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Cinq petits mois sont passés et revoilà déjà de Porcupine Tree avec un EP qui contient les titres écartés du dernier album, Fear Of A Blank Planet. Nil Recurring contient donc quatre titres pour une durée approximative de vingt-huit minutes. Quand on y pense, ce n’est pas beaucoup moins que l’album (une grosse vingtaine de minutes en moins).
Inutile de vous dire que Nil Recurring est dans la veine de cet album. Le style est reconnaissable entre mille mais même si ce ne sont que des retombées, les chansons sont de qualités et on est surpris à aimer certaines plus que d’autres finalement choisies pour constituer Fear Of A Blank Planet dont « My Ashes » faisait incontestablement parti.
Le morceau titre est en ce qui me concerne la grosse déception. Comment le génial Steven Wilson a-t-il pu laisser ce morceau sur le carreau ? Personnellement, ce sublime titre instrumental aurait été parfait pour conclure le dernier opus surtout vu la longueur de l’album qui est relativement court par rapport aux anciennes sorties de l’arbre à Porc-épic. Il est vrai que quand on a Robert Fripp des cultissimes King Crimson (Groupe qui a à l’une de ses deux batteries sur son dernier album, un certain Gavin Harrison) qui accepte de jouer de la guitare sur un morceau, c’est un gage de qualité. Pourtant cela reste du Porcupine Tree pur jus reconnaissable entre des centaines de groupes. On reconnaît l’ambiance typée du dernier album à base de passages atmosphériques très inquiétants et de passages plus « brutaux ».
« Normal » est une autre version de « Sentimental ». On y retrouve le même refrain. Plus Folk, plus Progressive, plus complexe que la version finale. C’est pour cela qu’elle n’a pas été retenu finalement car Steven Wilson trouvait son album assez complexe comme ça.
Je préfère sa voix sur cette version plus touchante. Je regrette juste le Break de « Sentimental » qui était sa grande force. Le Break, ici présent, est plus (trop ?) ressemblant à ceux des autres titres de Fear Of A Blank Planet. Néanmoins, le final avec ses guitares acoustiques est quand même mignon tout plein.
Le troisième titre « Cheating The Polygraph » est un vieux titre qui était joué lors de la tournée européenne de fin 2006. Finalement, elle fut remplacée sur l’album par « Way Out Of Here ». Choix ô combien logique car ce titre n’a pas la sensibilité et encore moins la qualité qu’a « Way Out Of Here » où l’on trouvait plusieurs passages marquants tels le refrain ou le solo mais dans le cas de « Cheating The Polygraph », c’est le seul qui rentre par une oreille et ressort aussitôt par l’autre. Le seul titre que je zappe sur cet EP.
On arrive alors à la dernière pièce qui est également la plus aboutie de ce Nil Recurring. En terme de qualité, on pourrait voir « What Happens Now ? » comme la nouvelle « Half Light » ou la « Drown With Me » moderne, qui risque de squatter les concerts pendant quelques temps.
On y retrouve un des riffs principaux de « Anesthetize ». Ce qui en dit long sur la froideur, la noirceur même si au contraire elle est plus calme et plus homogène. La partie instrumentale tient du génie à mi-chemin entre l’inquiétude et l’envie d’écouter la suite.
Du grand Porcupine Tree qui finit à merveille Cet EP ma foi très bon et dont certains titres auraient mérité leur place sur Fear Of The Blank Planet.
01. Nil Recurring
02. Normal
03. Cheating The Polygraph
04. What Happens Now ?
