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J'avais été assez séduit par Pure, l'avant dernière œuvre de Pendragon, juste à l'image de son nom. C'est aussi ce qui m'avait plu. Pendragon en un mot avait réussi à résumer tout son album sans qu'il y ait quelque chose à redire. Alors quand je vois que leur dernier album s'appelle Passion, je grimpe au rideau. Quand un passionné comme moi rencontre un groupe qui s'annonce lui même passionné, tout est réuni pour passer un petit bout de chemin ensemble.
Je vais quand même rappeler que Pendragon, ce n'est quand même pas le premier venu. Avec Passion, les Britanniques sortent leur neuvième album après plus de trente ans de carrière. De plus, tout le monde ne peut pas se vanter d'être une des figures d'un genre entier. En l'occurrence, le Rock Néoprogressif. Vous savez cette mouvance du début des années '80 très influencée à la base par les travaux des débuts de Genesis dont le leader n'est ni plus ni moins que Marillion.
Pendragon possède toujours la passion qui le fait avancer emmené par un Nick Barett dont la voix si pure n'a rien à envier à celle d'un David Gilmour (Pink Floyd) alors qu'il doit dépasser facilement la cinquantaine. Et Passion ne manquera pas d'en séduire plus d'un par un Pendragon qui a toujours des choses à proposer. L'album dans son entièreté ne manque pas de passages agréables. Néanmoins, il en compte beaucoup moins que Pure qui démarrait vraiment en fanfare avec un « Indigo » tonitruant et nous scotchant. Je ne vais pas maudire le groupe car il évolue, c'est bien sur tout à son honneur mais les passages plus modernes incorporés sur Passion sont, à mon sens, plutôt faible à coté de passages monstrueux plus classiques. Les passages parlés (presque rappés) sur « Empathy » et « This Green And Pleasant Land » n'ont pas la même portée qu'un groupe comme Pain Of Salvation, par exemple. Les parties plus musclées, voire même Metal ne me semblent pas toujours au point. A coté d'un Pure, Passion me semble, dès lors, beaucoup moins marquant.
Disons aussi que cet album est travaillé mais qu'il aurait mérité de l'être encore plus. Son potentiel est beaucoup plus important que ce que le résultat peut laisser penser au premier abord. En effet, Passion manque souvent de fluidité dans ses transitions. Mais quand je parle de fluidité, c'est un euphémisme, on dirait clairement du va-comme-je-te-pousse au point de croire qu'un nouveau morceau commence. Cette remarque vaut pour quasi l'ensemble des morceaux et c'est pas mal frustrant surtout que de ce point de vue, je n'ai jamais eu cela à reprocher à Pure.
Bien entendu, comme je l'ai dit, il y a de très bons passages sur cet album comme le « refrain » de « This Green And Pleasant Land », l'arrivée du clavier très savoureux sur la fin de « Skara Brae » ou encore le dernier morceau tout au piano « Your Black Heart », meilleur titre de Passion.
La pochette particulièrement hideuse, le laissait présager, cet album n'a rien de la claque attendue. Pour moi, une sortie progressive anonyme, d'autant plus qu'on attend avec impatience la rentrée. Si Dream Theater devrait décevoir, Opeth et Steven Wilson devrait vite faire oublier la déception Pendragon.
1. Passion
2. Empathy
3. Feeding Frenzy
4. This Green And Pleasant Land
5. It's Just A Matter Of Not Getting Caught
6. Skara Brae
7. Your Black Heart