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Que deviendrai-je dans dix ans ? Un clochard mourant de froid dans un carton ? Un riche PDG d'un multinationale collectionnant les mannequins ? Un homme aigri et solitaire ? Un père de famille heureux ? Si nous autre, nous ne savons ce que nous serons demain, nous savons amplement que I Shalt Become ne sera plus un groupe d'ici une décennie... Du moins nous l'espérons de tout notre cœur...
I Shalt Become est le one man band de S. Holliman comme les Etats Unis savent en enfanter. Ces descendants de Burzum et Varg Vikernes que sont aussi les Xasthur et Leviathan. I Shalt Become se rapproche de ces deux groupes par son style. Un Black Metal à la fois dépressif, ambiant et mystique. Les guitares ne sonnent pas vraiment Black mais tendent plutôt vers du Dark Metal et, par ailleurs, se perdent très vite dans le mixage où tout est au même niveau pour former une bouillie musicale sans charme, ni classe. Seul le chant reste en retrait. Enfin quand je dis chant, je veux parler des cris dépressifs qui reviennent sans cesse sans qu'on leur trouve un but et de quelques lignes de voix claire que l'on entend seulement en tendant l'oreille.
Pourtant bien fait et exécuté, ce The Pendle Witch Trials devient très vite ennuyeux pour une simple et bonne raison. La recette de S. Holliman se mord très vite la queue et tout se ressemble à s'y méprendre. Il aurait très bien pu ne faire qu'un seul très long morceau, ça n'aurait rien changé tant cet ensemble monolithique n'évolue pas. Dès le premier morceau, sur lequel vous vous envolerez, vous aurez compris ce que sera votre prochaine demi heure. Au moins, l'avantage avec The Pendle Witch Trials, c'est qu'il est plutôt court pour un album de ce genre (trente cinq minutes) et que l'ennui qu'il procure ne dure pas trop longtemps et qu'on va très vite à l'essentiel même si utiliser une même idée à l'extrême devient vite agaçant.
Le manque d'inspiration de S.Holliman me fait perdre ma propre inspiration et je ne sais qu'écrire sur cet album pas inspiré et quelconque au possible. Non franchement si vous voulez un one man band qui démonte, jetez vous plutôt sur Leviathan qui est à des années lumières en terme de qualité que cet énième one man band se prétendant culte par ce simple fait. Si vous ne souhaitez qu'un simple groupe de Black Depressif, pas besoin de traverser l'océan Atlantique, les parisiens de Mourning Dawn suffiront à votre bonheur.
1. Intro
2. Enstasy (The Theory of Maxwell's Demon)
3. The Serpent Song
4. A Ritual Killing
5. The Tragedie of Macbeth: Actus Quintus, Scena Quinta
6. End Time
7. Denial
8. In Absentia
9. Outro