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Les frangins et la musique ont souvent fait bon ménage. De Sepultura avec les frères Cavalera à Lamb Of God et les frangins Adler, jusqu’à Eluveitie et les deux Kirder. Et même sur la scène française l’un de nos plus illustres groupes, Gojira, est fondé sur les liens fraternels de Joseph et Mario Duplantier. Les groupes ont ainsi souvent été fondés sur ces relations familiales (quoi qu’au passage on a déjà vu papa jouer avec fiston dans Van Halen ou Soulfly). On trouve ainsi des groupes plus modestes dans des coins bien paumé de la France, basé sur la relation de sang qu’il y a entre deux frères, à l’image de Cub3.
Ce groupe originaire de Ruffec (oui, je savais que ça ne parlerai à personne !), en Poitou-Charentes, s’est bâti sur les cendres du groupe La Firme, dans lequel on retrouvait déjà Mathieu (chanteur/guitariste) et Fabien (batterie), les frangins en question, mais aussi Dgé (guitariste). Le groupe ayant rencontré des problèmes internes, les membres ont préféré recommencer un projet tout neuf et de repartir de zéro : Cub3 était né ! Après une année 2009 hésitante et axé sur la composition, le line up se stabilise à la fin de l’année avec l’arrivé de PJ qui prend le poste de bassiste.
La suite est un classique du genre : direction les studios (en l’occurrence, ici c’est du « do it yourself ») de janvier à mars 2010 pour poser le tout sur CD. Notez que sur les 8 titres enregistré, uniquement 4 ont été pressé sur la présente démo. A supposer que le groupe préfère garder ces titres pour une future production ou pour les dévoiler sur scène. La suite nous le dira ! Coté scène, justement, le groupe n’a que peu d’expérience puisque ne comptabilisant uniquement 3 live (eh oui, faut bien commencer !). Notons pourtant leur concert du 4 décembre 2010 à Angoulême en soutient au téléthon. Quoi qu’il en soit, vous pourrez retrouver le groupe sur scène à la Chapelle Chavagne de Saintes le 12 Février 2011, concert en partenariat avec U-zine et organisé par la même équipe que le Hell Oween Festival.
Bref, le cadre est posé, voyons maintenant qu’avons-nous là ? Avec un si jeune groupe, sortant une démo en autoproduction, nous pouvions nous attendre à un son crados bourré de réverb enregistré au fond de la cave de Papy Albert, qui de toute façon n’entend plus grand-chose. Eh bien non, fini l’époque ou l’autoproduction rime avec son chiadé car là est bien l’avantage principal de l’album. En effet, les instruments sont bien équilibrés et tout ressort parfaitement. On sent que le travail fourni à été réfléchit.
Musicalement, même si le groupe ne réinvente pas le genre (d’ailleurs où le classer ? Néo Metal ? Death Mélo ? Indus ?), il nous offre un métal lourd ponctué avec parcimonie de clavier et de sample. Cette comparaison ne parlera probablement pas à grand monde, mais la musique du FPS Painkiller, sur ordinateur (qui au passage est génialissime !) est similaire en de nombreux point, jusqu’à certains plan rythmiques qui sont quasi identique !! Quoi qu’il en soit, la coïncidence involontaire est bien plus probable qu’un quelconque plagia !
La musique se montre tantôt atmosphérique, tantôt très lourde, le tout étant orchestré par les samples, qui donnent un coté presque religieux à certains titres, tant ils sont mélancoliques. Le chant quant à lui est en français, avec une excursion en latin sur le titre « Ave ».
En bref, ce petit groupe charentais est parti sur des bases solides, avec un son de très bonne qualité. Espérons que l’année 2011 leur permettra de pouvoir se produire sur scène afin d’élargir leur public et se constituer une bonne fan-base ! Affaire à suivre…
01 - Brûle moi
02 - De Cendres en Cendres
03 - Ave
04 - Le Sentier