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Tous les grands amateurs de football sauront de qui je parle quand je cite le nom de Dan Eggen. Ce grand défenseur central norvégien aura autant marqué mon esprit pour ses buts face à la Suisse (5-0 retentissant) lors des éliminatoires de la Coupe Du Monde 1998 et pour arracher le match nul devant de valeureux Marocains (2-2) lors du tournoi final de cette même compétition et pour sa coupe de cheveux Valderamesque qu'il aura laissé stoïques les supporters manceaux, club dans lequel il a évolué très peu de temps sans vraiment se faire remarquer à cause d'une blessure au pied.
N'ayez crainte, je ne vais pas vous refaire le coup du paragraphe sur le foot pour vous parler d'autres choses. En effet, en dépit de sa fin de carrière chaotique, le Dan a de bons gouts musicaux comme le prouvent plusieurs faits. Il apparaît sur le DVD Roadkill Extravaganza de Satyricon et a eu le luxe de monter sur scène avec Pantera. Plus encore, aujourd'hui le voici manager d'un groupe norvégien qui monte et qui sort son sixième album chez Indie Recordings, El Caco. Si notre maître capillaire à tous nous le dit, c'est qu'on ne doit pas être totalement éloigné de la réalité.
Avant tout, El Caco, c'est déjà un tri composé de de Oyvind Osa derrière le micro et la basse, Anders Gjesti à la guitare et Fredrik Wallumrod, le marteleur de fûts. Musicalement, on est très éloigné de ce qu'on est habitué d'entendre venant de Norvège. Pas de forêt, pas de neige, ni de températures glaciales. El Caco a, davantage, tout du parfait groupe américain mainstream et puise ses influences chez Deftones, Coheed And Cambria (La voix d'Osa notamment) et plus encore, chez Tool, la touche et la complexité d'Adam Jones et de ses compères, en moins. Le son très froid des instruments tout comme cette habileté dans l'art et la manière de jongler entre (Hard) Rock et Metal ne sont pas étrangers à ce rapprochement facile mais tellement pertinent. Par contre, il est sur que dans la structuration très simple des morceaux, les membres recherchent l'efficacité (le formatage ?) au détriment des atmosphères. Comme souvent sur ce genre d'albums, les meilleurs titres sont placés aux extrémités avec des « After I'm Gone », « Hatred » (et son démarrage à la Paradise Lost), « Autopsy » de très bonnes factures pour débuter. On assiste rapidement à un essoufflement en milieu d'album jusqu'à « Skeleton », « She Said » et « Disconnect » qui viennent rattraper la barre in-extremis comme pour cacher le reste qui n'est pas mauvais mais pas non plus excellent, juste fade et trop prévisible pour retenir l'attention et fait retomber trop vite les tentatives pour amener les émotions.
Je ne suis pas un grand friand de la carrière de Tool mais j'avoue que sa musique possède une âme singulière, ce que ne possède pas El Caco et qui fait de Hatred, Love & Diagrams un album qu'on aime écouter le temps de la découverte mais qu'on aura vite vite oublié. Sorti outre Atlantique, il aurait surement eu un autre impact mais je ne suis pas sur que le public européen raffole de ce Metal formaté.
Pour finir, je me demande quand même si je n'aurais pas déjà oublié cet album dès lors que le point d'exclamation final de cette chronique sera écrit. Ce qui est chose faite... Maintenant!
1. After I'm Gone
2. Hatred
3. Autopsy
4. Equivalence
5. Go Forward
6. Confessions
7. Sixty To Zero
8. Skeleton
9. She Said
10. Disconnect