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Remontons en 1986, le 21 juin plus précisément au stade Jalisco de Guadalajara lors de la Coupe Du Monde au Mexique, la France emmenée par le triple ballon d'or Michel Platini s'impose quatre tirs au but à trois face au Brésil alors que les deux formations n'ont pas pu se départager durant le temps réglementaire (1-1) malgré l'attentat de Carlos sur Bruno Bellone. Au delà du match mythique pour le football français, l'évènement marquant était ce raté par Michel Platini durant la séance des penaltys. Son seul échec avec l'équipe de France. Un pénalty à la Roberto Baggio comme on dit dans le métier.
Le hasard faisant tellement bien les choses que vingt-six ans plus tard, un groupe mexicain, Majestic Downfall, vient sortir son deuxième album. Coïncidence troublante, n'est-elle pas ? Comment ça, il n'y aucun lien ? Vous voulez dire que je viens de tenir dix lignes pour commencer cette chronique qui sont totalement hors-sujet ? Vous avez parfaitement raison mais au moins, les footeux apprécieront. D'ailleurs, au prochain groupe roumain qui tombera dans mon escarcelle, nous parlerons ensemble du match PSG – Steaua Bucarest de 1998. Un point culture ne faisant jamais de mal.
Après vous avoir entubé, je peux donc parler sérieusement de Majestic Downfall et vous pouvez donc arrêter sereinement de lire puisque ce groupe est un one man band mené par Jacobo Cordova, - sur cet album accompagné par le batteur de sessions, Alfonso Sanchez – qui joue du Doom Death, style dont tout le monde se fout hormis quand il s'agit de Finlandaiseries à la Draconian et autre Swallow The Sun. Cela tombe plutôt bien car Majestic Downfall, à première vue, j'ai cru que c'était un groupe finlandais à cause de l'importance de ses mélodies lumineuses gardant un semblant d'espoir bien que j'ai trouvé ça moins niais que ce dont on est habitué d'entendre venant de Finlande notamment sur le premier morceau « The Blood Dance ». J'ai ensuite cru que le groupe était suédois et qu'il était formé d'anciens membres d'Amon Amarth ou d'Unleashed tant la musique est incisive et guerrière à commencer par le chant de Jacobo dans la droite lignée des Johann Hegg et Johnny Hedlund en poussant certes un peu plus sur les notes aiguës par moment. Les rythmes sont également élevés (« Dimension Plague » dont le final à des gros relents de Katatonia période Dance Of December's Souls ou « Army Of Salvation »). En fait, The Blood Dance est un faux album lent et ce n'est pas parce qu'il étiqueté Doom Death qu'il ne peut pas être rapide (écoutez donc « Anhédonie » ou « Eternal Suffering » d'Ataraxie) et ce n'est pas parce qu'il est rapide que les émotions sont mises de cotés. Soyons d'accord, The Blood Dance ne fait pas parti des albums qui me feront tirer une petite larme mais sait manier parfaitement tous les éléments du Doom Death (pas comme Mythological Cold Towers) pour arriver facilement à vous convaincre si vous êtes friands des groupes que je vous ai cités. Allez pour la route, je vous rajoute le nom d'Opeth qui revient systématiquement quand Majestic Downfall joue en son clair.
Les morceaux sont bien faits et variés mais pas suffisamment à mon goût. Tout tourne un peu en rond même si le style le veut aussi. La recette jouée me praît un peu trop facile. On sait très bien dans quoi on met les oreilles dès les premières notes. Il n'y a bien que le dernier titre « Cronos » qui vienne s'extraire de cette légère monotonie car l'ambiance change et surtout pour la première fois, Jacobo utilise sont chant clair pour pleurer le temps qui passe. Une facette qui mérite d'être creusée sans pour autant en abuser afin de permettre à Majestic Downfall d'imposer son nom.
Aussi bon The Blood Dance soit-il, plus j'écoute des albums de Doom Death (les chroniques de ce style vont pleuvoir dans les prochaines semaines), plus je me demande : N'y a t-il qu'une façon de faire du Doom Death Metal ? Est-ce que cette scène est née en Finlande au début des années 2000 ? Il ne me semble pas. J'attends un peu plus d'une formation du style de nos jours ou au moins, qu'elle m'emporte un peu plus que Majestic Downfall qui plait pour son atmosphère mais lasse par son manque de moments marquants.
1. The Blood Dance
2. From Black to Dead
3. Majestic Embrace
4. Dimension Plague
5. Army of Salvation
6. An Untravelled Road
7. Cronos
