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Déjà cinq ans que les chattes de Nashville avaient sorti leur dernier album Get Some.
Pour rappel Nashville Pussy c'est un groupe de Hard Rock américain, qui propose un Hard bien gras et efficace et qui a la particularité d'avoir une belle brochettes de fans en France et de tourner très souvent dans l'Hexagone, comme ce sera le cas en 2010 de nouveau. Mais place à ce nouveau méfait de Nashville Pussy :
Premier constat continuité dans le line up du groupe, Karen Cuda à la basse fait partie intégrante du combo, qui a déjà changé 4 fois de musiciennes à ce poste, autant dire que sa présence depuis 5 ans marque une véritable stabilité dans le groupe. Autre continuité notable l'artwork de la pochette a été de nouveau réalisée par Stainbow Reinal, qui avait aussi conçu la jaquette hot de leur dernier DVD, et déjà effectué l'artwork de l'album précédent Get Some.Stainbow Reinal est un artiste graphique qui a aussi à son actif de nombreuses affiches de concert aussi bien pour Nashville Pussy que pour divers artistes ( Flogging Molly, Joan Jett and The Blackhearts, Melvins, Mudhoney, Motorhead...). Exit les premières pochettes sexy et provoc du début de leur carrière, ici ambiance western, peinture représentant les membres du groupe, stetsons enfoncés sur la tête, cigarillo aux lèvres, battons de dynamite prêt à exploser et pétoires à la main, ainsi qu'une corde de pendu au premier plan. Ce détail rappelant fortement l'affiche du film Pendez les haut et court réalisé par Ted Post avec l'inoubliable Clint Eastwood. Pour anecdote, From Hell To Texas est aussi le titre d'un western de 1958 réalisé par Henry Hattaway avec Dennis Hopper.
Le décor est planté et l'écoute de l'album montrera que ce choix de visuel n'est pas anodin et en parfaite adéquation avec l'esprit assumé de From Hell To Texas. Durant tout l'album les transitions entre chaque titre, seront des sons rappelant l'ouest sauvage, et l'univers qui en découle.
L'album commence sur les cris d'un cocher qui lance ses chevaux, on imagine facilement la Horde sauvage s'élancer au fin fond de l'ouest sur fond de bruits de sabots et de poussière pour rentrer Dans les livres d'histoire, dans les livres d'histoire comme disait Jacques Beauregard! (houla je sens que cette chronique va sentir bon les références au cinéma et surtout aux westerns).
Place au premier titre Speed Machine, Nashville Pussy sait faire monter la pression petite intro musicale jusqu'à ce que Little Big Man Blaine Cartwright pousse un cri et que la chanson prenne son vrai rythme. Tous les ingrédients sont là, des riffs incisifs de Ruyter et de Blaine, que l'on reconnait aisément, suivis de petits solis de la magnifique Ruyter, un son de basse de Karen Cuda présent mais pas envahissant, et un tempo emmené par Jeremy Thompson que l'on imagine avoir descendu quelques rasades de n°7 en compagnie de sa bande de hors la loi juste avant de jouer. Petite remarque les chœurs des deux demoiselles, comme sur de nombreux titres sont bien plus présents When you race with the devil be faster then hell résume assez bien l'esprit de ce groupe.
Le titre éponyme de l'album From hell to Texas commence par cette phrase chantée presque parlée par Blaine Born to die in a rock 'n' roll band, Always seemed like a hell of a plan, From Hell To Texas in a beat up van. Ici une chanson sur le mode de vie en tournée, le van c'est leur Caravane Héroïque, et comme d'habitude on y parle d'abus en tout genres, et oui c'est ça Nashville Pussy, du Hard Rock bien gras et rock'n roll et aussi des paroles qui ne devraient pas être traduites pour ne pas choquer les bonnes mœurs, mais toi lecteur tu ne seras point choqué, tu n'es pas un pied tendre?
Cet album encore plus que les précédents offre des mélodies et refrains qui rentrent dans la tête et n'en sortent plus. La chanson Drunk Driving Man comporte des paroles hilarantes (et politiquement incorrectes pour changer) sur un mec bourré au volant, en pleine Chevauchée Fantastique, continuant à appuyer sur le champignon (hallucinogène?) tout en picolant, on imagine aisément que la sécurité routière doit être contente à l'écoute de cette chanson!
Lazy Jesus a un esprit plus country blues, surement le fait que l'album ait été enregistré dans l'une des maisons/studio de Willie Nelson (légende country pour les incultes) ce qui a du influencer Nashville Pussy. Ici place à une discussion avec Jesus, et on va dire que Blaine ne le porte pas trop dans son coeur, l'esprit de cette chanson me fait penser à du Canned Heat mixée avec du Lynyrd Skynyrd, le refrain étant repris à la fin par les deux Calamity Jane du groupe, on entend même l'Homme à l'Harmonica derrière, la légende murmure que ce serait un dénommé Lemmy Kilmister!
Un petit bruit de serpent à sonnettes et c'est le très rock'n roll I'm So High comme vous vous en doutez parle du fait d'être défoncé et a la particularité d'avoir en guest l'Impitoyable Danko Jones venu pousser la gueulante en compagnie des Nashville Pussy!
Ain't your business nous conte l'histoire d'un contrôle de police, les flics aux gros culs finissant par se faire traiter de cochons, on se croirait dans un épisode des aventures des cousins Dukes à Hazzard! Quelques bruits de bouteilles qui tombent et Dead Men Can't Get Drunk, morceaux classique proche de leurs tout premiers méfaits, un titre de chanson digne d'une réplique de Sergio Leone il faut l'avouer. Late great USA c'est tout simplement 2 minutes et des brouettes à vous faire headbanguer en rythme, comme si votre vie en dépendait et que vous étiez recherché Mort ou Vif. Il en est de même pour Pray For The Devil le type de chanson qui vous fait taper du pied et hocher de la tête avant que vous ne vous en rendiez compte, comme souvent avec Nashville Pussy! Why Why Why et son refrain simple et efficace, vous rentrera dans la cervelle comme une balle de Smith & Wesson.
Stone Cold Down sonne à mon sens un peu comme du AC/DC old school, surtout le jeu de guitare de Ruyter et la rythmique entrainante. Give Me A Hit Before I Go se termine par une petite gamme de piano que l'on dirait tout droit sortie de Mon Nom est Personne.
Belle conclusion à un album qui passe à toute vitesse comme si il était conduit par un groupe bourré défoncé mais qui est la pour votre plaisir.Dans cet album il n'est question que de putain de rock'n roll qui n'invente rien et n'est pas là pour ça, mais qui est efficace, et ici pour vous donner envie de headbanger et de faire la fête, et/ou de baiser, ou tout à la fois, mais faites gaffe de ne pas assoler votre partenaire et d'avaler de travers.
Un pur album qui prend de la bouteille à chaque écoute tel un bon Jack, il vous laissera un arrière gout de reviens-y, il aura fait le tour de votre platine que vous le réécouterez une nouvelle fois avec un plaisir intact. N'est ce pas à ça que l'on reconnait un bon album de hard rock'n roll? Celui qui s'écoute en boucle, tout en étant diversifié sur les titres, et s'apprécie sans lassitude et qui vous fait taper du pied à chaque fois?
Pour tout ces ingrédients et aussi pour les paroles déjantés de ce From Hell to Texas, cet album en 2009 m'a accompagné de si nombreuses fois, en virées, soirées, moments festifs, voyages, ou parties de jambes en l'air, que je me suis décidé à vous en faire une chronique alors que je n'aime pas cet exercice (les chroniques d'album, pas les parties de... vous m'aviez compris). Bah le voila le dernier argument, From Hell To Texas de Nashville Pussy a même réussi à pousser votre serviteur à vous taper ces quelques lignes bordéliques pour tenter de vous convaincre alors qu'il préfère d'habitude, laisser cette tache aux autres, si ça c'est pas de l'argument de Vorace!
Puis merde Nashville Pussy est un des groupes ricains qui aime le plus la France et tourne fréquemment dans nos saloon pour prêcher la bonne parole, comme en début d'année 2010, la Classe Américaine sans Chaussure en Suédine Bleue, mais plus avec des bottes et des éperons pour vous écharper la tronche, donc autant se fendre de quelques mots en leur honneur et pourquoi pas vous les faire découvrir.
Je vous laisse je vais me boire une bière,pousser les watts, et hurler un I'm So Hiiiiiigh de circonstance, au grand dam de mes voisins. Pour une poignée de dollars (ou d'euros si vous préférez) je ne peux que vivement vous conseiller de commander à votre croque mort préféré un exemplaire, on the rocks de From Hell To Texas des Nashville Pussy. Un album qui plaira au Tuco qui sommeille en vous : When you shoot shoot, don't talk! (Ok je me tais).
The End.
1. Speed Machine
2. From Hell to Texas
3. Drunk Driving Man
4. Lazy Jesus
5. I'm So High
6. Ain't you business
7. Dead Men Can't Get Drunk
8. Late great USA
9. Pray For The Devil
10. Why Why Why
11. Stone Cold Down
12. Give Me A Hit Before I Go