U-Zine

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Après un album fêtant le retour au premier plan de Death Angel puis une tournée avec comme points de chute en France, le Hellfest, Paris et Lyon, le groupe californien a décidé de redonner l'assaut avec un DVD : Sonic German Beatdown. C'est tout d'abord un Ted Aguilar (Guitare) ravi de la tournure que prend le groupe qu'U-zine a interviewé. Puis, une petite surprise est réservée à la fin à tous les fans de Rob Cavestany (Guitariste, soliste / Chanteur) : il nous parle de son projet solo.

U-zine : 1 an après la sortie de votre dernier album Killing Season, quels retours en avez-vous eu ?

Ted Aguilar : Nous sommes vraiment fiers de toutes les réactions que l’on a eu à propos de Killing Season (autant par les fans que par la presse). Nous avons passé du temps et dépensé beaucoup d’énergie dans la conception de cet album, ainsi que la préparation des concerts, si bien que maintenant, depuis le 1er jour où nous avons commencé à écrire Killing Season, nous ne pourrions être plus heureux du résultat.

U-zine : Entre temps, Dennis Pepa (bassiste) a quitté Death Angel. Pourquoi ?

Ted Aguilar :Dennis Pepa est parti de Death Angel pour des raisons familiales et quelques motivations musicales. Il a eu envie de tourner la page, mais nous restons bons amis.
 

U-zine : Et vous avez recruté Sammy Diosdado pour le remplacer. Comment l’avez-vous rencontré ?

Ted Aguilar : Ce fut un choix évident pour nous : Sammy et Mark (Osegueda, chanteur de Death Angel) ont joué ensemble par le passé dans un groupe appelé All Time Highs. Il est un grand fan de Death Angel, et nous a proposé de jammer ensemble dès que Dennis est parti. Le feeling est très bien passé entre nous, et comme Dennis, Sammy a un côté punk qui ne nous déplaît pas, loin de là.

U-zine : Tournons-nous vers votre actualité maintenant : vous proposez aux fans un DVD, le premier de votre histoire, depuis la mi-avril 2009. Comment est-il né ?

Ted Aguilar : De nombreux fans nous ont demandé sur les routes quand nous allions leur proposer un DVD. Après un nouvel album en 2008, il était temps de nous montrer en vidéo live. De plus, les images capturées durant la tournée étaient trop bonnes pour être abandonnées dans un tiroir.
 

U-zine : Pourquoi avez-vous choisi d’intituler votre DVD par le morceau « Sonic Beatdown » ? (présent sur le dernier album Killing Season)

Ted Aguilar : Le morceau « Sonic Beatdown » parle de la puissance que peut avoir la musique. C’est comme si nous venions dans votre ville pour jouer et vous donner notre meilleure prestation possible en live. Aussi, comme le DVD a été filmé en Allemagne, il nous a paru logique de l’intituler « Sonic German Beatdown ».

U-zine : Par le passé, vous aviez déjà proposé d’autres concerts à vos fans (1 CD live à Amsterdam), des bonus dans les derniers albums (à Strasbourg, en Suisse). Je remarque que ce sont tous des concerts joués en Europe, et pas aux USA. Avez-vous des affinités particulières avec vos fans européens ?

Ted Aguilar : Oui, nous sentons, à chaque fois que nous venons, qu’il y a des liens forts entre le public européen et nous. Nous les voyons comme des gens plus ouverts d’esprit (et d’oreilles) que nos compatriotes américains, qui sont aussi d’excellents fans. C'est quand même un peu un concours de circonstances, qui a fait qu'à chaque fois, le live proposé se soit passé en Europe.

U-zine : D’ailleurs, vous n’allez pas tarder à revenir en Europe, durant l’été, en compagnie de Kataklysm et de Keep Of Kalessin…

Ted Aguilar : Oui, c’est exact. Notre label Nuclear Blast nous a proposé de participer à cette tournée, et je dois dire que l’affiche est excellente et éclectique. Nos divergences de styles musicaux font que les fans qui viendront nous voir feront des découvertes auxquelles ils ne s’attendaient pas. Nous avons hâte de la commencer cette tournée !

U-zine : Nous aussi ! Mais malheureusement, quand je regarde cette tournée, je vois que vous n’allez pas passer en France (seuls Kataklysm et Keep Of Kalessin seront au Hellfest 2009). Avez-vous quelques mots à adresser aux français qui voudraient vous (re)voir ?

Ted Aguilar : Durant toutes ces années, les français nous ont supporté de la meilleure des manières, et nous leur sommes reconnaissant. Nous reviendrons dès que possible. Il se peut que ce soit plus rapidement que vous ne le pensez. Merci (ndlr : en français)

U-zine : Tient, en parlant de dates françaises, te souviens-tu de votre concert au Hellfest 2008 ?

Ted Aguilar : Tu parles, oui que je m’en souviens. C’était notre première date de la tournée, ne venions de traverser l’atlantique et nous sommes atterri devant 10 000 personnes environ. L’atterrissage parfait ! (Rires)

U-zine : Oui, c’était vraiment un excellent concert. Et, j’ai une question à ce sujet : on a vu Danko Jones en invité sur votre morceau « I’m Bored ». Est-ce que vous êtes potes ? Comment vous êtes vous rencontrés ?

Ted Aguilar : Ah oui, un super moment ! Nous connaissons Danko depuis le Tuska Festival en 2004. Il est un grand fan de Death Angel et nous aimons sa musique aussi. Au fil des années, nous avons gardé un contact régulier avec lui.
Le Hellfest nous a fait jouer le même jour, sur des scènes côtes à côtes. C’était donc l’occasion rêvée de le faire monter sur scène avec nous. Danko est un mec vraiment sympa et doué musicalement. Je suis content que les fans se souviennent de cet épisode au Hellfest.
 

U-zine : Je vais te parler d’un autre coup de cœur maintenant. Nous savons que tous les membres de Death Angel sont d’origine philippine. Or, vous avez joué aux Philippines en 2007 pour la première (et seule) fois, mais nous n’avons pas beaucoup su comment ça s’était passé. Alors, raconte ?

Ted Aguilar (sourire) : C’était un grand moment, depuis le temps que nous l’attendions. Jouer dans notre pays d’origine… Ce festival s’appelait Pulp Summer Slam. C’était impressionnant ! Nous étions les têtes d’affiche du festival et nous avons joué devant 30 000 philippins passionnés ! Nous n’oublierons jamais ce moment, et ce, même si notre vie se passe aux Etats-Unis. Nous y avions joué un de nos meilleurs concerts, l’accueil fut parfait, les fans étaient fous. Nous avons aussi savouré notre séjour dans ces îles, si bien que nous sommes restés un peu plus longtemps là-bas que prévu. Nous sommes impatients de pouvoir rejouer là-bas, aussi bien pour revivre ces moments forts que pour visiter un peu plus de ce pays de cœur.

U-zine : Tient, en parlant de coup de cœur, j’ai envie de me replonger dans votre passé, mais plus loin : vous vous étiez reformés en 2001 après 13 ans sans album, à l’occasion du Thrash Of The Titans, un concert dont les bénéfices ont aidé Chuck Billy (Testament) à guérir du cancer. Tout ça pour en venir à ma question… actuelle : est-ce que l’on a une chance de voir un jour en France Death Angel et Testament jouer ensemble ? (Sachant qu’en 2008, ils ont fait une tournée commune aux USA).

Ted Aguilar : Oui, nous aimerions vraiment jouer avec eux en France, et plus généralement partout dans le monde. Il y a un bon feeling entre nous, et nous revenons sur les devants de la scène à peu près de la même manière. Je suis sûr que ça arrivera un jour, mais tout dépend de nos emplois du temps respectifs.

U-zine : Voilà la dernière question en ce qui concerne Death Angel. C’est un désir de fan dont je vais parler.

Ted Aguilar : Houla, OK, je t’écoute ! Les fans sont souvent exigeants !

U-zine : En 2008, nous avons vu Slayer jouer l’intégralité de l’album Reign In Blood en concert. Aussi, cette année, Exodus va jouer Bonded By Blood en entier au Japon. Est-ce qu’un jour, on aura la chance de voir Death Angel jouer The Ultra Violence en totalité sur scène ?

Ted Aguilar : Oh oui ! Ce serait une très bonne idée ! C’est notre premier album, et on sent à chaque fois que l’on joue un morceau de celui-ci, que le public est très réactif. C’est un album révolutionnaire et nous désirons faire tout notre possible pour plaire à nos fans. Nous n’en avons jamais parlé, mais je n’écarterai pas cette idée de mon esprit. On en parlera dans le groupe en temps et en heure…
 

U-zine : Merci beaucoup Ted pour cette interview, U-zine souhaite à Death Angel de faire une brillante tournée européenne cet été.

Ted Aguilar : C’est nous qui vous remercions, on se voit sur les routes !

Etant fan inconditionnel de Rob Cavestany (guitare / chant), je ne pouvais pas m’arrêter là…

U-zine : Bonjour Rob. Tu as sorti l’année dernière ton premier album solo, intitulé « Lines On The Road ». C’est très différent de ce que propose Death Angel, puisqu’il s’agit en grande partie de morceaux acoustiques. Est-ce que c’était une envie ponctuelle de concrétiser ce projet solo, ou bien était-ce une idée mûrement réfléchie ?

Rob Cavestany : Oh ! En voilà une surprise ! Je m’attendais à répondre à des questions sur Death Angel, et voilà que je vais parler de mon album solo !
Oui, c’est un projet qui me tenait à cœur depuis très longtemps. Depuis que j’ai écrit l’album « Act III » (de Death Angel en 1990), j’avais cette idée en tête, et je composais des morceaux acoustiques dans mon coin. Ce projet n’est pas 100% acoustique, mais toutes les compositions sont faites pour être jouées comme cela. Gus Pepa (ex guitariste de Death Angel) a écrit avec moi la majeur partie de la musique, et il a joué sur l’album, tout comme Andy (Galeon, batteur de Death Angel).

U-zine : Ok ! Je vois que tu continues à faire des projets qui tournent autour de Death Angel en quelques sortes (allusion à un ancien projet appelé The Organization). Mais quelles sont les musiques, les influences que vous écoutiez quand vous avez composé cet album solo ?

Rob Cavestany : Ces morceaux viennent tout droit, pour la plupart, de musiques des années 70’. Elton John, Janis (Joplin), Led Zeppelin, Bob Marley, Fleetwood Mac, Stevie Wonder et Ray Vaughn, mais aussi Bjork, U2 ou Linda Perry.
 

U-zine : Ah, je vois que c’est très fouillé et bien différent. Et est-ce qu’à travers tes textes, tu racontes ton histoire sur les routes ?

Rob Cavestany : Oui, la route c’est la vie. La vie est une longue route. J’ai écrit des choses sur des sujets qui venaient juste de m’arriver entre 2006 et 2008. Mais j’essaie aussi d’écrire des textes auxquels peuvent s’associer les fans, qu’ils y trouvent une part de leur propre expérience. C’est en quelques sortes un partage que je fais avec eux. Regarde dans leurs yeux... et dans les miens.

U-zine : Je sais que c’est un peu prématuré, mais est-ce qu’il y aura une suite à « Lines On The Road » ?

Rob Cavestany : Oui, c’est sûr et certain, il y aura d’autres histoires à raconter sur la route, toujours dans le même décalage musical par rapport à Death Angel. Nous effectuons aussi quelques shows acoustiques et on prend notre pied à chaque fois.
 

U-zine : Et, juste par curiosité, à part ton ancien groupe The Organization (1991-1995) et ce projet solo, n’as tu pas envie de fonder un autre groupe, où tu serais le chanteur exclusif ? Ou bien seras-tu lié à tes cousins philippins jusqu’au bout ? (allusion au fait que c’est Mark Osegueda qui chante le plus dans Death Angel, mais Rob Cavestany a une superbe voix lui aussi).

Rob Cavestany : Nous ne sommes pas inséparables, même si nous sommes tous de la même origine. C’est juste que j’adore jammer avec eux ! J’ai composé quelques morceaux heavy que j’ai toujours sous le coude, et je souhaite un jour pouvoir les jouer, mais c’est trop différent de Death Angel. Donc je ne sais pas ce qu'il adviendra de ces titres. J’ai tout ce dont j’ai besoin dans Death Angel à l’heure actuelle et le groupe me donne la possibilité de chanter comme je l’aime, dans chaque album. Je n’ai rien à rajouter : Death Angel est ce qu'il m’est arrivé de mieux musicalement.

U-zine : Merci beaucoup en tout cas pour cette interview personnelle. C’est à chaque fois un moment intense de voir Death Angel sur scène. U-zine te souhaite une très bonne tournée d’été et à bientôt !

Rob Cavestany : C’est moi qui te remercie. N’hésitez pas à aller faire un tour sur les sites de Death Angel : www.deathangel.comet www.myspace.com/deathangel, ainsi que sur mon site personnel au sujet de l’album Lines On The Road : www.robcavestany.com