Live reports Retour
samedi 11 octobre 2014

Punish Yourself + Monkey's Bollocks

C.A.C Georges Brassens - Mantes La Jolie

S.A.D.E

Chroniqueur doom, black, postcore, stoner, death, indus, expérimental et avant-garde. Podcast : Apocalypse

En tournée perpétuelle depuis approximativement 200 ans avant Jésus Christ, Punish Yourself continue inlassablement de parcourir toutes les scènes de France et de Navarre, les prestigieuses comme les modestes et en ce samedi 11 octobre, c'est le CAC Georges Brassens de Mantes la Jolie qui accueille les zombies toulousains.

C'est le groupe Monkey's Bollocks qui ouvre la soirée à grand coup de néo metal de facture classique mais plutôt efficace. Enfin au moins le premier morceau. Dès la fin de celui-ci, le bassiste est lâché par son instrument et tente pendant plusieurs minutes de le réanimer mais c'est peine perdue. Après un temps mort assez long, le groupe reprend sans basse pour quelques morceaux avant que la quatre cordes reprenne ses droits. Les compos sont un peu foutraques et fourre tout, on a pêle-mêle des reprises de Manau version metal, un hymne pirate, des passages punks et globalement tout ça reste assez plat et pas vraiment engageant. Casser du sucre sur des groupes locaux, c'est pas mon style alors je m’arrêterai là pour cette première partie qui, même si pleine de bonnes intentions, ne m'aura absolument pas intéressé.

Setlist de Monkey's Bollokcs :
1.ROOOOOH
2.I'm Not A Lady
3.Medley
4.Speedball
5.I Feel Alright
6.Yoho
7.RATB
8.Lonely Viking
9.Pirate
10.So What ?!
11.Fuck G'n'R


Le temps d'un petit détour par l'expo sur le thème du tatouage présentée dans l'enceinte du CAC et le concert Punish est sur le point de débuter. Squelettes de mexicains (avec des sombreros quoi) fluorescents gardant les côtés de la scène, porte de saloon pour y accéder, pas de doute c'est toujours la Holiday In Guadalajara tour qui est en cours. Une intro samplée et c'est CNN War qui démarre sous les acclamations d'une salle remplie mais pas comble. L'énergie inhérente à la musique de Punish Yourself fait immédiatement effet et c'est tout le public qui commence à remuer, pogoter. Dès She Buys Me Drugs, un constat s'impose : un concert de Punish Yourself c'est une expérience à mi-chemin entre le concert metal et le club techno. Si on retrouve quelques gros bras qui sont bien là pour se lancer à fond dans des pogos, un partie du public se contente de danser au rythme du beat technoïde qui accompagne tous les morceaux.

Sur scène le spectacle est total, des lasers dans tous les sens, les peintures fluos qui recouvrent à peu près tout jusqu'aux cordes de guitares de Miss Zet, Klodia et Fafa qui viennent sur scène pour ponctuer le set de leurs performances. Les classiques disqueuses sont de sortie mais on aura droit à quelques nouvelles idées, ma préférée étant le service d'un apéro au public sur le morceau Compagneros De La Santa Muerte. Côté setlist, même si le concert est axé sur son dernier album, Punish n'oublie pas les classiques avec notamment un enchainement Rock'n'Roll Machine/Las Vegas 2060's bien senti. Les pauses entre les morceaux sont quasi inexistantes et VX intervient simplement pour s'assurer que tout le monde danse bien. Après environ une heure et demi, le groupe quitte la scène sur un Nation To Nation bien vivace pour revenir rapidement pour un rappel musclé : Enter Me Now et Gay Boys In Bondage. Sur ce dernier titre fédérateur, le refrain est repris par le public et Punish s'en va cette fois pour de bon.

Groupe de scène par excellence Punish Yourself fait comme d'habitude le boulot et emmène tout le monde dans sa transe électro rock'n'roll. C'est ça un concert de Punish, l'assurance de passer un bon moment même si la recette est déjà connue.

Setlist de Punish Yourself :
1.Intro
2.CNN War
3.She Buys Me Drugs
4.Come On Come On
5.Compagneros De La Santa Muerte
6.Zmeya
7.Mothra Lady
8.Rock'n'Roll Machine
9.Las Vegas 2060's
10.This Is My Body, This Is My Gadoline
11.Spiders 375 Necromancers
12.Nation To Nation


Rappel
14.Enter Me Now
15.Gay Boys In Bondage