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jeudi 11 décembre 2014

Megadeth + The Burden Remains

Fri-Son - Fribourg

U-Zine

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J’arrive tranquillou en mode touriste pour ce concert de Megadeth au Fri-son de Fribourg en Suisse sans vraiment avoir écouté le groupe depuis la sortie de l’album TH1RT3EN. J’avais d’ailleurs moyennement accroché à cet opus, ayant largement préféré Endgame, le précédent.

D’après le site, il n’y avait pas de première partie et le concert commençait à 19h30. Je me suis dit qu’ils allaient pas jouer 4h30 donc que ça finirait relativement rapidement. En fait, il y’avait bien une première partie qui commençait à 20h30 et Megadeth à 21h30. Damned, 2h à tuer, ça a intérêt à être bien.
20h27, la première partie commence, ils sont au taquet ces suisses.

The Burden Remains

Vu que j’ai découvert ce groupe le soir même, j’ai pas pu faire de background check. Après coup, je vois qu’ils viennent de Wünnewil dans le canton de Fribourg. C’était donc un groupe bien local de chez local. J’aurais pu m’en douter puisque le chanteur bassiste s’adressait au public en suisse-allemand et en français (Fribourg est un canton bilingue).
Première claque, le son. J’étais à l’arrière de la salle mais j’entendais parfaitement bien tous les instrus et a un volume vraiment raisonnable. J’étais déjà venu plusieurs fois dans cette salle et le son ne m’avait pas particulièrement marqué (ni en bien, ni en mal).
Le groupe nous sort un set de 30 minutes et j’ai presque été déçu qu’ils quittent la scène. Ils ont sorti un thrash oscillant entre le old-school (avec un clin d’oeil à Slayer avec le riff de Raining Blood au milieu d’une zik, RIP Jeff Hanneman) et un thrash plus moderne à la Machine Head. Le chanteur alternait entre un chant bien aggressif qui se prêtait bien à la musique et un chant clair plus que dispensable. Le guitariste soliste, bien que très discret (le groupe bougeait bien dans l’ensemble mais lui, je l’ai pas vu quitter son mètre carré) assurait vraiment bien les parties solos et le guitariste rythmique imposait sa présence avec des bons headbangs de porc.
Au bout des 30 minutes, j’ai été supris qu’il partent aussi vite. J’ai l’impression qu’ils ont joué 4 chansons et je commencais vraiment à rentrer dans le concert. M’enfin, fallait bien laisser la place pour les headliners à un moment ou un autre. Le public était en tout cas bien chauffé pour la suite.
 

Megadeth

Après une petite attente d’une quarantaine de minutes, le set de Megadeth commence. On en prend tout de suite plein la vue avec 3 écrans énormes qui vont être actifs tout le long du set avec une vidéo pour chaque zik. Le set commence avec Trust, tirée de Cryptic Writings, un album que je connais vraiment pas assez. En tout cas le ton est donné, ça va pas être un set super violent. On enchaîne sans transition avec Hangar 18 qui montre que les mouvements du groupe ont l’air d’être bien scriptés. En plus d’être obligés de se caler sur la vidéo qui passe derrière, on sent que leurs déplacements sont prévus. Le guitariste qui s’apprête à faire son solo, se met en évidence à la Angus Young de AC/DC (au centre de la scène, le feux des projecteurs, les 2 autres membres bien en retrait, …). Chris Broderick nous gratifie de son sourire et de sa motivation tandis que Dave Mustaine se contente de plaquer ses solos sans trop regarder le public comme on pourrait s’y attendre.
 

En enchaîne ensuite sur Kingmaker, une piste tirée du nouvel album à sortir début juin. Honnêtement je n’ai rien trouvé de spécial à la zik. A voir ce que ça donne sur album. La suivante, Public Enemy N°1, nous montre qu’en fait il ne s’agit de personne d’autre qu’un chimpanzé qui braque des banques. J’ai passé plus de temps à regarder la vidéo en arrière plan qu’à préter attention au groupe au lui-même. Il faut dire que les écrans en imposaient pas mal quand même. A la fin de la piste, le groupe sort de scène et Dave revient seul pour nous annoncer qu’ils ont fini une tournée pour les 20 ans de Countdown to Extinction (1992) mais que vu qu’ils étaient pas passé dans cette région du monde, ils allaient en jouer quelques pistes pour ratrapper le coup.
On a eu donc droit à la série Countdown to Extinction, Architecture of Aggresion, Sweating Bullets (avec un public bien motivé, j’entendais presque plus chanter les gens que Dave lui-même !) et Ashes in your Mouth. On a donc là des ziks puissantes mais relativement lentes (on est pas au niveau de Tornado of Souls ou de This Day we Fight ! ...). Malgré tout, les animations derrière aident bien et le public est bien content de cette “surprise”. On continue avec A Tout le Monde qu’évidemment tout le public francophone connaît et que Dave laisse chanter le refrain en coeur.

La suite se compose de Whose Life (Is It Anyway ?) de l’album TH1RT3EN, de She-Wolf de Cryptic Writings et du premier single du nouvel album, le titre éponyme, Super Collider. Personnellement j’ai du mal à voir pourquoi ils ont choisi cette zik comme single et comme titre (en plus de donner une pochette d’album assez moche). La track est assez insipide et c’est de nouveau la vidéo derrière qui fait passer un peu mieux le truc. On sent arriver la fin du concert avec une Symphony of Destruction bien massive après un petit moment plus plat. Le groupe enchaîne ensuite directement avec Peace Sells toujours avec le public derrière. A la fin le groupe remercie et s’en va.

On a bien sûr eu droit à un petit rappel. Très court puisqu’il ne consistait que de l’irremplaçable Holy Wars... The Punishment Due. Il faut quand même dire qu’elle faisait un peu tache à la fin d’un set de 1h30 relativement lent. Dave en a profité pour présenter le groupe et remercier tout le public d’être venu. Je l’aurais presque surpris esquisser un sourire mais je pense que ça doit lui donner des crampes à la machoire alors faut pas trop forcer.
Globalement, j’ai été surpris de voir si peu d’importance donnée au nouvel album (il s’agit quand même du Super Collider Tour) et de la lenteur globale du set. Après ça reste très bien executé et ils ont pas choisi les ziks les plus chiantes non plus. Un bon petit live dans l’ensemble et le groupe a l’air d’avoir aimé jouer dans cette petite salle du Fri-son (pour un groupe comme Megadeth, j’ai trouvé le choix de la salle assez étonnant). Mais au final, y’avait du monde mais c’était pas si bondé que ça et dans une salle plus grande ça aurait presque été décevant. En plus le son était vraiment pas mal, ça aide beaucoup.

On se quitte avec la setlist entière:

1. Trust
2. Hangar 18
3. Kingmaker
4. Public Enemy N°1
5. Countdown to Extinction
6. Architecture of Aggression
7. Sweating Bullets
8. Ashes in your Mouth
9. A Tout le Monde
10. Whose Life (Is It Anyway ?)
11. She-Wolf
12. Super Collider
13. Symphony of Destruction
14. Peace Sells
15. Holy Wars... The Punishment Due


Merci au FRI-SON et à Jean-Marc Ayer pour ses photos : http://www.flickr.com/photos/jeanmarcayer/