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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Hideous Divinity

Cobra Verde

LabelUnique Leader Records
styleBrutal Death
formatAlbum
paysItalie
sortieoctobre 2014
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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Hideous Divinity (HD) revient après deux ans leur premier skeud pour la sortie de leur nouvel album intitulé "Cobra Verde". Autant mettre le ton tout de suite, si vous n'êtes pas amateur de la scène Brutal Death italienne avec son son surmixé et ses gros muscles plein de blast, passez votre chemin. Quant aux autres, en route !

Si lorsque je vous dis BDM à l'italienne vous pensez directement à Hour of Penance (HOP), et bien vous avez absolument raison. En effet HD a été monté sur pied entre-autre par Enrico Schettino, qui officiait Jadis dans HOP et autant vous prévenir ca$h, là on évolue exactement dans le même sens. Première écoute, et ça frappe les esgourdes, putain de prod, du gros son d'enculé, une bonne dose de blast, ok, on est bien entrain de poser un oreille sur ce qui fait le dégoût de tous les fans de oldschool, bref, de ceux qui ont besoin de faire la sieste en musique comme irl. HD arrive donc avec un florilège de blast de bâtard, qui démonte dans tous les sens avec des ptites pointes de breaks très très discrètes, juste ce qu'il faut pour la forme. Après cette marietrintignade des fûts, faut que les copines suivent, mais rassurez-vous, elles avoinent également. Ainsi les riffs sont percutants et incisifs et peut-être un peu plus inspirés que ceux de leurs compères d'HOP de ces dernières années. Les mélodies vont dans le même sens mais on en garde malgré tout quelque-chose de plus palpable, de plus "chantant".

Si la basse est également bien mise en avant, avec parfois ses envolées singulières, elle ne sert ici qu'à ajouter en agressivité, et pas du tout pour rajouter du groove ou autres fioritures que l'on retrouve de temps en temps dans la scène. Non, elle aussi est là pour tabasser, un poing c'est tout. Quand on pense HOP aussi (désolé pour cette monomanie du clone), on pense également à un chant phrasé bien speed et ultra haché. Ici, on a l'impression qu'on a voulu donner le même aspect, mais sans le même talent. En effet, le phrasé du chant dispose d'un rythme bien moins soutenu. Après, il est pas forcément dégueu, juste c'est très Death Metal bas du front, guttural mais sans plus avec parfois un peu de vomi lyric, ce qu'il faut pour lisser les angles. Pour rester dans le ton des copains d'Italie, HD présente aussi assez souvent cette patte un chouillat ivol qui fleure un peu le côté Satan, ou du moins chuis pas trop pote avec Jesus. Après ça reste très léger et bien moins exprimé que dans un "Paradogma" par exemple, toujours des copains (frères ennemis ? ) d'HOP. Sinon pour finir la pochette est assez cheum.

En bref, ce nouvel opus de Hideous Divinity casse bien des culs, fait pas dans la dentelle, clone bien Hour of Penance mais sans cloner Behemoth et arrive à filer une petite patte technique à la Nile pas du tout dégueulasse. Autrement dit, un bon moment pour les fans de brutal non retissant aux artifices sonores de la scène actuelle, bien moins décevant que le dernier album des grands frères.



1. In My Land I Was a Snake
2. The Somber Empire
3. Cobra Verde
4. Salt in Martyr's Tear
5. Sinister and Demented
6. Desolation Within
7. Alonest of the Alone
8. Adjinakou
9. The Last and Only Son (Ripping Corpse cover)