U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Les oubliés de l’histoire vous en connaissez un tas j’imagine ? Cependant il me tient à cœur de vous parler d’une formation que j’apprécie particulièrement, Antichrist, quintet canadien formé en 1990 et dont la carrière se résume simplement à une dizaine de concerts et à onze titres enregistrés durant l’année 1994, juste avant que le groupe split. Cela fait peu n’est-ce pas ? Cependant l’intérêt de ce dépoussiérage est double : un album démentiel et une proximité déroutante avec leurs compatriotes Blasphemy.
En effet, l’histoire de ces deux formations est très fortement liée, que ce soit d’un point de vue historique ou musical. A l’époque, Antichrist évoluait sous un autre nom mais partageait la même salle de répétition que le combo culte de Burnaby et avait pour habitude de fréquenter le même cimetière de Ross Bay, endroit devenu célèbre pour les frasques des légendes précités. Cependant les rapprochements ne s’arrêtent pas là puisque selon la légende, ce serait Nocturnal Grave Desecrator and Black Winds (chanteur de Blasphemy) qui aurait suggéré à la jeune formation de prendre le nom d’Antichrist. Enfin, The Festering Arsonist, guitariste d’Antichrist, a participé à la tournée Fuck Christ Tour de 1993 en tant que guitariste live pour… Blasphemy.
Cependant le groupe se dissout à la fin de l’année 1994 sans avoir sorti le moindre objet. Il faut alors attendre pas moins de seize ans pour que Goat Fucker, le vocaliste d’Antichrist, envoie la cassette de l’enregistrement live (comprendre tous les instruments joués en même temps dans la salle) des onze titres à Ryan Förster (Conqueror, Blasphemy), patron de Ross Bay Cult. Nuclear War Now est bien entendu intéressé par cette nouvelle et s’ensuit une collaboration entre les deux maisons. Un petit tour au mixage, on masterise et on ajoute les quelques intros. Sacrament of Blood pouvait enfin voir le jour !
Alors quoi de beau au programme ? C’est simple, Sacrament of Blood aurait très bien pu être le troisième album studio de Blasphemy. Que ce soit au niveau de l’ambiance avec des introductions comme sur le titre éponyme, Crucified in Flames ou Antichrist, une telle bestialité dans les morceaux (His Majesty Commands) et des breaks comme ceux de Bestial Sacrifice (ce titre me rend dingue), Unholy Devourment ou Crucified in Flames. Les seuls éléments les différenciant légèrement de leurs aînés sont le chant de Goat Fucker, plus compréhensible et un peu moins grave que celui de Blasphemy ainsi qu’un riffing plus entrainant comme sur Bestial Sacrifice ou Burning Crosses.
Simple mais terriblement efficace, je considère Sacrament of Blood comme un des meilleurs albums du genre, rien que ça. Alors oui, ça n’invente rien, ça pompe Blasphemy à tout va mais peu importe, c’est tellement bien interprété que j’en deviens fou. Publié en vinyle et en cd par Nuclear War Now ! en 2011, cet album désormais facilement disponible mérite amplement que l’on si attarde, à condition d’être fan au préalable de Blasphemy. Je vous aurais prévenu…
1. Sacrament of Blood
2. Chopped and Chewed
3. Unholy Devourment
4. Bestial Sacrifice
5. Crucified in Flames
6. Severed Goat's Head
7. Vaginal Blood feast
8. Bloody Vomit
9. His Majesty Commands
10. Antichrist
11. Burning Crosses