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Après son split avec Kunz, voici Coilguns de retour dans la continuité logique de sa carrière avec la sortie d'un premier EP, Stadia Rods que j'attendais particulièrement. Les trois titres du split étaient bons mais manquaient de personnalité et surtout de variété. J'avais peur que sur un format plus long, le tout s'essouffle. Ceci-dit, depuis, le line-up de Coilguns n'a pas changé mais a évolué puisque Louis ne joue plus de basse pour pouvoir se consacrer entièrement au chant et son poste a été repris par Jona qui a, je le cite, « repris le rôle ainsi que celui de deux guitaristes en construisant son propre pedal board avec beaucoup trop d'effets et en envoyant tout ça dans un nombre ridicules d'amplis de guitares, basses et de box » (Cf : interview du groupe dans nos colonnes). Cela a permis au groupe de faire une avancée considérable.
Déjà, première chose, le chant de Louis a beaucoup gagné en diversité et il n'est plus le sosie vocal de Greg Pucciato (The Dillinger Escape Plan) comme j'ai pu l'écrire sur la chronique du split. Ce qui vaut pour lui vaut également pour le groupe en entier qui n'est plus tout à fait le même depuis le split. Ok, Coilguns est toujours ce groupe barré capable de partir dans tous les sens mais désormais, il arrive à se contenir au point de ne plus trop retrouver de passages complexes typés The Dillinger Escape Plan comme sur le split. Cela reste technique mais les Suisses ont gagné en clarté dans leurs compositions. D'ailleurs, le style de Mathcore, ne leur sied plus du tout. Comme le groupe le dit lui même, il joue du Crust plein d'énergies avec un gros feeling Sludge sur certains morceaux plus lourds comme « In The Limelights » et sur la seconde partie de « The Shuftan Process ». Malgré tout cela reste du brut de décoffrage qui ne cessera pas de vous marteler la tronche à coup de parpaings à l'image de « Zoetropist » dans la lignée directe du split avec Kunz.
En plus de sa diversité, du talent et de l'énergie dégagée par Coilguns, ce qui me fait encore plus accroché, c'est le chaos qui s'échappe de cet EP. En fait, si vous avez préféré le titre « Phersu » sur le split, vous adorerez Stadia Rods qui est encore à un autre niveau de folie. Plus que le chaos, je ressens même en continu la présence de Satan. Ce n'est peut être pas la même vision que celle que se fait un groupe de Black Metal du Grand Malin mais quand même, je n'ai aucun mal à me l'imaginer assis à coté de moi quand j'écoute ce skeud.
J'adore tous les titres de Stadia Rods qu'ils soient purement Crust Punk (« Parkensine » ou « Witness The Kern Arc ») ou plus Sludge (« In The Limelights » et « The Shuftan Process » avec son final à en faire des crises cardiaques). Cet EP n'est donc pas aussi fun qu'il n'y paraît de prime abord, mais il y a un coté malfaisant qui te prend en traître et qui ne te lâche plus durant ses vingt-huit minutes.
Dès lors, j'attends de Coilguns qu'il continue de franchir des étapes comme celle entre les sorties du split et de l'EP afin d'enregistrer un premier album qui pourrait bien avoir l'effet d'une bombe.
1. Parkensine
2. Zoetropist
3. In The Limelights
4. Witness The Kern Arc
5. The Shuftan Process Part 1
6. The Shuftan Process Part 2