
Entretien avec un Dani Filth confiant : "Cradle of Filth est au sommet de sa forme"
Dani Filth

L'autre belge de la rédac'. Passé par Spirit of Metal et Shoot Me Again.
En 2023, je me réjouissais de pouvoir interviewer pour la première fois Dani Filth, le frontman iconique de Cradle Of Filth, l'un des groupes ayant le plus marqué mes années d'ado découvrant le metal extrême. C'était alors à l'occasion de la sortie d'un album live, Trouble & Their Double, et j'avais découvert un Dani à la fois loquace et sympathique. Deux ans plus tard, quelle ne fut pas ma surprise de recevoir une seconde fois l'opportunité d'échanger avec la tête pensante de Cradle Of Filth, cette fois pour parler de l'excellentissime The Screaming Of The Valkyries, dont la sortie est prévue le 21 mars prochain.
Cette fois, en plus d'être (très) loquace, l'homme aura même été particulièrement drôle, et visiblement gonflé à bloc alors que Cradle Of Filth s'apprête peut-être à sortir son meilleur album depuis... Midian (2000) ? Pas impossible. Entretien garanti (presque) sans Ed Sheeran !
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Salut Dani ! Comment vas-tu ? Es-tu impatient de la sortie de The Screaming Of The Valkyries, ou bien est-ce que ça devient la routine pour toi de promouvoir un nouvel album ?
Oh, il y a de pires choses à faire que de promouvoir un album. Même si ça dépend des questions posées (rires). Bien sûr que c'est toujours excitant, c'est un énorme accomplissement. Pas à l'échelle de l'humanité bien sûr, dans le grand ordre des choses, sortir un album n'est pas un accomplissement, mais à titre personnel et pour le groupe, oui. C'est le résultat d'années de travail, d'une année d'enregistrement, tout en gardant en tête qu'on tournait un peu par ci par là... C'est toujours aussi excitant d'avoir le retour des fans : est-ce que les gens vont accueillir cet album chaleureusement, est-ce qu'ils le trouveront bidon... Et bien sûr, ça ouvre la porte aux années de tournée à venir.
J'écoute Cradle Of Filth depuis longtemps maintenant, et ce qui m'a toujours marqué, c'est cette capacité du groupe à sortir, de temps à autre, un album qui surnage complètement et relance la machine. Pour moi, en 2015, c'était Hammer Of The Witches, et ce nouvel album me semble taillé dans le même moule. Est-ce qu'au final, quelque chose de très critiqué chez vous – chez toi – à savoir les changements fréquents de line-up peuvent « aider » à ce regain occasionnel de fraîcheur ?
Je suis assez d'accord. Disons que c'est un alignement de diverses choses. Tout d'abord, sur la question du line-up : ça n'a rien à voir avec moi. Je ne suis pas éducateur pour enfants, les gens vont et viennent pour plein de raisons, comme dans tous les domaines ; les magazines, par exemple. Chaque fois que je fais une interview, j'ai en face de moi un interlocuteur différent, et quand je veux prendre des nouvelles de, disons, « Thomas », on me dit « Oh, Thomas est parti l'année passée ». C'est comme ça. Faire partie de Cradle Of Filth est un job très exigeant, tu dois porter plusieurs chapeaux. Pas littéralement. Enfin, tu peux porter un chapeau si tu veux : Donny (Burbage, guitares, nda) le fait, il a un chapeau Uncle Sam, un bonnet-calamar et dit des âneries. Mais métaphoriquement, tu dois être un ambassadeur, un musicien, un acteur, un dictateur.
Les gens s'en vont pour diverses raisons, comme notre précédent guitariste, Richard (Rich Shaw, nda) : il s'est retiré de la scène musicale. Il est toujours professeur de guitare, mais il ne fera plus de tournées et voulait profiter de sa famille. Dans l'ensemble, en 38 membres passés par Cradle Of Filth, je pense n'avoir viré que 3 personnes, et cela date des 10 premières années du groupe. Mais plutôt que de me défendre, je vais te répondre : oui, c'est une bonne chose de temps à autre que les choses bougent. Même si je suis très heureux du line-up actuel, et je crois que le line-up est très content d'être là puisque Zoe et Donny, nos deux membres les plus récents, sont là depuis trois ans, même s'ils n'avaient pas encore participé à l'écriture d'un album. Trois ans, c'est 21 ans en années de musicien, comme pour les chiens. Même si les chiens ont moins de puces. Puis, Zoe et Ashok (guitares) se sont mariés en Arizona un peu plus tôt cette année, ce qui prouve aussi que les choses se passent bien. L'album le prouve également, comme tu l'as souligné. Je pense que Zoe et Donny amènent peut-être cette teinte old-school qu'on peut y retrouver, car ce sont de grands fans des débuts de Cradle Of Filth, ce qui était l'une des conditions pour nous rejoindre.
Concernant la venue de Zoe, est-ce que c'est Ashok qui a amené la famille au bureau, ou bien se sont-ils rencontrés via Cradle Of Filth ? (rires)
Non, non, ils se sont rencontrés au sein du groupe !
Oh, l'ambiance est donc vraiment bonne au sein de ce line-up !
Entre eux deux, au moins, oui (rires).
Le fait qu'ils soient arrivés en 2022, et pas quelques mois avant la sortie de l'album, laisse à penser que Zoe et Donny ont participé à la composition de The Screaming Of The Valkyries.
Bien sûr, ils ne sont pas là pour leur belle gueule, ou du moins pas seulement pour ça. À l'époque, en 2022 donc, le départ de deux membres, juste avant une tournée américaine avec Danzig, nous laissait dans l'embarras, car le temps nécessaire à l'obtention d'un visa pour les USA était imprévisible. L'une des conditions pour nos nouveaux membres était donc... eh bien, d'être Américains. Et à la fin de cette tournée, plutôt que de dire à ces remplaçants de fortune « vous étiez super, merci du coup de main », nous leur avons dit : « Bienvenue à bord, vous faites partie de la famille ». Littéralement, maintenant. Nous avons tous été au mariage en Arizona il y a peu. Mais pour revenir à ta question, tout cela aide. Durant le processus de composition, tout le monde propose des riffs, certains vont jusqu'à proposer des chansons complètes, même si elles sont ensuite retravaillées au fur et à mesure. Et j'ai immédiatement été ensorcelé par certaines propositions, je savais immédiatement quels thèmes elles aborderaient. Comme je le disais, il y a vraiment des réminiscences de diverses périodes dans l'histoire de Cradle Of Filth. Je trouve que c'est un album très moderne, la production est fantastique, et c'est clairement tourné vers le futur, mais en gardant un oeil sur le passé.
J'allais y venir : dès le premier morceau (« To Live Deliciously »), c'est beaucoup plus axé sur les guitares, presque comme à l'époque de Principle Of Evil Made Flesh. Ce n'est peut-être pas un hasard, vu que vos tournées récentes intégraient énormément de vieilleries...
Ca peut avoir joué un rôle, oui. Mais à tous ceux qui nous réclament un Dusk & Her Embrace pt 2, je rappellerai les mots de Tom Araya à l'époque, quand les gens lui réclamaient un second Reign In Blood. Je le cite peut-être mal, car ça date de l'époque South Of Heaven (1988), mais c'était de l'ordre de : chaque album est le produit de son époque et des circonstances. Qui le produit, qui était dans la pièce à l'époque, ce qui se passe dans le monde, la météo, ce que tu lis, ce que tu vois au cinéma... Tout ça combiné donne un album. Certains disent qu'avec mon style vocal, de toute façon, ça aurait sonné pareil, mais même ça est influencé par son époque. Tenter de sortir une seconde fois un classique ne marche jamais.
Oui, on aurait tous aimé que Queensrÿche ne sorte pas Operation Mindcrime pt 2. Bref ! Nous avons parlé de Zoe : elle brille immédiatement sur cet album, avec deux titres où elle chante en duo avec toi...
Elle chante sur bien plus que deux morceaux et fait beaucoup d'harmonies également ! Mais tu parles sûrement de « Non Omnis Moria » et « White Hellebore »...
C'est bien ça. « White Hellebore » est peut-être l'un de mes titres favoris de Cradle ces... 25 dernières années !
Hé bien, tant mieux, car c'est le nouveau single.
Ca ne m'étonne pas du tout. C'est un morceau très « classique », catchy et aussi assez court, ce qui n'est pas souvent le cas avec Cradle...
Pour être honnête, je suis moi-même déjà assez petit (nda : « quite short », en anglais, les mêmes mots que ceux que j'utilise dans ma question pour « assez court »...). Et ce n'est pas non plus si court, c'est au-delà des 5 minutes !
Donc depuis toutes ces années, tu écris des chansons aussi longues pour compenser quelque chose, le secret est enfin percé...
Voilà (rires). Mais notre groupe ne saurait pas écrire une chanson courte si sa vie en dépendait, c'est comme ça. Ca fait presque partie des prérequis pour intégrer le groupe. Même quand on pense qu'on tient enfin un morceau court, on finit par se dire : « Et merde, c'est reparti ». Ce n'est pas du Bad Religion, on va dire ça comme ça.
On peut cependant dire que The Screaming Of The Valkyries est un peu plus « catchy » que les albums précédents, non ?
Notre modus operandi cette fois était de proposer un album sans chansons bonus. Car à la sortie de Existence Is Futile, certains nous ont reproché d'avoir sorti un album trop long, alors qu'ils avaient en réalité écouté la version Deluxe de l'album. Qui est, par définition, « trop longue », vu qu'il y a quelques titres de plus qui n'avaient pas leur place sur la version basique. Et des titres assez longs, qui plus est ! Même chose pour Cryptoriana (2017)... Cette fois, donc, nous nous sommes contentés de 9 morceaux, pas d'intro ni d'outro, pas de mi-temps du Superbowl, d'inserts publicitaires, de morceaux exclusifs pour Tombouctou ou la Corée du Nord... Juste 9 morceaux, à l'ancienne. Et c'est toujours un album assez costaud, de plus de 50 minutes !
Le morceau le plus long et l'un des plus marquants est « You are my Nautilus », que le label décrit comme « la chanson la plus sombre qu'Iron Maiden ait jamais composée »... c'est osé, mais pourquoi pas (rires).
Je dois retrouver la personne qui a écrit ça (sourire). Car quand tu lis ça, inévitablement, tu écoutes le morceau avec des comparaisons en tête... Je préfère que les gens se fassent leur propre idée. La même chose vaut pour mes textes. Non pas que je déteste parler de mes textes : je pourrais ennuyer les gens à mourir en parlant de mes textes à longueur de journée. Mais je préfère que les auditeurs fassent leurs propres analogies, tirent leurs conclusions. C'est ce que j'appréciais à l'époque quand certains albums arrivaient de l'étranger sans feuilles de texte, ce qui était fréquent, notamment sur Noise Records. Et entre le son de l'album, le style de chant assez rêche et l'absence de textes, tu te créais ta propre idée de la musique. Et ce n'est que récemment que tu allais sur lyrics.com et que tu te disais : « Oh... donc ça ne parlait pas d'éléphants ? ». Je préfère ça...
Tu regrettes un peu cette magie des 90s, quand le black metal était entouré de beaucoup plus de mystère ? Ca collait assez bien à l'image de Cradle Of Filth, qui plus est...
Les choses évoluent pour une bonne raison. Mais c'était une époque magique, oui, et tu sais quoi ? J'ai revu le film Lords Of Chaos l'autre jour, sur un coup de tête. Et j'ai adoré cette fois, j'ai absolument adoré. J'ai prêté attention à tous ces petits détails qui ont fait hurler les gens, concernant l'authenticité... et non, c'est vraiment putain de bien fait. D'une chose l'autre, ça m'a amené à réécouter du vieux Burzum et Mayhem ce matin. Bien sûr, j'étais particulièrement investi dans cette scène à l'époque. J'étais l'une des personnes auxquelles Faust avait confessé son meurtre, j'ai été correspondant d'Euronymous pendant quelques mois, nous avons tourné avec Emperor... J'étais là, avec Cradle Of Filth. Il y avait énormément de groupes très différents dans ce microcosme, pas seulement des Norvégiens. Mais c'était en effet une autre époque ; il y a 30 ans, cette interview se serait faite depuis une cabine téléphonique car je n'avais pas les moyens d'avoir un téléphone à la maison (rires). C'était en effet assez magique. Je me rappelle de Noël 1993... j'avais eu l'occasion d'écouter une copie avancée de In The Nightside Eclipse, Pure Holocaust (Immortal) et Ugra-Karma (Impaled Nazarene) venaient de sortir... Vraiment magique. Si Burzum sortait un album, tu n'avais que ces quelques photos mystérieuses, tu ne pouvais pas aller tout savoir de Varg – y compris son vrai nom – sur internet. Sans parler du fait, bien sûr, que c'était l'aube d'un tout nouveau mouvement musical.
Revenons à The Screaming Of The Valkyries. Je voulais te parler du dernier single, « Malignant Perfection », que vous jouez en live depuis quelques mois déjà. J'y perçois une vibe Sisters Of Mercy. C'est une influence du groupe depuis longtemps, tu avais repris « No Time to Cry » à l'époque...
C'est une chouette comparaison ! Ce sont des amis, du moins leur guitariste est un ami. Je les ai vus en concert deux fois à Las Vegas... Mais bien sûr, Sisters of Mercy sont une influence. Je n'aurais pas fait cette comparaison concernant ce morceau en particulier mais je t'en suis reconnaissant. C'est un morceau très accrocheur, c'est vrai, pour revenir à notre modus operandi pour l'album, c'était l'objectif. Accrocheur tout en restant extrême, car « Malignant Perfection » comporte aussi des passages de blast-beat assez rapides. Mais nous voulions des morceaux qui soient mémorables, sans que ça veuille dire que nous sommes des vendus pour autant. C'est juste un collage de styles, un assemblage qui fonctionne bien.
Cradle Of Filth a un sacré back-catalogue désormais. Comment vas-tu composer ta setlist ? Il y a les classiques que tout le monde veut entendre, les morceaux du nouvel album, les morceaux que tu veux jouer, les raretés...
Oh, j'ai abandonné tout ça. J'utilise une machine à voyager dans le temps, j'avance et je vois ce que ça donne. Quoique, si j'en avais une, je remonterais plutôt dans le temps, je volerais tout ce qu'ont fait les Beatles et je vivrais riche sur une île jusqu'à la fin de mes jours sans plus jamais faire de musique (rires). Voilà ta réponse ! Désolé (rires). Plus sérieusement... c'est très difficile. Quand vient le moment de partir en tournée, Martin (Skorupka) s'en occupe. Sans lui, ce groupe n'aurait aucune compétence organisationnelle. Donc, il propose ce qu'il pense être une bonne base, et à partir de là, on coupe dans la setlist de trois jours qu'il a composé. Mais comme tu le dis, ça devient plus dur à chaque fois : plus de chansons à prendre en considération, et avec différents critères. Nos favoris, les favoris du public, des petites surprises car les gens en ont marre d'entendre les mêmes titres à chaque tournée... puis il y a les titres du nouvel album. C'est difficile.
Et le fait que vos morceaux soient longs n'aide évidemment pas.
Non (sourire).
Est-ce qu'il y a des titres que tu en as marre de jouer, même si ce sont des incontournables ?
Je ne dirais pas que j'en ai marre, non. Car si ces titres sont devenus si chers au public, il y a une raison, ils sont importants dans l'histoire du groupe et on doit être reconnaissant pour ça. Mais c'est vrai que ça peut devenir frustrant. Il y a même certains titres... comme « Nymphetamine », par exemple, qui me file un frisson à chaque fois que l'intro commence, car c'est habituellement le morceau par lequel nous commençons notre soundcheck. Même chose pour la musique de The Omen 2, « Ave Satani ». Chaque fois que je l'entends quelque part, par exemple sur un post Instagram, j'ai un coup de stress car ça a été notre introduction pendant des années. J'ai trop souvent entendu ces intros en étant sur les toilettes ou bien trop loin de la scène alors que je devais y monter à ce moment précis (rires).
Avec une telle carrière, chaque année pourrait être celle d'un anniversaire : 25 ans de Midian cette année, 30 ans de Vempire... et Dusk & Her Embrace l'année prochaine... Vous aviez célébré Cruelty & The Beast avec un remaster en 2019. Est-ce encore au programme ?
Non, pas vraiment... Nous avons déjà bien assez de tournées comme ça. Cruelty & the Beast – Remistressed était super, mais le timing était mauvais (nda : 2019 alors que l'album fêtait ses 20 ans en 2018). Ce n'est pas de notre faute, mais de celle de trois anciens membres, dont l'un est mort aujourd'hui (nda : probablement Stuart Anstis, membre de Cradle Of Filth à l'époque de Cruelty & The Beast et décédé en 2022 ; Dani fait donc ici référence à des ayant-droits sur l'album d'origine ayant refusé qu'un remaster sorte), et qui se sont comportés comme de vrais connards. L'un d'entre eux ne voulait absolument pas que ce remaster sorte, a même essayé de nous traîner nous et Sony en justice, mais n'a plus donné suite après un an et demi ; les deux autres affirmaient que Re-mistressed était « la pire chose qu'ils aient jamais entendu ». Le temps que tout soit réglé et que l'album puisse sortir, la tournée avait déjà eu lieu. Et bizarrement, ils devaient être les deux seules personnes sur Terre à penser ça puisque Cruelty & The Beast – Remistressed a très bien marché. Cruelty & The Beast est un très bon album, mais qui avait bien besoin de ce petit coup de neuf dans la production. Midian est un album qui sonnait très bien à sa sortie et n'a pas besoin de ces petites modifications. Je pense aussi que ça deviendrait un peu ridicule de ne faire « que » des tournées best-of ou anniversaires... Ne te méprends pas, nous avons des choses prévues, mais ce ne sera pas systématique. Cradle Of Filth est un groupe actif, au sommet de sa forme, et nous allons être très occupés avec la sortie de ce nouvel album (sourire).
Parlons de tes écoutes musicales : y a-t-il de nouvelles sorties qui trouvent grâce à tes oreilles, ou est-ce que tu restes sur les vieux Burzum et Mayhem, comme tu me le disais ? (rires)
Oh non, j'écoute énormément de choses plus récentes. Mon achat le plus récent est le dernier album d'Obituary(Dying Of Everything, 2023, nda), principalement car je suis un peu « old school », j'aime bien tout avoir dans ma collection et je n'avais pas celui-là. Le dernier album de Akhlys, House of the Black Geminus, est fantastique. Celui de Fires in the Distance également, même s'il date de 2023... J'ai assez apprécié le nouveau Zeal & Ardor. Ah, et aussi... (il se lève et va chercher un vinyle derrière lui pour me le montrer)Witch Club Satan, super album. L'album de High Parasite, avec qui nous avons tourné récemment, est sorti l'année passée et est très bon. C'est le nouveau groupe de Aaron Stainthorpe (My Dying Bride). Des tonnes de sorties récentes, vraiment !
Et enfin, LA question, Dani : as-tu ton ticket pour le « Back to the Beginning » de Black Sabbath et Ozzy Osbourne ? (rires)
Rien à foutre (sourire). Ca ne m'intéresse absolument pas. Mais c'est pour de la charité, donc je ne critique pas, c'est bien. Au plus il y a de concerts, au mieux c'est. Je ne suis juste pas intéressé, et de toute façon, je serai en tournée. Le line-up est assez fou mais... qu'est-ce qu'ils vont jouer ? Des medleys ? Pas sûr que ce soit très intéressant. J'espère juste qu'ils réuniront un maximum d'argent pour l'oeuvre de charité concernée. Disons aussi que je ne suis pas convaincu que ce sera leur dernière fois sur scène.
Vraiment ?
Je me rappelle de la tournée No More Tours, et c'était il y a quelques semaines, non... ? Oh, wait, c'était dans les 90s.
Je crois que cette fois, physiquement, Ozzy ne pourra plus rien faire après ça...
Ca fait partie de l'attrait de la chose, se persuader qu'il ne remontera plus sur scène après. Mais quoi qu'il en soit, je lui souhaite de prendre du plaisir et de lever un maximum de fonds.
Quel serait le concert d'adieux idéal pour Cradle Of Filth ?
Ca devrait être au Loftus Road des Queens Park Rangers, dans l'ouest de Londres, c'est mon équipe (sourire). Et comme pour Black Sabbath, ça impliquerait beaucoup de groupes qu'on aime. Espérons que QPR accepte (sourire).
Dani, merci pour ton temps et ta sympathie. Tu me seras reconnaissant, je n'ai pas parlé du morceau avec Ed Sheeran ! (nda : un morceau annoncé depuis des années, et déjà mentionné lors de notre précédente interview).
Eh bien, tu viens de le faire (rires). Et tu pouvais, mais je n'ai rien à en dire pour le moment. Le morceau est prêt, il sortira, mais pas pour l'instant. Je ne peux rien te dire de plus (rires).
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Merci à Napalm Records et SLH Agency pour cette interview, et à Dani Filth pour son temps.