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Après deux premiers albums pour lesquels le succès a été au rendez-vous, Warmen nous revient avec « Accept the fact » en 2005. Très inspiré du Film « Amadeus » comme son prédécesseur, cet opus vient confirmer le renforcement du côté Heavy du groupe. On retrouve Janne Wirman et son frère Anti à la guitare, mais également Lauri Porra et Rantanen derrière les futs.
"If the public doesn't like one's work. One has to accept the fact, gracefully." Ce premier sample, issu du film précité vient débuter l’album. “Accept the fact” est une excellente entrée en matière. Définitivement une des perles de cet album bien que restant dans la continuité du travail effectué au cours des années passées, le refrain entrainant et puissant est un régal pour les sens. Encore une fois, le groupe maitrise à la perfection les changements de rythme et est toujours capable de nous surprendre par des chansons à plusieurs souffles. L’album commence fort, très fort.
Par la suite, on retrouve « Invisible Power » et « Puppet », pour lesquelles l’invité Timo Kotipelto, chanteur de Stratovarius vient prêter sa voix. N’étant pas un très grand fan, je pouvais m’attendre au pire. Néanmoins, le mélange est vraiment intéressant, et on se rapproche de cette longue tradition finlandaise de power métal avec le groupe précité ou bien encore Sonata Arctica. Sur « Waters of Lethe », on retrouve la voix de Marko Vaara, pour une chanson très heavy dans le même registre.
Néanmoins si tout cela reste très convenu et que l’on retrouve Alexi Laiho aux commandes de certains solo, le finlandais intervient également, et ce de manière plus étrange (et plus drôle !) dans le cadre d’une reprise de la chanson Somebody’s watching me de Rockwell. On est vraiment captivé par le côté humoristique de cette reprise. D’ailleurs, il faut avouer que la voix de Laiho passé plutôt bien, et qu’on aime à l’entendre… crier de la sorte. Cela annonce l’amour des finlandais pour les reprises et l’album Skeletons in the Closet qui verra le jour en 2009.
Côté instruments, il n’y a pas de différences notoires si ce n’est que sur plusieurs chansons de l’album dont notamment « Waters of Lethe », la basse est nettement plus mise en avant que sur les précédents opus. La musique est vraiment complète. L’album de la maturité ?
La meilleure chanson de l’album est sans conteste « Return of Salieri », un modèle d’instrumentale. Etant un grand fan du son du clavecin, l’introduction de cette chanson ne me laisse pas indifférent. Un break très calme, comme improvisé laissant place à un retour magistral du clavier pour finir le tout en apothéose. Un grand moment.
Warmen est définitivement le meilleur moyen d’expression pour Janne. En effet, si cet album vient confirmer à quel point la musique du groupe est dépendante du clavier, cela est également à mettre en perspective avec le recul permanent de son emprise au sein du groupe Children of Bodom. Si Laiho tire la couverture à lui dans Bodom, Janne vient ici démontrer et étaler tout son talent de composition et de claviériste.
Il s’avère que cet album est très hétérogène, il contient quelques pépites comme la reprise de "Somebody’s watching me" ou bien encore « The return of Salieri » mais il est vrai que son écoute est parfois poussive. Certains titres comme "Lying Delillah" ou bien encore « They All blame me » et sa musique un peu « pop » sont vraiment plats et sans saveur. On regrettera par ailleurs une certaine mise en retrait des guitares si l’on compare le tout aux précédents opus. Une impression mitigée.
A ne pas rater : Return of salieri, Accept the fact, Puppet
"Accept the Fact" - 3:59
"Invisible Power" (feat. Timo Kotipelto) - 4:40
"Waters of Lethe" (feat. Marko Vaara) - 3:12
"Roppongi Rumble" - 3:59
"They All Blame Me" (feat. Jonna Kosonen) - 5:29
"Puppet" (feat. Timo Kotipelto) - 4:32
"Lying Delilah" - 5:03
"Return of Salieri" - 4:51
"Somebody's Watching Me" (feat. Alexi Laiho) (Rockwell cover) - 3:45