Comity
François
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...As Everything is a Tragedy, le nouvel album de Comity, a tapé dans le mille (tout comme son prédécesseur. Après avoir reçu une claque a laquelle je ne m'attendais pas, je ne pus résister à l'occasion d'interview François (guitare) par mail. Il détaille un peu plus cet OVNI sorti récemment sur Appease Me/Candlelight Records et nous en dit un peu plus sur le groupe en général...
U-zine.net : Question bateau mais souvent instructive pour des groupes non-mainstream ; peux-tu présenter brièvement Comity, ses membres et son historique ?
François (guitare) : Comity a été fondé en 1996 par Thomas et moi. Nous avons été rejoints par Guillaume qui a prit la place de notre ancien batteur environ 3 ans après. Puis nous avons décidé de prendre un deuxieme guitariste qui est resté 2 années avant de céder sa place à Yann. Ensuite Alex est rentré à la basse et a quitté le groupe deux ans après, il a été remplacé par Ben qui joue avec nous depuis maintenant 1 an et demi officiellement. On a jusqu'à maintenant sorti un split cd (« the catharsis syntax project ») avec le groupe XII suivi du premier album « The deus ex-machina as a forgotten genius » en 2003. Un an et demi après a été enregistré le EP « The andy warhol sucks EP » avec lequel on a eu malheureusement pleins de problèmes, il a mis énormement de temps a traverser l'Atlantique et à arriver dans les bacs français et encore il est dur a trouver et à un prix exhorbitant... En 2006, on sort notre album « ...As everything is a tragedy » sur Candlelight records, un label anglais.
Qu’est ce que ça fait de voir qu’un groupe avec lequel on a fait un split CD (XII avec « The Catharsis Syntax Project ») reste relativement underground, alors que vous, vous n’arrêtez pas de gravir les échelons ?
Pas grand chose parce que XII à l'époque a splité un mois après avoir enregistré leurs trois chansons. Ils avaient fait 4 ou 5 concerts je crois... Mais juste pour être sûr, « the catharsis syntax project » c'était nous, XII c'était « antichambre » je crois...
Votre nouvel album est sorti en juillet dernier sous Candlelight Records. Sortir un de ses albums sur un label de ce statut est pour vous une récompense bien méritée après tant d’années de dur labeur ?
Il est sorti le 24 juillet dernier. Pour nous, sortir un album sur Candlelight est une chance et un privilège énorme. Réussir à intéresser une « machine de guerre » comme celle-là ne nous avait même pas frollé l'esprit. C'est d'ailleurs par le biais d' « Appease me... » que nous sommes chez « Candlelight ». « Appease me... » étant une branche de « Candlelight ». Puis les années passées sur « Messiah records » n'ont pas été de « dur labeur », on a fait pas mal de concerts, rencontré pas mal de monde, on s'est fait vraiment plaisir. Et à l'époque de l'auto production du split avec XII on s'est bien marrés aussi... il faut prendre le bon côté des choses.
On sait que la scène française a du mal à s’exporter. D’autres maisons de disques à la distribution internationale vous avez aussi proposé de signer avec eux ou Candlelight était les seuls ?
Nous avons eu quelques propositions, mais après notre très mauvaise experience avec le label « United age records » qui nous a roulé dans la boue, et continue à le faire actuellement, nous sommes très méfiants et prennons le temps de réfléchir et de décortiquer les contrats avec un avocat.
L’artwork de cet opus est pour le moins étrange. Qu’est censé-t-il représenter ?
Pour ce qu'il est censé représenter, on a envie que ce soit l'auditeur qui se fasse sa propre idée. En ayant l'artwork en entier (je pense que tu n'as eu que le cd promo) on peut se faire un avis sur ce que sont ces formes, et le message qu'elles veulent véhiculer.
Parlons maintenant de la structure de As Everything Is A Tragedy… On peut remarquer que de la première à la dernière seconde, il n’y a pas de coupures précises pour indiquer le commencement d’un morceau ou la fin de celui-ci. Peux-tu nous expliquer ce choix ?
La composition de l'album s'est faite en un seul bloc, on avait vraiment envie de sortir un cd qui suive une même ligne directrice du début à la fin. Pour des raisons pratiques nous avons découpé cet album en quatre morceaux, mais en réalité ils n'ont pas le même sens joués séparément et ont été composés avec la même haine, rage... C'est la raison pour laquelle nous avons enregistré en ne laissant aucun blanc et en ne faisant aucune coupure entre les « morceaux ». En revanche, pour que l'auditeur puisse écouter les passages qu'il veut sans trop se faire chier on à mis 99 plages qui sont en général placées riff par riff à peu de choses près. Cela permet également de se faire son propre avis sur les morceaux. Peut-être que pour certaines personnes cet album n'est qu'un seul morceau, ou pour d'autres quatre ou cinq ou dix peu importe, on a décidé de laisser l'auditeur choisir la façon dont il voulait l'écouter. C'est une façon de brouiller les pistes, de ne laisser place qu'à la musique, sans autre forme de concept.
Question on ne peut plus banale mais toujours intéressante. Quelles ont été vos différentes influences pour cet album ?
Rien de particulier. C'est tres intérieur, une mélodie nous touche alors on la travaille dans un certain sens. Ce qui nous inspire c'est tout simplement nos émotions. Ces émotions peuvent être provoquées par n'importe quoi : un évenement, un ressentiment vis-à-vis de quelque chose ou de quelqu'un, un tableau, une mélodie, une photo, une lecture ou que sais-je d'autre encore.
D’ailleurs on remarque d’une façon générale que vous êtes moins influencés par le hardcore chaotique qu’auparavant...
Nous n'avons jamais eu l'impression d'être influencés par le « hard core chaotique » ou par quoi que ce soit d'autre, nous faisons ce qui nous sort des tripes, on décide de l'exprimer d'une certaine façon. Si le résultat nous correspond et que nous nous retrouvons dans notre musique, que nous sommes en accord avec nos idées, alors nous sommes satisfaits.
Néanmoins vous arrivez parfaitement à reconstituer l’ambiance flippante d’un Converge et à nous sortir des mélodies de folies. Comment faites-vous pour mixer ces deux éléments pourtant opposés ?
Je ne sais pas, ça se fait naturellement. Nous ne cherchons pas à réaliser des prouesses en mixant tel style avec tel autre. Notre objectif est simplement de mettre nos sentiments en musique.
Les vocals de Thomas sont puissants et variés ; au sein même du groupe, comment voyez-vous son évolution à travers Comity ?
Lol il est très gentil et très affectueux... lol. Non la voix de Thomas nous correspond de la même manière que chacun des cinq instruments, il évolue, aquière de plus en plus de technique de la même façon que les cinq instruments du groupe évoluent et acquièrent de la technique. L'évolution normale d'un groupe.
Comme tout est une tragédie… Quelle est pour toi la dernière en date ?
Quand je me suis cogné l'orteil du pied droit ce matin.
Je te laisse le mot de la fin…
Merci à toi et continue de donner la parole aux groupes...
Merci à François et à Phil d'Innovative-Promotion