Betraying the Martyrs
Valentin et Victor
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Inutile de présenter Betraying the Martyrs, dont la réputation ne cesse de grandir. Si vous ne les connaissais pas encore, foncez écouter leur musique. Qu'on aime ou qu'on aime pas, BTM a une patte inimitable ! C'est donc avec Victor (Piano & Chant Clair) et Valentin (Bass) que j'ai eu la chance de passer quelques minutes !
Tout d'abord j'ai tenu à leurs souhaiter un joyeux anniversaire pour leur premier album « Breathe in Life » car aujourd'hui, il fête son premier anniversaire, d’où ce concert événement ce soir à la Boule Noire.
J'ai accepté cette interview pour revenir avec eux sur cette année écoulée et faire un petit bilan de tout ça !
Premièrement, comment en êtes-vous arrivés à vous faire connaître aussi rapidement et surtout aux États-Unis ?
Victor : On s'est fait connaître aux États-Unis grâce à notre label, c'est le fait qu'on ait signé sur un label américain qui est jeune mais très dynamique et qui est assez bien établi aux États-Unis. Le label est plus gros aux Etats Unis que chez nous. A compter de la signature les gens ont commencé à nous connaître et on a eu la chance de faire une tournée la-bas avec des groupes qui pour nous étaient des influences (Born of Osirs, Veil of Maya...). C'était génial, et puis si on y est retourné c'est qu'on a fait sûrement un petit effet. Pour moi un groupe il grossit en tournant uniquement. Et tout ça c'est grâce à notre label.
J'ai vu que vous aviez fait plus de 200 concerts en 10 mois c'est énorme !!
Valentin : Oui, mais c'est fatiguant...
Victor : Hey, mais toi tu n'as pas fait les 200 concerts !!
(Valentin n'as pas effectué la tournée Européenne de Veil of Maya, pour problème de santé)
Victor : Du coup oui, on a fait beaucoup de concerts, c'était ce que l'on voulait, on allait pas se plaindre. On a fait des sacrifices depuis qu'on est adolescent pour arriver là ou on est aujourd'hui . A la base on a des inspirations qui sont très américaines, mais dès qu'on à commencé le groupe, c'était clair pour nous qu'on voulait être un groupe international et pas rester en France. On ne voulait pas chanter en français, pas faire de la musique qui sonne française, c'était pas notre truc. Après il y a des français qui ont fait de la musique qui sonne un peu française mais qui cartonne aux États-Unis. « Gojira », c'est quand même assez français ce qu'ils font.
Oui mais il y en a pas trente six mille qui arrivent à s'exporter.
Victor :De toute façon, il y en a pas trente mille qui vont aux États-Unis de manière générale, mais il est clair que l'on avait ciblé un public américain à partir du moment ou on a commencé à écrire. D'ailleurs, nos influences sont majoritairement américaines. Le marché américain était notre principale cible, on savait que que si ça devait marcher, ce serait Outre-Atlantique.
Valentin : Tout s'est débloqué du moment où on a signé chez Sumerian.
Vous avez signé avec eux depuis quand ?
On a signé avec Sumerian depuis l'été 2011, deux mois avant la sortie de l'album. Ce label à peu de groupe, environ 15 ou 16. Mais quand tu compares avec d'autres labels qui ont plus d'une centaine de groupes, ils mettent beaucoup d'énergie dans chacun des groupes. ils cherchent vraiment à donner une image et à partir du moment où tu signes chez eux, tu rentres dans une machine. Tu as des gens qui vont travailler pour toi, essayer de booker un maximum de dates, ce qui nous a enlevé beaucoup de responsabilités. Auparavant on bookait nos dates nous même.
Donc si un groupe veut grossir aux États-Unis, vendre un maximum d'album là bas, faut venir chez eux. On y est allé, on y est retourné et maintenant l'album est sold-out aux États-Unis.
Et savez-vous combien d'album vous avez vendu à travers le monde ?
Victor : Partout dans le monde, il y a quelque mois on a dépassé les 10 000 albums vendus.
Mais maintenant le problème, c'est qu'ils doivent represser des albums car il y en a plus.
Le courant musical que vous pratiquez est pas mal critiqué, personnellement je trouve la critique un peu trop facile vous concernant !
Victor & Valentin : Certes, il y a des critiques faut savoir prendre celles qui sont constructives et faire la part des choses. On ne peut pas plaire à tout le monde, mais ça c'est un sport assez français de cracher sur les groupes qui marchent à l'étranger.
Vous êtes actuellement entrain d'enregistrer votre nouvel album, vous pensez que nous pourrons l'écouter bientôt ?
Victor : Pendant le mois de Septembre, on s'est concentré exclusivement pour le concert de ce soir. On a beaucoup travaillé, répété, on a réécrit certaines parties de chansons inédites en live jusque lors, pour faire un set qui soit vraiment mortel du début à la fin.
Vous avez déjà jouer en Amérique des chansons qui seront sur votre prochain album ?
Victor : Non, non, du tout, ça se sera la surprise, sûrement en janvier, durant la tournée européenne avec Asking Alexandria. Mais directement après ce concert, on se remet à fond dans la composition pour rentrer en studio durant la fin du mois d'octobre, on se laisse le temps jusqu'au mois de décembre. On a le temps pour enregistrer cet album. Début janvier, on sortira une premier chanson, le but c'est de parler de ce prochain album début 2013, pour en faire la promo et le sortir courant Mars. Pour après retourner aux États-Unis.
Encore...
Victor : Oui, mais on fera quand même quelques dates en France, et surtout une grosse date à Paris pour la sortie de l'album, ce qui nous tiens à cœur. On a conscience que le public français et surtout parisien a été là depuis le début et nous a soutenu dès le départ. C'est grâce à eux qu'on en est là aujourd'hui, et on tient à le remercier au moins une à deux fois par an, en faisant un gros concert à la maison, comme on a fait au Nouveau Casino l'année dernière. Donc il y aura une grosse date comme ça et aussi on peut en parler maintenant on sera au Trabendo pour le Damage Festival, avec Architects, et pleins d'autres.
Après avoir exporté votre musique aux Etats-Unis, avez vous entrepris de conquérir d'autres destinations ? En Asie par exemple ?
Victor : Oui, c'est prévu ! On a beaucoup aimé le parcours de Veil of Maya pour leur dernier album. ils ont fait Japon, Australie, Honolulu... ça nous a bien botté ! On en a parlé à notre label et ils nous ont dis qu'ils allaient travailler dessus.
On a déjà eu quelque propositions pour le Japon et l'Australie qui non jamais été concrétisées pour le moment. Personnellement j'ai envie de franchir de nouvelles frontières, d'étendre ma musique le plus loin possible, de rencontrer des fans venus d'encore plus loin. J'ai envie d'aller en Indonésie car on y a beaucoup de fans. En Amérique du Sud aussi, mais oui tout ça c'est prévu, on y pense vraiment.
On pense qu'avec la sortie du prochain album ça va déclencher cet effet, on a sorti un premier EP qui nous a aidé à tourner en France et un peu en Europe. Ensuite un album pour aller plus loin en Europe et aussi aux États-Unis. On espère que le deuxième album nous poussera encore plus loin.
Ce projet a chamboulé la vie de quelques un d'entre vous je pense surtout à Aaron et à Mark, comment gèrent t-ils leur vie en France et dans leur pays natal, si je puis dire ?
Victor : Ils gèrent rien du tout, leur vie est maintenant à Paris, ils y habitent vraiment. On travaille tous les jours, c'est un boulot à temps plein. Aaron est en France depuis plus longtemps que Mark, il parle maintenant couramment le français, il a son appartement et tout. Mark c'est plus délicat. Il est arrivé en France et après on est parti directement aux États-Unis pendant deux mois donc il n'a pas encore eu le temps de parler français et visiter la France, il ne connaît rien.
Mais ils savaient ce qui les attendaient en venant ici, a faire un sacrifice énorme pour vivre de leur passion. Surtout, je suis vraiment content de la décision d'Aaron de nous rejoindre. Il est arrivé alors qu'on avait pas encore signé avec Sumerian, rien n'était joué et je suis extrêmement fière d'avoir offert ça à mon ami. Le faire quitter sa famille, ses amis, tout, pour qu'au final ça ne marche pas, je m'en serais voulu toute ma vie ! Mark, lui, arrivé alors que le groupe est déjà lancé, la mécanique n'est pas la même..
Maintenant avec cet album sorti et toutes vos tournées, arrivez-vous à vivre de votre passion ?
Victor : Non,
Valentin : Hmmm pas du tout !
Victor : En fait, on a du sortir beaucoup d'argent de nos poches pour produire notre EP, faire pas mal de dates, à l'autre bout de la France qui étaient payées une misère. Ajoute à ça les frais pour le van, l'essence, et tout deviens plus difficile.
Après l'album est sorti, on a réussi à signer chez un label et maintenant on arrive à auto-financer le groupe. On ne gagne pas d'argent personnellement, on réinvesti tout dans le groupe. L'argent que l'on gagne en dehors du groupe on le garde, mais on espère vivre de notre musique dans les annes qui viennent.
Et bien voilà, le dernier mot de la fin, c'est que pour Betraying the Martyrs, le bilan est assez positif. Ils ne restent plus qu'à espérer que vous gardiez les pieds sur Terre !
Victor & Valentin : Tu sais en général si tu commences à prendre la grosse tête, tu regardes les groupes avec qui tu tournes et ça te calme tout de suite. Juste un exemple, prends les conditions dans lesquelles on tourne. Aux Etats Unis, on a beau avoir fait de gros festivals comme le Mayhem Festival, on était 25 dans un tourbus ! Donc tu vois, les conditions font que tu peux pas te comporter comme une Rock Star.
Pendant le Mahyem, il a fallu qu'on monte la scène et la tente sous laquelle on jouait matins et soirs, on a du acheté des gants pour éviter de se défoncer les mains ! Comment veux-tu être prétentieux avec ça? Tu sais pourquoi tu es là ! Ca ne nous a pas empêché de nous éclater pour autant, je te rassure !
Maintenant je vais vous laisser vous reposer et nous pondre un deuxième album aussi bien (je l'espère) que le premier ! Au plaisir de vous revoir au Damage Festival qui aura lieu le 3 Novembre au Trabendo !!
Merci à Victor et Valentin pour cet interview. Merci à Audrey, Ex membre d'U-zine, pour son temps.