Celeste + Nesseria + Selenites
Dynamo - Toulouse
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Dernière soirée du Noiser Fest, et après trois soirées on sent l’équipe organisatrice déjà plus détendu que les deux premiers jours. Retour dans le temps : mardi se produisait Eyehategod, dont on vient d’apprendre le décès du batteur, probablement d’une overdose d’héroïne d’après les premiers éléments. L’avenir d’Eyehategod semble désormais compromis avec la perte de l’un de ses membres fondateurs, et la date toulousaine sera peut-être bientôt considérée comme la toute dernière de la formation … Bref, loin de ses suppositions et du deuil, mercredi soir, Walls Of Jericho a fait suinter le plafond de la salle tellement la chaleur humaine était importante. Jeudi, c’était soirée découverte avec des formations locales, dont certaines clairement expérimentales. Et ce soir, comme l’indique le programme du festival, c’est violence française !!
Day 4 : Violence Française
SELENITES
Une fois de plus, Noiser met en avant un groupe local avec Selenites. La formation nous offre une musique pesante, oppressante, offrant une certaine dualité avec des passages planants et d’autres beaucoup plus sombre. L’auditeur est aussi bien entraîné dans les bas-fonds de la société, où la drogue et la violence font foi, mais réussi aussi à noue élever vers un potentiel éden. Nico, chanteur de Drawers et organisateur du Noiser Fest viendra pousser la chansonnette depuis le public en s’emparant du micro. Pendant ce temps, le vocaliste de la formation semblera comme en transe, à genoux devant la batterie. En bref, une musique presque intrusive, instaurant un climat de mal-être. Assez peu de lights, et une voix parfois un peu noyée dans le mix.
NESSERIA
Place ensuite à Nesseria, d’Orléans produisant un « hardcore grindcore black-metal » (c’est marqué sur l’affiche !). Effectivement, d’entrée le premier riff nous offre un grindcore mastoc renforcé par un chanteur commençant à chanter depuis le public, chose qu’il fera à plusieurs reprises tout au long du set. Le groupe est très communicatif entre les titres, et expliquera qu’il s’agit du dernier concert de leur frontman Adrien. Le titre « A ceux qui nous ont lâchés » lui sera d’ailleurs ironiquement dédié. Musicalement nous sommes à la croisée d’un grind et d’un black metal barré. Une musique torturée, violente, tel une bande son du désespoir et de l’ultra-violence.
Setlist :
Freidstadt
Arkhangelsk
Incendie
Havixbecker Strasse
Mercure
Fils de la fin du siècle
A ceux qui nous ont lâchés
Des rues Ordinaires
Pyramide
Le 4ème Age
Le Malheur des Autres
CELESTE
Place enfin aux lyonnais de Celeste. Ceux qui ont déjà vu le groupe auparavant savent déjà à quoi s’attendre, pour les autres, c’est une véritable découverte qui marque la singularité du groupe en live. Pour résumé, le groupe joue dans le noir, avec le maximum de fumée possible et avec des lampes frontales se rapprochant de lasers. Parfois un peu de stroboscope sur certains passages vraiment énervés. C’est donc un voyage au plus profond de soi-même que nous propose Celeste. Chacun a sa vision de ce qui se passe sur scène, certains voient des aliens, d’autres une certaine représentation de la guerre des mondes, d’autres des mineurs au fond d’une mine fumante. Quoi qu’il en soit, nous avons affaire à une musique violente et torturée. Personnellement, le groupe m’a laissé musicalement totalement froid, mais scéniquement, il faut reconnaître que ça a de la gueule !
L’heure du bilan pour Noiser Asso, un premier jour réussi, un second sold out, un troisième plutôt déserté et un dernier jour somme toute réussi. Les groupes locaux auront été mis en avant chaque soir, et tout le monde en est reparti content !! Hail to the King baby ! Merci encore à Nico et à Noiser pour les soirées.