U-Zine

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Et c’est reparti pour un tour ! Décidément, Noiser s’est accaparé toutes les dates de ce début d’octobre et semble en profiter au maximum ! D’autant plus quand on sait que les jours de la Dynamo sont comptés … la salle du centre-ville toulousaine fermera ses portes le 31 mars 2015 et d’ici là, l’orga compte bien l’exploiter au maximum et y organiser le plus d’évènements possibles ! On ne leur donnera pas tort tant la qualité est à chaque fois au rendez-vous ! Et ce soir, c’est Conan, qui débarque avec un véritable mur de son et de basse.

BLACK OAK MOUNTAIN

La soirée commence avec Black Oak Mountain, jeune formation toulousaine qui n’était d’ailleurs pas annoncée sur l’affiche ni aucun évènement sur le net ou sur les encarts promo. Seule une petite affiche à l’entrée de la salle en faisait mention. Qu’importe, le jeune quartet est là pour nous proposer une musique à des années-lumière de Soyuz Bear et de Conan : du blues rock. Impossible pour nous de comprendre le choix artistique mais il suffit que de quelques secondes pour reconnaitre que leur musique est un véritable délice ! Curieux en première partie du tsunami d’infrabasse de Conan, mais un régal pour les oreilles ! On navigue dans le rock légèrement sudiste jusqu’à des sonorités à la Dire Straits (sur Devil In The Details). Les quatre musiciens nous offrent là une véritable pépite bluesy et groovy ! A revoir, assurément !

SOYUZ BEAR

Autant être honnête de suite : Soyuz c’est les copains et ma copine joue dedans. Tentons néanmoins, autant que faire se peut, d’être objectif (ahah) ! Second groupe à entrer en scène donc, Soyuz Bear, est une formation de sludge doom toulousaine, qui s’inscrit dans la veine d’Eyehategod, Weedeater ou Bongripper. Pour la petite anecdote, le groupe au complet était monté sur Paris en mai dernier pour voir jouer Conan au Glazart, sans même se douter que quelques mois plus tard, ils en feraient la première partie ! Ouvrant leur set par la très doom intro Saturn, leur setlist alterne entre passages lent (trèèèès lent) et d’autres bien plus speed et sludge, à l’image de Chernofog ou GHB Über Alles. La seconde partie de leur set tend nettement plus vers le doom, avec des titres dépassant sans soucis les 6/7 minutes (In the Abyss You Shall Dissolve ou Worship Weed Smoke Satan).

Coup de cœur sur le titre No End In Sight, lorgnant presque vers le stoner/doom d’un Dopethrone. Les rythmiques sont parfois simplistes mais le groupe mise principalement sur la lourdeur du son. Cette lourdeur, doublée d’un chant saturé (engendrant quelques soucis technique) représente le véritable atout du quartet. Le public, assez timide pendant Black Oak Mountain se fait déjà bien plus nombreux, et la rythmique ultra marqués aidant, les headbangers se font légion. Le groupe clôturera le set avec Sisterfucker, en hommage à Eyehategod, qui avait joué sur cette même scène il y a un peu plus d’un an. L’avènement de l’Ours Russe !

Setlist :
Saturn
Chernofog
GHB Über Alles
No End In Sight
In the Abyss You Shall Dissolve
*New*
Worship Weed Smoke Satan
Sisterfucker (Eyehategod cover)
Anal Qaïda

CONAN

Place enfin à Conan. Le groupe anglais, c’est un peu la success story du doom. Le groupe, fondé en 2006 n’a explosé réellement qu’en 2012 avec la sortie de leur premier album Monnos, qui posait les bases d’un metal certes basique mais dont la pachydermie et la lourdeur feraient frémir un bulldozer. Avec la sortie du génial second opus en ce début d’année, Conan avait transformé l’essai. Sweat capuche, casquette, le groupe offre une image très nonchalante et distante mais sait faire passer la communication par le biais de sa musique. Des riffs d’une lourdeur extrême, écrasant la boite crânienne de l’auditeur, sublimés par des vocaux en voix clair semblant venir tout droit des limbes.

Comme l’avait si bien dit mon collègue Balin sur le live-report de Conan à Nantes, le groupe compense la pauvreté technique de ses riffs (soyons honnête tout de même !) par un son travaillé au millimètre, prouvant ainsi que l’efficacité ne passe pas forcément par l’originalité. Le groupe, par le biais de son doom metal écrasant, nous fait rentrer dans un univers bien à lui, racontant avec la lenteur d’un barde sage les épiques histoires de mythologie nordique et des batailles vikings. Chris Fielding, charismatique leader du groupe, avec ses vocaux lancinant laisseront planer une ambiance presque épique malgré l’extrême tempo de la musique. Derrière les futs, le remplaçant de Paul O'Neil, fraichement débarqué du groupe assure totalement, et ce malgré un remplacement au pied levé ! Coté public, tout ce petit monde reste très attentif. Point de pogo, point de mouvement de foule, mais du headbang à s’en briser la nuque !

Setlist :
Crown of Talons
Total Conquest
Foehammer
Hawk as Weapon
Gravity Chasm
Satsumo
Invincible Throne

Merci à Noiser et à Niko pour l’orga ! Merci à Jess pour l’excellent catering (ce houmous et ce bourguignon … !!!). Et merci à tous ceux qui m’ont donné un coup de main sur place –ceux qui savent savent- !