U-Zine

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A Toulouse, les temps morts musicaux sont rares. Et il faut avouer que depuis Municipal Waste début aout, on avait surtout eu l’anniversaire des 5 ans du bar/concert Saint des Seins pour se mettre quelque chose sous la dent début septembre !! Cette semaine spéciale orientée concert, organisé par THS avait eu du bon avec entre autre une soirée stoner/sludge avec Drawers et 7 Weeks. Depuis, deux semaines de calme quasi plat avant le retour des grosses tournées (Marduk/Immolation, Ensiferum, Soulfly, …) pour cette semaine et la semaine prochaine.

Ainsi, pour fêter la fin de l’été et pour se remettre sur pied avant d’attaquer des pointures, l’association Unholy Dawn a eu la bonne idée d’organiser Ramesses, formés par des anciens d’Electric Wizard que sont Mark Greening (batteur d’Electric Wizard de 1993 à 2002) et Tim Bagshaw, (qui officiait en tant que bassiste sur la même période). Ce dernier sera absent car en tournée avec Serpentine Path, remplacé par Mike Vest du groupe Bong. Pour compléter cette affiche doomesque à souhait, rien de mieux que les locaux toulousains de A Very Old Ghost Behind The Farm et de Goat River.
 

Alors qu’en coulisse, les premières parties plaisantaient le nom sur un éventuel split commun (« Very Old Goat Behind the River », « Farming Goat » et autres joyeuseries), sur scène, le sérieux est de rigueur. L’un comme l’autre vont nous servir des rythmiques lentes à souhait, avec quelques riffs lorgnant presque vers le sludge et son coté énervé pour Very Old Ghost. De l’autre coté, Goat River offrira des rythmiques plus travaillées avec un guitariste/chanteur se lançant parfois dans des expérimentations planantes à grand renfort de pédale d’effet. Les deux groupes offriront une très bonne prestation malgré la place fortement réduite en raison de la présence de la batterie de Ramesses en fond de scène.

Place enfin et surtout aux maitres du genre, les anglais de Ramesses. A l’instar de leurs anciens compagnons de route d’Electric Wizard qui avait transformés le chapiteau du Hellfest en véritable chaudron, Ramesses transformera le bar en un hotel au culte du doom. Au menu de cette cérémonie : des riffs d’une lenteur et d’une lourdeur rare, comme seuls les anglais savent encore en faire. On pardonnera très rapidement les problèmes techniques de Mike Vest(un jack guitare défectueux semble-t-il), qui cassera pourtant le rythme et l’effet envoutant de leur set. Mise à part cette petite note noire, le reste n’est que plaisir égoiste, le public headbangant en rythme de chaque coup de cymbale. Mark Greening, derrière ses futs et ces énormes cymbales est tel un chef d’orchestre marquant chaque mesure avec soin. La fin du set sera un régal et nombreux serons les fans devant la scène en état de méditation intérieur lorsque l’on se rend compte que le concert est déjà terminé.
 

Encore un concert comme on les aime, fait de plaisir simple, avec des musiciens facilement abordables avant ou après leur set. Merci à Unholy Dawn, qui une fois de plus fait mouche pour organiser un concert qui roux-ste.