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Quand les membres de The Ocean s'embêtent, ils ne peuvent s'empêcher de composer. D'une cela explique pourquoi The Ocean est aussi productif ces dernières années et de deux, cela nous amène directement à parler de ce split entre Coilguns et Kunz. Le premier a été monté par le guitariste de The Ocean, Jona Nido qui s'est entouré de la section rythmique de... The Ocean, Luc Hess et Louis Jucker. Le second a été formé par le duo... Luc Hess et Louis Jucker. Deux groupes, trois personnes qui se connaissent sur le bout des doigts et commencent à se faire une petite réputation dans le milieu. Tout pour plaire.
Coilguns débutent le split par trois titres et ne fait pas de fioritures. A la manière de The Dillinger Escape Plan, les Suisses envoient les watts d'entrée de jeu. Jona Nido a d'ailleurs un chant qui ressemble à s'y méprendre à celui de Greg Pucciato. Les compositions vont également dans ce sens avec un Hardcore Chaotique/Mathcore rappelant les débuts des Américains, un peu de folie en moins mais avec une hargne dévastatrice et une spontanéité percutante, bien servi par le fait d'avoir enregistré dans les conditions du live qui donne un coté encore plus brut de décoffrage. Les trois morceaux proposés sont assez jouissifs dans le genre même s'ils ne font étalage d'une grande originalité et qu'ils ne sont pas très variés. Seul « Phersu » est « moins » direct et plus chaotique que les deux autres. Tout cela pour dire, que sur un album entier, on s'ennuierait plus et qu'il faudrait un peu de variétés supplémentaires. Toutefois dans un cadre comme celui-ci, on est carrément sous le charme.
Kunz est, elle, une formation plus étrange composée seulement d'un bassiste et d'une batterie. Le son est beaucoup moins bon et bien sur, c'est voulu. La musique est minimaliste à souhait, très torturée mais également bien plus variée. « Flow » est le seul titre dépassant les trois minutes dans un style que je rapprocherais du Post Rock. En tout cas, le riff de basse me fait beaucoup penser à du Oceansize mais en plus torturés et Doomisant. « Apnea » et « What Makes Me Sleep » (avec Mike Pilat, ex-The Ocean, en guest) sont bien plus rapides aux frontières du Punk et du Grind tandis que « Flush » ralentit la cadence pour un Stoner... Torturé.
J'ai une préférence pour la partie de Coilguns qui me parle plus pour être franc mais qui, pourtant, s'il ne varie pas un peu plus sa musique a certainement moins de potentiel pour marquer les esprits que Kunz qui a un concept bien à lui et qui saura marquer un peu plus les esprits en live, j'ose imaginer.
Coilguns
1. Mastoid
2. Phersu
3. Kachinas
Kunz
4. Flow
5. Apnea
6. Flush
7. What Makes Me Sleep