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jeudi 11 décembre 2014

Sepultura + W.I.L.D. + Infinite Translation

L'Aeronef - Lille

U-Zine

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Ce mardi 17 juin 2014, le Brésil affronte le Mexique pour un match de pool de la Coupe du Monde organisé dans son propre pays, mais vu qu’ils feront un match nul, tout pourri, c’est bien à Lille que le Brésil est à la fête avec la venue de Sepultura à L’Aéronef.

Les premières parties sont assurées ce soir par deux groupes de la région, le premier étant les Lillois d’ Infinite Translation qui distillent un thrash revival dans la veine d’un Municipal Waste, avec tout ce que ça implique comme clichés musicaux ou vestimentaires, et c’est ça qui est bon ! Bien servi par un son parfait (il en sera de même pour chaque groupe), les thraseurs en pantalon serré vont s’efforcer de faire bouger un public pour l’instant moyennement nombreux – l’Aéronef est en petite configuration ce soir- à l’aide de leurs titres rapides et percutants. Les duels de solo s’enchaînent, le chant est exécuté par un des guitaristes tandis que ses acolytes l’appuient sur des backs vocaux plus graves, dont ceux du bassiste, qui s’occupera du chant pour le dernier titre du concert avec une reprise de Kreator « on voulait reprendre Sepultura mais ça faisait con ».

C’est ensuite les W.I.L.D qui investissent la scène sous les acclamations chaleureuses d’un public qui les connait bien, il faut dire qu’ils en ont parcouru du chemin depuis leur changement de nom, avec une tournée en support de Vader et Melecesh qui leur a ouvert de nombreuses portes, dont cette ouverture de Sepultura quelques semaines à peine après celle de Napalm Death à Dunkerque. Comme dit plus haut, W.I.L.D joue ce soir à la maison pour promouvoir son album Agony of Indecision et enchaîne les titres dans le style death/Thrash qu’il affectionne particulièrement. Après deux titres on a tout de même droit à un petit retour en arrière avec deux titres de leur période Wild Karnivor : Mutilation et L’Appel, d’ailleurs, pour ce premier, la même intro est utilisée que sur album, et celle-ci en live est beaucoup, beaucoup trop longue ! Surtout quand le titre est placé en début de concert, ça casse la dynamique et fait clairement retomber l’ambiance.

Heureusement ils rattraperont le coup par la suite avec le retour en mode W.I.L.D mais aussi lorsque Jérôme annonce ce qui doit être normalement une reprise de Sepultura, mais là pour le coup ça sera un bon vieux Pantera repris en cœur par le public. Deux derniers titres de leur nouvel album, et les W.I.L.D terminent ce très bon concert, on mettra quand même un petit bémol sur des pauses un poil longues entre certains morceaux, et surtout cette intro pour le titre Mutilation beaucoup trop longue.

Sepultura, certains esprits chagrins pourront toujours dire que gnagnagna sans les Cavalera ce n’est pas pareil et trulululu mais non ! Quand un tel groupe passe dans ta ville, tu te tais, tu y vas et puis c’est tout ! Surtout que bon, maintenant vaut mieux voir Sepultura sans Max Cavalera que Soulfly avec…

Personnellement, et comme un bon paquet de monde de ma génération je pense, Sepultura a fait partie de mes premiers émois de metalleux avec les albums Roots et surtout Chaos AD, que je considérais comme les meilleurs albums du groupe (jusqu’à ce que je me coltine en boucle sur un trajet Lille/Paris l’album Schizophrenia,- d’ailleurs injustement boudé ce soir-, et que je me rende compte de la puissance de la chose) puis je suis passé rapidement à autre chose, donc sans m’intéresser plus que ça à l’époque récente des Brésiliens, hormis quelques titres çà et là. J’étais donc plus venu en curieux et par nostalgie, pensant m’ennuyer sur les nouveaux titres, mais que nenni ! Porté par un Derrick Green en pleine forme et vêtu d’un superbe T-Shirt Amenra, Sepultura va alterner au cours d’une set list longue comme le bras, nouveaux titres et surtout morceaux cultes du groupe.

Venu défendre son dernier album The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart, c’est par le titre The Vatican que la bande à Kisser ouvre son concert suivi de Kairos, histoire de mettre son monde un peu en jambe, mais c’est au troisième titre, lorsque qu’ils nous déclenchent un tonitruant Propaganda que la fosse, cette fois complètement blindée, s’embrase ! Le pit se forme pour ne jamais baisser d’intensité jusqu’à la fin du concert, surtout avec des titres comme Biotech Is Godzilla, les très death Arise et Inner Self ou encore le puissant Convicted In Life.

Le groupe est au taquet et content d'être là, n'hésitant pas à rappeler que malgré toute la merde que l'on peut dire sur eux, Sepultura c'est bien eux et ils sont bien présents, remerciant le public de s’être déplacé dans une date en salle et saison de festival et en ne tarissant pas d'éloge sur l’Aeronef . Bien sûr, on peut regretter l'absence d'une deuxième gratte, mais Derrick n'hésite pas non plus à prendre les baguettes pour aider la section rythmique avec des percus’.

Mais c'est bien sur des titres comme Territory ou encore Refuse Resist, qui clôturent cette première partie de concert, que la fosse réagit le plus, hurlant les paroles à tue-tête. Après une courte pause, Sepultura revient pour un rappel avec un Trauma Of War des plus convainquant suivi d'un Ratamahatta qui fait zouker jusqu'au fond de la salle et bien entendu Roots Bloody Roots éructé par tout l’Aeronef, vidant ainsi ses dernières cartouches.

Excellent concert de Sepultura, avec groupe en forme et surtout énorme set list, faisant la part belle aux œuvres les plus connues groupe, les albums récents étant représentés juste ce qu’il faut. Un live pour satisfaire le gros de la fan base donc qui reste surtout amatrice des albums du milieu des 90’s, et qui forcement porte à l’impasse sur les toutes premières années du combo…Excellent échauffement tout de même avant un Hellfest qui arrive à grands pas ! .

The Vatican
Kairos
Propaganda
Impending Doom
Manipulation of Tragedy
Convicted in Life
Dusted
Attitude
Dead Embryonic Cells
Biotech Is Godzilla
Spectrum
Da Lama ao Caos
(Chico Science & Nação Zumbi cover)
Inner Self
Territory
Arise
Refuse/Resist
Encore:
Trauma of War
Ratamahatta
Roots Bloody Roots