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Ce dernier opus d’Horna en aura laissé plus d’un perplexe à sa sortie, et peut-être même à la première écoute, et j’en fais partie. Depuis l’album précédant, intitulé ‘Vihan Tiellä ‘, que j’avais fini par affectionner malgré une prime oreille assez difficile, on note une nette amélioration de la production. En effet, l’oreille doit s’habituer, mais le résultat n’est pas au détriment de la puissance légendaire d’Horna, qui, une fois encore, nous plonge dans une bulle de haine, de dégoût et de désespoir dès lors que l’ouïe sait apprécier les riffs cinglants et la batterie saccadée qui peuple notre dernière galette, Askel Lähempänä Saatanaa.
Ici, les chants clairs, si on peut les appeler ainsi tant ils paraissent sortis tout droit d’outre tombe, se mêlent au traditionnel chant crade et vivace de Tuomas "Spellgoth" Rytkönen (que l’on peut aussi retrouver, entre autres, au sein du groupe Baptism). Le tout est hurlé dans un Finlandais incompréhensible (et cela n’engage que moi, je n’ai jamais été motivée à traduire), mais on devine dans les paroles un fil conducteur occulte et diabolique, prônant le mal pour le plaisir de détruire la race humaine en général et les faibles en particulier, le tout sur fond de dégueulis à l’encontre des religions.
Les riffs entêtants et hypnotiques propres au groupe depuis déjà huit albums, font que l’on ne peut pas s’y tromper. La patte du compositeur et de l’entité qu’est Horna depuis maintenant des années nous révèlent un nouvel opus qui apporte du renouveau et de l’originalité, sans pour autant en oublier ses racines de black metal crade comme on l’aime. On notera une petite touche punk, mais néanmoins sombre et diabolique, pour une balade dans les limbes de dix titres que l’on ne sent pas passer.
L’intro ambiancée bien malsaine aura fait mon bonheur, tant son aura présage le pire pour la suite. Encore une fois, on ne s’ennuie pas avec cet album d’Horna, qui, comme d’habitude, aura exorcisé chez moi bien des sentiments de haine.
A écouter et à réécouter jusqu’à la prochaine sortie, à voir en live autant que vous le pourrez. Une date en France n’est pas impossible, et je vous en ferai part le moment venu. Je rajouterai, en m’égarant un peu du sujet principal de l’album, que les prestations live valent leur pesant d’or, tant pour la vue comique du chanteur à moitié à poil sous sa longue cape noire, mais plus sérieusement pour l’ambiance, toujours la même depuis la vingtaine d’années que le groupe existe. Une ambiance putride, sauvage et malsaine en prévision, alors entraînez-vous at home, chaque album ayant son petit charme de noirceur et d’antichristianisme.
0. Alku 1:55
1. Askel Lähempänä Saatanaa 6:30
2. Kunnia Herralle, Kuninkaalle 4:40
3. Kuolema Kuoleman Jälkeen 3:53
4. Yhdeksäs Portti 4:03
5. Ei Aikaa Kyyneleille 4:43
6. Kärsimyksin Vuoltu Hänen Valittuna Äänenään 6:57
7. Aamutähden Pyhimys 6:15
8. Pala Tai Palvele 4:21
9. Ota Omaksesi, Luoksesi 4:47
