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Je ne vais pas vous faire un dessin une nouvelle fois, Belphegor ça reste le haut du pavé en matière de Black/death, un groupe qui après des débuts plutôt ancré dans le black s’en est allé suivre le chemin ouvert avant tout par Behemoth, mais malheureusement et ce depuis ces débuts Belphegor joue toujours dans la deuxième division, la faute à un manque flagrant de reconnaissance malgré des sorties faisant désormais partie des classiques du genre tel que « Lucifer Incestus » ou « Goatreich Fleshcult ».
8ème album donc de Belphegor, et déjà le troisième sur l’écurie teutonne de Nuclear Blast. Après un « Bondage Goat Zombie » dont la sortie a été accueillie de façon plutôt mitigé par le public, il était plus que nécessaire que le père Helmut redresse la barre de son bateau, sous peine de la voir s’écrouler et de devenir une banale formation parmi tant d’autres. Pour faire simple disons qu’il l’a assez redressé pour l’empêcher de se casser la gueule mais pas assez pour lui permettre de filer droit. Cette phrase mérite je vous l’accorde quelques explications.
Bon déjà comme à son habitude Belphegor commence l’album par un titre qui s’annonce d’ores et déjà comme l’un des classiques du groupe au même terme qu’un « The Goatchrist » ou un « Hell’s Ambassador », un titre rapide, efficace et brut de décoffrage, nous ne demandions rien d’autre.
Aucune surprise donc pour cette première piste mais dès la seconde on voit déjà la donne changée. En effet c’est bien la première fois que Belphegor nous propose avec ce « Veneratio Diaboli – I Am Sin » un morceau si long (7minutes) et qui plus est placé dès le début. Chose qui aurait très bien pu casser avant même son éclosion le rythme de l’album. Et pourtant il n’en est rien, ce titre est même un pur bijou, totalement en adéquation avec le son du groupe, des riffs perçants et surtout une rythmique à s’en casser la nuque. Puis comme à son habitude Belphegor nous sortent des titres qui sont somme toute sympa, mais qui malheureusement ne resterons encore une fois pas dans les annales et c’est effectivement le cas de titres tels que « Hail The New Flesh » ou encore la déjà insupportable « Der Geistertreiber » qui mise à part rendre hommage au bandit le plus recherché actuellement en France ne nous apporte rien, mais rien du tout.
Belphegor en plus de cela à également la sale manie de toujours finir ces albums mollement, en laissant par la même occasion une impression de travail bâclé à l’auditeur. Et bien bonne nouvelle, le groupe à enfin décidé qu’il se devait de finir correctement le travail et nous propose cette fois un dernier tiers d’album plus que convaincant à l’image de l’ultra blasphématoire « Destroyer Hekate » ou encore un « Enthralled Toxic Sabbath » qui s’avère certes plutôt poussif au démarrage mais qui au final s’avouera peut être être l’un des meilleurs mid-tempo du groupe. Le dernier titre quant à lui s’emboite plutôt bien avec le précédent à tel point que l’on se demande encore pourquoi ils en ont fait deux titres et pas un seul.
Saluons encore une fois par contre le travail effectué sur la pochette qui s’avère encore une fois être de toute beauté, et qui illustre plus que parfaitement Belphegor et ses concepts : Satan, du cul, du feu et la guerre. Rien d’autre.
Malheureusement cet album s’avère à l’instar du Marduk bien trop inégal pour pouvoir renter dans le top 3 du groupe toujours trusté par l’imposant « Lucifer Incestus », la faute peut être aux gros relents de « Bondage Goat Zombie » qui nous laisse cette impression que cet album est « Bien mais pas tiptop ».
Reste à voir le groupe en live où là il nous montre ce qu’il est réellement : une machine de guerre qui ne laisse aucun répit à ses victimes.
1. Walpurgis Rites
2. Veneratio Diaboli - I Am Sin
3. Hail The New Flesh
4. Reichswehr In Blood
5. The Crosses Made Of Bone
6. Der Geistertreiber
7. Destroyer Hekate
8. Enthralled Toxic Sabbath
9. Hexenwahn - Totenkult
