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mardi 3 février 2015

The Black Dahlia Murder + Aborted + Revocation

Empreinte - Savigny-le-Temple

Michael

Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.

Il y a des affiches qui valent bien de faire des kilomètres en voiture ou de végéter dans un RER froid et sans vie. Car voir The Black Dahlia Murder en tête d’affiche c’est relativement rare. Alors si on ajoute à cela Aborted et Revocation, il ne fait aucun doute que la soirée sera exceptionnelle. C’est donc avec hâte que Schifeul et moi-même nous sommes rendus pour la première fois à Savigny-le-temple dans la salle l’Empreinte. D’extérieur très belle, la salle l’est tout autant à l’intérieur. Grande proximité avec la scène, bar au fond et une capacité de 400 personnes.

Malheureusement, si les « provinciaux » sont prêts à faire de nombreux kilomètres pour voir un concert de groupes qu’ils aiment tant, les parisiens ne sont pas prêts à faire autant d’efforts pour se rendre en banlieue. Et même s’il est vrai que le chemin n’est pas des plus agréable, c’est avec une certaine tristesse que j’ai constaté que la salle n’était que bien peu remplie ce soir là. 150 personnes tout au plus. Et c’est là tout ce qui m’aura chagriné dans cette soirée, voir à quel point un concert métal même d’excellente qualité peine à prendre de l’ampleur sans un public déchaîné.

Revocation :

Michaël :

Le groupe Revocation m’était presque inconnu avant ce jour. Certains avaient dit d’eux qu’il s’agissait du meilleur groupe dont vous n’avez jamais entendu parler. Et il faut dire que cette phrase a du sens : la musique des américains est très complexe, très recherchée et surtout menée de main de maître par un Dave Davidson peu expressif mais très doué, au chant mais surtout à la guitare.

Les soli sont exécutés à la perfection, le tout entrecoupé de riffs très efficaces et l’on aperçoit déjà quelques mouvements dans la fosse devant un public qui se dit que le « meilleur » guitariste de la soirée n’est peut-être pas Ryan Knight après tout !

Un set relativement court mais une prestation de bonne qualité pour commencer cette soirée. On peut toutefois regretter le manque de mouvement sur scène par un groupe qui, face à une musique riche et complexe, semble plus se reposer sur cette dernière que sur un jeu de scène très démonstratif.

Je vais définitivement me jeter sur leur discographie pour me faire un avis plus poussé.

Schifeul :

Direction La Banlieue Parisienne et donc Savigny Le Temple pour la seule date Française du « Into The Everblack tour » réunissant RevocationAborted et bien sûr The Black Dahlia Murder ! Première fois que je vais à L’empreinte, et je dois dire que la salle ne manque pas de charme : son plutôt bon, public directement collé à la scène, fond de la salle et cotés surélevés par rapport au cœur de la fosse et mec qui gerbe dans les chiottes alors qu’aucun groupe n’a commencé! Y a pas à dire, le cadre est agréable !

On commence donc avec Revocation, truc technique avec un batteur tout foufou, personnellement c’est pas ma came et ça me transcende pas, mais ça reste agréable à voir, même si le groupe est un peu trop statique. Par contre on s’ennuie pas car le set file comme une flèche (ou alors ils ont pas eu beaucoup de temps de jeu, je ne sais pas).
 

Aborted :

Schifeul :

C’est le tour d’Aborted de monter sur scène, avec un batteur arborant fièrement un magnifique T shirt Spice Girl, swag total sur scène donc, mais devant ça l’ai moins car la fosse est toujours clairsemée, en gros ça donne : 2 rangées de gens qui gueulent et headbanguent collés contre la scène, un gros no man’s land avec quelques gens qui se chamboulent au milieu, et pleins de gens dans le fond! Sérieusement, je sais que y a le bar pas loin la bas, mais j’ai jamais vu autant de monde « au fond de la salle » dans un concert… Mais bon qu’importe les Aborted vont donner un concert qui m’a beaucoup plus enthousiasmé que celui donné par le groupe en avril au Divan Du monde. Le chanteur ne tardant pas à motiver la foule avec un certains succès, il commence même à il y avoir quelques stage diving, encouragés par Sven même si comme il le fait remarquer, certains se croient un peu trop chez mémé à squatter la scène durant 3 plombes à rester là à rien foutre. Bon Ok les slams ne vont pas bien loin, mais si c’est pour rien faire, ne monte pas, tocard.

Après une prestation excellente quoi qu’un peu courte, les Aborted se retirent après un surpuissant Threading on Vermillion Deception en dernière cartouche.

The Black Dahlia Murder :

Michaël :

Et voilà le moment tant attendu, l’arrivée sur scène des américains de The Black Dahlia Murder. Après un album Deflorate de toute beauté et un Ritual un peu plus extrême mais toujours aussi bon, le groupe nous a offert Into the Everblack dont cette tournée se veut être la promotion. Même si je n’ai pas été complètement convaincu par ce dernier, j’avais tout de même hâte de voir les américains sur scène. Débordants d’énergie et très « carré », c’est toujours un plaisir à voir.

Trevor et compagnie ont ouvert le bal sur In Hell Is Where She Waits for Me et Goat of Departure les deux gros tubes de leur dernier album. Le son est relativement bon et surtout Trevor est particulièrement en forme. Arborant fièrement les cheveux mi-longs qu’on ne lui avait pas connu depuis quelques temps, il commence déjà à courir dans tous les sens sur scène. Goat of Departure, qui me laisse un peu de marbre sur cd, prend toute son ampleur en live avec une puissance vraiment plaisante. D’ailleurs, les aficionados présents ne s’y trompent pas et les têtes tournent dans tous les sens.

Mais comme souvent, ce sont les anciens titres qui semblent remporter le suffrage de tous. Everything Went Black et surtout Statutory Ape sont l’occasion pour tous de devenir fous. Le singe débarque sur scène, les crowd surfers aussi. Un peu de folie dans un concert relativement calme (du côté de la fosse, uniquement !). Quelle tuerie en live que ces deux titres.

Assez peu de mouvement dans la fosse avec un public qui semble néanmoins apprécier, solidement ancré sur leurs pieds. Pas de doutes sur l’amour du public pour le groupe, ce n’était simplement pas un public fou (ou pas assez alcoolisé, va savoir !).

Après un Funeral Thirst de toute beauté qui aura donné de nombreuses courbatures et raideurs dans le cou le lendemain, Trevor lance un Why so serious ? timide à la foule, surement surpris par le public qui semble plus qu’apprécier le show des américains mais qui n’est pas très mobile. Il faut dire que les irréductibles mosheurs auront tout donné pendant le show d’Aborted.

La surprise du soir vient de l’enchainement de la vieille Closed Casket Requiem avec Raped in Hatred by Vines of Thorn. Une setlist vraiment excellente pour le moment. J’aurais simplement aimé une petite Elder Misanthropy pour compléter le tableau, mais ce serait faire la fine bouche !

Les crowd surfers débarquent sur scène sans répit, en se jetant ensuite sur les premiers rangs. De l’énergie il y en avait au final ! Et ce n’est pas l’enchainement final-de-la-mort-qui-tue-sa-mère à savoir Necropolis - Deathmask Divine - I Will Return qui me fera mentir. Une tuerie sans nom. Sur cette dernière d’ailleurs, Trevor invitera tous les kids à monter sur scène avec lui et donnera le micro sans rechigner aux quelques uns assez à l’aise avec les paroles du groupe.

Cryonniicccsss ! Plus j’écoute I Will Return, plus je la vois sur scène, plus je pense que c’est le meilleur titre que le groupe ait jamais composé. Un soli excellent, une rythmique entrainante et technique et des paroles qui donnent envie de gueuler à tue tête. Que demander de plus ?

Le groupe va d’ailleurs nous offrir un petit enchainement avec Map of Scars qui viendra clôturer un set des américains vraiment intéressant.
 

Encore une fois, on ne saura regretter que l’affluence au concert de ce soir. Il y avait pourtant tout pour un concert mémorable. Des groupes aux prestations convaincantes et carrées, un son plutôt pas mal pour une scène de cette taille et une affiche de qualité ! Malheureusement ce n’est pas toujours simple de faire venir du monde en semaine.

Le concert se termine sur une excellente note avec Trevor et consorts qui descendent dans la fosse pour photos et autographes à qui le veut. Malgré tout, ce fut une excellente soirée dans cette très belle salle.

Schifeul :

Petit bruit de pluie et c’est The Black Dahlia Murder qui déboule sur In Hell Is Where She Waits for Me devant un public tout pareil que pendant Aborted, même si y a un peu de mieux, il aura fallu 3 titres à Trevor pour faire tomber le T shirt et claquer son gros ventre, ce qui sur l’échelle d’intensité du public sur les concert de TBDM est « bien, mais pas top .» Ce qui n’empêche pas le groupe d’arborer un gros sourire sur leur gueule, comme à l’heure habitude. On enchaîne avec un très bon Goat Of Departure Ou Trevor commence à tendre le micro aux premiers rangs, guest dont il ne sera pas avare, tant sur les hurlements de fistbanging que pour permettre de chanter des refrains complet, comme sur Into The Everblack par exemple… Moi vu ma capacité à pas retenir les paroles, je me contente de gueuler « Death » ou encore à faire des « hey » sur On Stirring Seas of Salted Blood ou Statuatory Ape, qui fait plaisir de revoir réintégrer à la Set List surtout avec le retour du fameux gorille, même si le coco déguisé à l’air de se galérer à voir que dalle…

Statuatory Ape sera d’ailleurs le seul représentant du deuxième album du groupe ( outé Miasmaouté), Tournée promo oblige, la set liste sera composée à l’essentiel de titres d’Everblack, qui passent très bien l’épreuve du live comme par exemple le rapide et violent Every Rope a Noose qui explose tout sous cette configuration ! Dommages pour les quelques classiques qui passent à la trappe (What A Horrible Night To Have A Curse, enfin merde quoi !).Par contre, 2 morceaux au lieu d’un, c’est la promo pour Unhallowed, car pour fêter les 10ans de la sortie de l’album, en plus de l’obligatoire Funeral Thirst, Closed Casket Requiem viens se rajouter à l’enchainement.

Comme d’habitude le groupe est hyper carré, et surtout servi par un son impeccable qui permet de bien discerner toute les subtilité dans les solos, les titres s’enchainent rapidement et on arrive sur un sample tiré de la BO de Batman et lancé en intro, et à défaut de poutrer du zombie, on se fait poutrer la gueule par le dernier carré magique du concert, avec Necropolis dans un premier temps, puis Deathmask Divine.Après un petit speech de Trevor sur la qualité de la scène française (cocorico) avec des groupes tels que Benighted ou Trepalium, ils vont nous la faire à la Benighted justement car Trevor, aprés avoir annoncé qu’il ne leur reste plus qu’un seul morceau à jouer, demande au maximum de monde de venir faire les fifous avec eux sur scène pour les envoyer slammer par la suite sur l’énorme I Will Return qui a vraiment tout ce qu’il faut pour être encore et toujours un des moments forts du concert ! Mais Trevor est un feinteux car tout de suite derrière on a le droit à Map Of Scars, et déjà que je l’aime beaucoup sur CD, ici le plaisir est décuplé et c’est sur cette dernière très bonne note que le concert s’achève. Très bon concert de TBDM qu’on aimerait plus souvent comme ça en tête d’affiche qu’en ouverture de concert >b>Metal Blade à la mords moi l’nœud, même si ça reste vraiment triste de voir si peu de monde sur une telle affiche, après ça, on s’étonne plus de pourquoi on a le droit qu’à une seule pauvre date en France, mais bon, y avait quand même des motivés et le groupe, à l’image de Trevor, quitte la scène tout sourire non sans manquer de remercier les fans présents.

Setlist :
In Hell Is Where She Waits for Me
Goat of Departure
Everything Went Black
On Stirring Seas of Salted Blood
Statutory Ape
Every Rope a Noose
Phantom Limb Masturbation
Moonlight Equilibrium
Funeral Thirst
Closed Casket Requiem
Raped in Hatred by Vines of Thorn
Into the Everblack
Necropolis
Deathmask Divine
I Will Return
Map of Scars
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Je tiens à remercier Julien de K productions et Sophie de la salle l’Empreinte.