Zombie Rockerz Party : Punish Yourself + Sidilarsen + Le catcheur, la pute & le dealer
Cigale - Paris
Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.
Ce vendredi 11 octobre, la Cigale accueillait une soirée assez singulière. Joliment dénommée « Zombie Rockerz Party », la salle parisienne allait voir débarquer une horde de métalleux amoureux du gros son et de sons électro. Avec en tête d’affiche les toulousains de Punish Yourself, venu faire la promotion de leur dernier album Holiday in Guadalajara, Sidilarsen et les DJs Le catcheur, la pute & le dealer pour compléter cette affiche assez exotique.
Le programme était donc clair : du métal oui, mais du métal qui ne fait pas que bouger le cou. Accrochez vos ceintures.
Sidilarsen :
Le groupe Sidilarsen m’était bien peu connu avant ce jour. J’avais déjà écouté par curiosité quelques titres sur internet, sans être vraiment passionné. Et, à l’instar de Punish Yourself, j’ai trouvé ce soir que leur musique prenait de l’ampleur en live. Le groupe est un catalyseur d’énergie pour la foule.
Dès les premiers riffs et les rythmes entrainants de batterie, la fosse « mobile » de la Cigale fait des bonds et le mal de mer se fait ressentir. Sur scène, le groupe n’est pas toujours très mobile mais offre tout de même une belle énergie notamment le chanteur et le chanteur/guitariste qui ne se cantonne d’ailleurs pas qu’aux back vocals.
Surtout, et c’est plus qu’appréciable car ce n’est pas toujours le cas même avec des groupes français, ces derniers communiquent pas mal avec le public déjà présent en nombre pour cette première partie.
Côté applaudimètre, ce sont les titres Back to Basics et la reprise de Prodigy : Breathe qui remportent la palme.
Maintenant, j’ai toujours eu un peu de mal avec le côté éternel rebelle des groupes comme Sidilarsen. Si à 20 ans le message peut paraître cohérent, il devient un tantinet doucereux à cet âge. Donc je ressors de ce live avec une impression très mitigée. Conscient que le groupe performe plutôt bien en live, mais pas particulièrement touché par leur musique. En tout cas, tout était réuni pour que les fans apprécient le show : un très bon son, un public réactif et un groupe qui communique.
Setlist :
Retourner la France
Surhomme
Le meilleur est à venir
Back to Basics
Paradis Perdu
Technotrone
La Morale de la Fable
Fluidité
Breathe
Samira.
Punish Yourself :
Je n’ai eu l’occasion de voir qu’une seule fois Punish Yourself en live. Pas nécessairement très fondant de ce qu’ils font sur CD, leurs prestations live valent, à mon sens, le détour. Et tout commence par le décor, squelettes fluorescents en sombrero (en guise de rappel que les toulousains sont là pour faire la promotion de leur dernier album, Holiday in Guadalajara), arche de fleurs, lasers et lumières en tout genre. Les déguisements et autres effets (étincelles, flames etc.) sont également présents.
Et après une brève introduction formulée par prêtre étrange, une bonne sœur qui l’est tout autant et un personage en échasse représentant la mort, le show démarre. En trombe. Et la fosse bouge déjà dans tous les sens, ça saute, ça se bouscule, ça court. L'effet Punish Yourself.
La dernière fois que j’avais vu le groupe, Miss Z avait enquillé une bouteille de Whisky quasiment à elle seule. Afin de varier les plaisirs, c’est de la vodka qui subira sa dure loi ce soir. Mais, généreuse, celle-ci ne manquera pas d’en faire profiter les premiers rangs.
Car, au fond, nombres sont ceux qui sont venus pour faire la fête ce soir. Cela bouge énormément dans la foule et le public répond présent tout au long du set. Que ce soit sur de plus anciens titres comme Nation to nation qui vient cloturer le set ou encore les fameuses Gay Boys in Bondage et Enter me Now. Quelques titres du nouvel album Holiday In Guadalajara auront également été joués, au plus grand Bonheur des fans presents (mais on aurait aimer en entendre plus).
Néanmoins, le show bien huilé de Punish Yourself a fonctionné à merveille ce soir. Le reproche qui est souvent fait aux toulousains est le manque de communication avec le public. Et il est vrai qu’à part quelques petites phrases à destination du public, il ne faudra pas trop en attendre. Mais, à mon sens, cela correspond tout à fait à l’ambiance que dégage le groupe. Rompre la certaine distance avec le public briserait probablement l’atmosphère créée, tant par la musique que par le visuel.
Au final c’est un bon show auquel nous avons eu le droit. Avec un son globalement très bon et des toulousains au rendez-vous.
Du coup, on a hâte de les revoir à Paris !
Le catcheur, la pute & le dealer :
Après un très court temps d’installation de la scène, les fameux catcheur, pute & dealer entrent sur scène. Tout de suite, les basses sont envoyées et alcooliques du premier rang commencent d’ores et déjà à sauter dans tous les sens.
Musicalement, ce qu’offre le groupe est très simple : des beats endiablés, des sons ultra saturés et syncopés. On retrouve ainsi l’esprit de ce que peuvent offrir des groupes comme Teenage Bad Girl ou encore The Bloody Beetroots. C’est très efficace pour sauter dans tous les sens et s’achever après une soirée comme ça. Maintenant, je ne vais pas vous mentir. J’apprécie beaucoup l’électro, et je n’ai pas été époustouflé par ce que j’ai entendu. Mais l’essentiel était d’avoir du fun ce soir, et c’est parfaitement réussi.
Mais là où le groupe nous surprend le plus, c’est sur le visuel. Car on est pas loin du Mindfuck comme disent les jeunes. Je ne pourrais même pas vous conter tout ce que l’on a vu ce soir. Entre les gros plans sur des seins se faisant malaxer, le « dealer » du groupe nu, sexe en évidence qui frappe les fesses de quatre jeunes demoiselles à quatre pattes. Ou encore les nombreuses séquences de filles nues qui dansent n’importe comment dans des endroits plus glauques les uns que les autres. Sans oublier un faux combat entre un boxeur à l’écran, et le catcheur sur scène. Tout ça en une heure. Oui oui oui.
Et encore, je ne vous parle que de ce qui est diffusé sur l’écran géant en fond de scène. Je ne vous ai pas encore parlé de l’homme déguisé en robot avec des lasers dans les mains ou encore le saltimbanque étrange qui se perce la langue avec de grands pics.
Bref, du sexe, du n’importe quoi et du sexe dans des décors ou accoutrements complètement décalés. On ne comprend pas vraiment ce à quoi on assiste, mais bizarrement le temps passe très vite.
D’ailleurs, la foule, très clairsemée au début du set en raison de nombreux départs après le concert de Punish Yourself redeviendra un peu plus compacte après quelques titres. Et voir des métalleux danser sur de l’électro c’est assez priceless. Ce d’autant que l’alcool a coulé à flot ce soir, et que certains ne sont plus très très frais. On n’est vraiment pas loin de faire face à des zombies (… !) (Quelle chute !).
Leur set finit sur une bien jolie scène. Notre infirmière de service fait un strip tease et une fois seins nus, se fait fesser devant tout le monde par un autre accompagnateur du groupe, déguisé en curé. Logique vous me direz.
Si j’ai trouvé la musique parfois un peu redondante, cela reste à voir une fois. Et pour ceux que l’électro ne rebute pas, ce fut probablement un bon moment.
Je tiens à remercier Julien de Mathpromo pour l’invitation.