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Je ne sais pas quoi dire. Sincèrement je ne trouve pas les mots. Est-ce-que je dois trouver cet album purement génial ou dois-je le considérer comme une autre bouse de cette merveilleuse année 2011 ?
Depuis ses débuts, Peste Noire nous avait mis dans l’ambiance d’un style totalement à part dans le milieu Black Metal : reprise de textes des plus grands poètes (Baudelaire, Christine de Pisan, François de Villon…), de fortes influences médiévales sur « Ballade cuntre lo Anemi Francor » , ou, pour « La Sanie des Siècles - Panégyrique de la Dégénérescence », une ambiance sur un ton beaucoup plus grave avec des textes mélancoliques et purement nazi (mais magnifiquement bien écrits, on ne peut pas leur enlever cela.) . Et un passage à vide sur «Folkfuck Folie » (cet album serait à bannir de leur discographie !). Bref, on peut dire que le Kommando Peste Noire a bel et bien suivi une bonne évolution. Mais alors, à quoi pouvait-on s’attendre sur « L’ordure à l’état pure » sachant qu’aucun de leur album ne se ressemble ? A tout mais pas à ça j’ai envie de dire. Et après avoir été cherché des avis à droite et à gauche sur cet album, je me suis rendue compte qu’il n’y a pas de juste milieu : Ou on l’apprécie, ou on ne l’apprécie pas.
Non mais sans rire ? Vous voulez dire quoi d’un album qui commence sur une réplique de Godefroy le Hardi ? Sincèrement et sans en rajouter, j’ai eu peur quand je l’ai découvert… Et je garde toujours ma tête de désespérée quand je l’écoute à présent. Le premier morceau, « Casse, Pèches, Fractures et Traditions » est tout simplement un mélange musical effarant. Sur une base de Black Metal simple et pur, on y rajoute de tout : Les Visiteurs, du Ska/Punk qui nous fait penser à un cirque avec ses trompettes, du bal musette avec un accordéon et Famine qui tente de faire des rots à 8 minutes passées. Le pompon de la pomponette reste quand même les paroles (et ça, du début à la fin de l’album. Je vous interdits d’écouter l’album sans aller lire les paroles.) : « Les durs de France Nourris au vin, au Cochonou, » (Le bon saucisson que l’on aime chez nous palapou.). J’ai un mot à dire : COCORICO. On imagine bien des bons gros Punks en train de pogoter totalement bourrés sur ce morceau… Et vous n’êtes pas au bout de vos peines ! L’album s’enchaine sur une pub pour la prévention de la violence dans le couple à coup techno… Dire que le groupe à voulu s’essayer à différents styles musicaux relève vraiment du doux euphémisme. Mais pour le coup, c’est une réussite ! « Cochon Carotte et les sœurs Crotte » est surement la piste que j’affectionne le plus et les paroles ne sont pas plus recherchées que précédemment (Du cul, du cul, du cul et en langage cru : «salopp », « je te reçodomize », « Sasale pout, Pourkoi kta dé nichon ?? »), puisque, avant tout chose, elles sont écrites en…langage SMS, et là j’ai failli faire une crise cardiaque quand j’ai vu ça. Oui, c’est fait exprès, mais pourquoi ? Mon esprit de littéraire tordue me dirait que c’est pour mieux annoncer le morceau qui suit. Un morceau beaucoup plus lourd, et musicalement beaucoup plus sombre et mélancolique par moment, avec l’intervention d’une voix féminine (Audrey ? Ou celle qui chantait sur « La France Bouge » sur l’album précédent ?) Du moins au début, puisque par la suite on retrouve les bonnes sonorités Black Metal. Et là on peut le dire, les idéologies de KPN sont toujours bien présentes. « J’avais rêvé du Nord » mais aussi « J’avais rêvé du Nord II » sont entièrement un hymne à la France d’antan : « […] Où moi être né jamais trop bon S’aventurer : / La flicaille a perdu ses couilles devant les tribus d’ / Qui pour un regard te troueraient Si trop pâle est ta bouille… / Car où moi être né ça plus être la France […] ». Il n’y a rien à redire, ces deux pistes nous plongent dans un univers totalement chaotique d’une France qui n’est plus. Là pour le coup, une vraie claque…
La suite reste musicalement sans surprise, et on serait presque déçu de ne pas avoir d’autres morceaux comme les deux premiers. Mais on ressent quand même de fortes influences Punk jusqu’à la fin. C’est groovy tout ça ! Et on a même le droit à un morceau à l’ambiance assez dépressive qui nous fout dans la gueule une liste des horreurs de l’humanité pour clôturer tout ça en beauté.
Sinon la prod reste la même que sur les albums précédents... Elle est totalement clean, les instruments ne s'étouffent pas les uns les autres, et la voix se fond parfaitement dans le décor. Que demander de plus ?
En fin de compte, l’album s’ouvre sur des morceaux what the fuck, pour s’enchainer et finir sur des morceaux totalement et purement typiques de Peste Noire. A croire qu’on a voulu décourager l’auditeur au début de l’écoute !
Même si pour moi le meilleur album album de Peste Noire reste « Ballade cuntre lo Anemi Francor » grâce aux influences médiévales (déformation étudiante), « L'Ordure à l'état Pur » se place juste derrière. Je n'arrive pas à cerner si c'est du sérieux ou du foutage de gueule de première catégorie, mais quoi qu'il en soit, le résultat est là, et l'humour totalement décalé et noir est au rendez-vous du début à la fin. Ça reste du Peste Noire avec un style totalement à part (Menteur sera celui qui me dira qu'il y a d'autres groupes dans le même genre.), et la voix torturée de Famine continue à vous prendre les tripes. Je ne m'en lasse pas, et malgré les critiques qui manquent souvent de vrais arguments, Peste Noire reste un très bon groupe totalement délirant et simplement génialissime.
En gros, cet album, il faut l’écouter pour le croire. Et passer à côté serait une véritable connerie. Un pur ascenseur émotionnel !
1. Casse, Pèches, Fractures et Traditions
2. Cochon Carotte et les sœurs Crotte
3. J’avais rêvé du Nord
4. Sale Famine Von Valfoutre
5. La condi hu