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Qu’on s’entende bien là-dessus, je ne suis pas réellement client de toute la scène deathcore. Sans me répandre sur les raisons pour lesquelles je n’adhère que peu ou prou à ce style, l’abondance de formation du style à une large tendance à m’agacer.
K.A.S.K. est un jeune groupe polonais qui depuis sa formation en 2006 à joué de malchance avec de fortes instabilités de line-up, qui depuis s’est solidifié. Une démo, Cactus Core (?!), parue en 2008 et 3 ans plus tard, nous accueillons Brutal Abstraction, EP de 7 titres du combo venu de l'Est.
Distribué par Godz ov War Production, entièrement réalisé par Peter, l’un des deux guitaristes de K.A.S.K., Brutal Abstraction est parvenu à me séduire en dépit de mes sentiments réfractaires à tout ce qui touche de près ou de loin au deathcore. Une fois la brève, et quasi-traditionnelle, introduction atmosphérique pliée en 30 petites secondes, Empty Thoughts déboule déboule et plante le décor. Ce n’est pas une grosse technique qui caractérisera le quintet en l’espèce, mais plutôt l’efficacité et l’énervement manifeste de l’interprétation. La production surprend de prime abord, la voix caverneuse de Wafel largement trop mise en avant décontenance aux premiers instants tandis que la 4-cordes est quasi-inexistante.
Derrière ça, une batterie ronde et massive traverse à coup de blast et de double le rythme des guitares, efficaces, rentre-dedans et directes. Et le reste de l’album sera de cet acabit, pas de grosses surprises d’un morceau à l’autre, on tombe même parfois dans une légère redite dans la construction et la mélodie des riffs. 5 morceaux véritables (on exclura volontairement Awake from Unconsciousness et The Rest is Silence, tous deux étant des titres d’ambiance), et finalement une belle durée pour le format d’un EP, qui à la lecture de ce paragraphe ne vous aura peut-être pas encore intéressé.
Car si globalement, on pourrait dire qu’à l’Est, rien de nouveau, que finalement le deathcore de K.A.S.K. a déjà été pratiqué maintes fois, c’est ailleurs que se trouvent les arguments qui peuvent aider à appâter les détracteurs du genre.
Car loin de se vautrer allègrement dans les codes inhérents du style, K.A.S.K. en aborde juste ce qu’il faut les frontières et y ajoute une touche de crasse et de vice, suffisamment présente pour tirer davantage Brutal Abstraction vers le death gentillet plutôt que le hardcore.
Certes on alterne mid-tempo, blast, breadowns, mélodies et assauts heavy et de temps à autres, ces insupportables chants en cœur prennent place, (notamment sur la pourtant réussie Salvation’s Spinning in the Grave), mais la production un peu grasse, esquivant le cliché des groupes surproduits et le riffing privilégiant l’efficacité à la technicité extrêmise davantage le propos de K.A.S.K. qui défouraille suffisamment pour péter quelques cervicales. L'effet de la touche Polonaise peut-être.
Il n’est pas indiqué que cet EP fasse mouche chez chacun d’entre vous, mais tout à fait subjectivement, Brutal Abstraction est suffisamment bien foutu pour que l’envie d’y revenir de temps à autres me prenne.
Pas une révolution, juste agréable moment, sans prise de tête, et parfois, ça fait du bien par où ça passe.
1. Awake from Unconsciousness
2. Empty Thoughts
3. Salvation's Spinning In the Grave
4. Brutal Abstraction
5. Slave's Anathomy
6. The Rest Is Silence
7. Falsephobia
