U-Zine

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La soirée se passe au biplan, salle/théâtre bien connue des nuits lilloises qui s’est ouvert à la programmation Metal il y a peu. Pour cause de théâtre justement, les portes ne s'ouvrent que vers 21h30. Après avoir descendu un escalier on découvre la salle de concert, celle-ci est assez basse de plafond qui se trouve être en briques et vouté, mon mètre 90 passe juste en dessous des nombreuses arrêtes, heureusement donc que j'ai passé l’âge de jumper en concert ...

C'est aux Lillois de Slaughtered que revient la tâche d'ouvrir la soirée, un peu de monde dans la salle même si ce n’est pas encore le top, et surtout le son est très bon et ce pour tous les groupes de la soirée ! Niveau musical, on a ici un groupe qui pioche un peu partout, parfois ça ressemble à du Sepultura, et à un autre moment on dirait carrément du Gojira, tant dans les riffs que dans la voix. Voix d’ailleurs parfaitement maitrisée par le chanteur, tant dans les passages death que dans le chant plus clair ! En outre on sent qu'ils ont une certaine expérience de la scène dans leurs placements. En bref une très bonne découverte !

Après une intro électro qui fit se poser quelques questions dans la salle, In Arkadia déboule et c'est parti pour un gros set blindé d'énergie, ça headbang, ça saute partout au point qu'en milieu de set le bassiste déconnectera le jack de son kit sans fil et, ne sachant plus le remettre, fasse semblant de jouer le restant du morceau comme si de rien n’était (fait pas style mec, on t'a grillé...) chose qui se répéta en toute fin de set mais cette fois ci, il préféra poser sa basse et aller remuer le public dans la fosse ! Sur ce dernier point d’ailleurs on notera que le chanteur ainsi qu’un des guitaristes (avec toujours son instrument) n’hésitèrent pas à aller tâter du pogo le long du set ! Anecdote amusante, après un hurlement du chanteur, au lieu de reprendre de suite, les musiciens laissèrent un blanc avant d'entamé le riff de "Joyeux anniversaire", fêtant ainsi celui du chanteur et le laissant sans savoir où se mettre ! Une reprise d'I Will Be Heard d'Hatebreed clôture ce set Deathcore bien brutal haut en couleur et parfaitement maitrisé.

Vient ensuite la tour de la tête d’affiche : Deep In Hate, et ce qui tape d’entrée, c’est la dégaine du chanteur : chaussure de bourgeoise en études de droit qui joue au squash option « sans chaussettes », short en jean coupé au-dessus de genou et encapuchonné dans un hoodie à dessin fluo qui laissera plus tard se découvrir un débardeur « I’m Sexy and I know it » que le chanteur n’hésitera pas à abhorrer. Si on ajoute à ça la megamèche d’un des gratteux, on atteint un niveau respectable de lol ! Mais quand est-il niveau musique de ce deathcore de hipster ? Ba ça envoie du putain de lourd ! On aime ou on n’aime pas mais on ne peut qu’avouer que c’est musicalement au poil ! Le chanteur tourne devant la scène tel un lion en cage en faisant des grimaces à qui mieux mieux, on le sent possédé, derrière les musiciens en mode crabe envoient des riffs au taquet et super efficaces, sauf quand ça part dans des trululus techniques qui perso me gonflent à mort. Le public réagit parfaitement, il y a pas mal de fans dans la salle et la chaleur monte très vite !

A cause de l’ouverture tardive, le concert se termine tard dans la nuit (passé 1H du mat’), ce qui peut être dérangeant pour ceux qui n’ont pas de caisse, mais hormis ce petit détail, ce fut une soirée nickel sur tous les points, excellente salle, organisation parfaite de la part de Black Circle Asso, et trois excellents groupes qui me firent passer un bon moment même si ils n’opèrent pas à la base dans mon répertoire musical ! On regrettera juste le manque de monde même si cette fois la présence fut tout à fait correcte !