Hatebreed
Franck '3 Gun' Novinec
U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Deux années qu'Hatebreed sillonne les routes du monde entier pour la promotion de leur dernier album éponyme. Il était impératif d'aller à leur rencontre, à la Souterraine, afin de faire un bilan sur ces deux dernières années, mais aussi pour en savoir plus sur les prochains projets du groupe, et bien sûr pour connaître un peu mieux cette sorte de légende de la scène hardcore qu'est Frank Novinec.
Salut Franck, Comment vas-tu ? Comment se passe cette tournée ?
Plutôt bien ! C’est une petite tournée de 2 semaines pour nous, on en est à la moitié. Ceci est notre dernier show en France sur cette tournée, 2 festivals et un show en salle, celui de ce soir. Il nous reste une semaine de tournée, la plupart des shows restant sont en Espagne, ce qui est une bonne chose puisqu’on n’a pas joué en Espagne depuis quelques temps, et qu’on ne sera probablement pas de retour jusqu’à ce que sorte notre prochain album.
Ça fait maintenant 2 ans que votre dernier album est sorti. Combien de temps comptez-vous encore tourner pour la promo de cet album ?
On a encore une tournée de prévu sur cet album, une tournée de 10 semaines aux Etats-Unis, elle démarre début octobre jusqu’à mi-décembre afin de passer Noël tranquillement. On sera en support de Five Finger Death Punch, All That Remains & Rev Theory. On sera donc très vite au début de l’année prochaine, et là, on va s’atteler à l’écriture du prochain album, on espère le sortir l’été prochain. C’est tout du moins ce qui est prévu. Il est grand temps, mais ça nous a prie beaucoup de temps pour jouer partout dans le monde, Hatebreed est un groupe qui souhaite jouer de partout ! Donc voilà où nous en sommes 2 années après, voilà pourquoi ça prend autant de temps. Mais en même temps, on a toujours mis ce temps là pour sortir nos albums. Je sais que tout le monde attend patiemment, mais nous sortirons bientôt un nouvel album !
Avec cet album éponyme vous avez surpris beaucoup de monde, en y incluant plus de parties ‘chantées’, plus de mélodies comme sur Undiminished (titre instrumental), mais aussi plus de solos de guitares… Après avoir joué ces titres live, quel est au final ton sentiment sur cet album ?
L’accueil a été très bon. Plus l’album ‘vieillissait’ plus les gens connaissaient ces chansons. Ca a aussi à voir avec le fait qu’on a fait 2 clips sur cet album, Everyone Bleeds Now et In Ashes They Shall Reap. Nous sommes dans la génération Youtube, si tu as un clip, ça aide vraiment à faire connaître tes chansons. Mais nous n’en faisons pas tellement du nouvel album lors de nos concerts, on en joue 4 maximum. On a des setlists de 25 titres mais nous avons beaucoup de chansons dans lesquels il faut piocher.
On a tenté de faire quelques petites choses différentes sur ce nouvel album. Wayne est de retour dans le groupe, c’est un très bon musicien, il aurait pu en faire beaucoup plus sur chaque titre mais nous ne l’avons pas souhaité, on a inclue quelques solos sur quelques titres mais on n’a pas souhaité aller plus loin. Mais si tu compares bien The Rise Of Brutality et Supremacy ils sont très différents, c’est la même chose entre Supremacy et l’éponyme. Mais je ne pense pas qu’on s’aventurera plus loin dans l’expérimentation. En fin de compte il faut que ça sonne comme du Hatebreed, avec du groove, la voix de Jamey, avec des gros breaks… On est très consciencieux quand il s’agit d’écrire de la musique. On va essayer de satisfaire le public metal, mais aussi le public hardcore, pour ceux de cette scène qui continuent de nous suivre. Nous souhaitons faire un album qui sonne comme du Hatebreed, tout en sonnant frais et nouveau, ce qui est en fait assez compliqué à faire…
Mais je trouve qu’on s’en est plutôt bien sorti, on a des sing-along avec Every Lasting Scars, une chanson qu’on ne joue d’ailleurs qu’en Europe car c’est ce qui semble plaire, le punk et le hardcore fonctionne plutôt bien ici. On joue aussi Merciless Tide qui est une chanson typique d’Hatebreed avec des influences ala Slayer, mais aussi Hands Of A Dying Man qui est très typée thrash… Voilà en gros les titres que l’on joue live et qui reçoivent toujours un très bon accueil.
Je pense qu’il est naturel pour un groupe d’évoluer afin de toujours y trouver de l’intérêt et ne pas le faire comme un job, penses-tu néanmoins que les changements de line-up ont aussi leur part de responsabilité étant donné que Sean est parti, qu’il a été remplacé par Wayne et qu’ils ont tous 2 des jeux de guitares bien différents ?
Non, tout simplement parce que ce sont Chris et Jamey qui écrivent toute la musique dans Hatebreed et ça a toujours fonctionné comme ça. Sean n’a jamais vraiment écrit, et je n’ai rien écrit non plus, si ce n’est un ou deux riffs. Donc non, je ne pense pas que les changements de line-up aient eu une incidence particulière. On a juste voulu essayer des choses un petit peu différentes.
A mon sens, ces dernières années ont été un vrai tournant la carrière d’Hatebreed, avec ces changements de line-up. Mais musicalement, n’y vois-tu pas aussi une certaine corrélation avec les autres projets de Jamey (Kingdom Of Sorrow, Jasta, Icepcik) ?
Non pas vraiment car son projet solo sonne beaucoup plus commercial que Hatebreed, voilà d’ailleurs pourquoi il la fait. Il savait qu’il ne pouvait faire ces titres avec Hatebreed. Hatebreed c’est un peu comme Slayer, tu sais à quoi t’attendre ! Ce n’est pas le genre de truc que tu peux entendre en radio. Jamey écoute de la musique sans arrêt, toute sorte de musique, du grind mais aussi des trucs comme Avenged Sevenfold… Il a voulu tenter quelque chose de différent avec son album solo, mais nous n’aurions jamais pu faire un truc de ce style avec Hatebreed, c’est bien trop commercial. En fin de compte Hatebreed doit rester Hatebreed et peu importe le projet sur lequel il bosse, ça sonnera forcément différent d’Hatebreed.
Tu dis que cet album solo sonne très commercial, que c’est différent, mais on ressent quand même bien l’influence d’Hatebreed sur certains titres, ou même celle de Icepick…
Bien sûr, certaines chansons… Il bosse sur cet album depuis très très longtemps, il a toujours voulu sortir ce disque. Il a accumulé beaucoup d’idée ces dernières années pouvant plaire à beaucoup de monde, pouvant plaire aux fans d’Hatebreed comme à d’autres. Aux Etats-Unis, Hatebreed est pour certains le truc le plus dingue qui existe, genre le groupe le plus extrême qu’ils écoutent, et donc pour les gens qui écoutent des trucs du genre Disturbed, Godsmack ou Chimaira, et bien je pense que cet album solo s’adresse plus à ce public là qu’au public d’Hatebreed. Il y a évidemment des parties bien heavy, mais l’ensemble reste quand même bien plus commercial qu’Hatebreed.
J’imagine que vous avez déjà un peu songé à l’écriture du prochain album ?
Ouais on a déjà commencé à bosser sur des trucs. Je pense que ça sera une sorte de mix entre Supremacy et l’éponyme, avec tous les ingrédients d’Hatebreed, il sera heavy, groovy, y’aura des sing along, quelques solos… Mais ça sera bien sûr un tout nouveau chapitre dans la carrière d’Hatebreed, avec je l’espère, comme pour nos disques précédents, des titres qu’on pourra vraiment sortir du lot pour les concerts comme Before Dishonor, Empty Promises, Last Breath du 1er album, I Will Be Heard’, Perseverance et Proven de Perseverance, Live For This, This Is Now, Destroy Everything, As Diehard As They Come, Never Let It Die. Maintenant on a Everyone Bleeds Now, In Ahses They Shall Reap… donc j’espère qu’on continuera dans cette voie là. On essaye de prendre les meilleures décisions, même si c’est difficile après 15 ans de continuer à prendre les bonnes décisions. On est très chanceux en tant que groupe de hardcore, d’avoir réussi à toucher le public metal. Plein de groupe l’ont déjà fait auparavant mais pas au même niveau qu’Hatebreed. On doit être très reconnaissant de cela. Mais si vous aimez Hatebreed, si avez toujours aimé, il n’y a pas de raison que le prochain album vous déçoive !
Vous avez déjà fait quelques démos de ces nouveaux morceaux ?
Non, on s’échange juste des riffs par internet, on n’aime pas trop faire de démos quand on est en tournée car il y a trop de distractions. Je pense que nous avons vraiment besoin d’avoir l’esprit de chacun focalisé sur l’album pour faire les choses bien. On fera une petite pause en début d’année et on va s’y mettre. Mais là c’est très difficile de faire ce genre de choses durant la tournée, d’être concentrée dessus. Il y a des groupes qui savent le faire, et ça marche pour eux, mais ça ne fonctionne pas pour nous !
On espère donc le sortir l’été prochain, afin de pouvoir faire quelques festivals, ici en Europe ou aux États-Unis. C’est à cette période que ça marche bien pour nous. Comme tu l’as dit ça fait presque 2 ans, on n’a pas trop envie d’attendre, ça fera presque 3 ans. Pour l’instant il nous reste une grosse tournée aux US, on va essayer d’aller en studio le plus rapidement possible mais je n’en sais pas plus pour l’instant, mais notre but est d’entrée en studio au printemps pour une sortie l’été prochain. Je ne nous vois pas repartir pour une autre tournée d’ici là.
Sean était un peu comme le guitariste majeur sur les précédents albums, sauf sur Satisfaction Is The Death Of Desire. Depuis son départ as-tu le sentiment que ton rôle ait quelque peu changé, évolué ?
Non, pas vraiment car lorsque je suis arrivé, il était là mais Hatebreed c’est 5 personnes! Wayne est arrivé mais il est le guitariste originel du groupe, bien avant l’arrivée de Sean. Matt est dans le groupe depuis plus de 10 ans, Chris et Jamey depuis le début. Je n’ai pas pour rôle d’enfiler les chaussures d’un autre étant donné que Chris et Jamey s’occupent de la majorité de la musique. Mon job est très minimaliste. J’ai plus d’importance en live, avec ma présence scénique, mes chœurs, et c’est la même chose avec Wayne maintenant.
C’est une bonne chose d’avoir 3 membres originels, Wayne a toujours été ami avec le groupe. En fait il a quitté le groupe, puis 10 ans après il a bossé pour le groupe, il était mon guitare tech avant de réintégrer le groupe, il a donc fait le tour ! (Rires).
En tant que guitariste tu as une sacrée expérience puisque Hatebreed est très loin d’être ton premier groupe, tu sais écrire de bons riffs…
… Bien sûr !
Beaucoup de fans d’Hatebreed ne savent pas forcément ce que tu as pu faire auparavant, tu peux nous en dire plus. ?
Quand j’étais au lycée j’ai formé un groupe qui s’appelle Ringworm, qui est un groupe plutôt renommé dans la scène hardcore. On venait de Cleveland. On était pote avec Integrity que j’ai fini par intégrer, et avec lequel j’ai enregistré Systems Overload, Seasons In The Size Of Days et Humanity Is The Devil. Puis Ringworm est revenu, et j’ai ensuite rejoins Terror de 2004 à 2006, puis j’ai rejoins Hatebreed.
Lorsque Hatebreed s’est formé, ils étaient très fan de mes premiers groupes. Quand je jouais dans Integrity ils nous ont appelé et nous ont demandé de jouer avec nous, de sortir des disques ensemble. Hatebreed avait pour habitude de tourner en van, fallait qu’ils se démerdent pour dormir, et chaque fois qu’ils venaient à Cleveland ils venaient dormir sur le sol de mon salon. On est pote depuis ce temps là. C’est ce qui a aussi fait que je joue dans le groupe aujourd’hui. Ils font parti de mes meilleurs potes depuis plus de 10 ans maintenant.
Voilà l’histoire du hardcore me concernant ! (Rires) Si vous ne connaissez pas mes précédents groupes, Ringworm, Integrity et Terror, et que le hardcore vous intéresse, allez voire ce que ça donne. Vous devriez aimer et vous vous devez vraiment de les connaître. Ces groupes existent toujours et continuent de sortir de bons disques.
Et aussi Confront !
Ouais Confront ! En fait je n’ai juste joué dans Confront qu’un weekend. C’était mon groupe préféré à Cleveland ! J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir partir avec eux faire quelques shows. J’ai aussi chanté quelques fois avec Pitboss 2000 et avec quelques autres groupes mais rien d’aussi important qu’Hatebreed, Ringworm, Integrity et Terror.
Avec ces groupes tu as écris des albums considérés aujourd’hui comme les meilleurs pour chacun d’eux. De ce fait, du point de vu de pas mal de musicien avec qui j’ai pu m’entretenir tu es considéré comme une sorte de parrain de la scène hardcore…
C’est un véritable honneur pour moi ! Je ne fais que prendre du plaisir dans ce que je fais, je fais ce que j’aime et ce que je sais faire depuis longtemps. Avec Terror j’ai eu la chance de m’y consacrer à plein temps et d’en vivre, je ne me suis jamais arrêté depuis… Je trouve ça plutôt cool que de nos jours de plus jeunes se mettent à découvrir ces groupes dont j’ai fait parti, car avant c’était très différents. Lorsque j’étais gamin le hip hop par exemple n’était pas du tout un style populaire, le heavy metal l’était. On a réussi à faire évoluer le hardcore à l’époque où le thrash était roi.
Je ne dis pas que le hip hop est une mauvaise chose, nous sommes juste dans une ère où le hip hop règne et la scène underground n’est plus aussi underground que ce qu’elle a été. Avant y’avait le tape trading, les gens envoyaient des lettres aux groupes par la poste, y’avait des zines, des fanzines… mais maintenant il n’y en a que pour internet, le téléchargement et ce genre de truc. C’est vraiment très différent pour les kids de rentrer dans ce style de musique et c’est même plus compliqué pour les jeunes groupes de s’en sortir. En voyant tout cela c’est vraiment cool de voir toute cette jeune génération écouter les vieux groupes de hardcore, pas seulement ceux dans lesquels j’ai joué mais aussi Agnostic Front, Murphy’s Law, The Necros, Negative Approach mais aussi tous ces vieux groupe de punk anglais. Quand je vois les gens se tourner vers cette musique plutôt que vers la pop, la country ou le hip hop, je trouve ça vraiment cool ! La scène était bien plus grosse dans ma jeunesse, je me souviens d’un show The Exploited/Biohazard avec plus d’un millier de personne, et ce genre de choses n’existent plus de nos jours. J’apprécie vraiment qu’on puisse me considérer comme une influence ou une sorte de parrain, c’est un réel honneur pour moi, vraiment !
T’as jeté une oreille aux derniers albums de tes anciens groupes justement ?
Je n’ai pas entendu celui d’Integrity. Récemment je suis parti un weekend avec Terror, j’ai grimpé dans le van histoire d’aller faire la bringue (Rires). Donc ouais, je connais bien l’album, je pense vraiment qu’il s’agit de leur meilleur album. Lorsque j’ai quitté le groupe je leur ai dit : ce que vous avez fait avant que j’arrive était très bon, il est certains que vous ferez encore du bon boulot après mon départ ! . Keepers Of The Faith est un très bon album et le hasard fait bien les choses, je viens tout juste de voir leur nouveau clip pour le titre You’re Caught, y’a une demi heure avec Chris.
Le nouveau Ringworm, Scars est très cool ! Le chanteur est mon meilleur ami depuis que je suis tout petit, et d’autres membres du groupe font aussi partis de mes meilleurs potes. Donc bien sûr j’écoute toujours ce qu’ils font, et ce nouvel album est très bon. C’est un très bon groupe de hardcore influencé metal, et ils devraient normalement plus tourner, être plus actifs, ce qui est une bonne chose car beaucoup de monde attend de voir Ringworm, ici en Europe. Ils vont en Australie le mois prochain, et viennent juste de jouer un peu aux States, c’est donc plutôt cool !
Et à propos de tes goûts musicaux, t’es un fan ultime de Kiss !
Et bien j’écoute de tout ! Quand j’étais gamin, lorsque j’ai vu Kiss, c’était : Woww ! C’était incroyable ! Ils ne ressemblaient pas à de vrais êtres humains, avec tous ces effets, les flammes… C’était vraiment ce que je voulais faire quand j’étais gosse ! Mais bon je me suis dit que ça n’arriverai jamais, que c’était plus un rêves qu’autre chose, alors j’ai voulu devenir chef, je voulais cuisiner. Et maintenant je suis musiciens, je vis de cela !
Mais j’écoute beaucoup de chose. Dans mon Ipod tu y trouveras du rap, du punk rock, de la country, des groupes des 80’s, des groupes de garage, du hardcore… J’essaye d’écouter tous les nouveaux groupes de la scène, j’adore Trapped Under Ice par exemple, et je continue d’apprécier les vieux trucs avec lesquels j’ai grandit. Puis en vieillissant tu te surprends aussi à écouter ce que tes parents écoutaient, les trucs que tu pouvais éventuellement détester quand tu étais gamin. En tant que musicien, tu te dois de tout écouter et pas seulement le même style. Mais tu ne t’en rends compte qu’en vieillissant et tu apprécies encore plus la musique. Quoi qu’il en soit, peu importe la musique que vous écoutez, la musique devrait être une grosse partie de chacun, elle rend la vie meilleure à plusieurs niveaux.
Tu collectionnes énormément sur Kiss…
Attends je vais te montrer une photo ! (NDLR: Franck sort son ordinateur et nous montre sa collection)
Voilà, c’est une pièce de ma maison et comme vous pouvez le voir ça commence à être une grosse collection. Je viens juste d’emmener mon fils voir Kiss pour la première fois, c’était la 21ème fois que je les voyais. On a eu l’opportunité d’ouvrir pour eux au Graspop en 2009, on a joué juste avant eux, je te laisse imaginer ! Leurs fans se demandaient qui étaient ces mecs qui gueulaient, mais on avait aussi nos fans qui étaient présents, ça l’a donc bien fait, c’était une bonne soirée. On les a rencontré, Paul Stanley a dédicacé mon bras, je me suis fait tatoué par-dessus… c’était super cool !
Je trouve ça drôle que les plus jeunes puissent trouver Kiss stupide mais je le comprends, si j’avais 20 ans aujourd’hui, je trouverai ça probablement débile également, mais bon tout le monde a son groupe préféré. Je vais avoir 40 ans cette année et ça fait parti des groupes que j’aime depuis que je suis gamin. Je fais la collection des disques depuis que j’ai 7 ans, je suis dans la musique depuis ce temps là, mes parents en écoutaient beaucoup. Ils ont probablement leur part de responsabilité là-dedans. J’écoute de tout, du thrash, du metal, du punk rock, du hardcore… je trouve ça plutôt cool ! Je dois avoir genre 13000 chansons dans mon Ipod et je n’en suis jamais écœuré, je peux toutes les écouter. Hier j’étais dans ma couchette, il était 2 heures du mat’, je me suis levé pour chopper mon Ipod et ça m’a aidé à m’endormir. Je pense que Hatebreed est très représentatif de l’universalité. Quand je dis que j’écoute de tout, j’aime également à penser que nos fans écoutent de tout également. Et tout particulièrement en Europe, on joue avec des groupes de hardcore, de metal, de punk... Il n’y a plus tellement de groupes comme ça, on perpétue une sorte de tradition. Je ne sais pas si les gens se rendent compte de ce que nous essayons de faire. On a tourné avec Motörhead, avec Dropkick Murphys, avec Type O Negative, avec Slayer, avec Skarhead, avec Madball, avec Slipknot… Il y en a trop pour tous les nommer. Nous sommes vraiment un groupe universel, on a eu la chance de pouvoir jouer avec tous ces groupes, nous avons joué avec Kiss, Wu Tang Clan, Journey… (Rires). Combien de groupes peuvent se targuer d’avoir joué avec autant de monde ?
Justement concernant Kiss, je t’avais envoyé quelques vidéos il y a quelques semaines sur ce mec Kissman, tu les as matés ?
Ouais ce mec, lorsqu’il ouvre la porte, j’ai pété un plomb! (Rires)
J’aimerai bien que ma collection soit comme la sienne ! (Rires) Un jour j’espère ! Mais j’ai vraiment apprécié que tu m’envoie ces vidéos, c’est vraiment cool ! Ca m’a donné l’envie d’aller sur Ebay et de dépenser de l’argent, chose que je n’ai pas trop eu le temps de faire cette année (Rires)…
Ouais mais le truc que tu as et que lui n’a pas est d’avoir pu jouer et de passer du temps avec eux…
Ouais bien sûr ! Au final combien de gens peuvent dire qu’ils ont ouvert pour leur groupe préféré ? Mais je ne choppe pas la grosse tête, je peux jouer avec Kiss et le lendemain aller jouer dans un garage, ça n’est pas un problème pour moi (Rires)
Tu viens de Cleveland, maintenant tu vis en Floride, et tu supportes les Lakers (Los Angeles)!???
Aux Etats-Unis c’est un peu différent d’ici. On n’a pas l'obligation de supporter l’équipe de la ville d’où on vient. Je suis un très gros fan de sport, lorsque je suis chez moi je regarde du sport constamment, je suis fan des Lakers, des Broncos de Denver (Foot américain), des Tampa Bay Rays (Baseball), j’aime Nascar, j’aime les Florida Gators (Foot Américain). Je ne déteste pas les équipe de Cleveland, ce ne sont juste pas mes préférées. Avec mes potes on aime trop le sport pour ne se limiter aux seules équipe de Cleveland comme les Cleveland Indians, les Cleveland Browns, les Cleveland Cavaliers. Les gens à Cleveland ne se limitent qu’à celles là et ne regardent du sport que si ce sont ces équipes qui jouent. Moi je les regarde toutes, c’est peut-être la raison qui fait que je supporte d’autres équipes, je ne sais pas… (Rires) Ca rend dingues les gens de Cleveland surtout lorsque je suis en tournée et que je porte des fringues d’autres équipes que celles de Cleveland. Il est impossible de contenter tout le monde ! (Rires)
Retour à la musique. Jamey a son projet solo, Kingdom Of Sorrow, Chris lui a fondé S.O.S.
Et j’ai entendu dire que toi aussi tu avais un nouveau projet, avec Nate de Converge, Randy de Lamb Of God et des membres de Terror. Tu peux nous en dire plus ?
Ouais j’ai écris quelques chansons pour ce groupe, mais c’est un peu compliqué étant donné qu’on est tous les 5 dans d’autres groupes, on est tous très occupés et on ne veut pas être trop distraits avec ce projet. Je ne veux pas non plus qu’on appelle ça un super groupe car nous voulons juste faire du hardcore old school, du punk dans la veine de Gang Green, D.R.I, meets Turbonegro, Motörhead, ce genre de truc…
Randy, Nate & moi avons grandit avec nos skateboard, Randy pratique toujours beaucoup et on a dans l’idée de faire un groupe de old thrash skate rock. On pense que ça peut être fun, et on ne le fait que pour ça ! On ne souhaite pas que les fans de Lamb Of God, Converge, Terror ou Hatebreed s’attendent à ce que ça sonne comme nos groupes respectifs. On ne veut pas décevoir, c’est simplement pour le fun, en quelque sorte pour rendre hommage à la musique que l’on a écouté dans notre jeunesse. C’est un peu comme pour l’album de reprises, For The Lions sur lequel on a repris Negative Approach, Obituary, Slayer, Metallica, Misfits… Voilà les groupes qui nous ont influencés, les groupes avec lesquels on a grandit… Et cet autre groupe a quelque chose de similaire en matière d’influences. Je pense que ça sera cool, que ça sera fun. Certains aimeront, d’autres non, c’est ce qui arrive avec les projets parallèles quand tu joues régulièrement dans un plus gros groupe. Mais j’aime aussi être tranquille chez moi, aller à la plage, profiter du beau temps... Je ne sais pas comment Jamey fait, il est tout le temps occupé, tout le temps au téléphone, tout le temps sur l’ordinateur, tout le temps en tournée (Rires). Je ne peux pas faire ça, surtout qu’avec Hatebreed on est sur les routes 300 jours par an, donc j’aime bien mes moments de repos.
Tu as évoqué l’album de reprises For The Lions. Ne penses-tu pas qu’il serait judicieux pour Hatebreed de sortir un second disque de reprises ? Y’a plein de choses que j’aurai aimé vous voir reprendre à la sauce Hatebreed comme par exemple Pantera, Leeway, Pro-Pain, Downset, The Spudmonsters, Biohazard…
On a parlé de faire une sorte de For The Lions – part 2 lorsque nous avons évoqué les groupes que nous n’avions pas repris sur le premier.
On aimerait faire des reprises de Biohazard, Motörhead, Venom,… Il y a tellement de truc cool que nous pourrions faire… Et puis c’est cool, car la porte nous est toujours ouverte pour faire une deuxième partie. Mais nous ne voulons pas le faire tout de suite, on ne veut pas sortir un album, puis un album de reprises, puis un autre album, puis un album de reprises…
Je pense qu’on sortira au moins 2 albums avant de s’y repencher. Nous voulons avancer ! On n’a pas prévu de splitter, on espère jouer avec Hatebreed pendant encore très longtemps, tout le monde est bien dans le groupe, on a envie d’aller dans des endroits qu’on ne connaît pas encore. Durant la dernière année nous sommes allés en Indonésie, à Taiwan, aux Philippines, des endroits où nous n’étions jamais allés, et on va essayer d’en faire plus le plus longtemps possible. Et puis nous verrons pour sortir un For The Lions – part 2 et pourquoi pas un part 3 et un part 4 ?
Ouais Leeway c’est une bonne idée ! Mais je ne sais pas si Jamey est capable de chanter aussi haut ! (Rires) Faudrait voir si Eddie peut venir faire un guest ! (Rires)
Dans une précédente interview datant de 2007 avec Jamey, on avait parlé d’Icepick et il m’avait confié que le second album était bien avancé, que toi et Nick de Terror aviez pas mal composé, et qu’il y aurait pas mal de guests comme Zoli Téglas (Ignite), Jimmy Gestapo (Murphy's Law), John Joseph (Cro-Mags), Ill Bill, Skinhead Rob (Transplants), Tim Armstrong (Rancid)…
Où en est cet album depuis le temps ?
Je crois que ce n’est pas trop d’actualité en ce moment, étant donné qu’il a pas mal de choses sur le feu, avec Kingdom Of Sorrow, son album solo et puis Hatebreed. Je ne sais donc pas s’il a l’ambition de sortir un deuxième album d’Icepick. Je sais que l’une des chansons que j’ai écrite pour Icepick a terminé sur The Venomous Grand Design de Ringworm. J’ai toujours l’autre qu’on voulait un temps utiliser pour Terror, mais on n’a pas voulu abuser alors on l’a gardé de côté. Mais je n’ai pas le souvenir de l’avoir entendu récemment dire qu’il avait des projets avec Icepick. Pour pas mal de raisons, les choses changent, des histoires de line-up, de labels… Donc oui, c’est une question pour lui, mais je pense qu’il n’est pas prévu de sortir un autre album pour l’instant. Il fait plein de choses, Kingdom Of Sorrow a sorti un album y’a pas longtemps, ils sont parti en tournée aux States lors du Mahyem Fest, et puis y’a la sortie de l’album solo... Mais qui sait ? J’aime bien le premier, j’aime tous les featurings, très hardcore…. Je ne sais pas comment l’album a été perçu ici, mais je pense que c’était vraiment un super projet.
Dans cette même interview, on avait aussi évoqué un DVD d’Hatebreed. C’était bien avant que Live Dominance ne sorte, et le projet à la base était de sortir un DVD retraçant la carrière d’Hatebreed depuis les débuts du groupe. Est-ce que ce projet est toujours d’actualité ?
Je pense que oui ! On parle de faire un second DVD et bien sûr comme nous avons déjà sorti un Live on ne souhaite pas le refaire.
Quelque chose de plus focalisé sur l’histoire du groupe des débuts jusqu’à la période de sortie, avec de vieilles images, de veilles interviews, de vieux clips. J’espère que ça ne prendra pas trop temps. Pour le premier on a mi beaucoup de temps mais il est plutôt bien, il s’est retrouvé 1e du classement des ventes aux Etats-Unis lors de la semaine de sortie, c’était incroyable pour nous ! On l’avait filmé à Detroit, qui est toujours une très bonne ville pour nous. Il était grand temps pour Hatebreed d’en sortir un.
Nous voulons vraiment en sortir un autre et ça sera très probablement sur l’histoire du groupe, je pense que c’est le genre de chose qu’on sortira avant un autre album de reprises. Ce sont vraiment des choses que nous souhaitons faire, mais notre priorité reste de terminer la tournée et de composer un nouvel album.
Franck, merci beaucoup pour le temps que tu m’as accordé. Si tu as un message pour les fans d’Hatebreed, c’est le moment !
Merci beaucoup pour l’interview, j’ai passé un bon moment, j’aime pouvoir parler de tout et n’importe quoi durant les interviews. Je voudrai aussi remercier tous nos amis en France, j’espère qu’on sera de retour l’an prochain, peut-être au Hellfest, c’est toujours sympa de revenir. On apprécie votre patience, et on espère avoir un album pour vous très prochainement, et que vous l’apprécierez. D’ici là, portez vous bien, continuez de supporter les groupes hardcore de nos potes, et bien sûr vos groupes locaux ! Merci !
Mercredi 27 juin, il est 20h lorsque j’arrive au Little Creek Studio, basé à Gelterkinden, petit village Suisse situé non loin de Bâle. Pour un mec qui vient du centre de Lyon, Gelterkinden est le genre typique d’endroit pour venir se ressourcer en vacances. Calme, les prairies bien vertes, pas de sécheresse en vue. Il fait pourtant très beau et très chaud.
Je suis accueilli chaleureusement par toute la team Pro-Pain, Gary, Marshall, Adam, et le petit nouveau Jonas. Ainsi que par V.O Pulver, guitariste/chanteur des cultissimes Gurd et pour l’occasion producteur, mais aussi par Peter, le stage-manager français de Pro-Pain.
L’ambiance est détendue, les gars me colle direct une bière entre les mains et Gary me propose d’entrée de jeu d’écouter l’album. Chose que j’accepte volontiers tu parles ! Mais me voilà un peu surpris au fond de moi. Je m’interroge ! Le groupe n’est arrivé en Suisse que depuis 10 jours à peine, l’album est déjà en boîte, mixé, et masterisé. Gary me confira plus tard que tout s’est passé tranquillement et impeccablement bien, un peu à l’image des sessions studios d’Act Of God, ou d’Age Of Tyranny. Pour l’anecdote, The Truth Hurts ou encore Round 6 ont été par contre de véritables cauchemars selon lui.
Gary est donc très satisfait de ce nouveau Pro-Pain qui compte aujourd’hui 2 nouveaux membres. Le batteur Rick Halverson a rendu son tablier l’an dernier et a été remplacé par Jonas Sanders, mais on notera surtout le départ pour raison médicales de Tom Klimchuck, bras droit inflexible de Gary Meskil durant les 20 premières années du groupe. C’est Adam Phillips qui est son remplaçant, un jeune guitariste de 32 ans et ami de longue date de Marshall Stephens, l’autre guitariste. Quand à Jonas Sanders, il a la particularité d’être très jeune lui aussi (25 ans) mais surtout d’être européen, puisqu’il vient de Belgique et plus précisément de Bruxelles. Jeunes certes mais c’est un batteur d’expérience. Pro-Pain est une machine bien huilée, Gary, lui, un leader d’expérience qui mène son bébé depuis 20 ans, à sa manière, en évitant tout contretemps impromptus. Son choix d’intégrer Jonas, n’est donc pas un choix par défaut. Et l’expérience studio lui a donné raison. Je me souviens de cette image où Gary me parlait avec admiration des prises batterie de Jonas, ce dernier dans le dos de Gary, Gary ne sachant pas que Jonas était juste derrière lui : ’Il a tout mis en boite en moins d’une journée, aucunes retouches n’a été nécessaire, tout ce qu’il a fait était parfait !’ . Parole d’évangile ! Gary n’est pas le genre de bonhomme à passer de la pommade pour rien. Lui, qui écument les scènes depuis 30 ans et qui a un carnet d’adresse long comme mon… bras !
Pour en savoir plus à son sujet, je vous laisse vous plonger dans les interviews de Jonas et de Gary élaborées ce jour là.
Pour en revenir à l’album, me voilà assis sur le siège de V.O qui fait face à sa console et ses écrans, la team au grand complet dans mon dos, le son à bloc (!) et c’est parti pour une quarantaine de minutes de pur régal.
A quoi peut-on s’attendre d’autre que du Pro-Pain ? Voilà une question intéressante. C’est vrai, à quoi d’autre ?! Mais j’ajouterai un bémol tout de même ! Contrairement à ce que beaucoup pensent et disent, Pro-Pain n’est pas le groupe d’un album réarrangé à chaque sorties. Certes, le groupe a un style qui lui est propre, mais ces remarquent viennent de personnes qui au final ne connaissent pas Pro-Pain ! Tous sont en fait très différents, il suffit juste de les écouter attentivement... Et puis, même si c’était le cas, qui reproche à Ac/Dc de faire du Ac/Dc et à Motörhead du Motörhead ?
Ce nouvel opus de Pro-Pain, 14ème du nom s’intitule donc Straight To The Dome et comporte 11 morceaux. Du Pro-Pain pur jus dont les fans de toujours vont se délecter. Malgré les changements de line-up, le groupe n’a en rien perdu de sa verve et de sa personnalité. On sent le groupe regonflé à bloc afin de montrer qu’il est toujours bel et bien là. L’album est puissant, intense, hargneux, toujours à la frontière du metal et du hardcore. Hardcore pour l’énergie et le groove qu’il dégage, avec des cœurs puissants. Et metal par certains aspects thrash voir heavy metal comme sur le titre Pure Hatred (si mes souvenirs sont exacts) ou encore ses nombreux solos de shredders tout droit sortis de la besace d’Adam qui s’avère être un vrai guitariste metal. Plus que Tom ne pouvait l’être en un sens.
Il est difficile de se faire une idée définitive et de tout retenir avec une seule écoute, tout s’enchaine très vite mais cet album est marquant. De nombreux titres risquent de faire très mal en live, là où le groupe prend définitivement toute son ampleur.
L’album s’achève par une sorte de surprise. Ce titre de clôture se nomme Zugabe!. Un titre surprenant après un album aussi burné. Beaucoup plus chantant, plus mélodique, je dirai même plus ‘festif’ ! Surprenant certes, mais encore une fois, quand on connaît Pro-Pain on ne l’est pas vraiment. On sait de quoi le groupe est capable. Souvenez-vous du titre Every Good Boy Does Fine sur Foul Taste Of Freedom. Et bien Zugabe! s’inscrit totalement dans cet esprit.
Ce qui ressort également au final est donc l’emprunte que laissent les nouveaux membres, Adam et Jonas, sur ce témoignage studio. Comme je l’ai précédemment dit, cet album est un véritable album de Pro-Pain mais chacun a su y apporter sa touche, sa personnalité, et c’est en cela que cet album se révèle également intéressant.
La dernière chose que je dirai à ce sujet concerne la production de l’album. Absolute Power, le dernier album en date, marquait (enfin !) à mon sens l’arrivée du ’gros son’ dans Pro-Pain. Le groupe a toujours souffert de productions un peu ‘faiblardes’ tout au long de sa carrière, et c’est peut-être le seul reproche que l’on puisse faire au groupe. A ce niveau là, Absolute Power apportait quelque chose de neuf, et j’étais personnellement plus que ravi d’apprendre que Straight To The Dome allait subir le même sort. Au final c’est également une réussite. A force de diverses tournées communes Pro-Pain/Gurd durant ces 20 dernières années, V.O a appris à connaitre Pro-Pain et a encore une fois su le traiter comme il se doit.
Il va donc falloir faire preuve d’un peu de patience, puisque Straight To The Dome sera disponible le 9 septembre prochain, afin de coïncider avec la tournée Européenne du groupe.
La journée, même s’il est déjà tard, n’est pas terminée. Connaissant les loustiques j’avais prévu des munitions avec quelques bonnes bouteilles de mon pays, à savoir du Côte du Rhône. C’est donc un petit apéro vin rouge qui nous attend, et les bouteilles ne manquent pas. J’avais vu juste, mais niveau originalité je peux repasser ! L’ambiance est décontractée, pas mal d’anecdotes rigolotes fusent. Gary est une bible de la scène hardcore des 30 dernières années et il n’est jamais en manque d’histoires, comme vous pourrez d’ailleurs le constater dans l'entretien qu’il m’a accordé. Il nous donne quelques nouvelles de Tom, qui a priori se porte bien mieux que l’an dernier. Ce dernier souffre de la maladie de Crohn, grave maladie intestinale qui l’a contraint à quitter définitivement Pro-Pain l'an dernier.
Nous sommes ensuite conviés chez V.O et sa femme Inga pour un repas 100% végétarien excellent, le tout arrosé de divers rouges, bien entendu ! Nous voilà ensuite parti pour mater le match de foot. Oui ! C’est l’Euro, on est en Europe, V.O lui est fan de foot mais nos amis ricains semblent apprécier également. L’Espagne l’emporte sur le Portugal aux penalties. C’est alors, que la soirée bien avancée, je songe éventuellement à décoller. Mais ce n’est manifestement pas la fin de journée pour tout le monde. Il est minuit passé, le groupe décide de retourner au studio pour jouer quelques titres tous ensemble. En l’occurrence 2 reprises prévues pour figurer sur des compilations à venir très prochainement. Du old school en prévision, et un hommage à Adam Yauch avec le Egg Raid On Mojo des Beastie Boys et le Party In Paris de U.K Subs. Le groupe m’a laissé une totale liberté de mouvement pour faire quelques clichés et vidéos durant les répèts et les prises, dans ce tout petit local, et ce fut bien évidemment une expérience unique.
La nuit est bien avancée, tout le monde fatigue un peu. Après quelques petits verres et quelques discussions sympas, il est temps pour tout le monde de dormir, et pour moi de rentrer.
N’oubliez donc pas de surveiller la sortie du 14ème album de Pro-Pain, Straight To The Dome à paraître le 9 septembre, ainsi que la tournée en compagnie de Unidvided et Hemlock qui débute fin août et dont voici les dates :
30.08. Berlin – K17 (Germany)
31.08. Slany – Rock na Valniku (Czech Republic)
01.09. Bad Lauchstädt – Die Goethestadt Rockt Vol. II (Germany)
02.09. Pforzheim – Bottich (Germany)
03.09. Ulm – Beteigeuze (Germany)
04.09. Cham – L.A. Cham (Germany)
05.09. München – Backstage (Germany)
06.09. Lyss – KuFa (Switzerland)
07.09. Glauchau – Alte Spinnerei (Germany)
08.09. Bischoffswerda – Morbides Festival (Germany)
09.09. Minichovo Hradiste – Vostrov (Czech Republic)
10.09. Prague – Modra Vopice (Czech Republic)
11.09. Trebic – Klub-B (Czech Republic)
12.09. Havirov – Stolrana (Czech Republic)
13.09. Jena – F-Haus (Germany)
14.09. Roermond – Eci Cultuurfabriek (Netherlands)
15.09. Vorselaar – De Dreef (Belgium)
16.09. Drachten – Iduna (Netherlands)
18.09. Marburg – KFZ (Germany)
19.09. Cottbus – Galdhouse (Germany)
20.09. Hameln – Sumpfblume (Germany)
21.09. Essen – Endzeit Festival /Zeche Carl (Germany)
22.09. Bad Salzungen – Pressenwerk (Germany)
Pour ma part je tiens à remercier mon ami Greg et French Taste Of Freedom, Gary, Marshall, Adam, Jonas, et Pete mais aussi et bien sûr V.O et Inga Pulver pour le temps qu’ils m’ont accordé, leur gentillesse, et leur accueil chaleureux.
Rejoignez le fan club français et official de Pro-Pain sur Facebook et sur le site classique French Page Of Freedom.
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English Version
Pro-Pain is at the Little Creek Studio in Switzerland to record its 14th album, ‘Straight To The Dome’. U-zine has gone to meet them in order to bring you a studio-report (with pictures) but also a few interviews, including this one, along with singer / bassist Gary Meskil. The occasion for him to tell us more about the band, also and of course on this new album and about the hardcore scene and Metallica ...
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Merci aux personnes suivantes pour avoir rendu cette entretien possible : Karine @ Warner, Markus @ M.A.D, Romain @ Metal District