Angra + Firewind + Powerquest
L'Elysée Montmartre - Paris
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Alors que dehors le climat frôle avec le pole Nord, à l’intérieur de l’Elysée Montmartre, les couleurs chaudes s’étalent et la chaleur humaine se fait sentir. Ce soir, on va faire un tour du coté des contrées brésiliennes, rythmées aux rayons du soleil. Après un petit tour rapide au stand pour regarder la dernière collection des T-shirt d’Angra, le premier groupe entre déjà en scène alors qu’il est tout juste 18h30. Le timing est précis !
Sous les projecteurs et devant une salle encore peu remplie, Powerquest se bat avec ses hymnes. Je trouve le groupe moyennement bon, voire même mauvais. Le chant manque trop de puissance et me déplait fortement. Le son est très mal ajusté : les guitares sont inaudibles et les soli se devinent à peine. La grosse caisse de la batterie sonne comme un troupeau de chevaux lancé dans un galop effréné et bruyant. Ceci m’a permis d’ailleurs d’entendre un décalage assez remarquable sur un passage à la double, ce qui n’est pas très glorieux même si l’erreur est humaine. Enfin, la basse est tellement forte qu’elle vous fait trembler le corps et rebondir tous vos organes.
Heureusement, la prestation est vite terminée pour laisser place à Firewind. Même si la basse est toujours trop élevée, le reste sonne déjà avec plus de clarté. Les américains s’en sortent plutôt bien et font un show de qualité. Même si dans l’attitude et la musique l’influence d’Angra est présente, Firewind parvient à s’affirmer avec des compositions bien relevées et jouées avec brillot. Mon admiration toute particulière pour Bob Katsionis qui joue ses soli de guitare et de synthé en même temps. L’homme peut parfois sembler inhumain…En tout cas, pour un groupe qui ne m’avait pas marqué sur cd, Firewind me laisse une très bonne impression en live.
Mais le plus fort reste à venir… Que dire face à Kiko Loureiro et Rafael Bittencourt qui vous assomment de riffs pointus, mélodiques et poignants à la fois ? Sans oublier leurs soli magnifiques et indomptables ? Que penser face à Felipe Andreoli qui agitent ses doigts avec un feeling époustouflant, donnant naissance à des grooves tortueux et subtiles ? Que faire face à un batteur qui bat le temps dans toute sa précision et ses complications ? Que rêver quand on entend Edu Falaschi chanter de sa voix gracieuse et habile ? Rien, tout simplement, ou alors, tout. Angra fait preuve d’un talent indéniable et fait raisonner dans l’Elysée Montmartre un son maîtrisé, convaincant. La playlist est assez hétérogène donc contentera aussi bien les fans des premiers jours que des derniers. Si le concert s’ouvre sur le grand tube « Carry On », on aura le droit aussi à d’autres monuments comme « The Voice Commanding You », la ballade « Rebirth », l’excellent « Angels and Demons » puis d’autres titres encore tirés de Fireworks, Rebirth, Temple of Shadows et Aurora Consurgens. Pour terminer le live en beauté et fêter ses 15 ans, le groupe nous offre un petit spectacle très amusant mais aussi très impressionnant. Chacun échange de place et voilà que notre batteur se retrouve bassiste, le chanteur et le bassiste guitaristes, Rafael chanteur et Kiko batteur ! Les cinqs musiciens entament joyeusement « Smoke on The Water » de Deep Purple avant d’échanger encore leurs places pour jouer un titre des Beatles. Le pire dans tout ça, c’est que même sur les autres instruments, ils sont tous très bon. Il faut le voir pour le croire !
Il est certain qu’Angra a offert durant cette soirée un concert exceptionnel sur tous les plans. Le souvenir du petit break à la cadence des percussions parvient même à nous faire pardonner au groupe de ne pas avoir fait de rappel. Comme on dit, on ne peut pas tout avoir… Ce qui est certain, c’est que j’irais bien prendre des cours de musique au brésil moi!