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Beyond The Hatred est un groupe de metalcore originaire du Nord de la France qui use les salles de concerts du Nord Pas de Calais depuis 2009. C’est à l’été 2013 que le groupe est entré au Noise Factory Studio de Namur en Belgique afin de donner vie à leur premier EP, Tropaïon. Sorti le 14 mars 2014, le groupe nordiste a offert à ses fans un EP de 5 titre prometteur.
Premier constat, l’EP est soigné, d’une part avec un artwork original et bien travaillé qui donne toujours une excellente première impression (de professionnalisme et de travail) et, d’autre part, par une musique bien masterisée, bien travaillée et un son très équilibré. Ce qui est loin d’être toujours le cas, même s’il est difficile de juger un EP là-dessus.
Deuxième constat, le groupe bénéficie de solides arguments. Déjà d’un point de vue instrumental. Les lignes de batterie sont intéressantes, dynamiques, ni simplistes ni complexes à outrance, juste efficaces même si la sonorité est parfois assez étrange. La basse, bien qu’un peu discrète, tire malgré tout son épingle du jeu et vient nourrir une musique relativement chaude. Le point fort du groupe semble néanmoins être, à mon sens, la performance vocale d’Aurélien qui, en alternance une voix growl et harsh, vient donner du relief et une réelle consistance aux titres du groupe et surtout sort de la logique des voix « core » qui peuvent très vite lasser. S’il y a encore de nombreuses améliorations possibles en donnant plus de dynamisme à sa voix et en évitant certains passages maladrits, ce n’est pas si fréquent que cela de trouver une bonne prestation dès le premier EP.
Ma petite déception vient des guitares et de certains passages des compositions. Dans le metalcore (bien que la musique de BTH se rapproche un peu du death mélodique par moment), elles prennent une importance toute particulière. Ici, si le son est agréable, je trouve que le tout manque de dynamisme et de prise de risque avec des riffs légèrement convenus et surtout pas toujours très dynamiques. Ainsi, la ressemblance frappante entre les riffs d’Addicted et Silicone Carnage, mid-tempo, a certes le mérite de créer une certaine continuité dans l’EP, mais vient un peu polluer l’écoute et rendre difficile la création d’une réelle identité à chaque titre. Idem pour les breaks. C’est donc sur ce point que cet EP est un tantinet décevant.
Evidemment, il ne s’agit ici que d’un très court EP de 5 titres et d’une petite vingtaine de minutes duquel il ne faut tirer aucune conclusion hâtive. Si j’ai été un peu déçu par certaines compositions, le groupe semble avoir tous les ingrédients pour bien grandir et faire sa place dans l’un des genres les plus compliqués et surpeuplés de la scène metal. J’ai réellement hâte d’en écouter plus : à quand l’album ?
1.Addicted
2.Coldflesh
3.Silicone carnage
4.Sodom#Gomor
5.Holy dog of God