U-Zine

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La tournée estivale 2013 de Hatebreed fait la part belle à la France avec plusieurs dates dans l’Hexagone. Alors quand en plus, l’affiche compte aussi les copains d’Alea Jacta Est, et que le tout se passe à Biarritz, à quelques centaines de mètres seulement des plages réputées des surfeurs, ça devient de plus en plus immanquable ! Depuis Toulouse donc, direction Biarritz pour trois heures de route au son du dernier album du combo américain.

Arrivé sur place, découverte de la salle, l’Atabal, toute moderne, située en pleine zone industrielle, dont l’architecture et le modernisme rivaliseraient presque avec notre Bikini toulousain. Les deux salles sont par ailleurs assez similaires, car très modernes avec une moindre place à l’Atabal (salle moins profonde mais scène aussi large). Bref, c’est dans cette salle de qualité que se tiendra la sauterie du soir. Et visiblement les gens sont venus de loin pour converger vers Biarritz : pays basque, Espagne, Bordeaux, Toulouse, … Et le choc des cultures s’entend dès l’extérieur entre les différentes langues, obligeant parfois tout le monde à passer par l’anglais pour se faire comprendre.

21 heures pétantes et c’est Kuma No Motor qui investit la scène devant une foule assez éparse. Au programme : une musique empruntant autant au punk qu’au thrash pour une sorte de crossover tout en vitesse et en puissance. Le trio semble écrasé face au petit bout de scène qui leur est dédié, mais il maîtrise totalement son sujet en envoyant la sauce malgré un public pas nécessairement réceptif. On notera que le groupe s’est fait plaisir invitant sur scène plusieurs amis au chant, dont une chanteuse qui n’aura pas eu à rougir de sa performance !! Une belle entrée en matière, à la sauce basque !
 

Place maintenant à Alea Jacta Est, de Toulouse et son hardcore. A l’instar de Rise of the Northstar, c’est l’une des valeurs montantes du hardcore français. Et le public sera au rendez-vous, certains abordant le tee-shirt au couleur du groupe, la plupart connaissant même les paroles. C’est donc devant un public attentif mais déjà conquis que les toulousains entre en scène sur la bande son de Gladiator. Et c’est parti pour 25 minutes de testostérones, envoyées à toute vitesse avec des titres tels que Today You Die ou encore Napalm for Everyone, qui avait fait l’objet d’un clip l’an passé. Notons au passage un nouveau titre exclusif joué en live et qui apparaîtra sur le prochain album du groupe, actuellement en composition. A la fin du set, comme à son habitude, Vincent, le chanteur laisse le micro à Pedro pour le final. AJE est constant, une fois de plus dans l’excellence scénique. On regrettera presque de toujours voir quasiment le même show avec le temps, mais celui-ci étant toujours excellent, se plaindre serait presque superflu ! Bravo les gars !

Setlist Alea Jacta Est :
Intro
Morituri Te Salutant
No Sooner Born Than Dead
Today You Die
The Revenge Of Salmon
You Make Me Stronger
Thrown To The Lions
Napalm For Everyone
Kiss Defeat Goodbye
 

Avec The Divinity Of Purpose, Hatebreed a une nouvelle fois prouvé son talent en studio, mais comme tout bon groupe de hardcore qui se respecte, c’est sur scène que la réputation d’un groupe se façonne. Et Hatebreed bénéficie depuis des années déjà d’une belle renommée scénique, et le groupe nous le prouvera à nouveau, si besoin en était. La tension est palpable dans le public, massé en nombre devant la scène, et lorsque Jamey Jasta pointe le bout de son nez, casquette enfoncée sur le crâne, tout sourire, on sait d’avance qu’on va passer une belle soirée.

Au programme : plus d’une heure et demie de brutalité, contrastant avec les à peine 25 minutes d’Alea, pour plus de 20 titres joués. Autant dire que le groupe ne se fout pas de la gueule de son public. On retrouvera la plupart des titres emblématiques du groupe tels To the Threshold, This Is Now , un Under the Knife sorti de derrière les fagots, ou encore Smash Your Enemies. On connait tous l’amitié qui lie Hatebreed à Slayer, alors lorsque Jamey commence à rendre hommage à Jeff, décédé dernièrement, on se dit que ça sent le titre hommage. Bingo : Ghosts of War, dans ta gueule ! La fin du concert sera un classique du genre, enchainant circle pit et moshpart avec entre autre I Will Be Heard et Destroy Everything. Le public est lessivé, le sourire jusqu’aux oreilles. Une fois de plus Hatebreed aura démontré qu’il n’a plus rien à prouver et qu’il sait faire de chaque concert un moment exceptionnel. Respect ! On se reverra à l’Xtrem Fest d’Albi pour remettre ça !

Setlist Hatebreed (de mémoire, donc potentiellement erronée) :
Tear It Down
Proven
A Call for Blood
Defeatist
Everyone Bleeds Now
In Ashes They Shall Reap
The Language
Empty Promises
To the Threshold
Before Dishonor
Perseverance
Indivisible
Smash Your Enemies
This Is Now
Put It to the Torch
Under the Knife
Honor Never Dies
Live for This
Ghosts of War (Slayer cover)
Straight to Your Face
Last Breath
I Will Be Heard
Destroy Everything
 

Merci encore à Laurence pour le co-voit' et sa bonne humeur, ainsi que François Maton pour l'accred'.