Motörhead + The Damned + Girlschool
Hammersmith Appolo - Londres
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Très franchement Londres, fin Novembre, c’est pas terrible : il fait bien plus froid que par chez nous, il pleut sans cesse, il fait nuit à 16h30 … mais Motörhead joue ce soir là, à l’Hammersmith, et avec ses vraies premières parties.
Arrivé à 19 heures, une foule importante (qui parle parfois espagnol, français ou même … tchèque) est déjà présente dans le hall, où se trouvent stands de merchandising et bars. La salle en elle même est assez impressionnante : la cadre est vraiment sympa, moquette épaisse au sol, déco classieuse, pit très vaste et légèrement surélevé par rapport à la scène où trône déjà tout le matos de Motörhead.
Ces demoiselles de Girlschool ouvrent le bal …d’une manière assez peu convaincante sur les premiers titres, la bûcheronne derrière les fûts couvrant un peu tout et n’étant pas vraiment au top question régularité dans ses frappes. Une fois bien échauffé le groupe montre une autre facette : un bon gros rock bien efficace, envoyé avec conviction et bonne humeur, la lead guitariste assure bien. Au final on se surprend à taper du pied.
Petit moment bien sympathique lors duquel Lemmy accompagne le groupe sur un titre, au grand plaisir du public. D’ailleurs le public de ce soir s’est montré très présent et respectueux des premières parties.
Le groupe “punk” The Damned poursuit avec un batteur foncièrement excellent : il envoi gaillardement le bois sur des tempo élevé, pas des blasts non plus mais il s’en donne à cœur joie tout en restant carré. Le claviériste du groupe est bien atteint : chemise de hyppie, petits bonds … il assure bien le spectacle ce qui n’est pas du tout le cas du bassiste, incroyablement transparent. Si le guitariste est plutôt bon et a une dégaine bien punk, le frontman est tout bonnement captivant : bottes, cuir, lunettes de soleil, gants, micro chromé … la faute de goût n’est pas loin mais le type est doté d’une telle voix, mélodique et puissante, et est manifestement animé d’une telle passion pour ce qu’il fait que le rendu est franchement classe. Très agréable moment en compagnie de ce groupe et de ce personnage.
Place au trio le plus bruyant du monde, qui se présente en arrivant dans l’hilarité générale, et dont le mur d’enceinte laissait présager un show à la hauteur de sa réputation !
Le volume sonore est vraiment un cran au dessus, ce qui n’est pas vraiment obligatoire (surtout avec un batteur aussi puissant) mais fait partie du truc. La seule débauche un peu regrettable se situe au niveau de l’éclairage assez peu varié, mais qui mets le paquet ; seules exceptions : les solo (de gratte et de batterie), « Whorehouse blues » plongé dans un cramoisi de bon aloi et le titre « Orgasmatron » qui verras le visage des protagonistes éclairé en vert, malsain à souhait !
Prestation énorme d’un groupe qui joue à domicile avec une ambiance de feu, notamment sur « Ace of Spades » avec le balcon debout !!! Quelques guests dont le propre fils de Lemmy qui tapera son petit solo. Des vannes qui fusent, un groupe heureux de jouer devant un public varié (du punk, du biker, de l’homme d’affaire en costard) … que dire de plus ?