes of the South
Stone the Crow
Bury Me in Smoke
Vader
Rock Hard Tent
19h15 > 20h05
Caacrinolas > La aussi j’aurais pu vous dire un mot sur Primordial ou The Exploited mais n’étant vraiment ni fan de l’un ni de l’autre je me contenterais de vous parler du bagage vocal impressionnant de Nemtheanga pour l’un et de la violence du pit pour l’autre. Ce qui nous amène donc à Vader qui malgré les supplices d’un certain John ne m’auront en aucun cas détourné de leur passage pour aller voir Down. Dire que le groupe m’avait déçu lors de leur passage en 2009 est plutôt faible tant le groupe avait donné l’impression ce jour-là d’être en roue libre. C’est donc sans véritables attentes que j’allais voir les polonais lestés une nouvelle fois d’un tout nouveau line-up et ho surprise c’est sur un « This Is War » ultra violent que le groupe débarque, laissant supposer un concert aux antipodes du soporifique show de 2009. Et en effet oui, Ce fut une set list quasi parfaite puisqu’en dehors d’un morceau du très passable « Necropolis » il n’y a eu que des tubes (Sothis quoi !). Le groupe en profitant même pour nous jouer « Come And See My Sacrifice » du prochain album qui laisse entrevoir le retour du Vader que l’on aime. Et comme si tout cela ne suffisait pas c’est sur « Black Sabbath » de qui vous savez que s’achève le show…du moins je le pensais puisque qu’entendant cette reprise je m’attendais à la fin du concert et me suis donc éclipsé histoire d’aller voir le « Bury Me In Smoke » de Down. Mais c’était sans compter sur LA reprise que je dois demander à chaque concert (même B.M.C pour les connaisseurs) à savoir : Raining Blood. Imaginez donc ma tête de groupie ultime de Slayer lorsqu’Orion m’a appris la nouvelle. Néanmoins ça n’enlèvera rien à la prestation d’un Vader qui semble revenir en force.
David > Bon bah tant qu’on y est, puisqu’on s’est pris une mandale avec The Exploited, pourquoi pas faire de même avec Vader ? On ne peut pas faire plus annonciateur que le premier morceau joué par les Polonais : « This Is The Waaaaaaaar » ! La guerre est annoncée, et elle se déclenche rapidement dans le pit de la Rock Hard. Que ce soit ce départ en trombe, où la suite comprenant les non moins ravageurs « Shadowsfear », « Crucified Ones » ou « Wings » (et sûrement des morceaux de « Necropolis », désolé pour les puristes cet album ne m’a pas marqué), le déluge est impressionnant, et avec un son qui apporte une puissance remarquable à l’ensemble (pourtant on m’en avait dit du mal de cette Rock Hard !).
Piotr est un sacré frontman et confirme en live le bien que je pense de lui sur album : son timbre de voix est assez unique dans le death metal. Et comme sur album, je suis très impressionné par le batteur Pawel Jaroszewicz qui fournit une assise remarquable au groupe en live ! Son remplaçant aura fort à faire lorsqu’il partira pour de bon…
Les Polonais nous ont joué ce soir-là une nouvelle compo, qui sera présente sur « Welcome To The Morbid Reich », et honnêtement moi qui fut déçu par « Necropolis », j’ai trouvé que ce morceau augurait du meilleur pour la future offrande de Vader ! J’attendais « Hellelluyah !!! (God Is Dead) » pour conclure ce set de folie, mais j’oubliais l’habitude qu’a le groupe Polonais dans l’exercice de la cover : c’est donc « Black Sabbath » version accélérée suivi de « Raining Blood » qui ont achevé une audience ravie.
GazaG >La RockHard est blindée quand j'arrive au milieu du set de Vader. De toutes évidences, leur passage en 2009 ne leur a pas suffi puisque les Polonais avoinent sévère. Le groupe ne laisse pas beaucoup de temps mort à l'audition avant d'envoyer de nouveaux riff, ce qui rend le set intense (pour la moitié que j'ai vu). Servis par un son pas dégelasse du tout, les compos prennent toutes leur dimensions en live. Elles ne donnent qu'une envie : headbanger, sauter, mosher, pogoter, bref : bouger. Du coup on s'est pris des bonnes tartes dans la gueule, et c'était ça qu'on est venu chercher. Un Black Sabbath revisité puis une dernière compo pour reprendre Slayer et son Raining Blood, c'est facile, mais ça fait également très plaisir ! Une très grosse prestation des Polonais qui sera un de mes moments fort de ce vendredi.
Orion > ...J'arrive juste avant le début de « Carnal » voir les Polonais dans leur nouvelle configuration. « Carnal » en live c'est toujours quelque chose. Le groupe enchaine sur un titre de son prochain album. « Come And See My Sacrifice » est un titre plutôt bon avec ce son brut en espérant que le groupe ne le tuera pas avec un son trop synthétique. Puis vient le classique « Wings ». Déjà le dernier titre ? Pourtant il reste du temps. C'est alors que Vader reprend « Black Sabbath » dans une version plus couillue bien que moins bonne que l'original mais c'est avec la reprise de Slayer, « Raining Blood » que le groupe va définitivement rendre l'audience folle en trouvant le moyen d'accélérer encore plus le morceau. Un très bon Vader en soit qui me réconcilie avec lui.
Meshuggah
Mainstage 2
20h10 > 21h00
David > Un jour un pote m’a dit « pour écouter du Meshuggah, tu dois être sacrément masochiste ! ». Alors je ne sais pas comment je dois appeler tous les gens (moi compris) qui ont headbangué sur du Meshuggah sous une pluie diluvienne ! Et je pense que comme moi, toutes les personnes présentes ont dû apprécier tant les Suédois nous auront écrasé de leur lourd metal polyrythmique. Les musiciens sont assez statiques, mais comment leur en vouloir quand on sait à quel point les compositions de Meshuggah sont difficiles à jouer ? Jens Kidman assure à la voix, même s’il ne semble pas plus motivé que ça, peut être déçu par un public très chaud devant mais clairsemé de part à d’autre du festival. Faut dire que le déluge (sûrement le plus gros auquel j’ai eu affaire en plein concert durant ce Hellfest) a entamé la motivation de bon nombre de festivaliers.
Là où ce concert aurait pu être juste bon et s’est transformé en un truc de fou, c’est au niveau du son. Oui, Meshuggah sur album ça vous écrase les neurones. Et oui, Meshuggah en live ça vous écrase tout court ! Les originaires d’Umea bénéficiaient d’un son tout simplement pachydermique, qui nous a offert quelques passages de pur bonheur où tu sentais la puissance t’envahir, toi pauvre petit être minuscule en train de te dandiner devant la Mainstage 2 (« Perpetual Black Second »). Juste jouissif !
Eternalis > Ah la voilà ma baffe de la journée. Après une après-midi à entendre les coreux sans imagination enchainés les plans syncopés et hurler comme des attardés dans leur micro, l’heure de laisser la place au maître était enfin arrivé. Mis à part le torrent de flotte qui vînt gâcher un peu la fête, la bande à Thordental et Jens Kidman ont littéralement démoli le cerveau de la masse impressionnante de métalleux venu regarder le phénomène, le tout sous un son exceptionnel de clarté et de lourdeur. Après une intro psychédélique tiré de Catch 33 (toujours orphelin de la setlist malheureusement…), « Rational Gaze » a ouvert le bal, bientôt suivi d’un « Pravus » absolument ultime, techniquement effarant, que ce soit aux guitares (huit cordes, of course…quand on voit leurs écartement de doigts, ce sont des aliens) ou derrière la batterie d’un Tomas Haake déchainé et royal aux fûts. Loin de s’arrêter en si bon chemin, « Combustion » mis encore plus le feu aux premiers rangs, notamment pour sa plus grande accessibilité.
Mais outre les tubes, c’est surtout l’attitude de Jens Kidman qui force le respect. Possédé, ayant un regard pervers délectable, le vocaliste est un monstre faisant durer ses hurlements bien plus longtemps qu’en studio, et surtout de façon bien plus viscérale et ignoble, très glauque et malsaine. Digne d’un aliéné sur le phénoménal « Bleed », Thordenal & Hagström nous firent l’honneur de jouer l’un des solo les plus techniques de l’histoire. Simplement…
« Future Breed Machine » clôturera les débats…le maitre a vu, le maitre est venu, le maitre a vaincu. Meshuggah a confirmé son statut de leader de la scène extrême expérimentale actuelle. Difficile de passer derrière…
Rone > Quel étonnement quand Meshuggah a été annoncé par l'équipe du Hellfest! Pas de nouvel album, aucun évènement marquant au sein du combo pouvant justifier leur présence. Mais Meshuggah, c'est quelque chose complètement à part qui peut se permettre de s'affranchir de règles pré-définies. Pas besoin de justificatif pour nos suédois donc! Ce son massif, ce charisme minimaliste mais foutrement impressionnant de Jens et du Fredrik Thorendal derrière sa huit cordes, cette polyrythmie folle, ce pit dénué de sens, les parties de batterie "mulesques" de Tomas. Meshuggah, c'est tout ces ingrédients réunis et mixés par la centrifugeuse de la NASA, véritablement "un truc de gaga qui te bousille l'estomac", surtout en live. Le trio de morceaux plus vieillots en guise de conclusion aura mis tout le monde d'accord et permis à la réputation du groupe de gravir un échelon.
Setlist :
Rational Gaze
Pravus
Lethargica
Bleed
Combustion
Perpetual Black Second
Straws Pulled At Random
Future Breed Machine
Corrosion Of Conformity
Terrorizer Tent
20H50 > 21H40
John> Si il y avait bien quelque chose qui pouvait me décevoir lors de cette édition du Hellfest 2011, c’était le show de Corrosion Of Conformity. Bien qu’adorant ce groupe, il faut savoir que COC à deux périodes musicales bien distinctes, la première tapait dans le punk/hardcore, tant dis qu’avec l’arrivée de Pepper Keenan le groupe a viré dans un southern rock. Ce dernier étant hélas trop occupé avec Down, a mit COC de côté, qui du coup s’est reformé avec son line-up d’origine et joue exclusivement ses premiers opus en live. Vous comprendrez ma déception vu que je n’accroche pas du tout à cette période. Et ce n’est hélas pas les quelques titres où le groupe a été rejoint par Pepper sur scène qui m’auront convaincu. Déçu, déçu, déçu.
Iggy And The Stooges
Mainstage 1
21H05 > 22H05
GazaG >Grosse appréhension avant le concert d'Iggy Pop, le mec allait-il tenir le coup ? Réponse : des frayeurs, mais dans l'ensemble Iggy à réussi à faire … du Iggy. Niveau musical, c'est pas ma tasse de thé, mais les gens aimaient bien, apparemment. On sent quand même les Stooges sur les rotules, le fait de s'être planté de chanson une fois, avant de se faire engueulé par Iggy y est peut être pour quelque chose. Au final, un bilan assez mitigé entre un bon set dans l'ensemble, mais avec des musiciens vraiment limites.
Shawn > Trois concerts intéressants sur cette horaire : Belphegor, COC et le grand Iggy Pop. Ayant réussi à faire les 3, c'est tout de même celui d'Iggy que j'ai le plus suivi. On ne peut que s'imposer devant autant de charisme de la part d'un homme de 64 ans ! Et que dire de son acharnement à vouloir faire son concert torse nu vu le froid qui s'est abattu sur Clisson après une journée de pluies intermittentes ? Respect tout simplement !! Je serai clair, j'étais là avant tout pour entendre en live "I Wanna Be Your Dog" ne serait-ce qu'une fois dans ma vie ! Et quel titre mes amis ... un Iggy qui descend dans la fosse photo au contact de son public à la panique générale de la sécurité qui l'encadrait. Un Iggy qui imite le chien à même le sol poussiéreux de cette même fosse photo, à prendre le micro entre ses dents et à secouer la tête dans tout les sens comme un chien s'amusant avec une vulgaire peluche. Mythique, tout simplement.
Setlist :
Raw Power
Search and destroy
Gimme Danger
Shake Appeal
1970
Fun House
Open Up And Bleed
L.A Blues
Beyond the Law
Penetration
I Got a Right
I Wanna Be Your Dog
No Fun
Belphegor
Rock Hard Tent
21H15 > 22H05
Caacrinolas > A croire qu’ils se donnent le mot chaque année au hellfest…chaque année j’arrive à tomber des nues devant un groupe que j’adule et qui au final nous donne une prestation moisie. Vader en 2009, Marduk l’an dernier et cette année…Belphegor. Alors oui si le groupe semble en légère perte de vitesse discographiquement parlant depuis Bondage Goat Zombie, je m’étais dit qu’en live ça serait probablement différent, et malheureusement non, faudra définitivement me dire un jour si Helmuth arrive à se faire plaisir sur scène tant il tire une gueule de blasé depuis le temps. Le son j’en parlerais pas pour être poli avec l’ingé son du jour, quant à la set list… à ce tarif là d’ici 2 ans on n’aura que des morceaux post 2008. Navrant pour un groupe que j’adore. Espérons une séance de rattrapage au Party San.
Hraesvelg> Dire que j’attendais le groupe de pied ferme est un doux euphémisme, leur premier album étant à l’origine de ma découverte, et de ma passion, pour « l’extrême ». J’ai toujours adoré la démarche du groupe, entre le craspouille et le riff mélodique implacable. Première fois que je les voyaient en live, et je suis mi figue, mi raisin : décore qui tue (croix à l’envers faites avec des os surmontées de crânes de bouc), musiciens à bloc (même si le bassiste fait quand même un peu glam), exécution propre et radicale, son de guitares cristallin MAIS set list franchement décevante pour un « vieux » fan, j’avais qu'à aller les voir avant me direz-vous, soit, mais c’est dommage de n’axer son set que sur du matériel récent. Set hyper carré avec un léger côté malsain : le groupe déroule mais pourrait s’investir un peu plus. A revoir.
Morbid Angel
Mainstage 2
22H10 > 23H10
Caacrinolas > Nous y voilà, l’une des plus grosses attentes du week end, le retour en terre clissonnaise de Morbid Angel, si en 2008 la venue ainsi que la prestation du groupe n’avait souffert d’aucune remise en cause cette année c’était légèrement différent…et pour cause ? L’horrible « Illud Divinum Insanus » qui en 11 morceaux a réussi à pourrir l’aura pourtant supposée intouchable du groupe. Leur prestation n’en était donc que plus attendue à la fois par les fans mais également par les détracteurs…qui pour le coup on du largement attendre pour l’ouvrir. Déjà rien qu’Immortal Rites en ouverture ça en a calmé plus d’un mais si en plus de ça le groupe se met à nous ressortir des « Fall From Grace » là ça devient la folie, alors oui dans un premier temps on a fait mine de ne pas vraiment vouloir voir Elvis Vincent sur scène nous taper ses petites choré ou ses intros de morceaux ridicules (R-R-R-R-RAPTUUUUURE) mais force est de constater que lorsqu’on l’entend dire juste après l’énormissime « Maze Of Torment » des « ILLLLLLLUD DIVINUUUUUM » on se met à craindre pour notre santé mentale, et puis au final non, Morbid se contentant de jouer comme prévu « Existo FAAAAAAAALCORE » et « Nevermore » avant d’enchainer sur…non…OH NON PAS CA. Purée si ils l’ont fait, ils ont joués ce qui s’avance comme l’un des morceaux les plus inutiles et insipides de leur carrière j’ai nommé : I Am Morbid. Et c’est à ce moment précis que j’ai vécu un moment assez étrange. Les mêmes fans qui s’arrachaient les cervicales sur les plus anciens morceaux, se mettaient au choix à tourner le dos à la scène, à huer voir même à faire des doigts au groupe. Scène tout bonnement surréaliste, qui plus est quand on voit la façon dont tout le monde est reparti comme un seul homme sur… « Angel Of Disease ». Une set list plutôt bizarre au final qui s’est vu amputée de tueries tel que « Dawn Of The Angry » ou « Lord Of All Fevers and Plagues » pour laisser place à des morceaux plus douteux, mais que l’on se rassure Morbid continue d’assurer en live, pour peu que l’on oublie de regarder David Vincent.
David > S’il y a bien un groupe qui a perdu de sa superbe en effectuant son retour sur album, c’est bien Morbid Angel… “Illud Divinum Insanus” fut LE buzz de ce mois de Juin, et pas franchement en bien. Mais en live, l’ange morbide ne pouvait pas me décevoir. Non. Et c’est un début quasi parfait qui entamera le set des légendes Floridiennes avec « Immortal Rites ». S’ils avaient voulu me mettre dans leur poche direct, ils n’auraient pas réussi meilleure entrée en matière ! Et c’est pas la suite qui va me faire mentir avec … « Fall From Grace » ! Mais waouh ! En plus de ça, on a en face de nous des mecs qui font le show, un David Vincent pas trop mal aux vocaux, qui plus est avec un son qui nous permet de bien profiter du set des Américains. Je trouve juste assez curieux que le groupe ralentisse le tempo sur les passages les plus lents (un comble), alors qu’ils jouent les plus rapides à vitesse réelle. Rien de bien méchant, c’est mon côté pointilleux qui ressort, surtout quand on parle de Morbid Angel.
On continue dans les titres qui font bien mal avec « Rapture » et « Maze Of Torment »… Et maintenant, Morbid et moi, on va se fâcher. Même pas avec « ExistoVulgore » et « Nevermore » qui passent bien en live (surtout le premier). Mais « I Am Morbid », c’est quoi cette aberration ? Pourquoi ne pas nous livrer le titre le plus efficace du dernier album (j’ai nommé « Blades For Baal ») plutôt que ce truc pas forcément immonde, mais sans grande saveur ? Et le pire, c’est que derrière, les titres pourtant issus des anciens albums vont pas forcément remonter le niveau. Pourquoi « Angel Of Disease » joué version ralenti, au risque de casser tout l’aspect rock’n’roll du morceau ? Non mais David, pourquoi ces « hoooooohooohooo » ridicules sur « Chapel Of Ghouls » à la place des samples classieux de la version album ? Pourquoi ces « everybody say heeeey » sur le titre lourd et malsain « Where The Slime Live » ? Pourquoi ? POURQUOIIIII?
Mais mon Morbid Angel et moi, ne pouvions pas nous quitter fâchés. Et à mon plus grand plaisir, conclurent le set « God Of Emptiness » parfaitement maîtrisé par le frontman du combo Floridien, et un « World Of Shit (The Promised Land) » qui m’ont rappelé aux bons souvenirs de Covenant, mon album favori du groupe (le plus représenté dans la setlist ce soir). Malgré ce que j’ai pu dire, Morbid Angel m’a fait passer un très bon moment, avec une setlist très bien choisie. Mais n’était clairement pas au niveau de toutes les autres légendes du death metal présentes ce week end (Possessed, Bolt Thrower, Morgoth…).
Eternalis > c’est la grande question de la journée. Quel accueil allait recevoir l’ange morbide ?
Même si personne ne huera le groupe ni ne lui balancera de tomate ou pomme dans la tronche (ce qui arriva à Cradle…), on ne peut pas dire qu’il fut très chaleureux tant la réaction du public fut glaciale tout le long du concert si l’on excepte les premiers rangs de la Mainstage 2.
L’attitude du groupe, particulièrement Trey et Destructor, très statique, n’arrangea rien (un seul spot aurait surement suffit à chacun). Si techniquement, le groupe est toujours très impressionnant, la flamme et la passion semblent étrangement loin, comme s’ils se cherchaient, à l’instar d’un jeune groupe, sur une scène aussi grande. Même David Vincent, dans ses habits de latex, paraissait bien peu enthousiaste. Pourtant, les extraits tirés du si controversé dernier opus passèrent plutôt bien, entre un « Nevermore » ayant déjà subit l’épreuve du live, un « Exulto Vulgore » incisif et mettant en exergue le monstre Tim Yeung derrière les futs, la réponse donnée à « I Am Morbid » fut néanmoins bien plus froide, les « morbid morbid morbid » scandé par Vincent restant souvent sans réponses. Heureusement que « Chapels of Gouls » raviva la flamme derrière, malgré un clair un brin ridicule du frontman…
Un concert correct, mais trop moyen pour cette légende vivante, relégué ici au groupe de seconde zone se cherchant un style. Les temps changent…
Setlist :
Immortal Rites
Fall From Grace
Rapture
Maze of Torment
Existo Vulgoré
Nevermore
I Am Morbid
Angel of Disease
Chapel of Ghouls
Where the Slime Live
God of Emptiness
World Of Shit
Clutch
Terrorizer Tent
22H10 > 23H00
John> Clutch aura marqué les esprits ce soir là. Le plus gros dilemme du weekend se présente à moi. Morbid Angel ? Clutch ? Que faire ? Deux formations que j’affectionne énormément, mais le dernier album de Morbid Angel aura eu raison de moi, je file d’un pas conquérant vers la Terrorizer Tent, et putain je ne regrette pas ! Quel concert ! MAIS QUEL CONCERT ! Un des souvenirs impérissables de cette édition 2011. Les américains débarquent sur scène et annonce la couleur de suite en nous assénant avec un « The Mob Goes Wild » d’enfer en guise d’ouverture, le public répond du tac au tac, Neil Fallon tient la tente dans sa main et va mettre le feu d’une manière incroyable. Faut dire que tout est réuni, une setlist de folie, un son tout aussi énorme et un groupe en grande forme. Bière à la main, on se laisse totalement conquérir, tu tapes du pieds, tu headbang, tu chantes et tu passes tout simplement un des meilleurs concerts du festival.
Côté setlist la part belle est faite à l’énormissime « Blast Tyrant » et au petit dernier non moins excellent « Strange Cousins From The West ». Clutch aura mit tout le monde d’accord, quels musiciens, quel groupe, quel concert ! Les américains quitterons la scène sur le classique « Electric Worry » / « One Eye $ » qui aura fait exploser et chanter à l’unisson toute la Terrorizer. Je ressors totalement conquit, ne sachant pas réellement ce qui vient de se passer, il y a des concerts comme ça… Et puis ça tombe bien, à l’approche de la Mainstage 2, Morbid Angel entame tout juste « Where The Slim lives », parfait !
Orion > Tiens il y a Clutch, le groupe de Stoner, sur l'affiche, je n'avais même pas fait attention. Je vais aller découvrir ça... LA GROSSE SURPRISE. Un public en fusion qui chante... Qui chante et des membres qui se donnent... qui se donnent en particulier le chanteur Neil aussi charismatique que talentueux. Ca a groové sévère sous la Terrorizer et ceux qui ont été voir Morbid Angel à la place peuvent clairement se bouffer les couilles.
Bang Bang Bang Bang Vamanos Vamanos!
Setlist :
The Mob Goes Wild
Profits of Doom
50,000 Unstoppable Watts
Mice and Gods
Gravel Road
Struck Down
Freakonomics
Cypress Grove
Electric Worry
One Eye $
Rob Zombie
Mainstage 1
23H15 > 00H45
Eternalis > légère déception pour les ricains qui ont certes, tout fait péter d’un point de vue visuel et scénique (décor, lights de toute beauté, maquillage démentiel, structures ambitieuses avec les plates formes), mais qui m’ont personnellement interpelé par la faiblesse de leurs chansons. Des tubes en puissance à refrains de trois minutes…mais quand on a une heure trente à tenir, il se passe ce qui se passa. Si Rob Zombie déclare en début de set « on a bossé dur pour vous préparer le putain de show le plus long de la journée », le groupe se barre un quart d’heure avant la fin normale des hostilités. Même John 5, à qui on vante tant de mérites depuis son départ de chez Manson, ne m’a pas interloqué plus que cela.
Résultat ? Un public n’y comprenant pas grand-chose, et In Flames entamant son set plus tôt que prévu. Ce n’était pas perdu pour tout le monde…
GazaG >Arrivé à la bourre après la déception de Possessed, on me dit que j'ai raté les danseuses. Et merde. Bon et le concert alors ? Bha plutôt bon. Pas un grand fan de base de l'indus de Robert, j'écoute avec une certaine retenue. Mais avec le bon son dont ils ont bénéficié, mais également grâce à un John 5 des grands soirs, les Américains assurent. Le fait, peu être, à un manque de risque flagrant : le groupe ne se cantonnant que peu hors de ses tubes. RobZombie rempli son contrat, mais sans faire l'unanimité dans l'ensemble de tout l'assemblée.
Orion > On m'en a beaucoup parlé de Rob Zombie, plutôt en bien même et pas que pour ses talents de réalisateurs. Il est vrai qu'avec la mise en scène horrifique à base de portraits du monstre de Frankenstein ou de Leatherface laissait présager du bon. Par contre, Rob Zombie même s'il en impose et qu'il est accompagné par le talentueux John 5 à la guitare, musicalement, ce n'est pas très varié et même plutôt plat. Juste de quoi me faire tenir trois ou quatre morceaux et me rappeler mes heures passés sur le jeu Sled Storm.
Shawn > Première de Rob Zombie en France, l'évènement était attendu de pied ferme par une foule dense et compacte qui se masse devant la mainstage. Le Zombie réalisateur était par ailleurs la veille à Paris pour une projection double de "La Maison des 1000 morts" et "Devil's Rejects". Ce soir, c'est bien le zombie musicien qui se tient devant nous accompagné entre autre de John5 à la guitare (ex Manson) mais sans Joey Jordison à la batterie étant parti rejoindre son groupe masqué pour une série de concerts (les premiers depuis la mort de Paul Gray). Autant le dire clairement dès le départ, la prestation de Rob Zombie m'a quelque peu déçu. Alors que l'an dernier on avait eu droit à un concert de Alice Cooper dantesque à grand coup de décapitation, pendaison, électrocution, injection létale, et connaissant la teneur des concerts de Rob Zombie aux USA, on était en droit de s'attendre à un live d'exception, pyrotechnique et scénique. Au lieu de ça, nous aurons une entrée en scène avec une main difforme et quelques paires de seins sur Living Dead Girl. Un peu faiblard pour un premier pas en France. Ceci dit, musicalement, la formation tient la route et John5 nous gratifiera d'un solo tel qu'il en a l'habitude. Passable donc.
Setlist :
What Lurks on Channel X ?
Superbeast
Scum of the Earth
Living Dead Girl
More Human Than Human (White Zombie)
Sick Bubble-Gum
Pussy Liquor
Demonoid Phenomenon
Mars Needs Women
Never Gonna Stop (The Red, Red Kroovy)
Super-Charger Heaven (White Zombie)
Thunder Kiss '65 (White Zombie)
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Dragula
Possessed
Rock Hard Tent
23H15 > 00H15
Caacrinolas > Ne goutant que peu à la musique de Gorguts inutile de vous dire ma joie quand j’ai vu que leurs remplaçants n’était autre que les dieux de Possessed, ni plus ni moins que l’un si ça n’est LE créateur du style. Alors oui Becerra est en fauteuil roulant depuis un petit moment, oui le line-up actuel comprends des ex Static-x mais putain bordel après avoir vu « The Exorcist » et « Death Metal » en live je pense qu’on peut mourir tranquille.
David > Old schooooooooool! En effet, on a juste en face de nous le groupe qui (avec Death) a inventé le death metal, en gros. Enfin, pas vraiment, car le seul qui était là à l’origine, c’est Jeff Becerra, et le pauvre on ne peut pas dire qu’il est aussi fringuant qu’à l’époque. De loin, j’ai cru que c’était juste un très petit monsieur, mais après m’être approché je me suis rendu compte qu’il était en chaise roulante, ça fait un peu peine à voir… Enfin, de prime abord ! Car le moins qu’on puisse dire, c’est que même sans ses pattes, la légende est toujours active ! Bon, ça va sans dire qu’il ne peut pas arpenter aussi vite la scène d’un bout à l’autre que s’il avait toujours ses jambes, mais Becerra sait se montrer convaincant dans ses vocaux écorchés (ou son rire démoniaque sur « Swing On The Axe » !) comme dans sa manière d’haranguer la foule ! On sent également qu’il vit sa musique, headbanguant à tout va sur son fauteuil. Bref, il donne le meilleur de lui-même, et en toute humilité (il n’y a qu’à l’entendre dans sa manière de remercier le public). Le reste du groupe (du beau monde avec des membres de Pessimist et Asesino entre autres) se donne même si on sent une certaine volonté de ne pas trop se mettre en avant afin de laisser la place à la légende Jeff Becerra.
Les compos en elles-mêmes ne sont pas du death metal pur et dur, mais du thrash/death qui a l’époque à posé les bases du style pour une horde de groupes de death métalleux. On sent tout de même le feeling « satanique » dans la musique, et surtout le côté old school qui fait du bien par là où il passe, dans les compos comme dans le son d’ailleurs (son qui aura juste été excellent pour Possessed : puissant, un chouïa crado mais assez limpide pour faire honneur aux musiciens : AU-POIL !). Malgré la grosse journée jusqu’à présent, le pit est encore actif pour Possessed et une bonne ambiance sera une nouvelle fois de mise. Plus qu’à terminer par l’hymne (pour rappeler à ceux qui auraient oublié qui a inventé le terme) « Death Metal » pour que la foule envoie ses dernières forces dans la bataille, et voici encore un show intense qui s’achève.
GazaG > Curieux de voir ce que peuvent envoyer Possessed en live, direction la RockHard, et, au final, déçu. Peut être que si le groupe avait eu un meilleur son, cela se serait passé autrement, les guitares n'étant pas assez mises en avant à mon goût. Du coup j'ai trouvé le son un peu « bouillie ». Vraiment dommage ! A voir dans d'autres conditions.
Hraesvelg > Culte ! Ce set de malade, ce son à la fois puissant et rugueux, ce public à bloc, ce frontman certes en fauteuil roulant mais aucunement diminué, et ce batteur : quelle sauvagerie !!! Si la communication avec le public se fait plus à travers de la musique que par contact direct, tout ça sent l’authenticité à plein nez. Possessedest le géniteur d’un style mais reste humble et balance la sauce sans coup férir … impressionnant !
Självag > Oh putain, Possessed ! Comment un type en fauteuil roulant peut être un aussi bon frontman ? Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais rien qu'à l'écoute de l'intro de The Exorcist, j'ai compris que ça allait chier grave. Un concert qui, je pense, aura mis tout le monde d'accord, malgré un son par moments bien trop brouillon. Les tubes s'enchaînent, et le public aura eu ce qu'il voulait : une grosse mandale à l'ancienne !
In Flames
Mainstage 2
00H50 > 02H00
Eternalis > pas forcément fan des suédois sur disque, quelque soit la période, les gars de Göteborg ont tout fait péter grâce à des lights de feu, une pyrotechnie incroyable et des artifices de tous les côtés. Globalement centré sur les nouveaux albums (aucun morceau antérieur à 2000), le groupe ne fut pas forcément exceptionnel sur scène, et Anders dispose toujours des mêmes mimiques un peu exécrables sur scène, comme se courber en deux (à se demander s’il n’était pas encore sérieusement imbibé) ou chanter avec son nez et non son larynx. Un concert plus intéressant pour la forme que le fond…avant d’aller faire dodo…ou autre selon les envies de certain.
Orion > Avis aux fans de la période pré-Clayman, ne lisez pas ce qui suit, le groupe a oublié tout ce qui s'est passé avant 2000.
Comme en 2009, In Flames attaque en trombe avec « Cloud Connected » avant de me surprendre avec « Trigger » que j'ai chanté à tue tête seul au milieu d'ignares. A peine le temps de me faire chier pendant « Alias » que le groupe reprend de plus belle avec « Pinball Map » et un peu plus tard « Only For The Weak » qui fera bien sauter le public. Le problème c'est que ça a tellement bien commencé qu'il fallait après mettre plein de morceaux récents pourraves pour compenser et le groupe s'est fait plaisir quitte à oublier les classiques « Episode 666 », « Colony » et « Graveland ». Les feux d'artifices ne compensent pas le manque d'enthousiasme de ce groupe nouveau (Bjorn est chauve, Anders est gros et a enfin coupé ses dreads, Nicklas Engelin a remplacé Jesper Strömblad et Daniel Svensson a toujours sa calvitie mais avec des cheveux longs (!)) à commencer par Anders qui me fait plus pitié qu'autre chose dans son rôle de frontman blasé avec des blagues que la majorité ne comprend pas (« Vous êtes calmes, on se croirait à un concert de Dire Straits »). Heureusement que « The Quiet Place » et surtout « My Sweet Shadow » me passent un peu de baume au cœur sinon ça aurait été très dur pour moi. Je ressens un espèce de mal-être dans ce groupe qui me fait mal tellement je l'aime et qui en même temps me fascine à aller toujours les voir. Comme pour espérer qu'un jour le groupe comprenne qu'il s'est perdu...
GazaG > In Flames sont attendus, et sont accueillis en grandes pompes. Au menu : set carré, nouvelles compos du dernier skeud des Suédois : "Sounds Of a Playground Fading" qui passent bien (en live hein), le tout enrobé par une bonne énergie dégagée par les musiciens. Le show visuel est assuré par toute une batterie d'étincelles et autres jets de flammes. De mon ressenti, rien de bien original, mais le tout reste de qualité hein. C'est pas parce que je me suis ennuyé sur 3-4 chansons que c'était un mauvais concert, bien au contraire. A revoir, je pense, dans une meilleure plage horaire, et peu être avec quelques compos du siècle dernier aussi, car on a clairement senti que le groupe voulait faire l'impasse sur ses années 19xx.
Setlist :
Cloud Connected
Trigger
Alias
Pinball Map
Delight and Angers
Deliver Us
Only for the Weak
Disconnected
The Mirror's Truth
Where the Dead Ships Dwell
Leeches
Come Clarity
The Quiet Place
Take This Life
My Sweet Shadow
Mayhem
Rock Hard Tent
01H00 > 02H00
Caacrinolas > Là aussi ENORME attente, déjà parce que mon fanatisme envers Mayhem n’est plus a prouvé mais aussi et surtout parce qu’on nous promettait l’enfer avec ce « Liberation By Evil spécial show ». A vrai dire les rumeurs y sont allés bon train toute la journée, Mayhem bloquant notamment l’accès au Catering des bénévoles pour…y faire du bricolage, et nous y voilà enfin pour…Un décor quelconque. Bon quelconque je suis un peu méchant il y’a ces deux énormes drapeaux ainsi que ce gigantesque pupitre qui…cache intégralement Hellhammer, mais qu’importe Attila à du nous prévoir un tas de trucs. Et puis au final non, armé d’un costume quelconque l’unique attraction de ce show en dehors de deux trois pétards, c’était Attila qui s’amusait avec un crane…Alors en temps normal je n’aurais probablement rien trouvé a redire mais lorsqu’on vous promet un show spécial super satan etc on s’attend quand même à autre chose que le père Attila qui fait mumuse avec un crane. La set list elle aussi était quelque peu bancal, alors oui j’ai ENFIN vu Carnage en live (bien qu’extrêmement modifiée), oui je me suis fais dessus quand ils ont joués DMDS, mais le reste est atrocement classique. Illuminate Eliminate finit désormais par m’ennuyer, Crystalized in Pain était tout juste plaisante et bon sang quand vont-ils enfin joué la version entière de Pure Fucking Armageddon et arrêter de nous présente cet ersatz d’une minute…En définitive un bon show mais très clairement en dessous de mes espérances, et vous remarquerez que je n’ai pas parlé du son encore une fois pour ne blesser personne dans la famille des ingés-sons.
David > « - Mais il est où le concert hyper dérangeant qu’on nous a promis ?
- Attends, attends, il va faire quelque chose tu vas voir !
- Ok mais là il parle à son crâne depuis toute à l’heure…
- Ah ça y est ! Il… chante à travers son crâne (sic)… »
Cette prose relatant ma conversation avec mon voisin de droite durant une partie du show de Mayhem résume parfaitement ma déception. Pourtant, on nous avait promis un truc spécial super méga trop ouf « Liberation by evil » ouah ! Mais au final, même si c’était pas nul, c’était pas ce qu’on nous a vendu. Le décorum était vraiment sympathique, les show lumières aussi, ouais ok il y avait un peu de pyrotechnie, et il faut reconnaître qu’Attila, dans sa tenue de prêtre, m’a fait froid dans le dos au départ. Mais rapidement, ce fut la débandade. Tout d’abord, le son : vraiment mauvais ! Même pas crade pour faire « trve ivôl », juste mauvais. Puis la voix : alors soit il y avait encore des problèmes de micro, soit Attila a murmuré tellement bas qu’on ne pouvait pas l’entendre. Certains affirment la première version, d’autres la seconde. Puis pour finir, le reste. Bah oui, comment Mayhem, groupe ô combien estimé par des tas de black métalleux, peut-il avoir non pas un, ni deux, mais trois musiciens avec aussi peu de charisme ?
Heureusement que je ne me suis pas barré avant la fin, car le show a eu à un moment (je ne connais pas assez le groupe pour dire quand) un sursaut d’intérêt qui m’a sauvé de l’ennui profond. Le son a fini par s’améliorer, Attila par se faire mieux entendre ; l’arrivée d’un troisième guitariste sur scène (je crois bien que c’était Silmaeth, le français qui officiait dans le groupe il y a peu) plus charismatique que les autres a aussi fait renaître un quelconque intérêt. Et alors qu’on pensait le show terminé, les Norvégiens se sont fendus d’une demi-heure de rappel, portant le total joué à 1h30 rien que ça ! Et j’ai personnellement trouvé cette dernière demi-heure plus intense que la première heure. Néanmoins, pour ceux qui espéraient un truc ultra théâtral, ne nous y trompons pas : Attila n’a rien fait de plus que regarder ce foutu crâne qu’il avait dans la main, pendant tout le concert. Les fans auront sûrement été aux anges, les autres qui comme moi ne connaissaient pas les compos se sont par intermittence emmerdés, puis réveillés, à nouveau emmerdés etc…
Hraesvelg > Alors, qu’est-ce que ça va bien pouvoir être que ce show qu’on nous vend depuis des mois comme pouvant choquer le plus trve des fans de black, de quoi qu’il en retourne, hein, de cette libération par l’evol ?!? Alors bon, certes, ça fait un pétard mouillé dans l’absolu le décor en kit et les symboles en papier d’alu MAIS voir un groupe aussi « sobre » que MayheM sortir le grand jeu niveau déco alors qu’avant, au mieux, c’était barbelés et têtes de cochons et beh ça le fait quand même bien ! Le truc le plus choquant pour un trve ça aura sans doute été ce putain de rappel d’une demie-heure, là où habituellement on se tape « pure fucking armageddon » et au lit, et là où des groupes comme Gorgoroth n’en font juste pas ! Pour continuer dans la forme, heureusement que le père Necrobutcher est à fond de cale parcequ’entre Attila qui fait mumuse avec son crâne du haut de son perchoir, et les deux grateux que même HellHammer, bien que caché derrières ses fûts et le décor, il a plus de présence qu’eux … c’est quand même pas terrib’ terrib’ tout ça. Sur le fond : set-list de tueur, son relativement bon, ambiance bien black. Attila est un chanteur d’exception qui pourrait quand même s’abstenir de murmurer dans son micro : aux premiers rangs ça passe mais les gens du fond qui voient pas forcément ce qu’il bouine, ça passe tout de suite moins bien. Bonne prestation mais bien moins hypnotique et agressive que l’année dernière au Mean.
Orion > Le concert d'In Flames ayant fini tot, je vais voir un peu Mayhem et quelle ne fut pas ma suprise en voyant la mise en scène. Que ça ? M'écriais-je. De plus les guitares (pourtant au nombre de trois quand je suis arrivé) manquent clairement de puissance et empêchent de se laisser entrainer dans les délires malsains du prêtre Attila. Si j'allais me coucher...
Självag > Un vague foutage de gueule, des décors en carton, un son tout ce qu'il y a de plus minable...Attila a l'air de bien s'amuser avec son crâne, moi je m'emmerde et pars à la fin du troisième morceau.
Setlist :
Ancient Skin
A Time To Die
View From Nihil
Illuminate Eliminate
Freezing Moon
Crystalized Pain in Deconstruction
Silvester Anfang
Deathcrush
Buried By Time And Dust
Carnage
Pure Fucking Armageddon