U-Zine

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Il ne s’écoule jamais une semaine sans qu’un gros groupe ne passe par Paris ces dernières semaines. Après Satyricon et avant Morbid Angel, le lendemain, c’est au tour d’Opeth, accompagné pour l’occasion par Cynic et The Ocean de venir faire plaisir à son auditoire.

The Ocean a déjà commencé sa prestation quand j’entre dans un Elysée Montmartre déjà bien garni. La révélation Post-core de l’année 2007 nous donnera une prestation certes énergique (pour le genre) mais un peu trop répétitive et pas assez axé sur les titres mettant en valeur le chant clair de leur chanteur. De plus, je pense que le groupe n’a pas bien puisé dans son répertoire et n’a pas fait valoir toute la variété de ses compositions sur album.
J’attendais beaucoup plus de ce groupe surtout au vu de l’excellent Precambrian même s’il a tenu son rang de première partie.

Changement total d’univers avec l’arrivée des légendaires Cynic. Forte de la sortie d’un nouvel album tellement attendu (Traced In Air), la formation américaine s’en est donnée à cœur joie et m’a régalé. En effet, j’étais resté sur une prestation étrange au Hellfest 2007 avec une voix gueulée samplée et un groupe en reconstruction qui se cherchait sur scène. Mais une année plus tard, ce n’est plus la même chose. Chacun est bien à sa place et occupe bien la scène. En fait, ce n’est que vocalement que le nouveau guitariste était en retrait. Ca tombe bien, la voix gueulé dans Cynic, ça ne sert à rien surtout sur le dernier album. Et ça tombe encore mieux, le groupe fait la part belle au dernier album avec seulement « Veil Of Maya » (géniale au passage) de Focus. Les chansons en question passent très biens en live (mention spéciale à « King Of Those Who Know », magnifique), aidées il est vrai par un bon son comme Opeth d‘ailleurs (à part le trop de double habituel). Avec cette très bonne prestation, Cynic m’aura permis de revoir mon jugement à la hausse concernant Traced In Air.

Setlist : 1) Nunc Fluens - 2)The Space For This - 3) Evolutionary Sleeper - 4) Veil of Maya - 5) Adam's Murmur - 6) King Of Those Who Know - 7) Integral Birth

Il est déjà temps de redécouvrir l'Opeth, nouvelle version, sur scène. Et bien que le début de set n’était pas au niveau du reste(« Heir Apparent » et surtout « The Grand Conjuration ») , je me suis encore pris une grosse mandale et pourtant je l’ai vu arrivé. Opeth, emmené par un frontman toujours aussi drôle et humble, délivre une prestation magistrale remplie d’émotion et jonchée de belles surprises. Je retiens parmi celles-ci, le nouveau look Metal de Per Wiberg et plus sérieusement, la présence de la formidable « Godhead’s Lament » de Still Life et le nouveau solo proposé par Fredrik Akesson de « Hope Leaves » qui donne encore plus de sens au morceau. Ce dernier a une place plus importante que jadis Peter Lindgren surtout au niveau des soli, il assure également les chœurs sur certains titres en compagnie de Per Wiberg. Le reste sera plus classique avec les inévitables « Deliverance » et « Demon Of The Fall » et un second titre de Watershed, « The Lotus Eater » qui prend encore une autre ampleur sur scène. Tout était exécuté parfaitement, même la voix de Mike pourtant malade quelques jours avant. On pensait que ces changements de line up allaient tuer à petit feu Opeth et pourtant c’est le contraire qui se passe, le groupe se bonifie avec le temps sur scène et on se languit déjà de leur prochaine tournée.

Setlist : 1) Heir Apparent - 2) The Grand Conjuration - 3) Godheads Lament - 4) The Lotus Eater - 5) Hope Leaves - 6) Deliverance - 7) Demon Of The Fall - 8) The Drapery Falls