Hellfest 2014 - Samedi (jour 2)
Open Air - Clisson
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SAMEDI 21 JUIN
Liste des groupes commentés :
Nefarium - HARK - Killers - Mercyless - Temple of Baal - Herder - Lez Zeppelin - Benighted - Miss May I - Borgne - Mos Generator - Skid Row - Supuration - Burning Heads - Trollfest - Subrosa - Incantation - Skyclad - Witch Mountain - Extreme - Dagoba - Shining - Acid King - Gorguts - Hatebreed - Tsjuder - Clutch - Soulfly - Brutal Truth - Deep Purple - Eluveitie - Monster Magnet - Aerosmith - Nile - Gorgoroth - Phil Anselmo & The Illegals - Carcass
Nefarium
Temple
10:30 > 11:00
Schifeul: 2ème jour de Hellfest et on débute à nouveau sous la Temple avec les Italiens de Nefarium qui comme toujours à cet horaire, vont tenter de réveiller les festivaliers qui arrivent petit à petit sous le double chapiteau. Les tenues de scène sont bien recherchées et réussies, donnant un bon visuel satanique à l’ensemble plutôt intéressant. A l’inverse, musicalement c’est juste un black metal sympa mais sans plus qui ne restera pas en mémoire, d’ailleurs je sais même plus à quoi ressemblaient leurs morceaux… Bonne prestation malgré tout.
Shawn : La seconde journée commence à peine et déjà on se retrouve dans le bain. Et pas n’importe quel bain puisqu’avec Nefarium, c’est de haine et de satanisme dont il est question. La formation transalpine que nous avions déjà vue par le passé en première partie de Dark Funeral nous offre tout les clichés du genre : corpse paint, mise en scène macabre, cranes et compagnie. Et ce qui m’avait marqué à l’époque c’était la tenue de Carnifex, leur chanteur : une toge de cardinal, acheté selon ses dires en interview directement au Vatican. On est evil jusqu’au bout où on ne l’est pas. Si Nefarium ne révolutionne absolument pas le genre, il a le mérite de faire les choses bien et instaure à chaque titre une ambiance, sombre, oppressante et macabre. Au fond c’est un peu ce que l’on attendait !
Setlist :
Intro
Hands Bleeding Fear
To Nowhere
Bastards Son of Satan
Stacco Lento
Lucifer's Betrayal
Fist Fucking of the 1st Angel
136 Bastard Priests Murdered
An Old Black Cage
HARK
Valley
10:30 > 11:00
Shawn : Alors que je quitte la Temple pour la Valley, c’est donc Hark que je retrouve. Le groupe est tout jeune avec ses quatre années au compteur mais a déjà commencé à se faire un nom avec leur premier album, Crystalline, qui avait marqué les esprits des fans de stoner/sludge. Dans la lignée d’un Mastodon, le trio nous offre tout un panel de savoir-faire. Peu de monde encore sous la Tente dû à cette horaire si matinale mais les absent auront eu tort car Hark est un groupe que l’on voit aller loin, pour peu qu’il arrive à se positionner en première partie d’une belle tournée ! Groupe à suivre !
Killers
Main Stage 01
11:05 > 11:35
Shawn : Direction la Mainstage pour Killers. L’occasion de voir que la scène a été équipée d’une avancée de scène qui coupe le public en deux et qui change quelques règles pour le photographe que je suis. Profitant d’un petit cafouillage entre sécurité et organisation, Killers seront les seules photos de la Mainstage 1 depuis le pit photo pour la journée, le pit étant tout simplement fermé d’accès. Merci Aerosmith. Quoi qu’il en soit, Killers c’est le groupe français qu’il me tardait de voir. Même si le groupe accuse les années et n’est pas super mobile sur scène, musicalement c’est propre, très propre même. Une setlist qui tape dans un peu tous les albums du groupe (avec 15 albums au compteur, le groupe avait de quoi faire) pour un melting pot des meilleurs titres du groupe. Notons d’ailleurs que c’était Vincent Roubière (Offending, Silver Machine) qui était derrière les fûts. A revoir en salle !
Setlist :
Le côté sombre
Le fils de la haine
Maître du métal
Tricheurs
Mauvaise graine
Noir Comme Imido
Le loup
Txoria txori
L'assassin
Mercyless
Altar
11:05 > 11:35
Schifeul :Mené par un frontman toujours à fond de balles, même durant les speechs entre les morceaux, Mercyless va abreuver la Altar de son death Metal aux relents bien Old School, le set parfait pour s’échauffer avant la suite sur cette même scène
Setlist :
(Unknown)
Substance of Purity
God is Dreaming
Without Christ
Probably Impure
Burned at the Stake
Temple of Baal
Temple
11:40 > 12:10
Schifeul :Afin d’être parfaitement placé pour Benighted, je me mets aux barrières et tourne le dos à la Altar pour profiter du concert des Temple Of Baal. Le groupe va envoyer un Black Metal sale et violent qui envoie la Temple se foutre sur la gueule, de la où je suis tout ça à l’air très bon ! A revoir très vite en salle.
Shawn : Retour sur la Temple, lieu idéal pour un groupe nommé Temple Of Baal. Petit coucou au passage à SKVM qui officie en tant que batteur depuis 2010 dans cette formation. Le groupe parisien qui fête cette année ses 15 ans défend sur scène son dernier opus, Verses of Fire véritable petit bijou de noirceur. Plusieurs titre de l’album seront d’ailleurs joué : Walls Of Fire ou Golden Wings of Azazel, deux brûlots qui passent sans problème l’épreuve du live. Du black death qui frappe là ou ça fait mal. A revoir en salle !
Setlist :
Traitors to Mankind
Angstgeist
Slaves to the Beast
Golden Wings of Azazel
Hate Is My Name
Walls of Fire
Herder
Valley
11:40 > 12:10
Shawn : Changement total d’ambiance avec les hollandais de Herder. Ici, comparé aux groupes qui ont ouvert la journée, on durcit le ton. Les riffs tendent vers le sludge, les rythmiques sont grasses, lancinantes, et surtout sur scène, ça sent bon la haine dans l’esprit de Conan. Mené par Ché Snelting, charismatique chanteur, le groupe ne fait pas dans la finesse et alterne passages lents avec riffs étourdissant de lourdeur. Mais celui qui se fait le plus remarqué sur scène, c’est Marc, le bassiste (ancien guitariste dans le groupe d’ailleurs) qui semble remonté comme une pendule et qui n’hésitera pas à frapper les retours avec sa basse. Notons d’ailleurs que l’un des guitaristes n’est autre que JB Van Der Wal, bassiste d’Aborted qui l’essaye dans Herder à de nouveaux horizons.
Lez Zeppelin
Main Stage 01
12:15 > 12:45
Rone : Il est tôt mais il fallait être devant la mainstage 01 à cette heure-là puisque le tribute Lez Zeppelin est venu spécialement de New-York pour deux dates françaises. Un tribute ne valant jamais le groupe lui-même, ce set sera toutefois très intéressant du fait qu'il s'agisse ici d'un tribute 100% féminin. Dès leur arrivée sur scène sur la génialissime « Immigrant Song », on sent que les morceaux interprétés le sont avec une sensualité débordante et une maîtrise instrumentale honnête. Les américaines jouent les morceaux des mythiques Led Zeppelin en toute simplicité sans tomber dans le racoleur et c'est exactement cela qui viendra rafraîchir un auditoire assez curieux. Un bon set malgré les 5-10 minutes consacrées au solo de guitare et de batterie sur un show qui en comptait 30. J'en aurais bien repris pour une heure de plus et quelques tubes supplémentaires.
Setlist :
Immigrant Song (Led Zeppelin cover)
The Ocean (Led Zeppelin cover)
Dazed and Confused (Jake Holmes cover)
Rock and Roll (Led Zeppelin cover)
Black Dog (Led Zeppelin cover)
Benighted
Altar
12:15 > 12:45
GazaG : Et paf ! Grosse tarte dans ta gueule pour te réveiller en ce Samedi midi. Les gars de Benighted rigolent zéro et envoient le bois sans prévenir. Le son est étonnamment bon et on ne va pas s’en plaindre. La notoriété grandissante du groupe a rameuté pas mal de monde, si bien que la tente est quasi remplie dès 12:15.
Benighted nous offrira un set avec la qualité constante qu’on lui connait. C’est groovy, ça supure le grind par moment, tout en restant super carré et généreux. La fosse est conquise. Petit bémol : la reprise de Loudblast était peut-être dispensable, créant un « creux » dans le set des Stéphanois. Mais ne boudons pas notre plaisir, car Benighted force le respect par le sérieux de ses prestations live.
Schifeul : Voici venu le temps de se foutre sur la gueule, Benighted investit la Altar ! Bon on ne reviendra pas sur le fait que les Stéphanois n'ont encore droit qu'a ne demi-heure de set alors qu'ils explosent 90% de la prog de cette scène. Les membres arrivent sur les planches excités comme des puces sous cocaïne, à l’image d’Adrien qui ne tient pas en place et saute partout et dès enchaînement X2Y/Noise, on a compris le truc, le concert va être une grosse débauche de brutalité comme à l’accoutumé et mon live report devrait s’arrêter là.
Sauf que non car je dois m’insurger ! Oui monsieur Julien je ne vous permets pas de sortir des bêtises de la sorte ! Car lâcher un : « Nos potes de la sécu nous ont dit qu’ils s’ennuyaient, donc ça serait bien de slammer pour les occuper un peu ! » était une très, très mauvaise idée ! Et au vu du regard du mec de la sécu’ en face de moi, je ne devais pas être le seul à le penser ! Car une fois le titre Let The Blood Spill Between My Broken Teeth hurlé par un chapiteau extrêmement bien rempli malgré l’heure, c’est un afflux incessant de slammeur qui me tombe dessus, étant placé pile au centre et collé aux barrières … A vrai dire, je me suis jamais pris autant de mecs sur la gueule et j’en profite pour féliciter la sécu du Hellfest qui une fois de plus à fait un taff exemplaire !
Benighted continue son set dans la brutalité pure, le débit de slammeur ne baissant que lors des nombreux circlepits et wall of death, rendant l’air irrespirable en le saturant de poussière. On regrettera jute l’absence de vieux titres (rien d’antérieur à ICON qui ne sera d’ailleurs représenté que par un seul titre) Sinon c’est un sans faute encore une fois pour les leaders du Brutal Death français (et ptet même plus encore…) Ce qui par ailleurs rend d’autant plus incompréhensible l’annonce du départ des deux membres les plus récents du Line-up…Mais bon, gageons que le groupe rebondira vite et n’en sortira que plus fort, ils le méritent !
Setlist :
X2Y
Noise
Let the Blood Spill Between My Broken Teeth
Experience Your Flesh
Fritzl
Collection Of Dead Portrait
Carnivore Sublime
Slut
Miss May I
Main Stage 02
12:50 > 13:30
Setlist :
Refuse to Believe
Relentless Chaos
Day by Day
Hero With No Name
Gone
Echoes
Hey Mister
Borgne
Temple
12:50 > 13:30
Mos Generator
Valley
12:50 > 13:30
Shawn : Dans le même esprit que Kadavar le vendredi, Mos Generator est le représentant du jour pour la scène heavy-rock 70’s. Et c’est un véritable coup de chance de pouvoir les voir puisque le groupe n’était initialement pas prévu sur l’affiche et c’est suite à une annulation qu’il a été confirmé quelques semaines à peine avant le festival. Venant présenter sur scène son excellentissime nouvel (écoutez le si ça n’est pas déjà fait) et 5ème album « Electric Moutain Majesty », le power trio nous offre un véritable allé simple pour l’amérique post Viêt-Nam. Tout sent bon la poussière, la chaleur, à l’image du titre Lonely One Kenobi, ne manquant d’ailleurs pas d’humour. Sous les airs négligés de son guitariste chanteur au look d’ours mal réveillé, se cache un véritable compositeur de talent. M’est avis que ce groupe ira loin, d’autant plus que le genre est en vogue !
Setlist :
Lumbo Rock
Lonely One Kenobi
Breaker
Silver Olympus
On the Eve of the End
Electric Mountain Majesty
This Is the Gift of Nature
Skid Row
Main Stage 01
13:35 > 14:15
John : Skid Row sans Sebastian Bach, ça n'a rien de bandant et pourtant l'énorme "Youth Gone Wild" m'a fait regretté de ne pas être arrivé plus tôt devant la Mainstage.
Shawn : Skid Row à 13h35 … même deux semaines après le festival j’ai toujours autant de mal à comprendre comment ce groupe aussi légendaire que culte de glam s’est trouvé aussi tot sur l’affiche. Si quelqu’un à l’explication, qu’il en fasse part en commentaire. Il n’en reste pas moins que le groupe, vu de loin a attiré une foule somme toute relative, vu l’heure de passage. Qu’importe leur musique n’a pas pris une ride et c’est principalement 18 and Life qui me restera en tête après leur passage ! Une chance, on reverra le groupe très vite en première partie de Saxon.
Setlist :
Let's Go (The Ramones)
Let's Go
Big Guns
Piece of Me
18 and Life
Riot Act
Kings of Demolition
Monkey Business
Get the Fuck Out
Slave to the Grind
Youth Gone Wild
Supuration
Altar
13:35 > 14:15
Burning Heads
Warzone
13:35 > 14:15
Trollfest
Temple
14:20 > 15:05
GazaG : Party time ! Les gars de Trollfest déboulent sur le Temple, scène ou un « 666 » de métal fut dressé pendant l’intégralité du festival, apportant de l’eau au moulin des Norvégiens jouant beaucoup sur l’humour. Les balances sont miraculeusement correctes et le set sera festif certes mais également bourrin quand il le faut. La fosse, très réceptive, sera chauffée à blanc et ne se dérobera pas, quand bien même quand groupe reprend Toxic de Britney Spears. (BOF cette phrase) Trollfest assure le show et gagne son pins de valeur sûre en festival.
Shawn : Comme toujours, quand on parle de folk metal, il y a du monde. Que ça soit Korpiklaani, Ensiferum ou encore comme ici Trollfest, le genre continue d’attirer du monde. Et le groupe avait pourtant fait quelques dates en France en début d’année et preuve en est qu’il a marqué les esprits puisque l’on revoit la formation avec un public venu en très grand nombre. La setlist n’a pas beaucoup bougé puisque le groupe défend son nouvel album Kaptein Kaos. Pourtant, même si les titres de ce dernier sont percutant, c’est surtout autour des classique que le public sera le plus actif. Toxic, reprise de Britney Spears ou encore la cultissime Helvetes Hunden GARM en guise de titre final, qui fera aboyer le public. On notera d’ailleurs, le sens de l’humour du chanteur présentant le groupe « My name is Papayou, and this is the Papayouers ! » en référence au concert toulousain où le public s’était mis à comparer Trollmannen à Carlos en gueulant PAPAYOU. Prochaine rencontre avec le groupe dans deux semaine en Ukraine, on verra si le fil rouge de la chemise à fleur fait encore effet !
Subrosa
Valley
14:20 > 15:05
Rone : Subrosa était pour moi la curiosité du fest de part la configuration atypique des musiciens sur scène puisque deux violons viennent se greffer au traditionnel basse/guitare/batterie mais également parce que je ne connaissais que trop peu leur musique. Et fichtre, quelle erreur n'avais-je pas commis ! C'est hyper planant, l'originalité est de mise et les morceaux évolutifs des américains convenaient exactement à ce que j'avais envie d'écouter à ce moment-là. Petit coup de cœur !
Setlist :
Fat of The Ram
Ghosts of A Dead Empire
The Usher
Incantation
Altar
15:10 > 15:55
Balin : Mercyless/Killers et Skid Row étant passés à la trappe pour cause de durée de sommeil bien trop courte, il était impensable que je loupe Incantation et ce même si c’était la cinquième fois que j’assistais à la prestation des légendes du Death metal américaines. Même si le son sera parfois assez approximatif, la setlist quasi parfaite mêlant titres de l’excellent Dirges of Elysium et classiques intemporels et l’enthousiasme d’un John Mc Entee impérial malgré quelques hésitations dans la voix feront de ce concert un des meilleurs qu’il m’ait été donné de voir et le meilleur en Open Air. Si The Ibex Moon est toujours le point d’orgue de chaque chaud, Impending Diabolical Conquest, Vanquish in Vengeance et Carrion Prophecy furent également des grands moments. Eternelle dévotion pour les dieux du genre.
Setlist :
Dirges Of Elysium
Debauchery
Shadows of the Ancient Empire
Vanquish in Vengeance
Emaciated Holy Figure
Profanation
Horns of Eradication
The Ibex Moon
Carrion Prophecy
Impending Diabolical Conquest
Lead to Desolation
We Came As Romans
Main Stage 02
16:00 > 16:50
Michaël : J’aimerais voir les mecs de Cobra commenter une prestation de We Came As Romans. Juste pour le plaisir de contempler leur amour du mot doux et du mot juste à l’égard des natifs du Michigan. J’aimerais juste dire, comme je l’ai dit à de multiples reprises au sujet de ce groupe, qu’ils devraient définitivement arrêter ou se séparer de Kyle Pavone dont la voix est tout aussi fausse qu’agaçante. Car, pour le reste, on est face à un metalcore très classique, pas très transcendant sans être fondamentalement mauvais. Les prestations du groupe se suivent et se ressemblent et je n’ai plus envie d’écrire à leur sujet.
Setlist :
Tracing Back Roots
Present, Future, and Past
Fade Away
Glad You Came (The Wanted cover)
Roads That Don't End and Views That Never Cease
Never Let Me Go
A Moment
To Plant a Seed
Hope
Skyclad
Temple
16:00 > 16:50
Michaël :Skyclad c'est un subtil mélange de finesse musical, de discours politiques engagés et de folk métal léché dont ils sont d'ailleurs les créateurs. Et c'est toujours un régal de voir les anglais se produire. Notamment emmenés par une Georgina Biddle (violoniste) toujours souriante et très mobile sur scène, le groupe va nous offrir un florilège de titres dansants tels que Penny Dreadful et Spinning Jenny sans oublier, bien évidemment, The Widdershins Jig. Malheureusement peu aidé par un son très brouillon, ils parviendront toutefois à ravir la foule compacte venue profiter de l'ombre du Temple. Pour l'occasion, nous aurons même eu le droit au retour de l'ancien guitariste du groupe Dave Pugh sur les deux/tiers du set du groupe, permettant ainsi à Kevin Ridley (chanteurà de lacher les chevaux). Bref, un joli plaisir que nous aura offert ce jour avec un Skyclad en forme et qui est bien trop rare dans notre contrée.
Setlist :
Inequality Street
Penny Dreadful
The Parliament of Fools
Anotherdrinkingsong
The Sky Beneath My Feet (with former member Dave Pugh)
The Widdershins Jig (with former member Dave Pugh)
Cardboard City (with former member Dave Pugh)
Skyclad (with former member Dave Pugh)
The Declaration of Indifference (with former member Dave Pugh)
Spinning Jenny (with former member Dave Pugh)
Thinking Allowed? (with former member Dave Pugh)
Witch Mountain
Valley
16:00 > 16:50
Shawn : Witch Mountain, en voilà un concert que j’attendais avec impatience depuis un petit moment, d’autant plus jaloux que les Parisiens ont eu droit au groupe en première partie de Crowbar, ce qui ne fut pas le cas sur la date toulousaine. Et l’attente fût récompensée à sa juste valeur. Un doom metal sublime, mené par la vocaliste Uta Plotkin. Au programme, six petits titres dont 4 de leur dernier opus Cauldron of the Wild. Du doom comme on l’aime, avec ce petit soupçon d’ambiance diabolique pour le coté sabbath dans les bois, de la lourdeur et cette voix (pas toujours très juste d’ailleurs) féminine qui finit de te bercer. Le dernier album datant de 2012 on n’attend plus qu’une nouvelle sortie pour confirmer tout ça !
Setlist :
Lanky Rae
Veil of the Forgotten
Beekeeper
Shelter
Never Know
Wing of the Lord
Extreme
Main Stage 01
16:55 > 17:45
John : C’était une de mes plus grosses attente après avoir vu les américains (et portugais) à feu-l’Elysée Montmartre pour un concert de folie en 2008. 8 ans plus tard, entre deux tournées de Rihanna, Nuno Bettencourt a libéré un peu de son temps afin de célébrer les 25 ans de Pornograffitti durant une tournée européenne. Cependant le groupe se contentera de jouer une setlist best-of en festival, on s’y attendait. Mais seulement voilà, après 30 secondes de jeu le son n’est pas au rendez-vous et Gary Cheronne la voix de Gary Cheronne non plus, massacrant l’énorme « Decadence dance ». Et croyez moi, ça me fait mal d’écrire cela. Si le son va en s’améliorant légèrement, la prestation du groupe n’aura pas atteint des sommets malgré des hits en pagaille (« It’s A Monster, More Than Words, Comfortably Dumb, Kid Ego…) et les efforts de Nuno Bettencourt, bien plus démonstratif derrière sa guitare qu’en conférence de presse ! « Am I Ever Gonna Change » aura été la bonne surprise du set alors que l’on attendait un « Rest In Peace » peut être plus adapté au format festival. Un set en demie teinte qui finira plus que bien avec « Hole Hearted » et « Get The Funk Out ».
Setlist :
Decadence Dance
Comfortably Dumb
It ('s a Monster)
Kid Ego
Play with Me
More Than Words
Cupid's Dead
Am I Ever Gonna Change
Hole Hearted
Flight of the Wounded Bumblebee / Get the Funk Out
Dagoba
Main Stage 02
17:50 > 18:40
GazaG : A la base venu pour participer aux échauffourées récurrentes lors de leurs concerts,
c’est finalement un soleil de plomb qui tuera toute motivation à aller gaiement castagner dans la poussière pendant Dagoba. Néanmoins, certains festivaliers partent à la guerre, et soulèveront colonnes et nuages marrons. Le public est réceptif et accompagnera le groupe sur l’ensemble de leur prestation. Réduis à rester planter comme un radis devant la scène, on ne peut que subir la musique des Français. Déjà que le groupe ne brille pas par sa virtuosité musicale, la qualité sonore desservie ne les aide pas. On retrouve la batterie Galactus gloutonne d’hier, réduisant les morceaux à des boom boom tchac sur fond bourdonnant. Réduis à rester planter comme un radis devant la scène, on ne peut que subir la vantardise des Français. Entre le guitariste qui se fait mousser en balançant un solo sorti de Guitar Part et le batteur qui pense que ses pen spinning font de lui le nouveau Mike Portnoy, c’est énervant. Ni une ni deux, on préfère attendre Gorguts sous l’Altar.
Michaël : Les marseillais sont toujours très attendus au Hellfest, par leurs fans bien évidemment, mais également par tous les ceux qui savent que le groupe est une valeur sure en live. Avec une musique efficace et très droit-au-but (jeu de mot inside), le groupe fait mouche sur le public avec un joli wall of death et des circle pit à ne plus savoir quoi en faire. Nuage de poussière sur Clisson, ce qui est signe de bonne prestation, paraît-il. Côté setlist, pas trop de prises de risque avec quelques titres du petit dernier et les désormais classiques comme Black Smokers. Bref, rien d’original, ça fanfaronne toujours un peu (nos chers amis de Dagoba ne sont pas toujours très humbles, sur scène en tout cas) mais les marseillais font plaisir à voir.
Setlist :
I, Reptile
The Man You're Not
The Nightfall and All Its Mistakes
Black Smokers (752° Fahrenheit)
When Winter...
The Great Wonder
It's All About Time
The White Guy (and the Black Ceremony)
Shining
Temple
17:50 > 18:40
Schifeul : T shirt « Crevez Tous ! » et bouteille de Jack à la main, Niklas déboule sur scène pour nous déverser son black dépressif ! … Ha non, comme d’hab les premiers albums du groupe passent complètement à la trappe et hormis l’excellent Låt oss ta allt från varandra tiré d’Halmstad seuls les deux derniers albums sont représentés, et comme je ne m’y suis toujours pas penché à fond, le concert passe sans que ça ne soit le kiffe ultime. Reste que les musiciens sont excellents et se donnent à fond, comme le guitariste qui ira jusqu’à taper un solo « dent »esque et les facéties de Niklas qui nous dit que le Hellfest est un excellent festival puis qu’on est tous des connards en passant par les black metalleux sont des tapettes. En même temps, il avait l’air un peu mécontent du peu de réponse quand il dédicace un morceau aux Benighted dont il a tenté de saouler le chanteur à coup de Jack Daniels, faut dire, avec son accent personne n’a piné qu’il parlait de Benighted donc bon. Après 40 minutes de concert alors qu’ils en avaient 50 d’alloués, le groupe quitte la scène après quelques selfies. Un concert assez mouarf en somme.
Setlist :
Han som hatar människan
Förtvivlan, min arvedel
Människa o'avskyvärda människa
Låt oss ta allt från varandra
For the God Below
Acid King
Valley
17:50 > 18:40
Balin : Premier concert d’Acid King pour votre serviteur, groupe que j’attendais particulièrement en cette seconde journée du festival. Comme souvent, la Valley est bondée et cela confirme ma vision d’un style en effervescence depuis plusieurs années. Une autre habitude de ce chapiteau consiste à proposer généralement un son meilleur que sur les autres scènes du festival et cela se vérifiera encore une fois. Hormis les incessants slams à toutes les sauces (déguisements, bateaux gonflables, etc’), la communion du groupe avec le public est totale et les cinq morceaux joués aujourd’hui passent en un rien de temps. Niveau setlist, le dernier album III (2005 quand même !), sera le plus représenté avec 2 Wheel Nation, Sunshine and Sorrow et On the Everafter (en clôture) tandis que Busse Woods (en ouverture) et Electric Machine représentent l’excellent Busse Woods (1999). Un très bon concert donc, pour un style trop peu représenté cette année.
Setlist :
Busse Woods
2 Wheel Nation
Electric Machine
Sunshine and Sorrow
On to Everafter
Gorguts
Altar
18:45 > 19:40
GazaG : Pas de thèse/antithèse/synthèse pour les gars de Gorguts. La première partie du set est consacrée au dernier skeud en date des Kébéquoua, pour ensuite se tourner vers des compos plus âgées. La transition passe crème. C’est carré, sérieux, brutal et technique, exactement ce que l’on demande d’un bon concert de Death. Les zikos ne bougent pas trop, la communication est nulle au début du concert, puis viennent quelques apostrophes du groupe envers le public, offrant un set axé sur la musique avant tout. Simple, clair efficace. Merci, de rien, au revoir messieurs dames.
Setlist :
Le Toit du Monde
An Ocean of Wisdom
Forgotten Arrows
Colored Sands
Orphans of Sickness
Nostalgia
Inverted
Obscura
Hatebreed
Main Stage 02
19:45 > 20:40
GazaG : Du monde pour les loubards d’Hatebreed ! Le groupe fédère jusqu’aux plus réticents de la scène hardcore. Le set est maîtrisé, bien rodé. Hatebreed déroule sous un soleil qui peine à baisser en intensité. Par conséquent, le pit est ingérable. Gare aux bagarreurs sans tish/masque pour filtrer l’air ! Le « Born to bleed fighting to succeed » est poussiéreux. On s’éloigne de cette zone de guerre pour assister à la suite et fin du bon concert d’Hatebreed sur cette MainStage 2.
Michaël : Vraiment ? Quelqu’un va vraiment se dire : « Et si j’allais voir ce qu’ils ont dit sur la prestation d’Hatebreed» ? Je ne pense pas. A l’exception de quelques nouveaux titres, Hatebreed fait du Hatebreed. Pas de surprise, ils nous ont mis le complet salade, tomate et oignon. Du gros son, des mosh part, beaucoup de mouvements dans la fosse et emballez c’est pesé. Toujours aussi bons et efficacies les américains. PS : Suis-je le seul à avoir l’impression de voir Kad Merad sur scène à chaque concert de Hatebreed ?
Shawn : Hatebreed, baaah un peu comme d’hab en fait. C’est bien simple, tous les deux ans le groupe fait la tournée des festivals et à force on a un peu l’impression de voir quasiment le même set. Loin de moi l’idée de dire que c’est mauvais, le groupe étant depuis quelques années devenu une référence du genre et l’assurance de passer un bon moment, mais le set est toujours le même : un sautille sur Destroy Everything, on s’époumone sur I Will Be Heard, du coup si vous voulez un report plus détaillé, on a couvert le groupe plein de fois, suffit presque de faire un copier collé.
Setlist :
To the Threshold
Dead Man Breathing
Not One Truth
Everyone Bleeds Now
In Ashes They Shall Reap
Indivisible
Defeatist
Ghosts of War (Slayer cover)
Last Breath
Tear It Down
Betrayed by Life
Honor Never Dies
Live for This
Empty Promises
Boundless (Time To Murder It)
I Will Be Heard
Destroy Everything
Tsjuder
Temple
19:45 > 20:40
Balin : C’était ici même que j’avais vu pour la première fois Tsjuder en live. Je dois avouer que j’étais comme un gamin, totalement fou de pouvoir voir le trio norvégien fouler les planches devant mes yeux. J’en suis aujourd’hui à mon quatrième concert de la machine de guerre nordique et mon excitation avant chaque show de la bande à Nag est sensiblement toujours la même tant le groupe est efficace et pro en live. Rien de nouveau côté setlist pour quiconque les a vus l’année dernière, hormis la présence d’un nouveau morceau, Demonic Supremacy, qui promet de belles choses pour la sortie du prochain opus qui ne devrait tarder. Pour le reste, un son correct, une performance d’Antichristian toujours hallucinante, une setlist remplie de tubes et un habituel Sacrifice de Bathory en fin de set feront le travail.
Caacrinolas : Rarement un groupe de black aura aussi bien illustré le terme « aucun compromis », Tsjuder on le sait c’est la quintessence du pain dans la gueule sans aucune sommation, un son plutôt bon (l’un des rares sous la temple) et surtout une prestation haute en couleurs, enfin surtout deux, le noir et le blanc. Une set list sans faille (même un petit « Lord Of Terror » n’aurait pas été de trop) et encore une fois un Antichristian tout simplement bluffant derrière ses fûts, ou comment aligner brutalité et maitrise tout en étant un showman. En définitive Tsjuder à fait ce qu’il fait tout le temps, venir, annihiler l’audience et repartir devant un parterre de cadavres.
Schifeul : « Do I look like someone who cares what God thinks? » C’est par cette citation de Hellriser que Nag lance le concert de Tsjuder, et il faut bien dire que le loustic n’a pas la tête du mec qui s’embête de ce genre de jugement… D’ailleurs, il ne doit pas s’embêter de grand-chose vu à quel point Tsjuder va réduire à néant la Temple ce soir, en l’écrasant de son étreinte implacable à l’aide de son True Norvegian Black Metal. Nag et Draugluin dégueulent paroles et notes diaboliques sur l’assistance tandis qu’AntiChristian comme à son habitude fait le show derrière sa batterie, tant par ses facéties que par son jeu si particulier.
Les Norvégiens enchaînent les titres et on s’attend à un concert de Tsjuder avec recette habituelle : enchaînement de tueries avec titres violents, propres au déchaînement dans la fosse et morceaux plus lents et rock’n’roll, groupe au taquet, fosse hyper réceptive et concert à placer dans les meilleurs du fest, la routine … Sauf qu’ils nous avaient réservé une surprise démoniaque : de nulle part surgit un nouveau titre tel un diable de sa boite et c’est un Demonic Supremacy qui souffle l’assistance de par sa puissance ! Rien qu’à l’écoute de ce titre, le futur de Tsjuder s’annonce grand, et il fait grande hâte de pouvoir y jeter une oreille.
Setlist :
The Daemon Gate
Helvete
The Daemon Throne
Kill for Satan (The King's Birth)
Ghoul
Mouth of Madness
Slakt
Unholy Paragon
Demonic Supremacy (New Song)
Malignant Coronation
Sacrifice (Bathory cover)
Clutch
Valley
19:45 > 20:40
John : Un des moments fort du festival si ce n’est LE moment fort. Rappelez vos, l’an passé Clutch avait annulé sa prestation suite au décès du père de Neil Fallon (chant), remplacé au pied levé par un set spécial de Down sous la Valley. Cette année le groupe est bien présent et décidé à découdre. Une demie heure avant le concert la Valley est surpeuplée et le public arrive même jusqu’aux toilettes, c’est dire l’attente autour du groupe. Comme en 2011 le groupe débute sur un « The Mob Goes Wild » qui foutra le feu à toute l’audience. Le set sera concentré en grande partie sur l’excellent « Earth Rocker » avec pas moins de 5 extraits. Une setlist qui n’a pas d’allures de best-of mais qui s’avère parfaite. Neil Fallon est en grande forme et le public lui mange dans la main. Jean Paul Gaster porte le groupe depuis sa batterie, quelque chose se passe, nous prenons une leçon de rock’n’roll. C’est bel et bien la seule fois du week-end que j’ai vu un public devenir totalement fou et faire la fête sur chaque refrain, que cela soit sur un « Earth Rock », « Gravel Road » ou encore « D.C. Sound Attack ». Que dire lorsque l’introduction d’ « Electric Worry » a retentie sous la Valley… Ce fût l’explosion, comme à son habitude.
Setlist :
The Mob Goes Wild
Earth Rocker
The Face
Gravel Road
Crucial Velocity
The Regulator
Mice and Gods
D.C. Sound Attack!
Electric Worry
One Eye Dollar
The Wolf Man Kindly Requests...
Soulfly
Main Stage 01
20:45 > 21:40
John : A l’image de la seleçao, Marc Rizzo dans le rôle de Neymar, essaye de tirer vers le haut une équipe qui joue mal. Très mal. J’aurai préféré manger une picanha.
Michaël : Je pens... Je.. je, je... Je crois que j'aurais préféré assister à un concert de Michel Telo.
Shawn : Soulfly, c’est un peu comme Hatebreed, le genre de groupe que tu vois tous les deux ans et qui ne change pas grand-chose, ni à sa setlist, ni à sa manière de l’amener. Et au final, on a l’impression d’avoir vu le set à plusieurs reprises. Comme toujours Max « Barbapoux » Cavalera surfera sur sa gloire passée et massacrera les titres qui ont su faire son succès comme Refuse/Resist dont on entendra à peine la voix Par contre, on reconnaitra l’effort cette fois-ci d’une setlist très largement tournée vers les 3 permiers albums de Soulfly, avec des titres comme Prophecy, Back To The Primitive, Tribe, Downstroy et autres. Seul changement au tableau, l’intégration derrière les fûts de Zyon Cavalera, le Fils de, qui complètera le tableau habituel true familia united que le groupe véhicule depuis des années. On lui reconnaitra par contre un bon sens de la frappe. Bref, du relativement classique, avec un Max Cavalera qui tire le groupe vers le bas.
Setlist :
Cannibal Holocaust
Refuse/Resist (Sepultura cover)
Bloodshed
Prophecy
Back to the Primitive
Seek 'N' Strike
Downstroy
Tribe
Rise of the Fallen
Revengeance
Roots Bloody Roots (Sepultura cover)
Jumpdafuckup / Eye for an Eye (incl. "The Trooper" riff outro)
Brutal Truth
Altar
20:45 > 21:45
Balin : Concert d’adieu sur le territoire français, c’était également la première fois que je me décidais à aller voir la formation en live. Bin ouais, Extreme Conditions Demand Extreme Responses est une tuerie absolue, mais le reste est vraiment chiant à mourir. Birth of Ignorance en ouverture était donc une très bonne idée et je sacrifie Denial of Existence qui est toujours jouée en fin de set pour aller me placer pour Deep Purple, le reste de la setlist n’étant définitivement pas pour moi. Au revoir tout de même Dan Lilker, tu nous manqueras toi et ta myriade de groupes.
Caacrinolas : Dernière occasion pour nous français de voir Brutal Truth puisque le génie Danny Lilker à l’aube de ces 50 ans a annoncé vouloir arrêter la musique mettant là un terme à tous ses projets musicaux Brutal Truth compris bien sur.
Est-ce que le groupe allait prévoir quelque chose de particulier pour l’occasion ? Autant le dire tout de suite ce n’est pas vraiment le genre de la maison, non ce jour là comme toutes le autres fois tout n’aura été qu’une ultime vague de haine dévastatrice. Une set list en forme d’ultime best of, un Kevin Sharp toujours aussi en voix, et surtout un Rick Hoak toujours aussi fou. 40 minutes de guerre pour rendre hommage comme il se doit à l’une des légendes du style. Chapeau Mr Lilker et merci pour tout.
Deep Purple
Mainstage 02
21:45 > 22:50
Balin : Deep Purple est certainement un des groupes que j’ai le plus écouté étant gamin, et surtout un des premiers. Etant toujours parvenus à les louper lors de leurs nombreuses tournées françaises, je n’avais cette fois aucune excuse. J’étais impatient de voir ce que la légende valait en live de nos jours, mais les premières minutes du show ne me rassurèrent pas vraiment, d’une part par un début de setlist qui ne me convenait guère, et de deux à cause de la voix d’un Ian Gillan pas vraiment dans le coup. Pourtant le son est relativement bon pour une Mainstage 2 et le reste des musiciens assurent vraiment le spectacle, notamment la paire Steve Morse/Roger Glover calibrée à la perfection et un Don Airey impérial derrière ses claviers. On passe ensuite aux choses sérieuses avec une seconde partie de setlist dantesque : Lazy, Perfect Strangers, Space Truckin’, Smoke On the Water, Green Onion, Hush et Black Night. Il me tarde de les revoir dans une salle avec une setlist plus conséquente faisant la part belle aux impros et un son à la hauteur du groupe.
Caacrinolas : Typiquement le genre de groupe que je n’irais jamais voir en salle mais pour lequel je me laisse tenter en festival… Oui et bien c’était un peu tristounet quand même… Un Ian Gillian qui avait le plus grand mal à chanter et surtout une vitesse d’interprétation digne d’un escargot. Même la géniale « Black Knight » en est devenue chiante à mourir… C’est dans ces moments là qu’on peut regretter les 70’s
Setlist :
Mars, the Bringer of War (Gustav Holst song)
Après Vous
Into the Fire
Hard Lovin' Man
Strange Kind of Woman
Uncommon Man
Lazy
Perfect Strangers
Space Truckin'
Smoke on the Water
Green Onions (Booker T. & The MG’s cover)
Hush (Billy Joe Royal cover) (followed by Roger Glover's bass solo)
Black Night
Eluveitie
Temple
21:50 > 22:50
GazaG : La grande question concernant la future prestation d’Eluveitie est de savoir si ils ont enfin viré cette horrible chanson qu’est A Rose For Epona de leur setlist. La réponse est non, cette tumeur ne se décide pas à se résorber. Cela n’a néanmoins pas empêché le groupe d’offrir une prestation plus que correcte, même si on reprochera un petit manque de spontanéité, qui est peut-être resté au Metalcamp. Ca pioche principalement dans Everything Remains et Helvetios comme à l’accoutumée, même si une nouvelle compo à paraître prochainement a été jouée, afin de donner un peu de fraîcheur à la setlist. Ca fait le taff, les flûtes et autres pipos sont bien audibles, alors que certaines subtilités des riffs de guitare ont été étouffés. Le public acquis d’avance sera constamment à fond derrière le groupe, s’étant rassemblé en masse, clappant des mains à chaque passage ambiant. Eluveitie fut puissant et carré, mais sans cette touche de folie qui le rendait séduisant. La version Death Mélo des Suisses est maintenant passée professionnelle.
Michaël : Le folk était assez peu représenté cette année avec seulement Trollfest, Skyclad, Turisas, Equilibrium notamment (même si Skyclad compte pour deux). Et Eluveitie n’a pas failli à l’attente immense du public (très nombreux sous la Temple) avec un show carré, un son relativement correct (en face de la scène, en tout cas) et des musiciens plus souriants que par le passé. Les nouveaux membres passent très bien et le groupe va passer en revue toute sa discographie pour nous offrir un show très appréciable et largement apprécié par un public venuu se presser en nombre sous la Temple. Maintenant, pour les fans de la première heure c'est toujours un peu la déception avec une setlist très très moyenne. J'ai toutefois hâte de les revoir à l’automne.
Setlist :
Prologue
Helvetios
Nil
Thousandfold
Luxtos
Inis Mona
Gray Sublime Archon
Neverland
A Rose for Epona
The Siege
Meet the Enemy
Quoth the Raven
King (new song)
Havoc
Epilogue
Monster Magnet
Valley
21:50 > 22:50
Shawn : Monster Magnet fût pour moi la révélation de la journée. Ne connaissant le groupe que de nom, ayant pourtant écouté le dernier album Last Patrol d’une oreille distraite, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Et c’est la foule de fan dévouée, chantant scrupuleusement toutes les paroles qui m’ont fait prendre conscience de la portée de ce groupe, preuve que j’étais manifestement passé à côté de quelque chose. En effet, Dave Wyndorf et sa bande ont donné ce soir-là un grand concert. Est-ce dû à au passage récent en cure de désintox ? Mais quoi qu’il en soit, Dave semble ce soir particulièrement en forme et sublimement en voix. Le stoner rock du groupe séduit l’oreille, et on se laisse embarquer facilement dans l’univers du groupe d’autant que le vocaliste est volubile et communique souvent avec le public. Le moment marquant du concert fût la magistrale interprétation de Space Lord, dont le refrain, repris en cœur par le public a donné quelques frissons de plaisir. SPACE LORD MOTHER FUCKER ! Gloire au Magnet !
Setlist :
Superjudge
Medicine
Nod Scene
Dopes to Infinity
Tractor
Twin Earth
Look to Your Orb for the Warning
Powertrip
Space Lord
Aerosmith
Main Stage 01
22:55 > 00:55
John : Le voilà, mon plus gros dilemme du weekend, Aerosmith que j’adore, joue en même temps que Nile et Phil Anselmo. A 5 minute du début des concerts, mon choix n’est toujours pas fait mais allons voir Aerosmith qui ne nous pas tous les 6 mois en France. Les ayant vu qu’une seule fois à Bercy il y a 7 ans, il me tardait de revoir les américains. Mais comme pour Maiden la veille, impossible une nouvelle fois d’accéder à la Mainstage complètement impraticable. C’est depuis un écran géant que je suis le début du concert et au loin le son n’est pas au rendez-vous. Scandaleux. Obligé de tendre l’oreille pour comprendre quelque chose, je tiendrais jusqu’au classique « Love In The Elevator ».
Direction la grande roue afin d’essayer d’apercevoir quelque chose, comment ça une heure d’attente ?
Michaël : Aerosmith a tout d’un grand. Un show millimétré ne laissant place à aucune improvisation, un frontman charismatique, des musiciens carrés et des tubes planétaires. Qu’on n’aime ou qu’on n’aime pas la musique des américains, difficile de médire de la prestation du groupe (sauf pour ceux qui les ont vu par le passé, cas dans lequel je doute que tout soit très original). Cryin, Dream On, I Don’t Wanna Miss A thing, le groupe a passé en revue tous ces titres pour offrir aux jeunes et aux moins jeunes, les fans et les curieux ce qu’ils étaient venus entendre : ce qui a fait d’Aerosmith le groupe américain disposant du plus grand nombre de disque de platine. Une curiosité du festival, à coup sur.
Setlist :
Back in the Saddle
Train Kept A-Rollin' (Tiny Bradshaw cover)
Eat the Rich
Love in an Elevator
Oh Yeah
Cryin'
Livin' on the Edge
Last Child
Freedom Fighter (Lead Vocals by Joe Perry)
Same Old Song and Dance
Rats in the Cellar
I Don't Want to Miss a Thing
No More No More
Come Together (The Beatles cover)
Dude (Looks Like a Lady)
Walk This Way
Mama Kin
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Dream On
Sweet Emotion
Nile
Altar
22:55 > 23:55
Balin : Nile est de ces groupes que je ne louperais jamais en live et ce peu importe le nombre de concerts du groupe auquel j’ai assisté. Et j’aurais le droit ce soir à un des meilleurs concerts du quatuor ricain qu’il m’ait été donné de voir grâce à une excellente setlist qui a bien changée, un son étonnant pour l’Altar et un groupe souriant et heureux d’être là (jamais autant vu les dents de Karl Sanders …), le tout malgré la foule présente sous le chapiteau. Côté Setlist, on retrouve quelques classiques comme un Sacrifice Unto Sebek toujours efficace en ouverture, un Kafir! fédérateur, Sarcophagus et l’inévitable Black Seeds of Vengeance et son final assommant en fin de set. Pourtant je suis davantage heureux d’entendre des titres plus rares en live comme Hittite Dung Incantation, The Blessed Dead ou encore trois titres du dernier album en date que je trouve personnellement monstrueux. Seul regret, déçu de ne pas avoir 4th Arra of Dagon ou Lashed to the Slave Stick … Outre un niveau technique toujours hallucinant et des ambiances prenant toute leur ampleur en live, on apprécie un groupe qui ne se repose pas uniquement sur ses classiques et propose de nouvelles choses.
John : Tout fâché de ne pas voir Aerosmith, je m’en remets aux dieux égyptiens, qui interprètent l’écrasant « Sarcophagus ». Le son y est excellent, chose assez rare pour le souligner sous la Altar. Toujours d’une main de maitre, Karl Sanders et les siens dévastent tout sur leur passage avec le cultissime « Black Seeds Of Vengeance » ! Grand moment !
Setlist :
Sacrifice Unto Sebek
Defiling the Gates of Ishtar
Kafir!
Hittite Dung Incantation
Enduring the Eternal Molestation of Flame
Supreme Humanism of Megalomania
The Blessed Dead
The Howling of the Jinn
The Inevitable Degradation of Flesh
Sarcophagus
Black Seeds of Vengeance
Gorgoroth
Temple
00:00 > 01:00
Caacrinolas : Après un concert tout simplement démentiel au Divan du Monde en Avril dernier c’est non sans un certain plaisir que je me dirigeais sous la temple, première surprise le retour de Frank Watkins à la basse absent lors de la dernière tournée, et premier constat si ce dernier s’en sortait avec les honneurs dans Obituary, pour ce qui est de Gorgoroth son look est tellement grotesque qu’on ne peut s’empêcher de voir autre chose qu’une pale copie de Fadades.
Le deuxième souci viendra du…OUI…du son. Encore une fois avec tous les investissements effectués par le festival il parait inconcevable depuis ce temps de ne pas réussir à trouver une acoustique un peu meilleure que cette bouillie qui nous est sorti chaque année. Mais qu’importe connaissant les morceaux sur le bout des doigts j’ai réussi à m’en sortir. Après il faut l’avouer ce concert fut bien en dessous du précédent, la faute également à des lights catastrophiques. Sérieusement du bleu et du jaune fluo sur un groupe comme ça, arrêtez la déconne les mecs. Hoest égal à lui-même tiendra sa place non sans un certain charisme n’hésitant à balancer quelques coups de latte bien sentis sur scène. Un set sans surprise donc mais qui n’aura pas réussi à reproduire l’ambiance malsaine au possible du concert à Paris.
Schifeul : Ma seule interrogation, avant ce concert de Gorgoroth, était de savoir qui allait être le chanteur, le vocaliste de Taake s’étant chargé du poste lors de leur dernière tournée. Le concert commence à peine qu’on a le droit à un coup de pied en l’air et à un « HU ! », pas de doute possible, c’est bien le père Hoest à la barre ! En revanche, on passera sur leur bassiste à tête de Rockab’… Pour le concert en lui-même, celui-ci est bien, mais pas top, avec quelques coups de mou çà et là dans une prestation correcte. Enfin, pour une première partie de set, tout du moins car arrivé à un méchant enchaînement Destroyer/Incipit Satan, là ça devient tout autre ! Le concert décolle réellement et je suis happé dans le black metal des Norvégiens pour ne redescendre qu’aux dernières notes d’Unchain My Heart !!!
Phil Anselmo & The Illegals
Valley
00:00 > 01:00
John : Phil, mon amour. Je te loupe au Glazart, mais je suis bien présent sous la Valley. On ne va pas se le cacher, une grande partie de l’audience est là pour l’homme plus que pour son projet solo qui n’est franchement pas terrible malgré quelques bonnes idées. Et c’est pareil pour moi, je viens voir du Pantera. Et vu la setlist jouée à Donington j’avais bon espoir lorsque les premiers mots de Phil étaient « It’s a special set » (…) OUI LA FOLIE « because i’m special » OULA NON IL EST SAOUL !
POUM POUM… POUM ! Le violent « Hellbound » de Pantera en introduction pour foutre tout le monde d’accord. Ce concert va être cool. « Battalion Of Zero » continue sur le même ton et je vais hélas vite déchanter en voyant que le groupe jouera beaucoup de titres de son album solo. Il est là pour ça me direz vous, mais hormis « Bedridden » le reste est tout aussi imbuvable que sur album si ce n’est pire vu la vitesse d’exécution.
Heureusement que les covers de Pantera et Superjoint Ritual viennent sauver le naufrage et croyez moi, ça me fait mal d’écrire ça. Phil aura l’honnêteté de le dire, il est complètement saoul et on a l’impression de le retrouver sur les dernières tournées de Pantera. « Irrelevant Walls and Computer Screens » était le coup de grâce pour moi, dommage, c’est visiblement là que le set est devenu intéressant.
Shawn : La Valley, c’est un peu la deuxième maison de Phil Anselmo. Beaucoup avaient en tête le concert de Down l’an dernier, prévu au dernier moment et où le groupe remplaçait Clutch. Un an plus tard, Anselmo a pris du bide, s’est laissé pousser la barbe, n’a pas franchement freiné son penchant pour la bouteille mais qu’importe il est là, avec The Illegals, qui semble être son nouveau joujou. Philip H. Anselmo & the Illegals donc, qui avait sorti un album l’an passé à la qualité relativement discutable est en revanche en live une véritable machine de guerre. Le set commence très fort avec Hellbound de Pantera, histoire de donner d’amblé au public ce pourquoi il est là. Et les reprises seront nombreuses ce soir avec Death Rattle joué à toute vitesse, Dommination/Hollow et A New Level. Non content de proposer du Pantera, la fine équipe nous propose également des reprises de Superjoint Ritual et de Agnostic Front. En définitive assez peu de titres du groupe proprement dit, mais ça n’est pas un mal puisque le public n’est clairement pas là pour ça. Quoi qu’il en soit, à défaut d’entendre Phil chanter d’une belle voix, on reconnaitra l’évident talent des musiciens qui l’entoure. Phil, arrête l’alcool bordel et travaille ton chant putain ! « And she’s buyiiiiiiiiing *tousse* a fuckiiiiiiiiing stairway …»
Setlist :
Hellbound (Pantera cover)
Battalion of Zero
Betrayed
Usurper Bastard's Rant
Bedridden
Death Rattle (Pantera cover) (Abridged)
Fuck Your Enemy (Superjoint Ritual cover)
Waiting for the Turning Point (Superjoint Ritual cover)
Walk Through Exits Only
Irrelevant Walls and Computer Screens
Domination / Hollow (Pantera cover)
United & Strong (Agnostic Front cover)
A New Level (Pantera cover)
Carcass
Altar
01:05 > 02:05
Caacrinolas : Une longue histoire d’amour, et dès le début de « Buried Dreams » je n’ai pu m’empêcher d’avoir le sourire niais d’un amour de jeunesse. A cela près que celui à un peu déchanter quand un Jeff Walker bien arrosé a préféré passer du temps à parler pour ne rien dire entre les morceaux plutôt que d’enchainer. Ce qui au final aura empêché le groupe de jouer un dernier morceau en toute fin lorsqu’ils ont voulu remonter sur scène. Carcass en tête d’affiche c’est bien mais la prochaine fois faudra moins picoler.
GazaG : Les concerts de re-formation de Carcass des années précédentes m’avaient impressionnés, j’attendais de savoir si le dernier effort, Surgical Steel, tenait la route en live. Après avoir copieusement chambré Avenged Sevenfold, les Liverpudliens (sic) entament leur set avec Buried Dreams, qui affiche directement la couleur du concert : du mélo, avec du Heartwork et du Surgical Steel. La setlist comportera tout de même des bons vieux titres grind avec un Reek Of Putrefaction du plus bel effet. Les nouvelles compos passent super bien, et gagnent même en consistance et en prestance en live. Le son est super, et sera le meilleur sous les tentes depuis Death To All hier soir.
Musicalement, c’est bueno sur tous les tableaux, on profite. Concernant la fosse : entre 2010 et 2014, c’est le jour et la nuit. On sent le peuple motivé pour bouger son boule, mais la fatigue de deux jours sous le cagnard se fait sentir. Ainsi nous serons plantés dans le sol, toute ouïe devant les Britanniques. La communication est minimaliste mais appréciable, le père Jeffrey Walker et ses potes se sentant apparemment bien au festival. Enfin, Heartwork est finalement exécutée, et Carcass prend le large … avant que Jeffrey ne revienne et veuille jouer une chanson de plus, vu qu’ils sont le dernier groupe à jouer ce soir ! Mais malheureusement les techos du Hellfest vont vite calmer ses ardeurs. Carcass vient de montrer ce soir qui est le patron, et nous a offert un pur concert Metal sans fioriture ni artifice, un concert brut de décoffrage pour un groupe légendaire.
Schifeul : 1H du mat, et surement la fatigue qui commence à me miner et m’empêche de profiter pleinement d'autant que je me suis un peu emmerdé sur le show des Carcass… Pourtant, y avait du potentiel avec un Jeff Walker beurré comme un petit lu qui s’amuse avec le public et vanne Avenged Sevenfold, mais non rien y fait, j’arrive pas à rentrer dedans, ce qui est d’autant plus frustrant que leur dernier passage au Hellfest fut l’un des meilleurs concerts de cette édition et que celui du Party San l’an dernier fut magique.. Tant pis... Heureusement le set se conclut par un Heartwork assez cool pour me motiver à ramasser mes jambes et danser un peu, mais c’est déjà trop tard, déception donc pour le coup…
Setlist :
1985
Buried Dreams
Incarnated Solvent Abuse
Cadaver Pouch Conveyor System
This Mortal Coil (With Noncompliance to ASTM F 899-12 Standard intro)
Exhume to Consume
The Granulating Dark Satanic Mills
Unfit for Human Consumption
Genital Grinder
Reek of Putrefaction
Captive Bolt Pistol
Corporal Jigsore Quandary
Heartwork
1985