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« Ainsi font, font, font, les petites marionnettes. Ainsi font, font, font, trois petits tours et puis s’en vont ». Cette chanson pour enfants pourrait parfaitement illustrer la carrière de Niden Div. 187, formation suédoise crée en 1995, composée entre autres d’un membre de Dawn, d’un ex Dawn et d’un ex Thy Primordial, pour splitté deux années plus tard. Cependant, malgré cette très courte période d’existence, Niden Div. 187 aura laissé deux méfaits dans l’histoire. En effet le combo est auteur d’un mcd intitulé Towards Judgement sorti en 1996 et d’un full length, qui verra le jour l’année suivante, portant le nom d’Impergium. Toujours est-il que quelles qu’en soient les raisons, le groupe décida de se séparer en ce même année 1997. Ces deux objets étant devenus assez difficile à trouver, Necropolis Records eu la glorieuse idée de rééditer ces deux enregistrements sur un même format, pour le plus grand bonheur de nombre de fans, y compris votre serviteur.
Une atmosphère sombre et apocalyptique.
Voilà à quoi nous fait tout d’abord irrémédiablement pensé l’illustration de la pochette. Une usine désaffectée se trouvant à l’autre bout d’un no man’s land aux allures de couloirs de la mort. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette pochette correspond exactement au contenu de la galette. L’introduction Impergium continue dans ce sens avec des bourdonnements industriels et un cri d’écorché vif. Nous voici dans le bain, directement plongés dans l’apocalypse qui va prochainement s’abattre sur nous. Genocide arrive et la machine de guerre est lancée. Et elle ne s’arrêtera plus …
Des samples (dialogues de films ou sons de fusillades) renforcent cette atmosphère de guerre inquiétante et résolument noire comme par exemple dans les titres Funeral Pyres, Hate ou encore The End. L’aspect martial n’est pas non plus à négliger, le plus souvent représenté par le martèlement de la caisse claire (Genocide) ou par une lente marche funéraire comme lors de l‘intro de Funeral Pyres. Nous sommes dans un climat de guerre, et nos quatre suédois mettent le paquet pour ne pas nous le faire oublier.
Une brutalité clairement mise en avant …
Et oui, brutal est sans contestation possible l’un des maîtres mots de cet opus. Que ce soit par l’intermédiaire du batteur, mitraillant ses fûts la plupart du temps ou de Henrik Forss vomissant sa haine à la face du monde, l’album et le mcd en question sont semblables à un panzer en pleine charge que rien n’arrêtera jusqu’à l’annihilation totale de ses ennemis. La voix est arrachée, brute et assez basse. Etant donné que c’est le même vocaliste, écoutez Dawn si vous voulez avoir un aperçu du coffre du monsieur.
… mais n’éclipsant pas de nombreuses subtilités.
Les guitares tiennent le rôle principal au sein de la musique de Niden Div. 187, et cela s’entend. Les riffs, souvent utilisés de manière répétitive, créent une mélodie hypnotisant l’auditeur et l’accompagnant sur le champ de bataille. En effet, si le jeu de batterie laisse penser aux obus s’abattant sur le no man’s land, les guitares tiennent le rôle de mitraillettes arrosant sans cesse l’ennemi. Le tempo est souvent le même, mais les variations de six cordes sont tout de même assez récurrentes (In the Twilight of War, Black Water). Un aspect linéaire peut se dégager lors des premières écoutes. Cependant, si vous forcez la chose, vous vous apercevrez que cet album est bien plus complexe qu’il n’en a l’air. Ainsi, quelques breaks font leur apparition ici et là, comme par exemple sur Mass Burial Disorder. La batterie fait également preuve d’un peu plus de finesse que l’apparence ne laisserait croire, élément discernable lors de l’écoute d’un titre comme Judgement Dawns.
Vous vous en douterez, mais la place que tient la basse n’est pas très importante. Mais elle se permet malgré tout quelques petites apparitions remarquées, comme sur l‘interlude The Execution.
Un aspect mélodique à ne pas négliger.
Malgré la brutalité de l’album, de nombreuses mélodies sont présentes, par l’intermédiaire des guitares. Ainsi le riffing accrocheur de Genocide, de Mass Burial Disorder ou encore de l’épique Towards Judgement contribue fortement à la richesse de la musique des suédois. Ainsi, les émotions sont tout de même relativement présentes et cela ne peux que sublimer les compositions.
Même si le style du mcd et de l’album sont très proches, on y trouve tout de même quelques différences. Premièrement les quatre morceaux contiennent des riffs plus lents mais également plus thrashy, ce qui n’est pas en soi désagréable. Cependant la principale différence concerne le son de l’enregistrement. Effectivement l’album est bien mieux produit et mixé que le mcd qui dispose d’un son relativement trop aigu.
Dans le paysage musical, on ne compte malheureusement plus les innombrables sorties que l’Histoire à mis de côté. Sachez tout de même que cet opus vaut vraiment le coup ... Un tel mix entre brutalité, mélodies, intensité et émotions devrait bénéficié de plus de reconnaissance. Mais la faute sans doute à la (beaucoup trop) courte carrière du groupe. « L’homme meurt, mais pas ses actes ». Rien n’est plus vrai dans ce cas …
IMPERGIUM (1997)
1. Impergium
2. Genocide
3. Judgement Dawns
4. In the Twilight of Dawn
5. The Execution
6. Funeral Pyres
7. Hate
8. Mass Burial Disorder
9. The End
TOWARDS JUDGEMENT (1996)
10. Black Water
11. Retinence
12. A View in the Black Mirror
13. Towards Judgement