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Quand l'un des grands guitaristes du Stoner/Doom Victor Griffin (Place Of Skulls, ex-Pentagram, ex-Cathedral) décide de se lancer dans une nouvelle aventure avec des mecs qui n'ont rien à lui envier questions expériences et fréquentations (The Obsessed, Thorr's Hammer, Goatsnake ou Trouble), forcément, on ne peut que lui laisser sa chance. Ce groupe s'appelle In-Graved ou Victor Griffin's In Graved selon que l'on soit du coté du groupe ou du label (Victor Griffin étant la caution de qualité comme peut l'être Alex Beyrodt avec Voodoo Circle) puisqu'on est en face d'un vrai nouveau groupe et non pas d'un nouvel album solo de Victor Griffin bien qu'il utilise sur cet album éponyme deux morceaux déjà présents sur son album solo de 2004, Late Of An Early Grave. Victor Griffin s'est entouré de pointures comme il a toujours su le faire. Oubliez Scott « Wino » Weinrich (Saint Vitus, The Obsessed) que l'on retrouvait sur l'album de 2004, dites bonjour au trio Guy Pinhas à la basse, « Minnesota » Pete Campbell à la batterie et Jeff Olson tapotant le clavier. Victor Griffin s'occupera des parties chant et guitares.
Sans surprise, In-Graved va tout de suite se placer dans le registre où on l'attendait, c'est à dire le Stoner Doom. Là où c'est un peu plus surprenant, c'est dans la manière dont le groupe le joue. Si vous ne pensez pas que le Stoner Doom est un style varié alors je vous invite à écouter le premier album d'In-Graved qui s'immisce dans Quelques sous sous-genres d'un sous-genre pendant une moitié d'album. Les quatre premiers morceaux sont édifiants à ce sujet avec leurs visages toujours très différents. C'est bien simple « Digital Critic », c'est du Cathedral sur toute la ligne, y compris dans la voix de Victor Griffin très influencée par celle de Lee Dorrian. « What If » d'abord d'allures assez classiques va prendre une tournure lugubre dans un final à la Candlemass qu'on ne peut anticiper. « Late Of An Early Grave », c'est le tube Stoner Doom un peu à la Spiritual Beggars, d'ailleurs, le groupe ne s'y est pas trompé en le proposant comme seul extrait de l'album disponible sur le net pour le moment et qui fait parti des deux morceaux déjà présent sur l'album solo de Victor Griffin. Au delà, de l'aspect hit, il n'y a pourtant pas de quoi sauter au plafond. « Fading Flower » va rendre hommage à la scène de New Orleans et notamment aux morceaux calmes de Down, Griffin se prenant complètement pour Phil Anselmo. Je ne parle pas de « Teacher » qui est une reprise, véritable cette fois-ci, de Jethro Tull. Le reste de l'album est dans un registre plus classique pour du Stoner Doom avec beaucoup d'influences venues du Blues et du Hard Rock des 70's du à cette orgue à la Deep Purple avec de l'ambiance plus pépère. Du cliché en somme.
Mais derrière cet album de reprises inavouées, se cache une vraie maîtrise et au delà de ça, un vrai amour pour un genre qui lui a tant donné et à qui il toujours su rendre la monnaie de sa pièce.C'est encore le cas avec cet album qui s'il n'est pas le plus inventif de l'histoire est créé avec passion et c'est bien pour cela que des titres comme « Digital Critic », « What If », « Fading Flower » ainsi que « Love Song For The Dying » et « Never Surrender » (l'autre morceau que vous avez déjà pu entendre) dans sa seconde partie sont un régal pour l'auditeur.
Voila ce qui faut que ce premier album éponyme d'In-Graved est un bonheur à écouter alors que sa musique ne se démarque pas vraiment de tout ce qui se fait actuellement. Comme on dit dans le cinéma, il vaut mieux un très bon réalisateur avec un scénario cousu de fils blancs qu'un grand scénario mis en scène par un mauvais réalisateur. In-Graved fait parti de la première catégorie.
1. Digital Critic
2. What If
3. Late For An early Grave
4. Fading Flower
5. Thorn In The Flesh
6. Teacher (Reprise de Jethro Tull)
7. Love Song For The Dying
8. Never Surrender