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C'est simple je déteste les split. Faut dire aussi que je suis pas trop tube de l'été en ce qui concerne le metal extrême et j'aime bien avoir de la consistance lors de l'écoute d'un album. Ceci afin de m’imprégner de l’ambiance du skeud, autrement dit de bien rentrer dedans. C’est encore plus vrai lorsque les morceaux atteignent difficilement les deux minutes au compteur. M’enfin bon, je vais pas faire le sale con, pas trop quoi, et je vais laisser tourner le split de Faxe et Grünt Grünt en boucle et on verra bien la merde que je peux vous gerber dessus.
Comme on dit, les copains d’abord, je vais donc commencer ma chro par la partie concernant Faxe. J’avais déjà eu le plaisir de toucher leur bouse vachement bien de l’époque et je vous invite à titiller mon horreur de manière visuelle juste ici.
Cette fois-ci c’est neuf pistes à se mettre sous la dent dont une de cinq secondes et une autre de 19 secs. Split spéciale éjaculation précoce c’est moi qui vous le dis. Donc pour partir sur ces 6min51s de plein délire j’ai envie de vous dire que Faxe ça suinte le Rock’n’Roll, ça pue la bière que tu renverses, les soirées entre potes gays, l’after Obscene Extreme, un plan à quatre avec ma copine, mon ex et ma mère. Bref que du bonheur. Et puis, dans l’urgence, qui n’a pas réussi à venir juste le temps où ta mère monte les escaliers de l’appartement hein ? Bref, nouvelle mission, venir en moins de sept minutes. Je suis tricard par ceux qui suivent, vu que je le laisse tourner en boucle pour y piger quelque-chose. Mais n’empêche que c’est vachement bien. Encore une fois oui. Toujours même. Bah Faxe ça passe comme une lettre à la poste, ça tapine comme un travelo au bois de Boulogne, ça glisse Alice au pays des merveilles... bref ça gère sa race. On reste dans le ton de l’album puissance 1000 avec un son très proche de celui-ci et même des redondances comme les samples de binouzes qui s’entrechoquent ou le côté très Motörhead de certains passages. Y’a même des morceaux qui font suite aux précédents de l’album comme « Stretching your anus with a can’ between friends doesn’t make you gay part 2 » qui répond avec tact et précision à la piste éponyme du premier album. Enfin bon, je vous laisse le plaisir de découvrir cette prouesse intellectuelle. Attention ça frôle le génie.
Un effort monstrueux a été fait pour rajouter une nouvelle voix et c’est bien la classe. Néanmoins en général on reste sur la même lancée que l’album et c’est franchement TANT MIEUX ! Faxe ça pue la bonne humeur à l’état pure, l’alcool, les putes, l’antimusique, moi j’irais pas chercher plus loin si j’étais vous. Ah oui c’est un peu du D-Beat Crust Punk GrindCore au fait. Pochette ici (je pouvais pas poster les deux).
Grünt Grünt... Grünt Grünt... Non mais quel nom de merde, sérieux ?! Déjà, donner le nom d’une bière danoise dégueulasse à son groupe c’était pas bien malin (la faxe est une bière très forte et imbuvable) mais en plus faire un split avec un groupe qui n’a trouvé qu’une onomatopée comme nom de scène franchement... je vous félicite pas les gars.
Bref, Grünt Grünt, tant qu’on y est autant s’y attarder. On frise direct encore plus le génie puisqu’on gagne 4 morceaux mais qu’on perd trois secondes (6min48s en vitesse de pointe). Ça va, je me suis entraîné juste avant. Remarque, il paraît que c’est toujours plus chaud de venir direct la seconde fois. Votre mission, si vous l’acceptez, c’est de faire dix morceaux mais dont aucun ne doit dépasser la minute : challenge accepted ! Du coup les gars de Grünt Grünt se sont dit qu’un groupe de Trip-Hop passerait moyen dans le temps imparti alors vas-y que je te dégueulasse les oreilles de mon gros grind qui tache. En effet, beaucoup plus GrindCore que Faxe, Grünt Grünt alterne les passages punk pour du gros blast saupoudré de débilités oratoires. En fait quand j’y pense, Grünt Grünt, c’est pas si mal trouvé comme nom. Rien qu’à le lire j’avoue que je m’attendais à peu près à ce style de phrasé délicat. Rien à redire, le chanteur doit bien se marrer, mais je suis pas sûr que l’effort rédactionnel fut au premier rang de l’histoire du groupe, et encore une fois, on s’en branle. La musique de Grünt Grünt est fichtrement efficace et rentre dans le lard comme un travelo à la poste, comme Alice au bois de Boulogne, comme une lettre au pays des merveilles... Oui je l’ai déjà fait et non je n’ai pas honte de mon jeu d’esprit. Bref, c’est blindé d’onomatopées en guttu, en hurlé, en joug, en jouit, en juif... euh... c’est varié quoi.
Musicalement plus violent que la face dédiée à Faxe mais à la fois beaucoup moins subtile et rock’n’roll, typiquement GrindCore, les folles furieuses de Grünt Grünt nous achèvent les oreilles d’une face tonitruante exempte de toute volupté et encore une fois c’est bien cool de se prendre cette saloperie dans la gueule. La scène française UG est aussi bonne que ma mère et s’enrichit avec les années au point que l’Obscene Extreme devrait bientôt venir emménager chez nous ! Je ne peux même pas non plus me permettre de critiquer la pochette de la version Grünt Grünt tellement c’est de l’art. Je vous laisse l’apprécier ci dessus.
En résumé, un split court mais efficace et fortement varié à la vue de la différence de style entre les deux groupes. Le genre de truc réservé à l’ultra underground des gens de mauvais goûts que nous sommes, qui malgré sa courte durée un peu frustrante laisse vomir sa bonne humeur. Encore un truc d’homosexuels dirait l’autre (qu’on cherche toujours d’ailleurs), sur un label d’homosexuels aussi d’ailleurs dirait moi (Douchebag Records, rien que le nom ça t’en raconte long sur vla la gueule du gars qui tient le bordel).
Faxe :
1. Bliss
2. Black Spiral
3. Nuclear Armed Dogs
4. Guitar Players Suck
5. Stretching Your Anus With A Can'Between Friends Does'nt Make You Gay Part. 2
6. Cripple Fight
Grünt Grünt :
"Non trouvé"