Symphony X
Michael Romeo
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Maitre incontestable du power progressif actuel, Symphony X nous revient après quatre ans d’absence avec son opus le plus violent jamais enregistré, lorgnant de plus en plus dangeureusement vers un thrash d’une technicité toujours aussi folle.
Michael Romeo (guitare), tête pensante du groupe depuis les débuts, nous en dit un peu plus sur cet « Iconoclast » attendu par tous les fans de prog comme le messie. Une interview malheureusement un peu courte ; la faute à un timing très serré. Place au virtuose.
[Par Eternalis]
Salut ! Symphony X revient quatre ans après « Paradise Lost », qui avait été acclamé par les fans comme l’un de vos meilleurs albums, et surtout le plus agressif de votre discographie. Comment tu le vois aujourd’hui ? Après cette très longue tournée…
Nous aimons toujours « Paradise Lost » et nous avons vraiment adoré la tournée qui a suivi derrière. Nous jouons encore beaucoup de morceaux de cet album en live et ils semblent tout aussi excitants maintenant que lorsque nous les jouions pour la première fois, surtout des titres comme « Set the World on Fire », « The Serpent’s Kiss » ou « Paradise Lost ».
Depuis « The Odyssey », le temps entre chaque album est relativement long (cinq et quatre ans). Pourquoi ? Comment travaillez-vous quand vous commencez la composition d’un nouvel album ?
Et bien, après « The Odyssey », nous avons fais énormément de concerts, et ça a été la même chose pour « Paradise Lost ». L’album est sorti en 2007 et nous avons tourné jusqu’en mars 2009. Je trouve sincèrement qu’il est très difficile d’écrire sur la route, il y a trop de distractions possible et ce n’est pas évident de rester concentré, tant que le cycle de composition ne commence réellement que lorsque les tournées sont terminées. Je commence alors à composé les premiers riffs et démos, je les propose aux autres gars du groupe et ensuite, nous commençons réellement à travailler en groupe.
Ensuite, nous commençons à enregistrer afin d’aller de l’avant et laisser la musique évoluer comme elle veut, avec le temps. Pour les textes, je travaille quelques semaines avec Russell et nous laissons les idées germées ensemble…
Comment présenterais-tu « Iconoclast », votre grandiose nouvel album ? Pour moi, il suit la même ligne directrice que le précédent, en encore plus sauvage et très très technique…
A chaque album, nous essayons de proposer des choses différentes et de nous même nous tester. « Paradise Lost » était un album plus sombre avec un concept global « dark ». Avec « Iconoclast », nous avons cherché à aller dans un thème plus « mécanique ».
Les hommes contre la machine est un thème classique mais il a été l’idée de base de l’album. J’ai composé interview Symphony Xquatre ou cinq chansons, mais nous n’avions pas encore décidé de la direction de l’album. Ce sont des BO comme « 300 » ou « Matrix » qui ont vraiment fait l’effet déclencher pour moi. Je suis revenu avec mes idées et j’y ai intégré toutes sortes de sonorités mécaniques, des couches de guitares plus épaisses. J’ai fais un mix très bruts pour les autres et ils ont tous aimé la direction prise. Tout découle de ça.
Russell est impressionnant. Sur « Heretic », il n’a jamais été aussi agressif. Sa voix est carrément thrash !! Est-ce que c’était un challenge pour lui de s’engouffrer dans cette voie ?
Russell a été un excellent moteur pour l’intensification de notre musique sur cet album. « Heretic » en est un parfait exemple : les riffs sont extrêmement agressifs et sauvages, et je trouve que les lignes vocales correspondent très bien à la mélodie…
La première chanson de l’album, « Iconoclast », est également la plus longue de l’album. N’étais-ce pas un risque pour toi ? C’est un morceau très progressifs, avec des dizaines de plans et les structures changent tout le temps…c’est un peu la définition du groupe non ?
La chanson a une histoire intéressante derrière elle. Après que nous ayons décidé d’expérimenter cet aspect mécanique, j’ai tenté des choses, des expériences avec des textures sonores différentes. J’étais confiant…et un jour, j’ai composé la chanson, en une seule journée, du début à la fin. Ça coulais de source pour moi…j’étais très inspiré à ce moment là. Je l’ai mise en mp3, l’ai envoyé à Russ et il m’a répondu en me disant « Wow, c’est énorme, c’est LE son qu’il faut. Ce morceau doit ouvrir l’album, ne change rien ».
Je n’étais pas d’accord, je trouvais ça trop long pour ouvrir l’album, je pensais plutôt à « The End of Innoncence » ou quelque chose de similaire. Mais plus j’y pensais et je me disais « on veut surprendre, faire des choses différentes. Ici, on retrouve les orchestrations de Paradise Lost mais avec ce nouveau côté mécanique ». Alors je me suis dis que ça serait une superbe transition entre les deux disques. Et finalement, nous n’y avons pas retouché. On s’est dit « allez merde, ça tue ». Faisons-le !
Pourquoi être toujours aussi complexe ? Quelle est la nature de cette constante remise en question ?
La musique doit rester intéressante…garder une inspiration forte pour l’auditeur. Trouver un son, une approche, une technique différente à chaque fois…chaque album doit être unique. C’est ce que nous désirons autant en tant qu’artiste qu’auditeur.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour « Iconoclast » ? Quels challenges avez-vous dis surmonter ?
Trouver la première idée et la ligne directrice est toujours le plus difficile. Une fois ça trouvé, la musique coule de source et découle de notre propre inspiration sur le sujet, ici en l’occurrence l’homme contre la machine qui est un sujet intarissable et très riche. Ces dernières années, nous avons atteint un niveau d’exigence très fort envers nous-mêmes, faire que chaque morceau soit une aventure unique et aussi forte qu’elle peut l’être.
Ma chanson préférée du groupe est la pièce maitresse « The Odyssey », longue de 23 minutes. Penses-tu composer d’autres chansons comme ça à l’avenir ?
Bien sur ! Tout dépend de ce que la chanson doit transmettre au final. Si nous trouvons un sujet qui peut accueillir ce flot d’idées, que nous arrivons à l’exprimer musicalement…alors nous arriverons à une composition du même ordre. Bien que la chanson « Iconoclast » ne dure pas aussi longtemps que « The Odyssey » ou « The Divine Wings of Tragedy », je pense qu’il s’agit du même type de composition épique.
Ce sont de grandes épopées et je prends toujours beaucoup de plaisir à les écrire…
Merci beaucoup d’avoir pris un peu de ton temps précieux pour Metal Obs. Je te laisse les derniers mots pour les fans français et nous vous attendons avec impatiences sur scène. Symphony X Rules !!
Un grand merci à tous nos fans français pour avoir eu la patience d’attendre notre nouvel album. Nous avons mis beaucoup de nous en lui et nous avons composé plus de musique que nous ne l’avions encore jamais fais (le double disque). Nous espérons que vous aimerez ce nouveau cd et nous espérons bien vous retrouvez très vite sur scène !
Merci à Charles pour l'inté et au virtuose pour les réponses.