U-Zine

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Après un passage début novembre dans un Zénith clairsemé, où ils avaient volé (pour moi) la vedette à Alter Bridge, Black Stone Cherry remet les pieds dans notre belle capitale. Affichant complet depuis un certain temps, La Maroquinerie était « the place to be » ce soir là.

Le passage des américains en première partie d’Alter Bridge m’avait pour le moins bluffé, une vraie leçon de rock en pleine gueule. Car oui, même si Black Stone Cherry m’apporte beaucoup moins de satisfaction sur album dû à une orientation plus pop, en live c’est tout autre.

Hell Of A Ride

19H00, ouverture des portes, passage par le merch’ (très pauvre à mon grand regret) et par le bar, la Maroquinerie ne cessera de se remplir tout le long de la première partie. Les français d’Hell Of A Ride avaient la lourde tâche d’essuyer les planches ce soir là. Et justement, ce ne sera pas cette fois qu’ils réussiront à me convaincre… Si cela fait toujours plaisir de voir un groupe de l’hexagone ouvrir pour une grosse cylindrée telle que Black Stone Cherry, on notera tout de même qu’il y a un fossé qui sépare les deux formations.
Oui, je compare peut être l’incomparable, l’un a sorti qu’un seul EP pendant que les autres en sont déjà à leur troisième opus. Mais la performance honorable des Hell Of A Ride, manquait cruellement de saveur. Hormis un frontman et un batteur qui se lâchaient au fur et à mesure du set, les musiciens n’étaient pas spécialement à leur aise. La faute au manque de place sur scène ? Le stress ? Musicalement Hell Of A Ride tapait dans un gros Rock US, mais je persiste à dire qu’hormis quelques formations qui confirment la règle, ce style n’est vraiment pas fait pour les français.

Vous l’aurez compris, le groupe ne m’a vraiment pas convaincu, cependant ils seront présent le 22 Mars prochain au Hard Rock Café à Paris pour un tremplin musical. J’y mettrais peut être les pieds, car oui au fond, je ne suis pas un connard !

Black Stone Cherry

Il est 20h25 lorsque que la Maroquinerie est une nouvelle fois plongée dans le noir, les originaires du Kentucky font leur entrée sur scène, sourires aux lèvres. C’est avec le catchy « Change » que le set débute. On peut lire le plaisir sur les visages des américains, ce soir ça va être chaud, oui très chaud !

Le public est maintenant chauffé à bloc et donnera de la voix sur l’excellent « Maybe Someday » extrait de l’album éponyme. Le son s’ajuste et devient limpide, Chris Robertson est en feu ce soir tout comme John Young, ce batteur de folie. De toute façon, avec un prénom pareil en plus d’avoir choisi le meilleur instrument au monde, on ne peut qu’être un tueur, parole de John.
La part belle sera faite au dernier opus, « Between The Devil & The Deep Blue Sea » avec pas moins de 9 titres joués ce soir, soit la moitié de la setlist. Comme dit plus haut, même si ce dernier opus a plus de mal à passer, en live, la donne est toute autre. Les musiciens sont intenables à l’image de Ben (guitare) et Jon (basse) qui ne cessent de courir partout sur scène.
Le public est rentré en réelle communion avec le groupe pendant un très beau « In My Blood » (apparemment peu joué en live) durant lequel Chris laissera l’audience chanter à tue-tête les couplets et refrain. Magique !
La setlist a été brillamment composée alternant power ballades (« In My Blood », « Like I Roll ») et morceaux couillus comme les excellents « Rain Wizard », « Blind Man » ou encore « White Trash Millionaire ».
La première heure de cette passe à vitesse grand V, le fantôme de John Bonham (encore un John !) est présent dans la salle lorsque John Young se lança dans un excellent solo de batterie, quelle frappe ! La dernière demi-heure de set est alors coupée en deux avec « Stay », « Things My Father Said » ainsi que « Won’t Let Go » jouées en acoustique, avant de repartir de plus belle, Les Paul en main sur « Blame It On The Boom Boom » et « Lonely Train » qui auront retournés la Maroquinerie.

Il est presque 22h00 lorsque les américains quittent la scène sous l’ovation d’un public acquis à leur cause, Black Stone Cherry a effectué une prestation de grande classe, on en reprendrait bien encore un ou deux morceaux. En sortant, tout le monde s’annonce déjà présent pour une éventuelle future date, on l’espère en tout les cas !

Un grand merci à Karine et Manon (Warner/Roadrunner Records) !

Setlist :

1. Change
2. Maybe Someday
3. Blind Man
4. Such A Shame
5. Soulcreek
6. In My Blood
7. Rain Wizard
8. Like I Roll
9. Killing Floor
10. White Trash Millionaire
11. Drum Solo
12. Stay
13. Things My Father Said
14. We Won't Let Go
15. Blame It On The Boom-Boom
16. Lonely Train