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Vous vous rappelez, il y a un peu plus d’un an, du groupe qui avait participé à une pub virale de la SNCF ? Tout le monde se rappelle surement de « Hey Sylvie !! Yeahh you, Sylvie !! » Et tout fan de hard et de métal s’est imaginé un jour débarquant à son tour gare de l’Est et tomber nez à nez avec ce groupe qui scanderai son nom. Eh bien ces trois joyeux lurons sont français et non content de s’être fait repérés par les Nashville Pussy, c’est en 2012 qu’ils marquent leur histoire d’une pierre blanche avec leur tout premier méfait, dopé aux hormones. Retour sur un album détonnant et décoiffant.
Après avoir font fait leurs armes en compagnie de The Donnas et des Nashville Pussy, après avoir fait explosé la gare de l’Est avec le spot publicitaire de la SNCF (qui avouons-le leur a donné une étiquette qui leur restera probablement longtemps collé à la peau), le trio infernal a aussi donné des concerts mémorables au Virgin Megastore des Champs Elysées (rappelant par la même occasion un certain Airbourne qui avait foutu un sacré boxon quelques mois auparavant) et après avoir squatté la scène du Metal Corner au Hellfest 2011, nos trois parisiens ont eu la bonne idée de finalement sortir un album. Alors que la démarche est souvent inverse (album puis tournée), ici, elle est somme toute la base même des compositions, offrant sur disque l’énergie que l’on capterait habituellement en live.
Sobrement et logiquement intitulé « This Is Rock’n’Roll », le ton est donné rien qu’avec la pochette : explosif, électrique et chevelu. Il suffit de quelques notes pour tout de suite penser à Airbourne. Impossible de ne pas y penser tellement l’influence est palpable et les rythmiques marquées à la sauce australienne.Alors oui, ça a surpris certaines personnes de la rédaction d’U-zine, mais je trouve ce groupe extrêmement Airbournien, bien plus que l’influence d’AC/DC. D’aucun me dirons que c’est la même chose, alors je rétorquerai qu’Airbourne possède se grain de folie, cette étincelle de malice et de folie qui lui donne un « plus » non négligeable par rapport aux vénérables menées par Brian Johnson.
Eh bien cocorico, le rock’n’roll français a enfin trouvé ses lettres de noblesses. « This Is Rock’n’Roll » c’est comme le jus d’orange frais du p’tit dej’ : ça réveille, c’est bourré de vitamines, c’est énergique et c’est frais ! On se surprend d’ailleurs souvent à taper le rythme du pied ou à hocher mollement de la tête sur les premières notes avant de se lâcher complètement, de lever bien haut le poing rageur (comme dans un meeting de Mélenchon m’voyez) à la gloire du rock’n’roll.
Alors certes, quelques frustrés mous de la bite dirons que c’est du déjà entendu. Oui, effectivement, cet album n’apporte absolument rien de franchement novateur, il faut le reconnaitre. Bullet, Rhino Bucket, Hardbone ou bien entendu Airbourne proposent déjà ce type de musique pleine de groove et de vitalité, mais il faut reconnaitre qu’outre flatter le coté chauvin de chacun d’entre nous, les Sticky Boys ont le mérite de faire du déjà entendu, mais d’en faire du bon, du très bon même. Et même si nos oreilles ont déjà été habituées à ces rythmiques de batterie binaire et ses solos endiablés, les parisiens ont néanmoins développés sur les routes un sens aigu du riff et de la composition.
Quoi qu’il en soit, cette sortie de chez Listenable est un véritable hymne au rock’n’roll, dans sa forme la plus simple et la plus pure : la liberté, les cheveux aux vents dans une cadillac décapotée, une bimbo sous le bras, les lunettes de soleil vissés sur le nez, une bouteille de jack sous le siège. L’énergie de la rébellion, le grand air, le dynamisme et la vitalité. C’est essentiellement ce que l’on retiendra de cet album. Un véritable coup de cœur pour ma part qui laisse présager des beaux jours au hard rock made in France (et qui nous fera un Bayrou heureux). THIS is Rock’n’Roll !
1. This Is Rock’n’Roll (intro)
2. Rock’n’Roll Nation
3. Bang That Head
4. Great Big Dynamite
5. Girls In The City
6. Big Thrill
7. Miss Saturday Night
8. The World Don’t Go Round
9. Night Rocker
10. Fat Boy Charlie
11. The Way To Rock’n’Roll
