U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
Le saviez-vous mais Katatonia n’a pas toujours été le groupe de Rock/Métal Dépressif tel qu’on le connaît aujourd’hui. C’était, en effet, au départ un des (Voire LE ?) groupes pionniers du Dark/Doom Mélodique. Le groupe était alors composé par les deux membres originaux Lord J. Renkse (A.K.A Jonas Renkse) à la batterie et au chant et Blackheim (A.K.A Anders Nystrom) à la guitare accompagnés par Israphel Wing (A.K.A Guillaume le Huche) à la basse. Dance Of December Souls est l’album le moins connu et le plus sous estimé des suédois.
Cet album n’est pourtant pas totalement éloigné de ce que fait Katatonia aujourd’hui. Du moins, Anders et Jonas étaient déjà dépressifs et se plaisaient à mettre en musique tous les maux du monde. On retrouve jadis la voix touchante et pas toujours juste de (Michel) Jonas mais qui, et c’est bien là l’essentiel, vient du cœur bien qu’à l'époque il utilisait sa voix Black. Sur ce point, on sent réellement qu’il force sur son chant (Ecoutez donc ce passage à 3 minutes 56 de « Velvet Thorns (of Drynwhyl) ») et il n’est pas étonnant qu’il se soit détruit les cordes vocales depuis (Il est vrai que l’on gagne au change depuis qu’il chante exclusivement avec sa voix claire). C’est d’ailleurs le seul album de Katatonia où vous l’entendrez hurler de cette manière puisque c’est l’ami du groupe Mikael Akerfeldt (Maître à penser d’Opeth) qui viendra pousser la chansonnette sur le disque suivant Brave Murder Day. On regrettera juste que le seigneur n’ait pas pensé à varier son chant entre Black et clair qui aurait pu rendre l’album encore meilleur. Sans doute n’avait-il pas encore pas pris conscience de son potentiel.
Du coté de la musique, c’est pas vraiment la joie non plus (En même temps, normal : c’est du Doom). Tout du moins, les compositions sont très longues, très répétitives mais très belles. Il est difficile de ne pas répondre favorablement à l’appel de la lame de rasoir qui ne demande qu’une chose : vous trancher les veines une bonne fois pour toute. Ou plus sérieusement de ne pas verser sa petite larme sur des morceaux tels que « Gateways Of Bereavement » ou les deux grosses pièces des l’album « Velvet Thorns (Of Drynwhyl) » et « Tomb Of Insomnia » . Les riffs mélodiques sont très entraînants et entêtants (C’est le style qui le veut en même temps) et les arpèges, bien que peu mis en avant par la production approximative de Dan Swanö, sont sublimes. Les claviers sont également en retrait mais joue néanmoins un rôle non négligeable sur l’ambiance.
Au-delà des compositions, Dance Of December Souls est une pierre angulaire du Dark et du Doom et a influencé un nombre important de groupes. C’est d’ailleurs incroyable en comparant les albums de ce genre de retrouver des éléments propres à cet album. J’en veux pour preuve l’excellent Wordless Hope d’Inborn Suffering sorti l’année dernière ou pour les plus anciens, les albums de Forgotten Tomb et les deux premiers Opeth.
Outre son aspect culte, Dance Of December Souls est un disque de qualité. Mais pour apprécier toutes ses subtilités, il vous faudra vous armer de patience car l’album est très difficile d’accès. La faute sans doute à la production qui ne rend pas hommage au travail du groupe mais qui pour l’époque et surtout pour un premier album n’est pas encore trop dégueulasse. Mais bon, c’est en réalité une fausse excuse pour écouter encore et encore cet album charnière.
“Now they die, Pure Sorrow flow
My Soul's Funeral, Too close to the End
Now they Die, Purest blood pours
Forever Die, but I must...
I must Die
Through the Sky
And the Forest”
1. Seven Dreaming Souls
2. Gateways Of Bereavement
3. In Silence Enshrined
4. Without God
5. Elohim Meth
6. Velvet Thorns (Of Drynwhyl)
7. Tomb Of Insomnia
8. Dancing December