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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Orange Goblin

A Eulogy for the Damned

LabelCandlelight Records
styleStoner
formatAlbum
paysUSA
sortiefévrier 2012
La note de
U-Zine
8.5/10


U-Zine

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Orange Goblin, en voilà un nom qui ne me disait absolument rien malgré des éloges du monde entier pour sa musique. C'est con à dire mais je ne sais pas, ce nom ne m'attirait pas du tout. Quelle idée de placer orange dedans, c'est moche comme couleur franchement, vous ne trouvez pas ? Et puis des gobelins, ça ne vous fait pas peur ? Toujours est il que pour cette raison tout simplement idiote, je suis passé de longues années à coté du groupe britannique qui a pourtant bien des choses à mettre en valeur. Ce n'est pas son septième album A Eulogy For The Damned qui me fera dire le contraire.

Pour ceux qui ont ou qui vont prendre le train en marche avec la sortie de cet opus, je tiens à rappeler ou à apprendre qu'Orange Goblin joue un Stoner presque Heavy avec de la virilité et du groove à revendre. Le groupe est très influencé par la culture des seventies (Ce ne sont pas ses reprises de Black Sabbath, ZZ Top ou encore The Misfits qui me contrediront) et l'assume complètement au point de placer tous les clichés d'époque dans sa musique. En fait, Orange Goblin, c'est un peu le fantasme des vieux fans de savoir ce qu'auraient sorti Black Sabbath ou Blue Oyster Cult s'ils avaient eu les moyens d'aujourd'hui. Quoi ? C'est tendance de faire cela ? Je suis d'accord à l'objection près qu'Orange Goblin est là depuis 1995 et n'est pas un petit opportuniste de plus même s'il doit profiter lui aussi de la mode actuelle et ce n'est que justice pour ce groupe des plus talentueux. D'ailleurs malgré les influences, Orange Goblin a son son bien à lui qui a permis au groupe de tenir sur la durée contrairement à d'autres ne se contentant que d'imiter.

Pour en revenir à 2012, les Britanniques sortent pour la première fois un album sans leur guitariste originel Pete Omaley qui souhaite se consacrer à une autre carrière artistique. Cela ne sera pas suffisant pour retirer l'âme de ce groupe qui continue à être plus incisif que jamais. Si vous n'avez pas encore fait votre plein de testostérone pour 2012, A Eulogy For The Damned est l'album qu'il vous faut. Le nom et le style pourrait faire croire qu'il s'agit d'un groupe fun de plus mais que nenni, Orange Goblin, c'est déjà de la conviction dans ce qu'il fait et ce même, quand il a des textes un peu moins sérieux, comme sur l'excellente « Acid Trials », ce n'est pas au détriment de l'ambiance particulièrement noire et lourde sur ce morceau. Dans son transfert vers Candlelight Records, la formation y a beaucoup gagné, notamment des moyens financiers qui lui permettent d'avoir une production monstrueuse. On va pouvoir craner cet été en mettant le skeud dans la caisse à fond les ballons avec ce son au poil qui fait ressortir l'ensemble des tubes de l'album qui se comptent sur les doigts des deux mains à commencer par cette triplette jouissive qui ouvre l'album : « Red Tide Rising », « Stand For Something » et « Acid Trial ». Une triplette qui amène sur une deuxième triplette jouissive, qui elle même amène à « Return To Mars » et sa cowbell inaudible (pléonasme!) débouchant sur une... triplette finale jouissive. Tant de chichis pour vous dire que neuf des dix titres sont des tubes... Euh... Comment dire... Jouissifs, j'ai bon ? En plus, l'album est bien varié, ce qui lui permet de ne pas s'essouffler avec le temps. On pourrait décomposer l'album en trois typologies de morceaux:

- Les titres violents et virils : « Red Tide Rising », « The Filthy & The Few » ou « The Bishops Wolf ».
- Les titres plus noirs et plus lourds : « Acid Trial », « The Fog » ou « Death Of Aquarius ».
- Les titres plus Rock'n Roll pépère presque Bluesy à la ZZ Top: « Save Me From Myself » (Aucun lien avec Damage Plan) ou « A Eulogy For The Damned ».

On ne voit donc pas le temps passer sur ce A Eulogy For The Damned qui marquera assurément l'année Stoner avec - prenons les paris – l'épitaphe de Cathedral. L'album n'est peut être pas au niveau d'un Time Travelling Blues mais il démontre qu'Orange Goblin en a encore sous la pédale pour un bon petit moment.

1. Red Tide Rising
2. Stand For Something
3. Acid Trial
4. The Filthy & The Few
5. Save Me From Myself
6. The Fog
7. Return To Mars
8. Death Of Aquarius
9. The Bishops Wolf
10. A Eulogy For The Damned