Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Impiety

Kaos Kommand 696

LabelOsmose Productions / Incoffins Productions
styleBlack/Death
formatAlbum
paysSingapour
sortienovembre 2002
La note de
U-Zine
9/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

La fin du monde est, comme vous le savez tous, apparemment prévue pour bientôt. Cependant l’humanité et la religion ont déjà eus très chaud aux fesses il y a un peu plus de dix ans, avec la sortie de ce troisième album d’Impiety, portant le doux nom de Kaos Kommand 696. Même si la bande vomit sa haine sur le monde depuis douze ans maintenant, c’est clairement avec ce troisième effort que le trio de Singapour va quitter son statut d’outsider pour devenir une sérieuse référence en matière de destruction auditive. Et pour les soutenir dans cette tâche, le combo s’adjoint le soutien du prestigieux label français Osmose Productions. Ainsi sort en 2002, après un petit tour au studio Berno sous la houlette de Henrik Larsson, Kaos Kommand 696.

Même si Skullfucking Armageddon avait légèrement posé les bases de ce que serait la musique d’Impiety pour le futur, de nombreux éléments diffèrent entre ces deux productions. Tout d’abord, les pochettes sombres et mystérieuses typiques du black metal laissent désormais place à une véritable vision de l’enfer, montrant l'attirance de Shyaithan et de sa horde pour la guerre et les symboles anti-religieux. La production qui se voulait faiblarde sur les précédents opus n’est plus, elle s’adapte désormais aux maitres mots du nouveau style d’Impiety, à savoir puissance et agressivité. Enfin les compositions en elles même n’ont plus grand-chose à voir. Le black/thrash est ainsi remplacé par un black/death/thrash apocalyptique, bestial et sans concession. Mais voyons tout cela plus en détails.

Christfuckingchrist , qui deviendra un classique du groupe joué durant tous les concerts, ouvre de fort belle manière les hostilités. Les chants religieux laissent rapidement place aux mitraillettes, la couleur est annoncée, c’est parti pour près de quarante minutes de guerre totale ! L’auditeur a véritablement l’impression d’être balancé en plein milieu d’un champ de bataille. En effet il est pris malgré lui entre les blasts frénétiques et incessants de Fauzzt, les riffs acérés et brise nuque de Fyraun et les blasphèmes incessants vociférés par le chef de guerre Shyaithan.

On assiste à une impressionnante démonstration de la part des fous furieux asiatiques. Impossible de résister à une telle déferlante de brutalité et de sauvagerie comme l’illustre les morceaux ,aux noms plus qu’évocateurs, Apocalyptic Nuklear Battlebeasts, Wardaemonic Overkill ou encore Bestial Genocide Goatvomit.

Attention, un tel déluge d’agressivité ne signifie pas obligatoirement que vos oreilles vont subir une bouillie sonore. La production fait sonner correctement tous les instruments, sans qu’aucun n’empiète sur un autre. Idem pour la voix qui était clairement en retrait sur Skullfucking Armageddon. Cependant les compositions comportent également certains passages vous permettant de vous repérez au sein de cette apocalypse sonore, comme par exemple l’impressionnant Christfuckingchrist et ses riffs vous atomisant la cervelle, le morceau éponyme légèrement plus posé (très légèrement) ou encore l’énorme Atomic Wrath of Azzazzel et son final absolument terrible.

Deux légers reproches pourront tout de même être faits à cet opus. Tout d’abord en ce qui concerne l’atmosphère si démoniaque et sombre des précédents opus. Elle a tout simplement disparue pour laisser place à cette ambiance guerrière et totalitaire, par l’intermédiaire des compositions mais également de la production, plus clean qu’auparavant. Certains pourront également reprocher à cet opus d’être trop rapide et brutal, nuisant quelque peu à la compréhension de tout ce qui passe dans nos oreilles. Personnellement votre serviteur jouit à son écoute, mais peu importe …

Impiety débarque ainsi dans les bacs en cette année 2002, accompagné d’une véritable arme de destruction massive. C’est clairement avec cet opus qu’ils vont gagner en popularité, en s’engageant dans le chemin crée par Angelcorpse et compagnie tout en gardant une personnalité affirmée. Kaos Kommand 696 détruit, impressionne et impose la formation comme un sérieux représentant de la scène bestiale. La voie de la destruction de l’humanité et de la religion est ainsi tracée, et elle sera poursuivie avec la même volonté et le même talent pendant longtemps, avec en premier lieu un Paramount Evil confirmant tout le bien d’un groupe ayant en 2002, sorti un véritable chef d’œuvre.

Abominate, Fornicate, Desecrate !

1. Christfuckingchrist
2. Apokalyptik Nuklear Battlebeasts
3. Wardaemonic Overkill
4. Atomic Wrath of Azzazzel
5. Bestial Genocidal Goatvomit
6. Bloodred Angelshred
7. Abominate, Fornicate, Desecrate !
8. Kaos Kommand 696
Bonustrack (Digipack Version)
9. Black Church (Sextrash Cover)
10. Goddess of Perversity (Blasphemy Cover)

Les autres chroniques