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Dans ma courte vie, j’ai eu l’occasion d’écouter beaucoup de groupes, lors de concerts, de festivals ou tout simplement en fouinant à travers la toile. Et pour être très honnête je n’avais jamais entendu parlé de Burden of Grief! Je fus donc surpris de constater que le groupe existe depuis 15 années ! Alors certes, les allemands n’ont pondu que 5 albums (avec celui-ci) mais tout de même ! Il faut avouer que, ne serait-ce que le nom du groupe, est du vu, du revu et du déjà vu ! Dès lors, il est aisé de passer au travers. Burden, Grief, Pain, Salvation, Death... je suis ravi de constater que le death mélodique est encore une fois très ambitieux au niveau des sujets abordés !
Comme tout chroniqueur consciencieux, je me suis donc mis à écouter l’ensemble de la discographie du groupe. Et, à l’issu de cette fastidieuse entreprise, il en ressort un certain goût de... déjà entendu ! La musique du groupe ne décolle jamais vraiment, même si je dois avouer que le death mélodique old school de BoG nous rappelle parfois les heures de gloire de Dark Tranquility. C’est donc avec un certain dépit que je me suis lancé à l’écoute du dernier opus du groupe.
Contrairement aux albums précédents, le groupe semble avoir trouvé ses marques et SON son, sa sonorité. Néanmoins, la joie est de courte durée car les allemands retombent vite dans leurs travers. Si quelques titres comme Rise Like A Phenix ou Disruption Of A Confused Mind parviennent à nous saisir par des rythmes catchys et une réelle dynamique, certains titres nous emmènent au plus profond de l’ennui, comme si nous lisions Mademoiselle de Maupin au fin fond du Cantal un jour de neige.
Il est vraiment étonnant de constater à quel point le groupe ne parvient pas à composer un album complet avec la même intensité. Après plusieurs écoutes, certains titres paraissent clairement insipides. Je vous mets au défi de vous rappeler de No Way Out ne serait-ce que quelques minutes après l’avoir écoutée. Pourquoi un tel constat ? Premièrement les rythmes de batterie sont loins d’être originaux, et toujours les mêmes ! De plus, si quelques plans de guitare sont vraiment intéressant, on tombe souvent dans le cliché du solo mid tempo qui veut faire pleurer dans les chaumières...
Alors certes, comme sur Mirror Of Truth, on constate quelques éléments thrash, un peu old school qui redonnent le sourire. Mais tout est temporaire et le rythme retombe immédiatement. Heureusement que la production et la technique des gonzes sont irréprochables ! Car cela, on ne peut leur enlever, et certains riffs paraissent tout à fait techniques et sonnent plutôt bien. Cependant, le caractère répétitif, et la voix variant bien peu forment un cocktail bien peu détonnant, pour reprendre l’expression consacrée.
Au final, cet album m’inspire la même conclusion que ma précédente chronique d’Allegaeon, à savoir qu’il ressort de cette écoute des «fragments de satisfaction». Alors quand on rajoute à tout cela un second CD de covers qui n’apportent rien de plus que les originales (quoi que celle des Doors...), je ne peux que mettre une telle note.
Certains se satisferont peut-être d’un album peu original mais «efficace». Ce n’est pas mon cas.
1. Ignition (intro)
2. Follow the Flames
3. Born in Fire
4. The Arms of Death
5. Disruption of a Confused Mind
6. Doomed to Fail
7. No Way Out
8. Mirror of Truth
9. Burning Red Eyes
10. Fallen
11. Rise Like a Phoenix