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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

COAG

Sociopath

LabelKaotoxin
styleGrindcore
formatAlbum
paysFrance
sortieoctobre 2013
La note de
U-Zine
6.5/10


U-Zine

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Nouveau venu dans la planête Kaotoxin aka j't'arrache-la-chatte, celle que je chéri tant, COAG signe à nouveau chez le grand de l'Est pour un nouvel album intitulé "Sociopath" et Dieu qu'il porte bien son nom ce skeud.

La musique de COAG est quelque-chose d'un peu spécial. Difficile à digérer au premier abord, on s'étonne de la difficulté d'accès du skeud qui évolue pourtant dans une scène déjà bien alternative. En effet, si la scène Grindcore sait étonner, en grande partie par sa violence musicale et son humour omniprésent, rare sont les groupes du genre qui m'ont fait cet effet à la première écoute. Pourtant, quand on est attentif, il n'y a aucun artifice particulier sur cette galette, pas de mix Dubstep-Electro-Orchestral en polyrythmie coupée-décalée, non, que du Grindcore. Malgré tout, rarement j'en ai autant chier pour ouvrir ma gueule sur un skeud.

"Sociopath" c'est 15 bastos qui vous arrivent tout droit dans la tronche pour seulement 13min et quelques de jeu avec comme seule piste approchant presque les 3min, une reprise de Hatebreed, qu'il ne joue pas foncièrement plus vite quand on y réfléchit bien, juste qui sonne plus Grindcore. Que ça n'influe pas le reste de l'écoute, car tout le reste du skeud va très vite, que ce soit dans le blast ou le puka. Le groove n'est pas forcément le point le plus fort du skeud. Hormis la batterie sans concession, cet album c'est aussi des riffs bien gaulés, sans doute mieux gaulés que ce qu'on entend d'habitude dans l'UG, mais qui semble sortir tout droit d'ailleurs. Non mais genre pour vous donner un exemple c'est pas rare de trouver des solos !! NON MAIS SERIEUX ?! Quelle idée de foutre des solos dans un skeud de Grindcore ! Ca va que le gars fait tout, tout seul, sinon il aurait du passer le courroux de la censure antimusicale de la scène. Et en fait de solo, très souvent les pistes commencent, finissent ou se composent avec des envolées à la guitare partant dans l'aigu le plus tranchant genre on croirait entendre Slayer qui se met à faire du Rotten Sound – désolé pour la référence, j'ai pas trouvé mieux, le vrai Metal j'y connais rien.

Le chant entre le clair et l'hurlé est par contre plus typique de la scène. Vous savez, c'est ce chant là, pas de la guttu, pas du yells de tapette, pas du pitch, le chant qui fait un peu débile mental qu'on aime bien (- je viens de gagner 2 points gros-con en une seule phrase, pas mal). De ce côté là, c'est pas énormément varié mais ce n'est pas un mal ; quand tu vois la densité constante de ce qui est pourtant un pauvre CD de Grindcore, j'me dis que si je peux déjà me repérer sur quelque-chose, c'est pas trop mal. "Sociopath" c'est donc un nom tout bien trouvé pour cet album qui semble quelque-peu en marge de ce qui se fait d'habitude dans le style. C'est donc bien trouvé par rapport à l'originalité des compo', mais également par rapport au manque d'informations crucial qui ne circulent justement pas sur le net et qui m'auraient permis de vous faire une intro un peu plus consistante.

Toujours est-il qu'on est ici en face d'un ovni musicale composé pourtant qu'avec des ingrédients communs, qui prouve encore une fois la richesse de la scène Grindcore mais aussi celle du label Kaotoxin, dont je me répète pour la 666ème fois, qui est sans doute le meilleur label underground français actif à l'heure actuelle. Listen to this shit !

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