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Cinq groupes à ne pas manquer à l'Alcatraz Festival 2024

mercredi 7 août 2024
Malice

L'autre belge de la rédac'. Passé par Spirit of Metal et Shoot Me Again.

Dès ce vendredi, Horns Up sera à Courtrai, petite ville frontalière belge à une demi-heure de Lille, pour l'Alcatraz Festival. Un événement devenu ces dernières années le deuxième plus grand festival de metal de Belgique, sorte de « Graspop bis » à l'identité fort marquée. De nombreux français, du Nord ou d'ailleurs, font chaque année le déplacement et ce sera encore le cas en 2024 avec une affiche très solide en haut de laquelle on retrouve Europe, Opeth, Dark Tranquillity, Gene Simmons ou encore Architects.

Mais cet article n'est pas là pour vous parler de ces noms bien connus. Si vous vous rendez à Courtrai ce week-end et n'avez pas eu le temps de réviser le line-up assez dense de l'Alcatraz, Horns Up vous présente 5 de ses grandes attentes du week-end parmi les groupes dont le nom est en plus petits caractères, en bas de l'affiche...

 

Hippotraktor – Vendredi 9 août
La Morgue Stage (18h45)

Le groupe belge qui monte, qui monte, c'est clairement eux : Hippotraktor (qui veut juste dire « traction équestre » en latin, mais tracteur-hippopotame est beaucoup plus drôle) a pris tout le monde par surprise avec son premier album Meridian en 2021. Une sorte de post-metal entre le Gojira moderne et du Meshuggah passé à la moulinette de The Ocean, qui parvient cependant à conserver sa propre personnalité. Bon, ça reste très connoté Pelagic-core, mais Hippotraktor, un peu comme son compatriote Psychonaut avec lequel il partage des membres, est un nom à suivre sur la scène et à découvrir en live à l'Alcatraz, donc. La chronique du second album des Belges par ZSK est à lire ici, au passage.

 

The Night Flight Orchestra – Samedi 10 août
Prison Stage (15h)

Très clairement l'une de mes grosses attentes de ce festival. The Night Flight Orchestra, c'est le second groupe de Björn « Speed » Strid, vocaliste de Soilwork qui a toujours fait partie des meilleurs chanteurs de la scène death mélodique, quoi qu'on pense des albums récents du groupe par ailleurs. Et ici, il laisse s'exprimer ce côté mélodique, puisque The Night Flight Orchestra, c'est du hard rock FM tout droit sorti des 80s. Les tubes imparables bourrés de « ouh, ouh, ouh » et de lignes vocales incroyables tirés notamment de leur maître album Amber Galactic (2017) ne pourront pas laisser insensibles ceux qui sont à Courtrai pour leurs légendaires compatriotes Europe. Satisfait ou remb...euh, ben non en fait, si vous n'aimez pas, il y a Pro-Pain en même temps de l'autre côté du festival. Deux salles, deux ambiances.

 

Audrey Horne – Dimanche 11 août
Prison Stage (12h25)

Pas question de faire la grasse mat' dimanche : dès l'heure de l'apéro, l'un des meilleurs groupes du week-end va investir la Prison Stage. Audrey Horne fait partie de ces groupes dont je ne parviens pas à concevoir le peu de popularité. Quand Redemption Blues, déjà le 4e (!) album du groupe,est sorti en 2013, le groupe paraissait enfin sur le point de devenir le « next big thing » du revival hard rock : TOUT y était, que ce soit ce chant nasillard aux accents à la Ozzy, ces lead guitars entre Thin Lizzy et Iron Maiden signées Arve Isdal (oui, oui, le guitariste d'Enslaved), ce sens de la mélodie et surtout du refrain. Le soufflé est un peu retombé, et il faut dire que Isdal laisse peu d'opportunités à Audrey Horne de tourner, occupé qu'il est avec sa légende de projet principal. Mais Devil's Bell, sorti en 2022, est peut-être bien le meilleur album du groupe et le moment parfait pour enfin monter dans le train. Soyez sur le quai à 12h25 ce dimanche.

 

Cirith Ungol – Dimanche 11 août
La Morgue Stage (18h45)

Faut-il les présenter ? Les légendes du heavy metal à l'américaine, Cirith Ungol, se sont offerts un come-back comme beaucoup de vieux de la vieille en rêveraient avec deux albums à la hauteur des cultissimes Paradise Lost (1991) et King of the Dead (1984). Et alors que le groupe a fêté ses 50 ans en 2022, Cirith Ungol a décidé de tirer sa révérence. Une ultime tournée européenne, avant leurs adieux au public américain, qui passera par l'Alcatraz Festival et que même ceux parmi vous qui ne seraient pas familiers avec le groupe ne doivent absolument pas manquer. Car Cirith Ungol est resté jusque dans son grand âge une véritable machine de guerre en live, portée par la voix inimitable de Tim Baker, sorte d'hybride entre Brian Johnson et Udo Dirkschneider. Come on, join the legion !

 

Cyclone – Dimanche 11 août
La Morgue Stage (22h)

Pour le public belge, et soyons honnête principalement flamand, Cyclone est un nom évocateur. Leur premier album Brutal Destruction sorti en 1986 sur Roadrunner Records est devenu absolument culte, même si j'ai tendance à trouver qu'il n'a pas forcément super bien vieilli (en live, c'est une autre histoire). Inferior To None, second et dernier opus, met la barre bien plus haut en terme de composition, mais Cyclone a rapidement disparu dans la foulée, en 1993. En 2018, le groupe renaît de ses cendres avec le seul Guido Gevels (chant) comme membre d'origine et regagne très vite ses lettres de noblesse, même si aucun album n'a vu le jour. En 2023, Cyclone se produit notamment au légendaire Keep It True et va jusqu'à jouer au Japon pour deux dates. Déjà passé par l'Alcatraz (et le Graspop), le pilier du thrash belge a une place de choix cette année avec une heure de concert, ce qui devrait signifier le best-of ultime de ses deux albums. L'occasion pour les Français de passage de faire connaissance, et probablement d'en ressortir lessivés !